En retard. En soit, ça n'arrive pas souvent, mais quand ça arrive, c'est des malheurs qui s'enchaînent les uns après les autres. La maîtresse d'Aaron m'avait parlé de ses résultats et voulait un rendez-vous avec Jude et moi un soir. Une maîtresse qui vous parle pendant vingt minutes, ça annonce du retard. Foutue pour foutue, je me suis arrêtée à un café sur la route, et me voilà avec un sachet contenant quelques viennoiseries, un café dans mon autre main, et mes clefs de voiture qui s'accrochent tant bien que mal au bout de mes doigts. Je traverse la rue, et sur le bord du trottoir, les clefs décident de tenter une échappée ; "Oh non non non non non." elles glissent quand même de mon doigt, jusqu'à mes pieds, jusqu'à glisser jusqu'à.. une bouche d'égouts. "Je rêve, c'est une blague." en retard, et foutue.

Sortant d'un café quelconque bostonien, café à la maison plus une petite brioche au chocolat, alors que j'allais continuer mon chemin, j'entendis une jeune femme pester. Curieuse, je la regardais et la reconnu. Leandra Carreirao. Je ne la connaissais pas personnellement mais je l'avais déjà rencontré dans les locaux de sa fondation. Une fondation à laquelle je m'étais intéressée il y a quelques temps. Un lieux où j'avais souhaité faire du bénévolat, avant que toutes mes emmerdes n'arrivent dans ma vie et que je laisse tomber le projet. Pour le moment. Je m'avançais vers elle. "Mademoiselle Carreirao ?" Demandais-je, tout de même. Au cas où je me trompais de personne. Bien que cela ne changerait rien. Si je pouvais faire quelque chose pour l'aider. "Besoin d'aide ?" Je vis son regard vers la bouche d'égouts. Venait-elle de faire tomber quelque chose dedans ? Ah pas cool. Mais je ne m'imaginais pas du tout de ce qu'il s'agissait.

@Leandra T. Carreirao

hrp : je me suis permise ma belle

"Mademoiselle Carreirao ?" Je tourne la tête vers une jeune femme, et offre un sourire ; “C’est bien moi ! Pas dans ma meilleure posture, je crois !” et je rigole nerveusement, essayant d’avoir un semblant de posture malgré tout. "Besoin d'aide ?" je me mords la lèvre, haussant les épaules, “Si vous savez remonter dans le temps, j’aimerai bien un peu d’aide, disons de cinq minutes ? Que je ne déroge pas trop au cours du temps.” je rigole nerveusement et secoue la tête ; “J’ai fait tomber mes clés dans les égouts et je suis en retard à un rendez-vous… Si vous avez une voiture dans le coin, je dis pas non à un petit tour, sinon j'appellerai un taxi, c’est pas si grave.” sourit de nouveau, “Je suis Leandra, au fait. Enchantée !” Leandra et pas dans la meilleure position qui soit pour rencontrer qui que ce soit.


hrp : avec plaisir

"Alors ... j'ai pleins de super-pouvoirs... sauf celui-là, malheureusement." Je la voyais nerveuse, et je tentais alors de la calmer par de l'humour. Elle m'expliqua alors ce qui lui était arrivé. Je grimaçais en entendant son histoire. Ah oui, en effet. Elle n'avait pas eu de chance sur ce coup-là. "Je suis garée pas très loin oui. Je peux faire mon possible pour vous amener au plus vite à votre rendez-vous." Malheureusement, je n'ai pas le pouvoir non plus d'éviter les bouchons bostoniens. J'allais tout de même faire mon possible. Je lui fis signe de me suivre, pour qu'on retrouve au plus vite ma voiture, vu qu'apparemment elle n'avait pas de temps à perdre. "Oui je sais." Je me mis à rire, avant de me reprendre. "Enfin, moi c'est Rebecca... Désolée." Une fois à la voiture, je la laissais me donner l'adresse de son rendez-vous, avant de m'expliquer. "Je suis déjà passée à votre fondation ... Je pensais donner un peu de mon temps. Je vous ai croisé au loin ... Puis j'ai eu des problèmes personnels qui ont coupé court à cette envie." Ainsi, elle comprendrait peut-être mieux d'où je la connais.

@Leandra T. Carreirao

Je rigole lorsqu’elle me dit que ce n’est pas son pouvoir. Soit, on partira sur autre chose. Sa voiture, peut-être, si elle en possède une ? ça m’apprendra à me croire capable de tout faire, porter toute ma nourriture, ma boisson, mes clefs, et le tout sans sac pour ne pas polluer. Riley m’a mis en tête que c’était bien de penser à l’environnement et je le faisais, mais faut croire que tout comme la planète, moi aussi, j’ai mes limites. Je suis la jeune femme, que j’apprends être Rebecca, jusqu’à sa voiture. C’est fou, mais je ne m’attendais pas à être reconnue dans la rue. Quelque part, ça fait au cœur, ça veut dire que la fondation fonctionne bien. Ma tête fait oui en l’écoutant, puis je marque une pause ; “La fondation c’est un lieu ouvert… Même si c’est juste pour se poser en étant entourée, en lisant un livre, ça fonctionne aussi.” je lui offre un sourire rassurant ; “Le soutien se présente de bien des manières, parfois il suffit d’une présence, d’un environnement, d’un lieu, pour se sentir soutenue.” Je peux pas dire que je connais ça, j’ai toujours eu de belles relations. Parfois avec des hauts et des bas, comme tout le monde, mais j’ai toujours été parfaitement traitée par les hommes qui m’ont aimé.