plus d'un mois qu'il ère dans les rues de boston, un mois qu'il l'attend alors qu'elle se la coule douce au summer camp. c'est pour ailsa, pour elle qu'il a tout plaqué, qu'il a laissé derrière lui new york et qu'il est venu déposer ses fesses à boston. quand il a su que l'avion contenant les élèves d'harvard en provenance des caraïbes avait atterri la veille, il ne tarda pas avant d'aller la retrouver, lui faire la surprise de sa venue ici. mais il ne voulait pas faire les choses à moitié, il allait retrouver son pilier, sa plus vieille amie, celle à qui il tient le plus et qu'il a failli perdre récemment, il n'a pas digéré le comportement du frère de la demoiselle, pas supporté qu'il arrive à l'éloigner de lui. mais aujourd'hui il est, pour la première fois depuis une éternité, tout prêt d'elle. il a besoin de lui parler, de lui faire comprendre que c'est pas possible pour lui de vivre éloigné, alors il décide de mettre les petits plats dans les grands, de faire des efforts qu'il ne ferait pas pour n'importe qui, et ailsa elle le connaît, donc elle saura. le voilà affublé de sa plus belle chemise blanche, rentrée dans un jean délavé, accompagnée de ses fidèles vans, et c'est une bouteille de champagne et une rose à la main qu'il débarque à son adresse, trouvée grâce... à un contact. le voilà devant la porte en bois, fixant le carré métallique indiquant "ailsa archer", sentant ses mains devenir moites, son souffle accélérer, il n'avait plus le choix, il allait enfin la retrouver, fébrile il déposa son pouce sur la sonnette qui résonna derrière la porte, et il l'entendit, cette petite voix qu'il reconnaîtrait entre mille "j'arrive !"

(hj : j'espère que ça te conviendra )

encore une journée banale dans ton appart à boston. tu as passé une partie de ton été au summer camp, à bord du bateau de croisière ou en bord de mer tu as pu faire la fête et rencontrer pas mal de personnes, mais il faut dire que ton appart commençait à te manquer. pas que tu ne te sois pas amusée, mais même en flirtant avec un tas d'inconnus et en buvant plein de martinis, tu avais toujours l'impression de tourner en rond. l'impression qu'il manquait un petit quelque chose à ta vie. peut-être était-ce ta famille qui malgré les apparences te manquait un peu, ou toute ta vie à new york que tu as laissé derrière toi en échange de quelques années d'études à harvard. et c'était précisément pourquoi tu fumais, pour ne pas penser à tout ça, tu devais te concentrer sur tes études, la reprise des cours qui approchait. te voilà donc assise sur le rebord de ta fenêtre, joint entre les lèvres. tu admires la vue tout en crachant la fumée dans l'air, puis tu entends le son retentissant de la sonnette qui te fait presque sursauter tant tu étais perdue dans tes pensées. tu hésites presque à aller ouvrir, qu'est ce qui pourrait bien valoir le dérangement? tu éteins ton joint et tu te lèves finalement. petit "j'arrive" crié à travers la porte et tu pousses la poignée. « rod? » tu bégayes presque quand tu tombes nez à nez avec ce visage si familier, ton meilleur ami de longue date, celui que tu n'as pas vu depuis plusieurs années après que ton grand frère ait piqué une crise pour vous séparer. il est sur son trente-et-un, petite chemise, tu remarques même du champagne et une rose dans ses mains. tu sais pas quoi penser, tous les souvenirs remontent dans ton crâne alors que tu restes plantée là, sur le pas de ta porte. « tu... tu fais quoi ici? » premier truc qui te vient à l'esprit. c'est fou comme tu es déstabilisée, c'est pas que tu ne voulais pas le voir, au contraire il t'avait beaucoup manqué, mais tu te sens bizarre de le revoir après tant d'années.

@Rod Sutherland
hj: c'est parfait  

il était là, devant la porte, le sourire collé à ses lèvres, prêt à la retrouver, enfin, après tout ce temps séparés. il sentait son coeur accélérer au son des pas de la demoiselle derrière la porte, puis à celui de la serrure qui tourne, de la poignée qui s'abaisse et finalement de cette porte qui s'ouvre face à lui. enfin, c'est la première chose qui lui vint en tête, revoir ce visage après cet insoutenable éloignement ça lui enlevait carrément les mots de la bouche. parce que oui, il était là, tout penaud devant elle, lui qui d'habitude avait toujours le bon mot, toujours une chose à dire, cette fois il en était bouche bée. à vrai dire il ne savait pas trop quoi faire, ni quoi dire, il ne savait plus, alors qu'il y a encore quelques années elle était celle avec qui il était le plus naturel, celle avec qui il n'avait honte de rien. il l'entendit souffler son prénom du bout de ses lèvres, il sentait l'étonnement dans sa voix et ça se lisait également sur les traits interrogateur de son visage. puis il y a eu cette question, il s'y attendait, mais n'y avait pas vraiment réfléchit en réalité, il ne réfléchit pas trop, tendit les bras en la direction d'ailsa lui permettant d'attraper la bouteille de champagne et la rose qui lui était destinés et d'une voix guillerette lui lança "surpriiiise !" il n'avait rien eu de mieux en stock, c'est que ça lui faisait bizarre de la revoir enfin, après toutes ces années passées loin d'elle, il aurait envie de la serrer dans ses bras, lui dire combien elle lui à manquée, lui raconter tout son périple pour arriver jusqu'à elle, mais rien ne sortait, l'euphorie de l'instant lui faisait perdre ses moyens, ou bien était-ce le fait de se retrouver de nouveau en présence de cette fille qui hante ses pensées.

bien sûr que t'es surprise, ce visage c'était bien la dernière chose à laquelle tu t'attendais à voir en ouvrant la porte. tu n'es clairement pas la plus expressive mais c'est une bonne surprise, tu es juste un peu perturbée par la situation. te voilà donc plantée là, dans un silence presque déroutant après lui avoir demandé ce qu'il foutait ici. "surprise", ses bras qui se tendent vers toi et à ce moment-là rien d'autre qu'un soupir ne s'échappe de tes lèvres. question évitée, et puis merde au final tu t'en fous de savoir ce qu'il fait ici, ton meilleur ami est là devant tes yeux après tant d'années, est-ce que tu vas vraiment le repousser? pas le temps de réfléchir, tu t'avances pour l'enlacer. c'est pas dans tes habitudes mais rod il t'avait manqué et c'est indéniable. t'aurais envie de ne jamais le lâcher, mais voilà t'es limite gênée d'avoir été un peu tactile pour une fois, alors tu recules presque aussitôt. petit toussotement comme pour éclaircir ta voix, « bon bah entres... » sur un ton presque monotone parce qu'évidemment t'aimes pas trop montrer tes émotions, et pourtant tu lâches un petit sourire que tu peux pas réprimer.

@Rod Sutherland