@Simba J. Dumbledore
Je t’écris, Owen, lorsque je reçois un texto de l’un de mes amis. Mon stylo étant encore présent entre mes doigts, alors qu’il grattait il y a moins d’une seconde le papier, je m’essaye à terminer la phrase que je t’écris lorsque le « bip » de mon téléphone retentit une nouvelle fois puisque je ne l’ai pas lu, le message de mon ami alors que son prénom s’est affiché. « Très bien. » Je soupire pour me saisir de mon iPhone et comprendre que ça ne va pas : du tout. Délaissant ce que je faisais, je me lève de ma chaise de bureau et me saisis de mon Stitch, afin d’encrer mes prunelles dans les siennes avant de le porter à ma poitrine et de le serrer tout contre celle-ci, durant plusieurs secondes, mon regard clos. *Je prends du courage, petit monstre bleu, grâce à toi.* Je pense avant de le poser sur mon lit, où il trône à l’image d’un roi, ce qu’il est à mes yeux, pour le délaisser et me rendre dans le vestibule de ma maison, puisque tout ce dont j’ai besoin s’y trouve. Mon iPhone à l’oreille, j’appelle mon chauffeur de taxi fétiche. « C’est Lena, j’ai besoin que vous m’ameniez à l’aéroport, s’il vous plaît. » Je prononce tout en m’essayant à mettre mes chaussures, celles qui possèdent des talons plats et qui claquent sur le sol, ce qui me dérange, mais je manque de temps. « Merci. C’est urgent. » Je termine et je pense qu’à l’intonation de ma voix, il saisit comme c’est important pour moi. Me saisissant de mon manteau, long, je termine de l’enfiler et de prendre mon sac à bandoulière pour m’en aller, déjà et verrouiller derrière moi. Tandis que je patiente sur le perron, je croise mes bras après avoir envoyé un « j’arrive » à Simba et fort heureusement pour nous, il se trouve déjà là, mon conducteur préféré. « J’aurais besoin que vous restiez et que vous m’attendiez, s’il vous plaît. » Je le préviens, mon visage fermé puisque j’ai peur de ce qui m’attend. Généralement, je suis expressive et j’interroge l’homme qui se tient à mes côtés, sauf qu’aujourd’hui, je suis plongée dans mes pensées et mes peurs, celles qui m’étreignent puisque je redoute nos retrouvailles inopinées. « N’oubliez pas, attendez-moi. » Je dis à l’intention de l’homme qui s’en fait pour moi, je le note aux traits de son visage, de son expression, seulement, je n’ai pas le temps afin de le rassurer. Car dès lors que je m’extirpe du véhicule, je dépasse les grandes protes électriques qui s’ouvrent devant moi à l’image de Moïse et de la mer qui se scinde en deux pour les rechercher, du regard alors que mon cœur s’emballe. « Simba, où es-tu ? » Je m’interroge tout bas pour me surprendre à clore mes prunelles noisette et prier, quand les rouvrant, je perçois le timbre de sa voix. « Simba. » Je prononce et me dirige dans sa direction, lorsqu’il reprend et que je le débusque, enfin. « Seigneur tout-puissant. » Je souffle lorsque je les aperçois, tous deux. Ayant mal au cœur, je porte ma main droite sur ce dernier et m’accroupis pour poser une main sur le front de sa petite merveille, qui serre fermement son petit Stitch. « C’est moi, je suis là. » Une larme roule sur ma joue. « Tout va bien aller à présent. » Je continue et porte mon regard sur mon ami qui porte un bandage fait à la va-vite sur son visage. « Il va falloir que tu m’expliques pas mal de choses, à l’évidence. » Je murmure à son intention lorsque j’ajoute : « Je vais prendre Bree dans mes bras. Un taxi nous attend. Vous allez monter derrière et… » Je me pince les lèvres. « Nous allons monter derrière et nous rentrons chez-moi. » Je fais une courte pause, étant donné que je range mes pensées, les mets en ordre. « Tu sais que j’ai tout ce dont il faut pour la soigner, vous soigner. Puis ainsi, je pourrais garder un œil sur vous. » J’achève, prête à prendre sa princesse dans mes bras sans délaisser sa peluche puisque je sais à quel point elle a son importance, en possédant une, moi aussi. « Allez, hâtons-nous. Vous avez besoin de repos, afin de vous remettre. » Je suis sérieuse et je souhaite d‘ores et déjà que nous nous retrouvions à mon domicile, puisqu’ainsi, ils seront choyez par moi, mais surtout, en sécurité.