#rplibre | 13.08.2021 | Enfin les vacances. Loin de tes ciseaux et de ta tondeuse, tu t'aventures dans ce paysage si époustouflant. Véritable coupure avec Boston, tu emplis d'air tes petits poumons et enfiles tes pompes de touriste pour parcourir Punta Cana. Les orteils en éventail sur la plage, un homme au teint parfait t'accostes et te tends un dépliant. Curieuse, tu l'ouvres et découvres une publicité pour du parachute ascensionnel. Tes yeux qui s'écarquillent derrière tes lunettes de soleil, tu te tâtes à faire ton baptême de l'air au dessus de l'eau. Finalement, tu te décides et pianotes l'adresse pour t'y rendre. Non loin de l'océan turquoise, tu réserves ta place, mais t'es pas seule. Un petit groupe de voyageurs est prêt à partir. Impatiente, tu te greffes à eux et embarques sur le bateau qui va vous servir à planer. Mais d'abord, tu t'installes dans l'embarcation, à côté d'un autre inconnu qui semble aussi paumé que toi. « Toi aussi tu as décidé de vomir ton repas en altitude ? » Bon, c'était aussi l'occasion de se faire de nouvelles connaissances, parce qu'en tant que femelle sauvage, fallait dire que t'étais pas trop entourée comme nana.

Putain, qu'est-ce qui m'a pris de quitter ma cabine pour me retrouver le cul ici, dans un putain de bateau conduit par un capitaine qui prend plaisir à slalomer entre les vagues ? Je dois avoir un problème, ouais, c'est surement la seule explication. Torse nue, tatouage à l'air libre, tong dans les pieds, et lunette de soleil posé sur le nez, je me suis inscrit à cette activité, sachant pertinemment que je n'allais rien faire et juste regarder. Le but ? Prendre de la hauteur, accroché un une corde sans nœud, un parachute en guise de sac à dos, bouffer surement quelques insectes en altitude, et voler, comme un putain d'oiseau. Je vais clairement me chier dessus, alors pour cette première fois, juste je vais regarder, je vais rester le cul ici, comme un pacha, espérant ne pas avoir le mal de mer et devoir dégueuler dans un sceau devant tout le monde, et regarder, c'est tout. Au pire je vais cramer avec le soleil, devenir rouge écrevisse, rentrer, avoir l'air con, et voilà. "Allez, bon vent..." Que je viens lâcher quand la première personne décide de se lancer, et là, t'as une voix qui vient s'adresser à moi. Alors, elle, c'est le charme à l'état pur vu sa façon de parler. "Impossible, juste je regarde moi et je reviendrais le faire plus tard !" Oui Marso c'est ça, c'est exactement pour ça que t'es là, regarder, voir comment ça se passe, au pire faire une petite baignade, mais rien de plus. Je suis juste là pour veiller au grain, m'assurer que cette activité est sûr, pour que je puisse revenir la faire avec Alicja, c'est tout.

Le bateau accélère et part vers le large, là où vous ne pourrez sans doute pas percuter un pauvre baigneur. L’angoisse augmente de mètre en mètre. La plupart ont un compagnon à qui confier leur inquiétude, mais toi, t’es bien paumée, ne prenant qu’une place ridicule sur le banc. Lorsque l’embarcation freine pour équiper le premier gars assez chaud pour s’envoler, tu tournes ta face apeurée vers ton voisin. Ses tatouages captivent toute ton attention. Sacré bougre bien foutu, il semble néanmoins ne pas avoir de balls pour flirter avec le ciel. Explosant de rire sous son excuse, tu fus soudainement surprise par la reprise du moteur. Si surprise que tu basculas sur lui et écrasas son paquet. Les joues s’embrasant sous ton geste involontaire, tu repris aussitôt ta place en fronçant les sourcils, imaginant sa douleur. « Excuse, je voulais pas du tout te castrer » T’éloignant de lui, la peur te paralysa et tes bras se mirent en protection de ton visage, comme s’il allait te brutaliser pour ta maladresse, ce qui pouvait d’ailleurs être une éventualité, mais là, c’était un accident et il y avait du monde. Tous les hommes n’étaient pas ton père Izzy. « Promis je voulais pas, je vais .. me foutre au fond et me faire oublier » Bien que tétanisée, tu tentas de te relever, mais la vitesse à laquelle avançait le bateau ne te donna pas l’occasion de partir bien loin. Au contraire, tu te cassas la gueule au milieu, sous le regard de tous les étudiants et du mec qui planait à des mètres de hauteur.

