Le six novembre. Tu ne tiens plus en place depuis quelques jours. Depuis que tu l’as revue à la soirée d’halloween. Ce moment à la fois douloureux et si agréable. Il était là près de toi,  tu l’as touché, senti et regarder. Tu n’arrêtes pas de penser à votre conversation, à ces mots. Tu n’es pas prête à tout lâcher et à le laisser à une autre. La simple idée qu’elle puisse être proche de lui te fait serrer le poing. Ton frère veut que tu passes à autre chose, il te présente des gars et toi ça te fait rien. Le seul à qui tu penses c’est Iwan. Toujours. Plus d’un mois après votre rupture, tu l’aimes toujours. T’as besoin d’air, besoin de sortir d’ici. Tu vis avec ton frère maintenant, tu es restée auprès de lui après son agression et à été présente pour sa rééducation. Maintenant, t’as besoin de te retrouver un peu et d’être sûre de ce que tu veux. Tu veux faire ce que toi tu veux. Marchant dans les rues de Boston, ton regard se pose sur une affiche : un cirque. La photo de l’ours en arrière plan te fait sourire. Il y a ce moment avec lui qui te revient. Cette promesse que t’as pas tenue et que tu aurais dû tenir. Prise d’un coup de folie, tu cours jusqu’à arrivé au Cirque. Tu y va au culot, tu racontes que tu es amoureuse, que t’as envie de faire un truc de fou comme dans les comédies romantiques. Tu lui dis que sans son ours tu ne sais pas si tu pourras rattraper les choses parce que la seule idée que t’as en tête c’est celle-ci. L’homme est touché par ton histoire et accepte de te suivre dans cette folle aventure. Il met son ours dans la cage de son camion et tu grimpes. Il est dix sept heure et tu n’es même pas sûre qu’il sera chez lui. T’as mal au ventre quand tu te rapproches de chez lui. T’es une putain de folle Laia. Arrêté devant chez Iwan, il fait descendre l’ours et toi tu te dépêches d’aller sonner. Tu espères ne pas tomber sur ces parents. Allant près du gentil ours, la porte s’ouvre. — Monsieur Lockhart, une nana qui fou le bordel dans la vie des gens, vous avait promis un ours géant devant chez vous un jour.. dis-tu avec un léger sourire aux lèvres. — Tadam voici Brownie. J’ai eu le bonus qu’il est un nom d’aliment. Tu te passes la main dans tes cheveux nerveusement et te pinces les lèvres. Ouais tu es complètement folle Laia, mais de lui.

peut-être que tu étais la nana la plus naïve du monde. Peut-être aussi que tu étais la nana la plus amoureuse du monde. Ton histoire t'étais prête à la sauver. Tu n'avais pas fait assez d'efforts, tu avais laisser les choses se tasser en espérant que ça finirait par se soigner tout seul. Il méritait tellement plus que ça et toi tu pouvais faire mieux. Alors t'avais pensé à escalader l’Everest comme ce gars dans le film, mais t'étais trop frileuse. Il y avait aussi traversé l'océan ou bien des petites choses à ton échelle. Mettre une affiche dans le ciel. Tout ça c'était pas toi Laia. Tu avais commencé par la chose que tu aurais du faire dès le début : le choisir. Tu l'avais compris trop tard. Et pourtant même après votre rupture quand ils se sont battus tu as choisi de te tourner vers lui. T'as demandé à River comment il allait parce que ça te tue d'être impuissante. Chaque jour tu espères que son prénom apparaisse sur l'écran. Seulement Halloween t'avait remiser à ta place. Il n'avait rien laissé paraître si ce n'est le fait que tu devais lâcher l'affaire. Impossible. Une semaine plus tard, te voilà dans cette rue avec un ours. Sans déconner t'avais été loin cette fois-ci. Seulement ça avait une vrai signification pour vous deux. Brownie était une déclaration d'amour caché. Ta dernière chance. Aimé quelqu'un au point de faire l'impossible, tu pouvais le faire. Quand il arrive avec sa tête fatigué, tu te mords la lèvre, bordel il est beau. Est-ce qu'on peut revoir une personne et en tomber à nouveau amoureuse ? Tu regardes Brownie derrière toi. — C'est un gentil ours de cirque.. Puis j'ai jamais été aussi sérieuse.. Tu fais un pas vers lui et finalement tu t'arrêtes, la distance c'est bien aussi. Tu prends ton courage à deux mains et tu te lances. Bordel le cinéma et la réalité c'est à des années lumières. — Il y a cinq mois environ.. bref on s'en fiche c'est pas l'important. Je suis venue te parler et tu pourras pas dire que je ne t'avais pas prévenue. Tu lâches un tendre sourire en jouant avec tes mains. Je mets le bordel dans la vie des gens. Comment je fais ? Et bien je rencontre un mec et j'en tombe éperdument amoureuse. Puis je fais tout foiré et ouais ça fou la merde.. Mais je peux aussi me ramener avec un ours que tu m'as demandé il y a cinq mois et te dire que mon bordel est sans limite pour toi.. Bordel ce que tu peux être cul cul Laia. Tu aurais dû travailler ton texte avant.

