naissance
rio de janeiro, le 4 décembre 1997

nom & prénoms
né felipe marques, désormais appelé felipe araùjo

nationalité(s)
brésilien

origine(s)
brésiliennes et italiennes

orientation sexuelle
hétérosexuel

statut amoureux
dans une relation à distance à moitié à sens unique

statut social
il fait parti de ce que l'on pourrait appeler le commun des mortels. classe moyenne, bien qu'il ai vécu dans la misère pendant un long moment.

emploi
en stage de fin d'étude en tant qu'ingénieur en génie industriel dans une industrie pharmaceutique à boston.

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anecdote une Felipe né le 4 décembre 1997, quelques minutes seulement après sa soeur jumelle Alana. Inséparables, enfants heureux, ils vivent modestement, choyés par leurs parents. anecdote deux En 2003, leurs parents sont victimes d’un accident de la route qui leur sera fatal. Les deux jumeaux se retrouvent seuls du jour au lendemain. Placés au sein d’un orphelinat, ils apprennent à vivre avec leur nouvelle condition d’orphelins. Plus de parents, plus d’amour, il n’y a plus qu’eux et leur lien indestructible. anecdote trois Quelques mois après l’accident, un second déchirement survient dans leur vie. Alana est adoptée, emmenée loin de Felipe. Un brise coeur pour le gamin, séparée de la seule chose qui lui restait dans sa vie. A seulement 6 ans, on lui a déjà retiré tout ce qu’il a jamais connu et chéri.  anecdote quatre Les chances d’être adopté pour un enfant de plus de 6 ans sont minimes. Au vu des circonstances, Felipe est placé de façon officieuse dans un centre non réglementé d’accueil pour orphelins. On y place les enfants dont on ne sait pas quoi faire. Il va à l’école, mais commence petit à petit à se rebeller et refuser tout forme d’autorité. Un gamin difficile, incontrôlable, mal élevé et instable. Voilà comment on décrit Felipe jusqu’à son adolescence. anecdote cinq Felipe passera 6 ans dans ce centre d’accueil. 6 ans durant lesquels lui et les autres enfants seront victimes de maltraitance, physiques et mentales. Un endroit où l’on punit les enfants compliqués en les privant de nourriture, d’eau, de soleil, de repos pendant plusieurs jours.  anecdote six A l’âge de 14 ans, alors qu’il a été puni et forcé de rester enfermé 12h dans un placard du réfectoire, Felipe déclenche volontairement un feu dans son dortoir avec un briquet trouvé dans la cour de l’école. Le centre s’effondre sous les flammes, détruisant le berceau de toutes les violences vécues par ces enfants. Il n’y aura eu aucun blessés par chance. Personne ne saura que Felipe était à l’origine de cet incendie. Le gamin s’enfuit avec deux enfants dans les rues de Rio pendant la nuit, fuyant les flammes et l’enfer qu’ils ont vécu ces dernières années.
 anecdote sept Les trois enfants se retrouvent alors seuls, dans les rues de Rio. Vulnérables, sans sécurité, sans argent, rien. L’un deux les emmène dans une favela, où il se rappelle avoir un oncle. Ils se retrouvent tous les trois à loger dans des conditions plus que précaires, dans un environnement plus que douteux et unsafe, mais avec un entourage ô combien bienveillant.
anecdote huit Accueillis au sein du foyer de membres d’un gang, ils trouvent étonnement leur place. Aussi paradoxale qu’il soit, l’oncle Jao comme ils l’appelaient les nourrit, les héberge, les élève, les emmène à l’école. Felipe y découvre une seconde famille. Malheureusement, Jao est brutalement assassiné en décembre 2013. anecdote neuf  Retour à la case départ. A nouveau seul. Les liens entre Felipe et ses « frères » se dessoudent après le meurtre de Jao. Felipe quitte la favela et se retrouve, à 16 ans, seul dans les rues, une nouvelle fois. Mais seul, vraiment seul. anecdote dix Il erre souvent près d’un marché dans lequel un commerçant lui offre ses invendus. Sa seule et unique source de nourriture pendant des mois. C’est un soir d’été 2014 que la vie de Felipe bascule. Une main tendue, une bienveillance sans précédent. C’est ce soir là qu’elle change sa vie, Luzia. Une quinquagénaire, professeur de musique dans l’école du coin. Elle l’a repéré, depuis des jours, des semaines. Ce gamin au visage fermé, pourtant si fragile d’apparence et dégageant une tristesse