Mon problème, c'est ça... Je me retrouve dans des situations incompréhensible juste parce que j'ai pas envie d'avoir l'air con la première fois ou je vais débarquer ici avec Alicja. Ouais, j'assure mes arrières, et le jour ou je reviendrais ici, je vais m'assurer de pas prendre une biture juste avant, d'être complètement sobre, parce que dégueuler en plein vol, ça doit être vachement étrange. Surtout qu'on va être seulement elle et moi, on va calculer personne, aucun autre humain vers qui on va aller pour lui dire tire toi une buche, prend place avec nous. Non, je reste un peu sauvage malgré tout. "Ah putain ça fait mal !" C'est sérieux ça ? A peine arrivé, à peine je sociabilise je me fais écraser les couilles ? On est où là bordel ? C'est donc ça mon avenir ? Décidé de parler avec quelqu'un va m'apporter des problèmes ? Je comprends pourquoi j'étais si sauvage et distant putain... Sauf que le truc, c'est que cette fille, elle a l'air d'être vachement maladroite je vous assure. A peine elle veut se lever pour aller un peu plus loin qu'elle s'écrase la gueule contre le sol. Main que je viens claquer sur mon visage, je soupire. Qu'est-ce qu'elle fait ? Elle va se mettre en PLS, se tourner vers quelqu'un et lui balancer un "Dessine moi nue comme une de tes françaises, Jack" ? "T'es en vie, ça va ?" Que je lui demande, restant assis mais tendant une main en sa direction histoire qu'elle mange pas le sol trop longtemps non plus. Putain, dans quoi je me suis embarqué encore ?

Tu lui as broyé les noisettes. Foutue secousse, tu ne l’avais pas vu venir. Bordel, t’étais sur le point de faire connaissance, d’agrandir ton réseau social et t’as tout ruiné. Le pire, c’est que t’es coincée au milieu de la flotte et que la seule solution pour fuir ce malaise, ce serait la noyade. Au lieu de ça, tu décides de t’éloigner, mais le pilote est si teubé qu’il accélère et percute une vague de plein fouet. Projetée vers l’avant, tu te casses bien la gueule devant tous les vacanciers. Certains explosent de rire et d’autres prennent une moue désolée. À genoux, la colère à son maximum, tu tournes ta tête vers le seul qui ose prendre de tes nouvelles. Sa main tendue en ta direction, tu n’hésites qu’une seconde avant de t’en munir pour te relever. « Je suis maudite » que tu prononces en retrouvant ta place initiale. Oui, tout ça pour ça. Gênée par les regards, tu détournes tes yeux vers l’océan qui vous entoure et serres les dents. « Je m’appelle Isolde et toi ? » que tu lui demandes sans croiser ses prunelles. « T’es aussi seul que moi, alors je me suis dit que ce serait pas mal qu’on se rapproche pour éventuellement partager notre baptême de parachute farfelu là » Tu hausses ensuite tes épaules, ne t’attendant pas à ce qu’il réplique après la castration involontaire. Au moins, tu faisais preuve d’honnêteté, c’était déjà ça. Tu t’avouais paumée, est-ce que lui le ferait ?

Je me retrouve là, dans un putain de bateau qui va surement un peu trop vite pour que ça soit totalement légal. T'as une inconnue qui débarque, qui m'écrase les couilles, m'arrachant par la même occasion un petit cri pas très masculin et viril, et voilà qu'une accélération plus tard, elle se retrouve à manger le sol. Le karma, surement, je vois pas d'autres solution. Tu m'écrases les couilles, tu gouttes le sol. Mais voilà, malgré cette apparence et cette façon de faire d'enculé de première, je vais pas la laisser se ridiculiser si simplement, alors je lui tend la main, juste pour l'aider à se relever. A sa place, j'aurais fait le mort, ou alors j'aurais tué toutes les personnes présentes pour éviter que ça se sache Quand je vous dis que j'ai un problème... "Marso." Que je viens lui répondre quand elle finit par se présenter. Politesse oblige, et je me suis dit que j'allais être un minimum plus sociable, que j'allais arrêté d'envoyer chier tout le monde sans raison précise. Mais voilà, sa proposition, ça me convient pas. Non, moi je suis pas là pour me faire accrocher à cette merde, c'est mort. Tête que je secoue de gauche à droite, je jette rapidement un coup d'œil vers le ciel. "Je monte pas là-dedans moi c'est mort... Juste je regarde, je bronze un peu, et si un jour l'envie de revenir et de me faire attacher à un parachute me tente, là je le ferais, mais pas aujourd'hui, j'veux pas crever... T'as vu comment t'as mangé le sol ? Alors imagine le parachute il lâche ?" Moi ? Une tapette ? Est-ce que je suis en train de perdre mes couilles ? Oh putain ouais, on va pas mentir que j'ai beau entretenir cette image de mec viril qui n'a pas peur de grand chose, là, j'me chie dessus rien qu'à l'idée d'être attaché à ces fils. C'est mort, pas aujourd'hui. Une autre fois peut-être, mais pas aujourd'hui.

