Je ne dors pas, je suis chez moi devant la télé. Depuis la veille, j’enchaîne les merde et personne ne veut rien me dire. Je suis sur les nerfs alors j’essaie de m’endormir devant la télé, que la fatigue me prendra. Je ne sais pas quel heure il est lorsque je reçois le message. Je prends mon téléphone et le lie. Je crois que c’est à ce moment là que mon cerveau s’est déconnecté. Je suis partie en jogging de chez moi et j’ai sauté dans un taxi. Je me suis rendue à l’hôpital. Je ne réalisais pas, il fallait que je le vois. Non pas mon frère ça ne pouvait pas se produire. Je courrais dans les couloirs, regardant les panneaux pour me rendre aux soins intensif. Levi Duque dites moi où il est ! Je suis sa sœur putain ! Elle me montre une chambre du doigt et je fonce avant de le voire. Il est là branché de partout, avec le respirateur. Je pleure sans même m’en rendre compte. Je m’approche et je prends sa main la serrant. Me lâche pas Levi, accroche toi s’il te plaît.

Le subconscient et la réalité se font la guerre. Depuis combien de temps est-ce que tu es posé dans les limbes à rêvasser ? Il n'y a pas cette petite lumière blanche, celle dont tout le monde parle lorsqu'on bascule dans l'au-delà. Est-ce que tu es mort ? L'obscurité est devenu ta maîtresse, car elle te fait le plus grand bien, mais quel est ce bruit que tu entends ? Y'a le bip des machines qui résonne au rythme des battements de ton cœur. Tu peux facilement deviner quand il s'affole et quand il se pose. Tu es branché au respirateur artificiel, putain c'est inconfortable ce truc, mais pas insupportable, du moins, pas autant que la douleur qui émane de tes plaies. À tes côtés il y a quelqu'un. Tu devines tout de suite de qui il s'agit, tu reconnaitrais les pleurs de ta sœur parmi ceux de toutes les femmes de ce monde. '' Laïa, t'imagine quand même pas que je vais t'abandonner aussi facilement? '' Tu toussotes de douleur parce que parler fait mal. '' Retire ce truc de mon nez s'il-te-plaît. '' T'as pas la force d'ouvrir les yeux, tu es bien là ou tu es. À ton bras on peut trouver une seringue, celle qui alimente tes veines du sang d'une autre personne. '' Blaine ? Il est ou ? '' C'est important pour toi de savoir, parce que même si t'es passé à deux doigts de te vider de ton sang, c'est à lui que tu penses. Si t'étais arrivé à l'heure à votre soirée, rien de cela ne se serait produit. '' Je t'aime Laia. '' Discourt dépourvu de sens, mais tu sais que tu as peu de temps devant toi. L'inconscient t'appelle et malheureusement, impossible pour elle de te suivre là ou tu vas. C'est pour cette raison que tu dois la rassurer un max avant de retourner de là ou tu viens.

@Laia Duque

Je suis au fond du gouffre, entraîner par les ténèbres chaques jours un peu plus. Je me sens partir, mon esprit est sur pause. Iwan, Noah et maintenant toi. Je ne peux pas te perdre. Tu es là personne la plus importante pour moi et si je te pensais une partie de moi serait morte avec toi. Je suis assise et je te tends la main. Je ne la lâche pas parce que j’ai la sensation que c’est la seule chose qui t’empêche de sombrer. J’ai perdu trop de gens pour te perdre toi aussi. Te voir étendue sur ce lit c’est tellement douloureux. Je me suis perdue depuis quelques semaines et je ne veux pas t’abandonner. Je veux être la pour toi et avec toi. On s’était promis qu’on rattraperais le temps perdu. Je ne peux pas m’arrêter de pleurer, une accumulation et c’est toi qui me réconforte. Je me lève pour embrasser ton front si heureuse d’entendre ta voix. T’as pas intérêt parce que je te suivrais. Je voudrais que te retirer le tuyau, mais je ne peux pas t’en a besoin, tu n’es pas encore remis. Je caresse tes cheveux et je grimace quand tu évoques Blaine. Il est toujours dans le coma, les médecins disent qu’il faut attendre. Moi, je ne pensais qu’à toi et à ton rétablissement c’est tout ce qui m’importait. Je te vois fermé les yeux ayant du mal à les garder ouvert. Je caresse ta joue. Je t’aime aussi, accroche toi stp. Je m’assois à nouveau et reste auprès de lui.

