@Novel Markovich | Défaite au goût amer, j'avais cru pouvoir réitérer mon exploit de dimanche. Je l'ai clairement mauvaise, non seulement d'avoir perdu, mais en plus de sentir la frustration persister. L'envie de gouter un peu plus son corps, de jouer un peu avec lui allait devoir se taire jusqu'à la prochaine fois. Qui sait quand. « Mouais. » Grincheux de sortie, je garde la manette entre les mains pour me forcer à tenir parole et honorer notre deal. Il avait gagné à la loyal, je devais le respecter. « Ce n'est que partie remise Novel. Tu gagneras pas à tout les coups. »

En attendant, j'ai gagné, alors cesse de bouder comme ça. On dirait un enfant. Je sais qu'on aurait pu vivre une nuit fantastique mais je pense que, si le destin en a décidé autrement, ce n'est pas pour rien. Je ne saute pas longtemps de joie. Je lâche ma manette, le sentant vraiment blasé. Et j'ose l'embrasser plus franchement. Stop maintenant. Et on doit rentrer. Je dois faire mon sac. Je me lève et m'étire, appuyant sur le bouton, pour tout éteindre. Tu vas t'en remettre ?

@Novel Markovich | Il n'a pas idée à quel point je pouvais être puéril quand je voulais, mais je ne dis rien. Il m'embrasse avec plus de fougue qu'il ne l'a fait jusque là. De quoi me détendre un peu, dans ma tête uniquement. « Tu sais que si tu m'embrasse comme ça pour me faire débouder, je risque de continuer longtemps. » Je lui fais un sourire sincère. « Bien sur que je vais m'en remettre. Je retenterais ma chance dans quelques jours. » Je me lève et rassemble mes affaires. « Allez, tu vas finir par être en retard sinon. »

C'est dans le silence que nous avons fait le trajet. La distance s'était imposée. Le visage bien plus neutre. Tout ce qui m'angoissait, faire semblant. J'allais manquer de respect à ma petite amie alors que je ne savais pas où aller me mener ma relation avec Anders. J'avais fauté et je ne voulais - pouvais - pas faire demi tour. Je ne savais pas à quoi penser. Mais s'il acceptait ce qu'il allait se passer et l'issue qui pourra en résulter. Je pouvais être plus serein. J'avais toujours la peur de me faire goaler par la presse. Mais s'il avait l'habitude, avec prudence, on pourra s'en sortir. C'est ce que je me dis en tout cas. J'allais embrasser sa joue mais je refuse le moindre contact en extérieur. On s'appelle. Je m'extirpe de la bagnole et remonte chez moi sans me retourner. Pas parce qu'il ne m'intéressait plus mais, je voulais être prudent. Et pire, quand j'ouvre la porte et que deux bras féminins entourent ma nuque, me questionnant sur mon absence. Ca allait être compliqué.