T'as jamais eu autant mal au bide de ta vie. C’est genre the moment dans ta vie. T’as l'impression que tu vas manqué d’air. Finalement, toi tu l’as déjà oublier l’ours derrière toi. T'as même oublier son dresseur qui t’accompagne. Tu ne penses qu’à tes mots qui vont sûrement pas sortir de la manière dont tu le voudrais. A toi visage qui doit être pâle à cause du stress. Est-ce qu’il a conscience que t’aurais jamais pensé faire ça de toute ta vie ? Il y a des personnes qui méritent qu’on se battent pour elle. Des gens qui vous font mal et vous repousse, mais faut savoir être plus fort. Tu viens avec ton courage et ton amour en espérant que ça suffise. Tu n’es pas sûre de toi, tu es hors bord du précipice. Mais tu viens réparer ce que t’as brisé aujourd’hui. Ces paroles te font sourire, ça lui ressemble tellement et tu réalise combien t’as besoin de ces moments. Tu finis par te lancer, un petit regard vers le réalisateur serait un encouragement, mais non tu es toute seule face à ta réalité. Les mots sortent et à vrai t’en perdrait même le fil. Tu n’es pas sûre qu’il saisisse tout, mais l’essentiel c’est que tu l’aimes. À ta façon, avec ta folie, avec ta maladresse. Avec tes paroles bancales, avec un ours en arrière plan. Avec des voisins curieux penché sur leurs balcons. Putain Laia tu es folle. Tu n’aurais pas du regarder autour de toi. T’as une prise de conscience et tu voudrais te cacher. Seulement, tu le vois son sourire cacher au coin de ses lèvres et une chaleur t’envahie. Il se passe quelque chose à cet instant. Tu l’écoutes te dire de laisser l’ours rentrer chez lui. Tu lui as même pas donné d’argent. — À dire vrai, je ne l’ai pas payé. Je lui ai dis que j’étais amoureuse et que j’avais tout fait foiré. Que je voulais faire un truc fou comme dans les films d'Hollywood pour te reconquérir. Va savoir pourquoi il adore ces trucs.. Toi ça te dépasse tout ça parce que bordel tu trouvais ça tellement guimauve. Bon maintenant tu pouvais concurrencé ces actrices. Il te propose de monter et la t’as envie de te jeter dans les bras de Brownie. — Merde c’est un vrai ours bordel. Tu es folle Laia. Tu viens remercier l’homme bien sympathique et les laisse s’en aller. Sagement et silencieusement tu le suis jusqu’à chez lui. Ravie ne plus être la coqueluche du jour. Tu ne pas le quitter des yeux, c’est plus fort que toi. Puis quand finalement vous arrivez chez lui t’as un frisson. C’est ici que tout à prit fin. J’espère que je ne t’ai pas trop embarrassé. lâche-tu finalement un peu perdue.