Votre relation est parsemée de hauts et de bas, comme tous les frères et sœurs de ce monde. Dernièrement, tu as l’impression d’avoir perdu ta sœur pour des histoires de mecs qui n’en valent pas la peine. Tu la vois de moins en moins, elle fait sa vie de son côté jusqu’au moment où elle réalise que t’existe et décide de revenir. Tu ne sais pas comment tu dois prendre cela, t’es pas du genre à accepter d’être le bouche trou de service. Tu ne sais rien de la vie de Laia et elle ignore tout de la tienne aussi, comme quoi une bonne distance s’est immiscée entre vous. Mais ce soir, elle répond présente, même si tu ignorais son retour en ville. ‘’ J’suis pas sûr de ça et puis, vaut mieux ne pas me suivre. ‘’ Vu dans quel genre de merdier tu as tendance à mettre les pieds, vaut mieux qu’elle reste loin. Les beaux jours viendront pour elle. C’est une question de temps. ‘’ Merde. ‘’ Tu jures entre tes dents lorsqu’elle te met au parfum de l’état de ton ami. ‘’ Il va s’en sortir? ‘’ C’est le plus important pour toi. Savoir qu’il est en vie, déjà c’est pas mal, mais maintenant t’as besoin de plus d’informations. ‘’ Je ne compte aller nulle part, t’inquiète Laia. ‘’ T’as les idées en vrac, t’es pas en état de penser, ni de projeter une quelconque vengeance, mais ce n’est pas l’envie qui manque de ressusciter des morts pour aller planter les types qui vous ont fait ça. ‘’ T’es revenu quand en fait ? ‘’ Demandes-tu sur une note un peu plus légère. ‘’ J’espère que tu n’as pas prévenu les parents… ‘’ Par tous les dieux, non !

T'as pas été la meilleure des sœurs dernièrement, quand lui n'était pas là pour toi tu l'étais et aujourd'hui s'était l'inverse. Tu savais que tu avais merdé dernièrement, tu avais perdu le sens des vrais choses. Oublié qui serait ceux qui ne te quitterait jamais. Finalement, ce qui arrivait à Levi était sans doute la claque que tu méritais de te prendre. Sur la route pour l'hôpital, tu n'avais pas cessé de te dire que désormais tu serais toujours là pour lui. Que tu le ferais passer avant tout le reste. Tu voulais que vous vous retrouviez. Maintenant que vous ne parliez plus à vos parents, vous pouviez compter que l'un sur l'autre. Tu prenais la main de ton frère et la serrait doucement. — Pas grave, je prends le risque. Je te laisse plus tomber Levi. Ta main qui caresse ses cheveux, tu as eu si peur de le perdre. Tu prends ta mine désolé et tu ajoutes : — Je te dois des excuses, j'ai pas été la sœur que t'attendais que je sois. Tu veux qu'il sache que tu en a prit conscience. Puis, tu lui parles de son ami qui est lui aussi hospitalisé et tu lui donnes le peu de nouvelles que tu as. N'étant pas un membre de la famille ça a été dure d'en savoir plus. — Oui, ça devrait aller, avec un peu de temps. Tout comme toi. Le pronostic vital n'était pas engagé et c'était un vrai soulagement. Tu te rends compte que t'as pas eu le temps de lui dire que tu étais revenue. Faut dire que Ml t'avais demandé de rentrer pour la consoler de sa rupture. — Il y a deux jours, Ml s'est fait largué et elle voulait que j'aille chez elle.. Tu te rends compte que t'as même pas pensé à tes parents, tu ne les as pas prévenu. Tu t'en veux presque pour ça. — Pour être honnête, je les ais carrément zappé.