"Si tu le dis", je lui répond en levant les yeux au ciel, alors qu'elle vient titiller mon menton du bout de ses doigts. La serveuse revient à nouveau, je n'ai pas fait attention à la carte, mais je demande la même chose que Lilith, en modifiant, ajoutant deux, trois petits trucs. Lilith me questionne sur le fait d'avoir des choses inavouables, mais honnêtement, j'ai déjà dit pas mal de choses à ne pas avouer lors de notre soirée action ou vérité. "J'ai toujours été honnête avec eux, je n'ai pas grand chose à leur caché", je ris, mais c'est vrai. Ils savent beaucoup de choses sur moi, parfois trop mais on est comme ça chez les Versace. On se parle de tout, on a nos hauts et nos bas. Je ne sais pas si le temps passe vite ou si le personnel de cuisine est au taquet, mais nous recevons déjà nos boissons. Je remercie la serveuse, puis reporte mon attention sur ma copine. Elle boit...comme un homme...."Charmant...", dis-je en prenant une gorgée de mon whiskey, alors qu'elle prononce mon prénom avec un air interrogatif. "Hm oui ?". Elle reprend la parole, s'arrête, puis reprend. Elle me fait rire. "Lilith, tu as le droit de m'embrasser comme tu veux, je m'en fou de ce que peuvent dire les autres", je lui répond, avant de reprendre "on pourra juste pas faire l'amour de suite", tout en riant. La serveuse revient, nos plats en mains. Je la remercie une nouvelle fois. "Bon appétit !", dis-je en prenant une bouchée de mon burger. "Hm trop bon".

Je souris, appréciant cette symbiose avec sa famille. ça vient sûrement du nombre d'enfants ou encore cette vie familiale sûrement plus facile à vivre qu'avec ce qu'a fait notre père ou le fait que Maman est partie alors que je n'avais que 5 ans. Je ne me souviens pas vraiment d'elle. Mes pensées sont coupées par la serveuse qui revient avec nos boissons. Je bois goulument en oubliant les bonnes manières. La remarque de Matteo me fait tilter. " Désolé... j'avais un peu trop soif... " je grimace, un peu embêtée de perdre un peu de féminité face à lui. Mais je ne me démonte pas, car j'ai envie de l'embrasser. Matteo me rappelle que je n'ai pas besoin de m'occuper du regard des autres. Mais c'est plutôt que je ne sais pas vraiment si embrasser comme ça, c'est vraiment digne d'une petite-amie. Finalement, sa remarque termine par une touche humoristique, m'arrachant un rire. " Je dois prendre des forces avant !" je tire la langue alors que la serveuse arrive avec notre commande. " Merci" lui dis-je avant de porter toute mon attention sur l'assiette. " Bon appétit ... " j'allais l'appeler "petit coeur" mais je me retiens, c'est pas le moment de jouer. Je prends mon burger et prends mon premier croc dedans. Je ne peux m'empêcher de pousser un petit gémissement de satisfaction. " c'est clair... " deuxième croc avant de le reposer et attaquer les frites. " C'est ce qui va me manquer à Boston, la bonne cuisine comme ça... " parce que mes économies auront flambées et que je vais devoir faire sans. D'ailleurs, l'idée du retour à Boston me vient, je repense au fait que Matteo LUI a un travail. " Mais d'ailleurs, ce n'est pas gênant pour ton travail de partir aussi longtemps ? tu ne vas pas avoir de soucis ?" je lui demande, inquiète pour lui. Je me doute bien qu'il reste pas juste pour passer du temps avec moi. Enfin, je ne l'espère pas.