Ouais t’as une prise de conscience maintenant. C’est peut-être pas la meilleure façon de faire, mais t’as été spontanée pour le coup. T’avais besoin de lui dire tout ça avant qu'il ne soit trop tard. Le perdre te paraît inconcevable,  parce que tu n’es plus la même depuis votre rupture. Il y a quelques choses qui s’est brisé en toi et ça te fait mal. Tu le regardes et quand il te dit qu’il n’est pas fan de l’idée des animaux dans les cirque. Tu te sens mal. Décidément tu es la reine des boulettes. Ouais t’as pas réfléchi à tout ça, t’avais juste envie de faire un geste romantique, ce moment complètement dingue. Tu te dis que t’as peut-être fais une connerie. Quand tu regardes les gens qui vous observe, tu te dis que là aussi t’as sans doute merdé. C’était peut-être égoïste de ta part de lui imposer tout çà. L’euphorie du moment à laissé place à la réalité et elle est compliqué. Tu le sais que tu as fais des erreurs et tu essais de faire les choses bien. Noah est sorti de ta vie, pour de bon. Tu le sais  c’est sans doute ta dernière chance, parce que tu ne veux plus lui imposer des scènes de ce genre. De plus te montrer pathétique comme à Halloween. Sans doute que le message était clair à ce moment là et que t’as bêtement pense qu’il tenait peut-être encore assez à toi. Et en même temps, tu ne sais plus rien de sa vie. Tu le vois qu’il ne va pas bien et ça te fait mal d’être sur le banc de touche au lieu de pouvoir le soutenir. Tu peux t’en prendre qu’à toi-même. Alors une fois dans son appartement, tu restes silencieuse, pleine de doutes. Tu le suis à la cuisine. — Je crois qu’un verre d’eau me suffira. Je ne veux pas t’embêter davantage.. Tu venais déjà de t’imposer avec tes discours, ton ours et ton amour qui prenait toute la place.

Tu le regardes te tendre le verre d'eau et tu vois son visage tendu. Tu as appris à le connaître ces derniers mois et à lire sur son visage. Ces bras qui se croise contre sa poitrine signe négatif. Tu le devine avant même que les mots ne quittent ces lèvres. Tes doigts qui resserrent le verre comme pour te donner assez de courage pour supporter la scène final qui va avoir lieu dans cette pièce. Tu es suspendu à ces lèvres et alors que les mots s'échappent et te percutent de plein fouet tu essaies de mémoriser chacun des contours de son visage. La lueur dans son regard. Tu essaies d'imprimer la douceur de ses lèvres dans ton esprit. Tu  te repasses le film de ces derniers mois. Les moments que vous avez partagés, les rires, l'absence et le manque. Les pleures aussi. Oui tu l'écoutes et tu sais que c'est la fin. Il ne veut plus d'une histoire d'amour, il a besoin de temps pour lui. Faire face à ses problèmes actuels. Tu sens ta gorge se serrer. Alors que tu sens ton cœur se serrer à un point où tu pourrais manquer d'air. Tu comprends. Oui tu es prête à le laisser reprendre sa route et régler ses problèmes. Tu ne veux pas être égoïste. Votre histoire a été trop belle, le temps qu'elle a durer pour tout gâcher. Silencieuse, tu viens poser le verre d'eau sur le plan de travail et tu le regardes. Je comprends, Iwan. Sincèrement. Tout ça ce n'est pas ce don tu as besoin en ce moment. Si je l'avais su je t'aurais sans doute épargné tout ça. dis-tu un peu confuse. Sache que je veux ce qu'il y a de mieux pour toi, moi aussi. Si c'est vivre sans moi alors je l'accepte. Tomber amoureuse de toi est ce qui m'est arrivé de plus beau et je n'oublierais jamais. Je suis désolée. Désolé d'avoir remis tout en question. Désolé ne pas pouvoir t'aider à te sortir de cette mauvaise passe. Désolé pour la douleur que l'on partage à cet instant. Désolé qu'on ne soit même pas capable d'être amis. Je viens face à toi. Est-ce que tu peux me prendre dans tes bras une dernière fois ? T'as besoin de ce contact, besoin que ça s'arrête sur une note douce. Besoin de t'imprégner de son odeur. Tu veux juste être avec lui une dernière fois.