Prénom peu commun que tu n’as jamais entendu. Les regards posés sur toi qui finissent par t’oublier, tu reprends un peu confiance en toi. T’oses même lui demander s’il ne voudrait pas partager ce saut dans les airs, mais la réponse est négative. Forcément, tu te demandes bien ce qu’il fout là, si ce n’est se nourrir de la peur des autres ou se foutre de leur gueule. Grimace qui déforme ton visage, il te file la chair de poule en parlant d’une possible chute mortelle. En fait, son physique d’homme costaud ne colle pas à sa personnalité de flippette. T’es étonnée, mais pas choquée. Les femmes sont bien plus courageuses que les mecs, ça ne date pas d’hier. T’as même envie de rire tellement il a les chocottes. « J’ai mangé le sol parce que j’ai deux pieds gauches » Tu te fous de ta gueule et te penches un peu plus vers l’arrière pour t’adosser à la banquette. Les yeux qui s’envolent vers le type qui s’éclate à des mètres de hauteur, tu ignores les propos de ‘Marso’, toujours motivée à l’idée de galoper dans le vide. « T’es un étudiant d’Harvard ou un simple touriste ? » que tu l’interroges pour éviter qu’un froid glacial ne s’installe entre vous. Et t’es plutôt joviale comme fille, surtout lorsque tu enfiles ton costume de coiffeuse, parce qu’en dehors, c’est vrai que tu parais plus hautaine. « Et comme t’es une mauviette, tu pourras me prendre en photo lorsque je serais dans le ciel ? »

Ouvre toi un peu plus, arrête d'être trop sauvage. On peu pas changer un vieux loup solitaire en agneau du jours au lendemain. J'ai besoin d'un minimum d'adaptation, un minimum de temps avant de réellement m'ouvrir aux autres. Déjà, je fais des efforts, je fais l'effort de discuter, de ne pas envoyer chier directement. Je reste légèrement distant, froid, mais ça, c'est moi, et on pourra pas malheureusement pas le changer. "T'as mangé le sol parce que y'a eu un mouvement brusque du bateau, ce qui t'a fait trébuché." Et c'est là que tout s'enchaine. Tu tombes parce que le bateau à pris une vague. Les fils de ton parachute s'enroule à cause d'un gros coup de vent. Tu heurtes l'eau, dur comme du béton, parce que les fils de ton parachute se sont enroulé. Tout ça, c'est juste un putain d'enchainement, c'est tout. Alors non, aujourd'hui, je ne vais pas monter là-dedans, juste je regarde, je participe par la pensée, c'est déjà très bien je trouve. "Un touriste on va dire..." J'ai pas fait d'étude, j'ai jamais eu l'occasion d'en faire, et de toute façon, c'était pas fait pour moi, je me serais surement fait viré de partout, pas sociable. Trop sauvage. Irrespectueux. Provocateur. Bref, une belle brochette de qualité parfaite pour un étudiant non ? Regard qui vient se fusiller la jeune femme quand elle insinue que je suis une mauviette. Je soupire, parce qu'en soit, à ce sujet, elle a raison. "Tu sais quoi ? Je vais prendre les meilleures photos qui puissent exister, et je continuerais quand une mouette va rentrer dans ton parachute. J'espère que t'as un bon zoom pour que je puisse avoir ta tête en 4K ?" Elle m'a provoqué aussi, je ne pouvais pas ne pas répondre. Enfin, c'est de bonne guerre.

Ola, il veut pas causer Isolde, tais-toi. Pourquoi tu poursuis alors qu’il est aussi glacial qu’un congélo ? Fous lui la paix, il a peut-être des passions cheloues, c’est pas ton problème. Pourtant, malgré que tu te sois rétamé pitoyablement au milieu du bateau et que tu pourrais avoir clairement honte, tu continues à l’interroger et vouloir faire connaissance. Ton bon coeur te perdra. Finalement, vous avez un point commun, vous êtes tous les deux des touristes venus vous incruster avec les jeunots sur-excités. Enfin bref, ton tour est bientôt arrivé et t’aimerais forcément avoir un souvenir de ce saut dans le vide, au-dessus de la mer. Malheureusement, t’as que ce gars désagréable pour te capturer, pas sûre qu’il le veuille ou qu’il le fasse correctement, mais t’es prête à prendre le risque. « J’ai tout ce qu’il faut pour que tu photographies ma mort » Même pas peur ! Il réussira pas à te dégonfler. Tu vas le faire. Il le sait pas, mais t’as buté ton père et t’as même failli te buter toi-même. En fait il a simulé quand tu lui as écrasé les burnes, parce qu’il semble ne pas en avoir. Le capitaine qui propose qu’un autre se lance, tu lèves ta main et poses ton portable sur Marso. « N’en rate pas une miette » Beaucoup plus réveillée, tu te rapproches du gars qui équipe et tu te laisses faire. Placée à l’arrière, le moteur à l’arrêt, il ne manque plus que ton signal pour que la bateau accélère et que tu t’envoles. « Bye Marso, t’auras gagné un phone si je crève » D’un signe de la tête, l’embarcation prend soudainement de la vitesse et la toile derrière toi se gonfle de plus en plus. Les jambes qui décollent, tu pousses un cri de liberté et t'as tellement envie de lui lancer un fuck, mais tu préféres finalement lui tirer la langue, il a l'air susceptible.