Cette fois, je suis convaincue par la thèse du complot. Je fouille dans mon sac, essuie le plus gros de la peinture sur mon visage. J'allais finir par en être recouverte. Mais ce n'est pas suffisant pour me décourager et me faire renoncer, surtout lorsque je remarque que de nombreux autres sont dans le même état que moi.

Une petite cuillère en or, la dernière de mes trouvailles sans doute, placée précieusement dans la poche arrière de mon pantalon qui dégouline, comme moi, de peinture et paillettes. Beaucoup ont sans doute pris plaisir à cette journée, c’était mon cas au début, mais il est à présent grand temps qu’elle s’achève car si je ne souhaite pas rendre les armes avant la fin, je n’en ai pas moins marre. D’un pas lent, je continue de déambuler comme une âme en peine dans l’attente qu’un coffre me saute aux yeux.

Je ne peux m'empêcher de rire en découvrant la bouteille de tequilla dans un des coffres. C'était pour nous redonner du courage en la buvant, ou bien au contraire nous détourner de notre but ? Parce que j'en voyais bien certain.es s'arrêter pour boire un coup ensemble. 

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Je repère un autre coffre sous des arbustes que je ne tarde pas à aller ouvrir. Même s'il était piégé, on ne pouvait en négliger aucun, et c'est agréablement que je découvre qu'il ne l'est pas. Photo de l'ancienne présidente des Currier, je n'aurais aucun mal à la transporter avec moi, en espérant que le fait qu'elle soit tachée de peinture ne serait pas un problème.

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