"Je vois ça oui", je ris, alors que Lilith prétexte le fait d'avoir très soif. Je ne savais pas que je suis en couple avec un "camionneur", mais pourquoi pas. La belle rousse me fait ensuite part de son envie de m'embrasser, ce qui me fait hausser un sourcil. Depuis quand se retient-elle ?, je me demande, mais elle répond à ma question. Elle souhaite m'embrasser, dès plus chaudement. Personnellement, ça ne me dérange pas, les gens n'ont qu'à regarder ailleurs, tant qu'on s'envoi pas en l'air sous leur nez. Prendre des forces, je lève les yeux au ciel d'un air amusé, alors que la serveuse vient nous servir nos plats. On se souhaite bon appétit, c'est beaucoup trop bon. "Tu gémis pas autant quand c'est moi...", je lui balance pour rire, pour la taquiner un peu. J'attrape des frites en l'écoutant, un air interrogateur sur mon visage. "Pourquoi ? Il y a pleins de restau qui dont de bons hamburger tu sais". De très bon même, tellement, que le lendemain je me fais une journée de sport. De vrai sport, bien sûr. Je reviens sur Terre, alors que Lilith me questionne sur mon boulot. "Non, j'ai bouclé le plus important avant de partir, il ne me reste qu'à préparer les entretiens pour la rentrée, mais je le ferais pendant le séjour, j'ai mon ordi", parce que ouais, je suis aussi en plein embauche de personnel, mais je dois d'abord poster l'annonce parfaite et faire le tri des quelques contrats que j'ai eu par le bouche à oreille.

Oops ? C'est vrai que dans la rue ou au centre, on ne fait pas vraiment attention à notre attitude. Je me suis relâchée avec cette histoire. j'avais besoin de boire, pas seulement de l'alcool, mais boire, sentir mon corps se rafraichir un peu. Et le repas est encore plus le bienvenue. Je le savoure et manque de m'étouffer à la remarque de Matteo. " Hm, je crois que tu es un peu sourd pendant ces moments là. Le célibat t'a rendu bien sourd..." je lui lance un petit regard amusée, lui faisant référence aux plaisirs solitaires et ce qu'on en dit en cas d'abus. Je sais que c'est faux mais j'ai envie de le chercher un peu. Je me rends cependant compte que j'ai presque avoué ma condition à Matteo. C'est parce que je n'ai pas toujours l'argent que je ne profite pas de ces bons plats. En allant au Summer Camp, j'ai vidé ce que j'avais mis de côté pour payer les nombreux repas et quelques sorties. Mine de rien, ça coute 2 mois de repas et sortie... Surtout que je ne pourrais plus renflouer avec mes vidéos. Sur le coup, je regarde mon assiette, faisant mine de manger mes frites pour trouver une réponse adéquate. " hm ... je dois pas être allée aux bons endroits dans ce cas. ça fait peu de temps que je suis revenue à Boston, faudrait que tu me montres les bonnes adresses ? " Ce qui n'est pas faux. Mais c'est omettre la situation réelle. En parlant de situation, je me demande où c'en est pour Matteo. heureusement, il me rassure en disant qu'il avait fait le principal avant de partir. Je secoue la tête pour montrer ma compréhension. " Tu fais passer des entretiens pour quoi ? Recruter des mannequins, c'est ça ? " évidemment, je pense aux jolies filles qu'il va voir défiler. Et en face de lui, il a un ogre. Décidément, je comprends pas les hommes. Mais ça me permet de connaitre un peu ce que fait Matteo dans la vie. je pose mon coude sur la table, en mangeant mes frites tout en l'écoutant.

Elle me fait plus rire qu'autre chose, mais ce n'est pas grave. Nos plats sur la table, nous savourons ce délicieux Burger. Lilith lâche une gémissement de satisfaction, ce qui lui vaut un petit pique de ma part pour l'embêter. "Je deviens sourd à cause de l'âge", dis-je en hochant la tête, tout en prenant un croc du burger. J'écoute Lilith, qui semble ne pas manger d'aussi bons Hamburgers à Boston, pourtant il 'y en a de très bons, un peu de partout et qui ne sont pas chers. "Si tu veux oui". Etrangement, je ne vais que très rarement au restaurant, la plupart du temps, j'aime me faire des fast-food, des repas asiatiques ou je me commende des petits plat à la maison. Rien de mieux que manger chez soit, un truc très bon. Je ne sais pas cuisiner, enfin, je sais faire le basique. Ma belle rousse me questionne sur mon travaille, c'est vrai que je pars longtemps, mais je suis le patron, j'ai donc le droit de faire ce que je veux. Bien que ok, ça fout mal mais ce n'est pas grave. "Pour du personnel à l'agence, comme secrétaire, comptable, manager etc et ouais, pour faire signer des mannequins mais eux, je peux les trouver aussi dans la rue. Par exemple si je tombe sur un mec canon ou bien une femme qui ont des allures de mannequin !", je lui répond en grignotant des frites. "Bon et toi, tu sais ce que tu veux faire, tu as une idée ?".