sans précédent. anecdote onze Après de multiples refus, Felipe finit par accepter l’aide de Luzia. Elle l’accueille chez elle, un modeste appartement pas loin du quartier d’Hipanema. Elle l’oblige à retourner à l’école, à étudier le soir, rattraper son retard. Elle le pousse à développer sa créativité en lui apprenant la peinture, la musique, la littérature. Le gamin autrefois rebelle, réfractaire à toute autorité se retrouve à apprécier qu’on le materne et prenne soin de lui. anecdote douze Felipe s’attache sincèrement à Luzia, comme à une mère. Elle lui a tout appris. La gentillesse, la bienveillance, la politesse. Elle l’a éduqué, fait de lui un homme. Ils ont passé deux années tous les deux à s’apprivoiser, rire, cuisiner, peindre, se promener. Une vraie amitié, une relation profonde et sincère s’est installée entre eux. Le soir où il a été diplômé, quelques mois avant ses dix-huit ans, Luzia a fait une proposition d’adoption à Felipe. Ce jour-là, Felipe Marques, ce nom qu’il ne prononçait plus depuis des années, est devenu Felipe Araùjo, fils adoptif de Luzia Araùjo. anecdote treize Grâce à ses très bons résultats à l’école, Felipe a obtenu une bourse pour aller étudier à l’université de Sao Paulo. Laissant Luzia à Rio, il est parti faire ses études d’ingénieur. Il a toujours gardé contact avec Luzia, qu’il considère évidemment aujourd’hui comme sa famille. La dernière restante, ou presque. anecdote quatorze A Sao Paulo, il vit enfin une vie normale. Celle d’un jeune homme, qui découvre la vie étudiante, l’amitié, l’amour, la fête. Tout ce qu’un gamin de son âge doit découvrir. anecdote quinze En octobre 2020, il revient à Rio de Janeiro pour suivre ses derniers cours de spécialisation génie industriel afin de valider son diplôme. Il retrouve Luzia, mais il est changé. Plus mature, plus adulte, physiquement changé aussi, sa barbe a poussé, il est plus grand, plus musclé, plus… homme. anecdote seize Il discute beaucoup avec Luzia de sa vie future mais aussi de son passé dont il ne parle jamais. Il évoque sa soeur jumelle, de son besoin de plus en plus persistant de la retrouver, savoir ce qu’elle est devenue. Luzia le pousse à poursuivre ses recherches. Mais les choses ne sont pas si simples, les dossiers d’adoptions par des étrangers étant confidentielles et totalement inaccessibles. anecdote dix-sept En novembre, il rencontre Camila. Oh, Camila… Elle le charme, l’envoûte par ses beaux yeux, ses cheveux brillants, sa voix rayonnante. Un rayon de soleil, une douceur extrême, bien loin de tout ce qu’il a vécu dans sa vie. Elle fait office de cassure à tout ce qu’il connait. Elle lui apporte l’affection, la douceur dont il ne pensait pas avoir besoin. Et pourtant, il découvrira que ces choses là sont loin d’être les seules qu’elle lui apportera. anecdote dix-huit Felipe découvre que Camila travaille au sein d’un orphelinat à Rio et pas n’importe lequel. Là où on lui a arraché Alana. Felipe finit par raconter son histoire à Camila qui accepte de l’aider à retrouver sa jumelle. Elle fouille donc dans les archives confidentielles de l’orphelinat et donne le dossier à Felipe, qui découvre ainsi l’identité de la famille qui a adopté Alana.
anecdote dix-neuf De fil en aiguille, Felipe retrouve la la trace de sa soeur, devenue Alana Barkley. Grâce à la magie d’internet, il retrouve beaucoup d’informations. Dont une, qui va faire basculer le cours de sa vie. Elle étudie à Harvard, à Boston, la meilleure université des Etats-Unis. Prêt à tout pour la retrouver, il épluche les offres de stages à Boston et obtient un poste de six mois dans une industrie pharmaceutique. Il fait ses bagages, laisse derrière lui Luzia et Camila direction Boston, direction Alana.
 anecdote vingt Il promet à Camila de revenir à Rio ou de la faire venir à Boston si les choses se passent bien. Quoi qu’il en soit, la priorité de Felipe aujourd’hui, c’est de renouer avec sa soeur, qu’on lui a arraché bien trop tôt. Pleins de questions dans sa tête : et s’ils avaient vécu une vie tellement différente tous les deux ? Si elle ne se souvenait pas de lui ? Si leurs retrouvailles n’étaient pas à la hauteur de ses espérances ? Who knows.

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