Les choix ont une force manichéenne. Le bon ou le mauvais. Le blanc ou le noir. La lumière ou l'obscurité. La raison ou la passion. Aucune nuance n'est envisageable face à toi. Pourtant, tu aimerais qu'il en propose une. Tu aimerais un foutu juste milieu. T'avais pas prévu que ces retrouvailles bouleversent tout vos univers. T'avais pas prévu de te retrouver sur lui, à chercher sa peau, à retrouver ses lèvres. T'avais pas prévu de le revoir et regarde où vous en êtes. Écouter la voix de la tentation ou celle de la raison. Se retrouver un instant pour se fuir un mois ou se retrouver un mois et éviter la collision des corps pendant un an, peut-être plus. Tu passes ta main dans ses cheveux en le regardant. « Profiter de l'instant présent parce qu'on sait jamais s'il y aura un plus tard. Plus tard, ça veut parfois dire trop tard, non ? » Vivre sans regrets. Tant pis si tu t'en retrouves bousillée dans un mois. « Le meilleur moyen de résister à la tentation est d'y céder, et là, la tentation c'est toi. »

Se tenter. S’attirer. S’aimer. Éphémère. Délicieux. Enivrant. « Des jamais saupoudrés de toujours » Elle choisit ce mois. Elle choisit nous tout de suite. Se préparer a rester loin d’elle des la fin du Paradis. Mais qu’importe, c’est maintenant. C’est fou. C’est nous. Un baiser fougueux. Des mains avides de son etre. Des caresses tentatrices. La faire basculer, pour finalement, abaisser la lumière a son minimum. Le temps est passé si vite. Là malédiction quand le bien s’engouffre. Le bonheur accélère les choses. Myriades de baisers, des mains qui déshabillent. Le corps en manque. S’orienter vers le Sud. Mordiller. Sucoter. Marquer. Reprendre ma place. C’est éphémère. Ca va faire mal. Mais qu’importe, on devient Wilde. S’arreter juste avant l’interdit. « Dis moi stop Izi » Ramène nous a la raison.

Un mois de lui, plutôt que rien. Un mois de vous deux, c'était tout ce que tu pouvais avoir et tu sauras te contenter de ces instants comptés. Sablier qui commence à s'écouler. Un mois au paradis avant de retomber dans l'enfer d'une possible indifférence. Liaison Shakespearienne. L'étudiante et l'érudit. Roméo et Juliette des temps modernes. Gestes mécaniques, dermes qui se retrouvent, chaleur qui remplit le corps. C'est vous deux. Maintenant. Corps qui se cambre quand l'homme part en excursion. « Continue, Ash.. » T'as pas envie que ça s'arrête. Le corps et l'esprit en ébullition. Tu le veux. Addiction qui refait son apparition. C'est lui, c'est toi, c'est vous.

Comme une première. Comme une résurrection. Ce nous cherit durant des mois. Ce nous qui finalement n’avait jamais vraiment cessé. Comme une cassette mise sur pause. L’histoire devrait etre belle. Mais au fond, ma déontologie nous rajoutera une barrière. Infime. Volonté qui se fera malle a coup sur. Mais qui peut le savoir ? Hormis ma raison. Idiot qui sourit, heureux d’avoir retrouvé le petit etre enflammant facilement le derme. Laisser la respiration se calmer. Fourrager dans sa chevelure. Geste anodin aux premiers abords mais reflètant d’un manque cuisant. Le silence poursuit la magie des retrouvailles. Ne plus bouger. Ne pas vouloir. Rester a ce mois d’Aout. Rester sur le bateau. Et pourtant .. et pourtant le temps avancera sans nous. Téléphone qui sonne. Je roule des yeux. Tâtonner de la main libre. Directeur affiché. Se figer. Ecraser le cellulaire contre la table de chevet. Rappel cuisant. Y’a des cameras ? Soupirer. Non personne ne pourra briser cette bulle pour les trente prochains jours.