Je me mets à rire. " Déjà ? A 26 ans ?! Qu'est-ce que ça sera plus tard... " je lui lance une frite dans son assiette pour l'embêter. En ce qui concerne les restaurants, je me dis que je pourrais toujours me rattraper en sa compagnie. ça sera l'occasion pour le sortir de son travail. Je m'intéresse alors à son travail, je me rends compte qu'il a beaucoup de travail à son retour. Mais pour le coup, une petite chose me fait tilter. Rien de méchant mais j'ai clairement envie de le taquiner. " Je comprends mieux... c'est pour ça que tu voulais m'aider, tu voulais que je vienne dans ton agence pour jouer la secrétaire, histoire de me sauter dessus quand tu en as envie... espèce de cochon va! " dis-je en feintant la fille choquée avant de rire de bonne grâce. Au fond, ça serait très drôle. Mais... ce ne serait pas une situation méritée et je n'ai pas envie de ça. je ne me vois pas travailler avec Matteo pour bien des raisons. Mais en fait, le fait de travailler tout court, je ne sais pas comment je me vois... Haussant les épaules, je réfléchis un peu à ma situation vis à vis des jobs possibles. " Je ne sais pas vraiment... Je n'ai pas fait d'études et on ne peut pas dire que je sois capable de garder un job longtemps. Peut-être parce que je ne supporte pas qu'on me donne des ordres, surtout quand je n'ai aucun estime pour la personne en face. Ou alors je casse les dents du client, ça dépend... J'ai passé mon temps à voyager à travers les USA depuis que j'ai 18 ans, j'ai tenté quelques boulots mais rien qui me passionne... " Je repose mon burger à ce moment là, je dois avouer que ça me fout le cafard de repenser à ce retour à Boston. " Les vidéos sur internet rapportaient bien. Enfin, ça peut aller quoi. Il suffisait juste de faire la seule chose que j'aime faire. " Mon regard se plonge dans le sien mais très vite, je dévie. Je préfère boire un bonne gorgée de bière pour reprendre de la contenance. " Mais voilà, rien de passionnant... Et toi, ça te plait ce que tu fais ? Diriger une agence à ton âge, c'est quand même une belle réussite. Et je ne pense pas que ce soit juste pour ton nom." Cette fois, je lui souris, les yeux brillant, j'admire son intelligence et son charisme.

Elle se moque de moi, ce qui me fait rire. "Hein ? Quoi ? J'ai pas comprit", je m'amuse à lui répondre avec un faux air annonçant, alors qu'elle me jette une frite dessus. Je la prend, puis la mange bien en la regardant. Nous parlons ensuite de mon boulot, des entretiens que j'ai à faire. "Exactement, autant joindre l'utile à l'agréable ! Tu adores parler, tu serais tout le temps au téléphone et pendant ta pause, tu viendras discrètement dans mon bureau pour...boire un café", je réplique en haussant rapidement mes sourcils. ça pourrait être sympa de bosser ensemble, mais après, être h24 ensemble je ne sais pas si ça serait une très bonne idée. On se verrait tout le temps, pas comme dans une grande entreprise, où nous ne serions pas au même étage. Je questionne à mon tour Lilith, elle m'avait vaguement parlé boulot mais pas dans les détails. "Et tu n'aimerais pas ouvrir ta propose entreprise ou du moins, commencer avec une petite boutique où tu serais la patronne ? Tu sais les études ça ne fait pas tout, certains bossent pendant des années pour pas grande chose les pauvre". C'est vrai, certaines personnes font des études pendant des années et des années, pour final ne pas être payer à sa juste valeur ou au même prit qu'une personne qui n'aurait pas fait d'études. Je mange mon dernier bout de burger, quand elle mentionne ses vidéos. "Ouais....", je ne préfère même pas y penser, imaginer ce qu'elle pouvait bien faire. Je préfère boire une très longue gorgée de mon whiskey, ça passera mieux. Mais mon esprit se perd quand même, je l'imagine, rien d'excitant pour le coup. J'imagine ces pervers qui s'abonne à des comptes pour du cul ? des vidéos hot ? putain, ça me fout le cafare. "Hein, quoi ?", he lui demande, alors que sa voix me fait retrouver la Terre ferme. "Oui...oui c'est intéressant, j'ai tout de même fait des études et des formations...J'en ferais encore d'ailleurs pour pouvoir me perfectionner", je répond en fourrant les frittes dans ma bouche.

