à se détacher de l'étreinte quand la tristesse se laisse aller aux larmes presque présentes. à penser qu'il serait véritablement mieux de retourner aux sources de l'enfant devenue cette chose aujourd'hui. à lâcher la peau, observer les marques et les dissimuler pour qu'il ne les observe plus. elle est vraiment laide, cette ville. revois tes goûts franchement. la ville est floue, n'est qu'un amas de couleur successives que je n'arrive plus à percevoir nettement.

à ne pas avoir retenu les larmes et celles-ci s'effacent rapidement, soufflant presque sur la braise de ces salines qui creusent à merveille les sillons. peau qui s'abîme, humide, alors que les épaules se haussent, un simple sourire sur les lèvres - rien de réellement véritable. ici, à part harold, rien ne vaut le détour. à revoir la boule de poils demander l'affection tant désirée avant de reposer le regard sur les lumières de la ville. et toi tu ne dois pas avoir envie de partir, tu vaux beaucoup plus que tu ne le crois. même si moi aussi, je ne sais pas réellement le voir.

lever les yeux au ciel, l'air sûrement ailleurs, à pas vouloir réellement quitter l'endroit sans jamais réellement oser. et c'est le téléphone qui coup des pensées, interrompre les envies de tout, regarder, soupirer, et se retourner pour tourner le dos à la laideur bostonienne. je sais pas, riley, la seule chose que je vois c'est que tu as des émotions que tu veux refouler, tu te fais passer pour un grand dur, mais tu as besoin de ressentir tes émotions. ranger le téléphone, un sourire triste aux lèvres. je ne sais rien de plus de toi, quand on y pense. à n'avoir jamais porté attention à ce qui était lui.

et c'est étrange la manière de reconnaître tous ces ressentis, jusqu'à se souvenir avoir eu le même mécanisme pendant des années. aux nouvelles qui ont des petites de grandes femmes, les premiers amours, le corps qui change jusqu'aux chagrins que seule l'étreinte maternelle peut apaiser. le visage qui se tourne vers lui, la tristesse qui s'y ronge. je dépose chaque année du soju sur la tombe de ma mère et je m'assois là, je lui parle. il m'arrive de déposer tteokbokki, alors que jamais elle ne le mangera. ça fait douze ans. partager ça quand la peine crève encore le coeur.