Nous sommes arrivé avec Leta à notre fameux hôtel à Fuerteventura, ça faisait du bien d'arriver sur cette ile, on avait pu prendre nos marques un peu dans cette suite qui avait une vue des plus parfaite. Se réveiller avec la vue mer et regarder le couché de soleil sur la terrasse, c'est ça une vie. Enfin bon, après avoir profiter un peu pendant quelques jours, aujourd'hui on allait passé une petite aprem au spa de l'hôtel. "Chérie? T'es prête?" J'arrive dans la salle de bain en la regardant tout en souriant. Moi j'avais rapidement enfilé un T-Shirt blanc, mes lunettes de soleil et mon short, de toute façon une fois au spa, on sera juste en maillot. J'ai même du prendre un maillot très moule bite pour cette occasion et j'aime pas cela. Une fois prêt, on arrive au niveau du spa, on donne notre numéro de chambre, c'était compris dans le prix du séjour qu'on avait décidé de s'offrir. On nous installe dans une pièce en attendant. "On va savoir si t'es aussi tendue que tu l'avais dis.."

Tu prends la vie différemment. Tu as décidé de la vivre autrement et avec moins d’énergie à donner dans ton travail. Tu veux penser à toi, principalement. A ta vie privée. T’as du temps maintenant, et de l’inspiration à revendre, pour cette idée qui fait son chemin dans ton petit cerveau. Du jour au lendemain, t’as rendu ton tablier. T’as cédé ta place à un homme très doué et en qui t’as entièrement confiance. Toi, tu passes ton temps libre à te reposer, à te renseigner, à tout préparer, et puis aussi à imaginer. Tu te regardes dans le miroir après avoir enfilé ton maillot, et tu grimaces face à ce spectacle. T’es loin d’être une vache, contrairement à d’autres femmes enceintes au même stade que toi. Mais ça te fait grimacer, malgré tout. T’avais prévenu qu’il fallait faire enlever les miroirs de cette suite. Ca t’éviterait de te plomber. Comme te dirait ta mère, c’est pas une tare ni une maladie d’être enceinte, et toi, tu as du mal à l’assumer. Finalement, t’enfiles une robe par-dessus et t’attaches tes cheveux alors que Bradley s’incruste dans la salle de bain. « Oui, je suis prête » dis-tu avec un léger sourire en coin. Non, vraiment, t’assumes pas. Toi qui as toujours fait attention à ton image, te voila en train de gonfler, sans même rien faire. « Bon, on y va, sinon je vais céder à la tentation de planquer tous ces miroirs. » t’attrapes tes affaires, t’attends que Brad te rejoigne et t’en profites pour lui voler un baiser. Tu ne veux pas qu’il te pense blasée, de mauvais poil ou autres. Juste que t’aimerais éviter de te voir gonfler tel un ballon de baudruche. Vous attendez dans une pièce, tu regardes un peu partout pour satisfaire ta curiosité, alors que l’endroit est à la hauteur de l’hôtel, mais aussi de vos espérances. « Ah bon, j’ai dit ça moi ? » demandes-tu en souriant « Tu crois que ces massages font perdre des kilos ? ». Finalement, on vient vous chercher pour vous installer après avoir ôté vos tenues, pour vous retrouver en bikini. Décidément, Même là, t’as honte.

Leta et moi on avait largement besoin de se retrouver, de retrouver notre force, on avait su le sexe du bébé il y a quelques jours, on était entrain de discuter des fois de notre futur chez nous aussi. C'est pas rien. Les recherches, etc. Puis elle avait changé entièrement sa vie sur les dernières semaines pour retrouver du temps.. Et moi je compte bien aussi en retrouver pour moi, pour nous. On est deux dans cette histoire. Enfin bon j'arrive dans la salle de bain pour la regarder du coin de la porte en souriant. Elle était belle, toujours magnifique, si seulement elle pouvait le remarquer. A mes yeux elle était encore plus resplendissante. "Pourquoi tout planquer... Vraiment.. Cette grossesse et ce petit ventre te va à merveille.." Je souris alors qu'elle me vole un baiser. Hum.. Que j'ai envie de plus là maintenant mais je dois calmer mes envies et mes ardeurs car on avait un massage du dos qui nous attend. J'avais prévenu qu'elle était enceinte de quelques semaines et c'était sans soucis pour le moment, ils allaient faire attention et tout prévoir pour elle. Alors qu'on attendait dans la salle, je me place derrière elle, posant mes mains autour de ses hanches, puis sur son ventre. Je dépose des baisers sur son épaule, dans son cou. "Hum.. Pas sur, faut bien que notre fils pousse et grandisse.. " Je caresse doucement son ventre puis j'entend les voix qui nous appelle. On s'installe, j'enlève mon short pour finir en boxer, puis mon T-Shirt avant de m'allonger sur la serviette, je regarde Leta. Elle aime plus son corps, je le vois très bien.. J'aimerais tant lui prouver qu'elle est la plus belle.. En plus elle avait juste un ventre arrondi c'était pas énorme. Je pose ma tête tourner dans sa direction alors que le massage commence je fronce les sourcils. "Ok.. Je retire ce que j'ai dis.. C'est moi qui est tendu.." Ca me faisait mal. Quoi que ça faisait fort longtemps que je n'avais pas eu de massage aussi poussé dans le dos qui était détruit. "Faut qu'on appelle nos parents pour leur annoncé la nouvelle aussi." Je souris, je voulais qu'on le fasse ensemble et pas chacun dans notre coin. Non on est une famille.