Il me fane mais en même temps, je ne peux m'empêcher de rire. Franchement, je me vois bien venir lui faire des gâteries entre deux pauses mais clairement, sortir avec son boss ? Mon dieu. Déjà que je n'aime pas qu'on me donne des ordres alors si c'est mon copain en même temps, ça va mal se passer... Puis se voir tous les jours ? Même si c'est quasiment ce qu'on vit en ce moment, je ne veux pas que ça dure et que rapidement, il se lasse de moi... [...] Matt me propose de monter ma propre entreprise. Je me dis que ce n'est pas une mauvaise idée dans le fond mais... " Pour vendre quoi ? Et puis... je ne pense pas avoir les compétences... c'est au delà de la formation... " parce que le lycée a été chaotique en plus de ne pas avoir fait d'études supérieures. Si je me sens bête ? Très clairement, je pense que je suis incapable de faire quoi que ce soit de basique. Mais je sais que je trouverais ma voie, j'ai toujours eu l'habitude de m'adapter... Malheureusement, j'ai parlé des vidéos mais je me rends compte que ça n'a pas mis à l'aise Matteo. Je le vois bien et je me dis que je ne devrais plus lui en parler. Quand je porte la discussion sur lui, je le sens... ailleurs. Il finit par me répondre, je souris alors que je continue de manger moi aussi. Une petite idée me vient et je retire ma chaussure pour venir caresser le mollet de Matteo. " Du coup... peut-être que tu pourrais m'aider... quand on sera à Boston... " je continue de titiller le mollet de Matteo tout en continuant de parler. " tu pourrais peut-être... me coacher... me donner... des conseils... " je remonte jusqu'à sa cuisse avec mon pied. " quand j'aurais trouvé ma voie. " puis mon pied vient légèrement presser l'endroit le plus érogène de son corps. je le fixe avec intensité, le regard malicieux à souhait tout en mangeant mes frites avec ma fourchette mais de façon si désinvolte. " je pense que tu pourrais m'apprendre pas mal de choses... " dis-je en continuant de le titiller... On pourrait nous voir... ou pas... Est-ce qu'on parle vraiment de coaching pour du boulot ? Pas vraiment.

Bosser un temps ensemble serait agréable, mais on passerait plus de temps enfermer dans mon bureau qu'à travailler, puis je ne puis pas sûr que ça serait bien pour notre couple. Il nous faut de l'espace, surtout que notre relation est toute récente. Je lui propose de monter son entreprise, si elle sait vraiment ce qu'elle aimerait faire. "Je ne sais pas, tu n'as pas une passion ? Si il y a des formations pour tous les domaines, on peut les faire à domicile !", je réplique en hochant la tête. Je ne sais pas en quoi elle est douée, je n'en sais pas encore suffisamment sur la belle rousse, mais elle trouvera bien et je serais là pour l'aider. Sauf que là, elle mentionne ses vidéos. A croire que ça lui plaisait tant que ça...Je ne vois pas en quoi c'est gratifiant même, je préfère nettoyer la ville que vendre des vidéos de la sorte, mais bon, nous n'avons pas tous le même point de vue. Lilith continue de me parler, je suis dans mes pensées, mais reprend mes esprits en entendant sa voix. Je lui répond vaguement, n'étant pas totalement revenu sur la Terre ferme. Soudainement, je sens le pied de Lilith contre mon mollet, alors que je nous serre de l'eau. "T'aider ?", je lui demande, alors qu'elle caresse mon mollet, puis remonte à ma cuisse. "Bien sûr oui, je serais là à tout mo...", je me stoppe en la sentant presser son pied, "...ment, si tu veux", je reprend, en la regardant avec un sourire amusé devant son expression. "Tu n'as pas le droit !", je lui dis en posant ma main sur son pied, que je caresse, prenne même. "Tu es entrain de la réveiller là...", je lui dis en posant ma serviette sur mes cuisses.