Samedi 22 Mai - 03h15

@Eros K. Delrio | Je savais que j’avais merdé jeudi en envoyant ce message. J’avais supprimé son pavé ayant lu quelques mots. Dégoulinant d’amour. Et ca m’avait donné la panique. Non pas que je ne ressentais pas la meme chose. Mais j’etais pas à l’aise avec ce genre d’effusion. Amicale ou amoureuse, meme combat. Ou alors, je dois etre saoule, je m’en souviendrai pas, ca passera mieux. Bref, prise de conscience. Me rattraper. Réservation dans un hôtel jusqu’à Lundi midi. Tranquille tous les deux. Il aura sa nuit comme ca. Et j’avais possiblement abusé en demandant la suite nuptiale. On allait feter sa premiere semaine, je me devais de marquer le coup. Et réfléchir pour les un mois apres. J’avais payé plein tarif en faisant tout pour l’obtenir. Je voulais que tout soit parfait. J’avais nettoyé rapidement avant de laisser les collègues terminer. L’homme m’attendant depuis minuit. Et ce n’est pas une mince affaire de rester pro quand il est dans les parages. Mais on avait enfin quitté le SR pour aller au Luna. Clefs récupéres. Chambre luxueuse et sa suite decouverte. Et j’observe mon invité. « Ca te plait ? »

Spoiler:

Message du mec bourré conservé dans mon téléphone, je ne devrais pas je le sais, beaucoup de mots mis ensemble qui ne voulaient trop rien dire, mais je savais ce que cela signifiait, c’était l’essentiel. Je n’y pensais plus, enfin je ne m’y attardais pas, à quoi bon il n’allait pas en reparler et le relancer là-dessus c’était l’échec assuré. La semaine avait été longue, la journée encore plus à regarder l’heure encore et encore pour finalement aller le rejoindre, limite tapiner devant lui pour le narguer, observer le moindre de ses faits et geste, le moindre de ses regards, jaloux à l’intérieur de moi en action. Me laisser trainer je ne sais où, j’avais confiance en lui, mais le démon me criait qu’il allait me déposer en désintoxe et se barrer, pensées chassées avec un simple regard tourné vers lui. Sac sur l’épaule je le suis observant l’hôtel, non sérieux ? Je ne sais pas quoi penser, mais je regarde dans tous les sens. Main glissé dans les poches devant la porte, je rentre, regard ébahie en voyant la chambre “Wooh” que je ne peux retenir. J’avance un peu plus “Oui.. Oui ça me plait... c’est...” Je me tourne vers Aaron, des étoiles dans les yeux “Pour.. Pourquoi tout ça ? Enfin c’est quand même un endroit...” je tais le mot romantique, pour ne pas le faire fuir “enfin c’est... woh” je regarde de nouveau autours de moi “pourquoi... c’est.. Pour... pour.. Nous?”

« Non c’est pour les voisins. Nous on va dormir dans la chaufferie. » Je le regarde, un peu blasé avant de sourire doucement. Je suppose que j’avais vu juste. Lui qui etait full romantique. Ca me donne des boutons quand je vois toutes les petales. « Tu as tenue une semaine. Je ne sais pas si tu as eu envie de ceder. Mais tu as tenue. J’estime qu’il était important de la souligner. » Bon mon acte de Jeudi m’avait poussé à lui offrir plus que nuit. Parce qu’il y avait aussi une bestiole en moi à calmer. « On repart Lundi midi. » Je lui annonce, l’air de rien. Je sais deja qu’il est entrain de comptet le nombre de nuits dans sa petite tete. Je depose mon sac de fringues sur un fauteuil. Trop de pétales. Je me dirige vers la salle de bain laissant traîner mes affaires au sol a mesure que je me déshabille. « Je vais me laver. A plus » C’est pas parce qu’on est dans un lieu a son image que j’allais rester sage, bien au contraire. L’enfer est pavé de bonnes intentions. Lumière tamisée et je me glisse sous le jet salvateur.

Je roule des yeux à sa réponse, okay je l’avais mérité celle-là. Répond à son sourire, véritable envie de me faire plaisir à ce que je vois et ça me touche, bon peut être qu’il était allé un peu loin dans le romantisme, mais j’appréciais tellement le geste que je ne lui ferais pas la remarque, l’homme serait capable de retourner dans sa coquille. Je baisse la tête quand il me parle de la raison de cette chambre, souris timidement, ça me faisait du bien qu’il le remarque, qu’il me dise à demi-mot qu’il était fier de moi, c’est ce que ça voulait dire non ? Je beug un instant quand il m’annonce la durée du séjour, lundi ? Attend-on est quel jour ? Je le regarde son air faussement innocent sur le visage, pourquoi je ne lui avais pas sauté dessus à la seconde où on avait quitté le Sun déjà ? Deux nuits... ça comptait pour une seule si on ne quittait pas le lit non ? Parce que clairement je n’avais pas l’intention de sortir de cette chambre tant que je n’avais pas épuisé toutes mes forces et les siennes avec. Je garde mon excitation d’homme bien trop gâté pour moi et je le suis du regard, son sac sur le fauteuil, son t shirt qui tombe au sol, mes yeux qui se relève vers lui, je viens me mordre la lèvre, souffler un coup, putain, je suis vraiment en manque à ce point ? Le pantalon tombe, suivis de près du boxer … eh merde, si je voulais faire durer le plaisir c’est loupé, ce mec me fait bien trop d’effet et il le sait. Je le laisse disparaitre, me passant les mains sur le visage comme pour me remettre de mes émotions, je dépose enfin mon sac et bien vite me déshabille à mon tour. Me glissant sous la douche, dans son dos, comme si mon corps retrouvait enfin la partie qui lui manquait. Mes bras viennent l’entourer, mes mains glissent sur son torse, mes lèvres se déposent dans sa nuque. “Tu ne vas pas être malade avec tout ce... rouge... ce serais dommage que ça te rende impuissant...” le chercher, rire plutôt que le noyer sous tout mon amour je finis par murmurer “Merci...pour le weekend... et pour...” être fier de moi, j’oses pas le dire je ne sais pas pourquoi, comme si ce mot se coinçait dans ma gorge “merci”