@A. Logan Smith-Carlson | Téléphone en main, les yeux rivés sur l’écran, j’attends, impatiente le signal. A me voir comme ça, à la fois si concentrée et si excitée, on pourrait croire que je préparais le casse du siècle. Et dans ma tête, j’y suis clairement. Bien sûr, ce que l’on préparait n’avait rien d’un cambriolage d’une quelconque envergure, même si cela restait répréhensible. Ça ne me stresse pas outre mesure, habituée à danser avec l’illégalité à cause des activités familiales. Même si aucun des actes illégaux que j’avais commis jusqu’alors n’avait eu cette saveur. Là, il était question de plaisir, d’excitation. Je le faisais parce que j’en avais envie, et non pas parce qu’on m’en avait donné l’ordre ou parce que c’est ce qu’on attendait de moi. Même si mon père adoptif apprécierait de savoir que j’étais capable de m’introduire dans le bureau de la doyenne. Et avec qui. J’avais fini par faire le rapprochement entre le nom de mon compagnon de ce soir, Logan, et l’histoire de l’université. Je ne comptais pas lui faire remarquer ce soir, ni sûrement jamais, étant donné que savoir de qui il était le fils ne m’intéressait pas, à la différence de mon père.

Le signal est donné par un message, et immédiatement, je me mets en marche pour rejoindre le point de rendez-vous. Robe, perfecto et surtout baskets pour rester discrète, troquant mes habituels talons que j’aurais volontiers remis ce soir, je fonce jusqu’à apercevoir la silhouette de Logan, que je prends dans mes bras en embrassant sa joue pour le saluer. « Hello Logan ! Alors quelle est la suite du programme ? » que je demande, sourire malicieux sur les lèvres.