Toujours faire au mieux pour son client, un peu la même chose avec mes patients, prendre soin de l’autre et de ses intérêts. Comme quoi même si nous avions des métiers différents au final les qualités chez cet homme devait être similaire aux miennes. « Vous y arriverez j’en suis sure. Il n’y a pas de raison du contraire, vous en avez envie, et l’envie est une force » Et souvent une faiblesse aussi mais au moins on pouvait se battre. Me battre comme je le fais en élevant Elliott seule , et avec ce prêt et mon métier..
« Oui.. Mais je sais aussi qu’en rentrant mon petit sera là, et que lui à besoin de tout mon amour, ça m’aide à me dire que je ferais tout pour lui. » A commencer par le protéger contre vent et marée. Pas d’enfant de son côté, enfin pas à lui. « C’est un bon entrainement si vous le voyez souvent, pour quand vous en aurez. »
Vin, et carte en main, je regarde les plats, je n’ai aucune idée encore de quoi prendre. « C’est un peu étrange … Mais merci d’être rester, je pense que sinon je serais rentrer mettre mon jogging et un plat rapide dans mon canapé.. alors merci. » Avec ce moment je me sentais… femme de nouveau, et pas qu’infirmière, et maman.. "On commande?"

elle m'encourage à continuer, je ne sais pas si j'y arriverai mais je vais tout faire pour. pour toute réponse, je lui souris et ça me touche son aide. à dire vrai, je suis encore nouveau dans ce milieu et j'espère m'y faire une bonne place, enfin, j'ai l'abnégation et le courage d'aller loin. le plus loin possible. il m'est arrivé bien trop de choses pour abandonner maintenant. elle parle de son travail, j'imagine que la transposition entre les enfants malades et le sien doit se faire souvent et c'est malheureux. vous avez raison. lui dis-je alors. je me mets à sourire quand on parle d'enfants pour moi. déjà, me faudrait-il trouver une femme qui souhaite être avec moi. parce que de ce côté là, ce n'est pas forcément gagné. elle me remercie d'être là, je souris et propose qu'on commande à mange. avec plaisir, et... tutoyons nous, si tu le permets ? demandé-je.

On sent que cet homme à la force et le courage, je ne doute pas de sa réussite, c’est une chose que j’ai tendance à voir chez les gens.. Peut etre que parfois aussi je le vois naivement chez des gens qui n’en valent pas la peine, mais c’est rare. Je me trompe rarement. Alors j’étais sure qu’il se battrait pour y arriver. Parler de nos métiers me fait du bien étrangement moi qui pensais ne pas en parler du tout, là ca ne me dérange pas.
On parle de sport, d’enfants, et c’est plaisant, peut etre que la disparition du stress, celui du fait qu’il n’est pas le rencard prévu, aide aussi à gérer la situation plus facilement. « Oh.. Et bien pour ça je ne peux pas vous aider, mais c’est une bonne chose déjà d’être ouvert » Et il l’était. « Pas de soucis, déformation professionnel, on vouvoie toujours les parents des enfants et … Ok j’avoue je n’ai vraiment plus l’habitude de ce genre de soirée. » J’ouvre la carte et regarde quoi commander.. « Tu es déjà venu manger ici? » Un peu hésitante sur le choix de mon repas.

avoir des enfants. forcément, j'y pense au vu de mon âge qui commence à avancer, je vais bientôt sur la trentaine, l'année prochaine. et je n'ai pas de compagne, pas d'enfants. il ne me manque que cela pour être pleinement heureux. oui, exactement. j'avoue ne pas être contre l'idée de fonder ma propre famille. en effet, c'est un peu l'objectif ultime d'une vie selon moi. fonder sa famille, aimer sa femme, élever ses enfants. ne t'inquiète pas. lui dis-je alors dans un sourire. j'hoche la tête doucement. oui. je ne suis revenu ici que tout récemment, mais j'ai étudié à harvard. je t'avoue que je venais quelques fois ici avec des amis. un petit sourire. tu es tentée par quel plat ? lui demandé-je alors.

Je savais que les familles n’étaient pas toujours ce que l’on attendait, pour preuve, … Elliott et moi, nous étions une famille et pourtant j’aurais attendu comme toutes les femmes de mon age à avoir un homme, un enfant et moi, dans ce schéma mais ce n’était pas le cas. Et ce n’était pas forcément moins bien. Mais je comprenais son envie. « Ca arrivera j’en suis sure, vous être loin d’être désagréable à regarder, et vous avez l’air intelligent, alors .. ca devrait arriver. » Je n’en doutais pas. Le vouvoiement était plus mon quotidien et rencontrer des inconnus ne l’était pas. Mais parler avec lui me permettait d’apprendre à le connaitre et il ne serait bientôt plus un inconnu. « Connaisseur des lieux alors, c'est comment Harvard? » Sourire aux lèvres.. « On est dans un italien, alors un plat typique de pâtes ou une pizza.. Si tu as déjà gouté tu pourrais me conseiller. » Je le regarde amusé, j’aime la tournure que prend cette soirée. "Mais je sais déjà ce que je vais prendre en dessert." Rigolais-je doucement, même si tout avait l'air délicieux.

fonder ma propre ma famille m'effleure forcément l'esprit. j'approche bientôt de la trentaine et l'idée d'avoir ma femme et mes enfants à mes côtés commencent à se faire forcément ressentir. elle me fait sourire, ses compliments me vont droit au coeur. merci beaucoup... dis-je, timidement chose qui je dois l'avouer ne me ressemble pas trop. discutant un peu de nos vies personnelles, je lui dis avoir étudié à harvard. plutôt grand. et différent de ce que l'on pense. par exemple, certains pensent que harvard n'accueillent que des gens hautains et pourtant, j'ai plutôt bien été accepté. je vais surtout me laisser tenter par des linguine au saumon. j'en salive déjà. et qu'est-ce-qui te tente?

Autant être sincère, dans un rendez vous c’était le plus important. Meme si le notre n’en était pas un réellement. Alors autant profiter à fond et ne pas se mentir, après tout nous n’avions rien à perdre, et une amitié à gagner. un sourire sur mon visage, mes mots étaient vrais , je les pensais. « Je le pense vraiment. » Je crus bon de préciser. Ce n’était pas des mots envoyés à la volée. Parlant de tout et rien, nous arrivons à Harvard. « A oui? Comment ça différent? » Je fronce les sourcils, je n’ai pas étudié à Harvard, je n’avais pas les finances pour … Mais j’ai réussi tout de même enfin je pense… Carte en main j’ai du mal à choisir.. " Je vais prendre le risotto aux asperges." Je regarde alors le serveur qui arrive et qui propose même du vin. Je regarde Kale, j'ai déjà bu, et si je veux rentrer je ne devrais pas me louper de métro...

un sourire est dessiné mon visage alors qu'elle dit le penser. ouais, forcément, c'est touchant surtout venue d'une personne que je ne connais pas. mais, je sens qu'une belle amitié peut être forgée entre willow et moi. elle a l'air super cool, comme fille. disons que harvard a une notoriété d'exceller en tout points, que les personnes "populaires" dénigrent les moins. mais, je n'ai pas trouvé le cas. lui réponds-je alors. et même niveau discrimination, rien de tout ça. harvard est vraiment un chouette endroit. des linguines au saumon, s'il vous plaît. et une carafe d'eau, merci. bon, ce soir, je n'ai pas très envie de boire de l'alcool, je l'avoue. tu me feras goûter ton risotto? il m'a fait de l'oeil!