A votre arrivée à l’hôtel, on vous avait fourni un livret avec toutes sortes d’activités. Les massages compris dans le prix de la chambre, vous aviez évidemment prévu d’en profiter, au moins un peu en ce qui te concerne. Déjà parce que t’as pas envie de te foutre à presque poil trop souvent, mais aussi parce que rester une heure couchée sur une table te demande un effort surhumain. Et si les massages sont censés vous détendre, t’es presque certaine qu’en sortant de là, tu seras plus énervée qu’autre chose par le cruel manque de patience. « T’es pas objectif… » T’avais jamais aspiré à avoir d’enfant dans ta vie, justement parce que l’idée de grossir te va loin. Pourtant, tu fais attention, tu manges que le strict minimum au point que les médecins t’ont conseillé de manger un peu plus. Ensuite, parce qu’autrefois, t’avais imaginé une vie différente et pleine de pouvoir, avant de te rendre compte que rien de tout ça ne te motive à te lever le matin. La réponse de Brad te mine, mais en même temps, tu te doutais qu’il ne te dirait pas oui. « Je crois que je vais aller consulter » nouvelle lubie. Mais tu t’imagines déjà devant un psy. Assise sur son canapé, à ne pas savoir quoi lui dire. T’as jamais cru à ce genre de profession, malheureusement. T’es bien trop rationnel pour croire aux bien faits des thérapies chez un psy. Tu repenses aux paroles de ta maman te rappelant que c’est temporaire, et que contrairement aux femmes obèses, toi c’est pour une bonne raison. Tu te répètes mêmes ces phrases plusieurs fois par jours, et à force, oui ça t’aide. Tu sens les bras de ton compagnon t’étreindre et tu ressers tes bras toi aussi, pour le sentir un peu plus proche de toi encore. « J’ai envie de reprendre la danse… » lâches-tu. Comme avant. T’étais beaucoup plus épanouie, et ça te permettait d’avoir du temps pour toi. Vous finissez par vous installer sur la table après qu’on vous ait appelé et tu ne peux t’empêcher, à peine allongée, de te redresser vers le personnel « ça dur combien de temps, déjà ? » tu les vois rire à ta question « Entre 45 minutes environs » te réponds l’un d’entre eux. Tu regardes Brad en boudant « tu ne m’auras plus ici. Si tu veux des massages, tu me les demandes. » dis-tu sans filtre, mais sans pour autant être énervée, loin de là. Au moins, ça t’occupera. Tu t’allonges à nouveau « Ah oui ? Et qu’est-ce qui te stress autant ? » Toi, tu ne ressens pas trop de douleur, mais tu n’es pas une adepte des massages non plus, à vrai dire. « On peut pas leur dire quand on rentrera ? Ca va se propager comme une trainée de poudre, tout le monde va appeler. On le dit aux tiens si tu veux, mais pas à ma famille. » Tes parents, tes sœurs, tes grands-parents, tes cousins. Autant dire que tu ne vas pas vivre ces vacances tranquillement « On pourrait organiser un repas une fois à Boston. On les fait tous venir et on fait un genre de babyshower… bleue. » tu sais qu’une fois qu’il faudra acheter des petites tenues, chercher après une déco pour la chambre ou encore déjà le combler de cadeau, ce petit abricot, tu finiras par accepter ton sort, ta grossesse, et tu la vivras en étant plus épanouie. Tu te redresses d’un coup « oh non je sais ! On les invite tous en Sardaigne pour un long weekend » tu te redresses à nouveau et te retournes vers Bradley… « oui ? » demandes-tu avec un air de chien battu. A force de gigoter dans tous les sens, tu ne penses même pas à cette masseuse qui doit bien galérer à faire ce pourquoi elle est payée.