Derrière son bureau, à fixer son téléphone les sourcils froncés. Malade. Elle ne vient pas. Il n'aime pas la froideur de ce message qui défile à maintes reprises devant ses yeux. L'inquiétude qui le prend à la gorge, peut être qu'elle ne veut plus de lui, lassée de cette différence d'âge. Il passe une main sur son visage, la matinée à se concentrer difficilement sur ses dossiers. Midi, il attrape sa veste et l'enfile, lance à sa secrétaire qu'il ne sera peut être pas là cet après-midi. Peut être qu'il le passera à essuyer ses larmes. Il secoue la tête, s'engouffre dans sa berline et file à travers la ville pour rejoindre l'appartement de Sooji. Il grimpe les étages et donne quelques coups contre la porte, le cœur qui tremble à l'idée qu'elle puisse le rejeter. La porte qui s'ouvre et la mine de Sooji l'inquiète encore plus. Sans tarder, il vient glisser sa main contre la joue de la demoiselle. « Sooji, qu'est ce qu'il se passe ? T'as une petite mine. » Le pouce glisse tendrement contre la chair tendre de sa joue. Savoure la douceur de sa peau de pêche. Le cœur bat d'inquiétude pour Sooji qui ne semble pas aller bien. Regrette tellement de n'avoir pensé qu'à lui toute la matinée.

le message froid, sûrement impersonnel qu'elle envoie pour justifier l'absence du jour quand le courage semble avoir disparu. les opales qui se ferment pour rejouer la même scène. et sûrement qu'il y avait plus de peur que de mal mais si les marques étaient invisibles, son esprit restait profondément traumatisée de ce qui avait pu se produire. revoit l'arme posée sur la tempe de son ainée, puis la sienne. jeu malsain où elles n'avaient eu d'autres choix que d'obtempérer à tous les ordres sans savoir si elles seraient libérées à la fin. sueurs froides que ça déclenche quand elle n'arrive pas à trouver la paix, à s'enrouler dans un plaid malgré les températures élevées. le soulagement qu'easton ne soit pas présent, à ne pas ressentir l'envie de s'expliquer sur son comportement et attitude. et pourtant, c'est contre la porte que les coups résonnent, hésite presque à garder le silence pour prétendre son absence. les pas qui viennent pourtant la guider jusqu'à l'entrée, princesse fébrile qui déverrouille la porte pour.. te faire face. rien. j'suis malade je t'ai dis. referme la porte, minutie qu'elle prends à verrouiller à nouveau, vérifie à plusieurs reprises que personne ne soit en mesure d'entrer. vraiment ça va, me regarde pas comme ça les opales qui se baissent, à passer devant toi sans trop savoir quoi dire de plus.

L'assurance de Sooji a disparu. Il le voit dans son regard, dans ses gestes un peu furtifs et pressés. Comme si elle cherchait à cacher quelque chose. Il a du mal à croire que c'est une simple maladie qui la met dans cet état. Il ne dit rien pour le moment, se contente de la fixer en attendant qu'elle se décide à parler. Et ça lui brûle les lèvres de ne pas poser les questions le premier. Terrifié à l'idée qu'elle puisse le quitter. Puis, regrette aussitôt amèrement d'avoir si peu confiance en leur relation. Peut être a t-elle réalisé que la différence d'âge est trop grande. Qu'ils risquent d'être sous le feu des critiques un jour. Qu'elle sera traitée de croqueuse de diamants. Peut être qu'elle n'aime pas le fait que Yeji ne soit pas d'accord avec cette relation. Il ne sait pas Hanzhe, tremble de peur. Mais cache rapidement ses mains dans ses poches. « Sooji... » La suit sans savoir comment la faire parler. Une main fébrile se pose doucement sur la nuque de la jeune femme, la caresse doucement. L'homme qui guette les réactions. Peut être un refus. « Tu devrais voir le médecin si tu es malade... Bébé. » Ose fébrilement de lui donner un surnom affectif. Sooji, ne sait pas combien cet homme tient fort à toi./blockquote>