La journée est déjà bien entamée, les feuilles de révisions sont toutes éparpillées sur la table du balcon, bosser à bronzer au soleil était surement la meilleure option qu'offrait ce penthouse. Une petite musique d'ambiance dans les basses de l'enceinte et voilà que j'étais parrée. Des heures durant les cours s'accumulaient les uns après les autres, une petite pause accordée pour un macchiato, je me lève vers la cuisine et me voilà à juste devoir appuyer sur un bouton. La vie de Borgia, la facilité, rien ne manquait dans ce appartement, ni même dans ma vie, le numéro de mon père dans les favoris et voilà que les volontés, désirs, folies devenaient réalité. Sauf ... que tout ceci avait quelques compensations et je ne pensais pas en avoir la preuve si rapidement. La porte qui cogne et me voilà que j'ouvre la porte , laissant le visage de @Yoni Joseph . Je lève les yeux au ciel, quoi mais quoi ! Comment ?! Il semble ravi de me voir alors que je rêve de claquer la porte, mais mon père et grand père ne seraient pas contents. Plaisir non partagé ! Et j'ai si peu envie de discuter ... je ne sais pas ce que vous faites là, ni même à quoi vous vous attendiez Yoni mais je crois que la sortie est par là. Ascenseur A, descendez à l'étage zéro et surtout suivez la lumière ... plus c'est clair, plus c'est le bon chemin ! Alors que je commence déjà à refermer la porte mais il plaque sa main en opposition, et je sais déjà que cela va être rude. Et à cet instant même je regrette que @Katalia Borgia ne soit plus là pour être mon alliée, même si le doute est entier dans sa volonté d'être utile de bonne façon à ma vie, ses trahisons étant la preuve qu'elle savait plus bousiller ma vie et mes rêves qu'être là pour moi.

Visiblement, c'était beaucoup trop demandé, pour que notre rencontre se passe bien. Je soupire. Dommage, on aura essayé. Me faire plus professionnel et être clair dans mes propos. Je sais que le bonheur de me voir est inexistant. Et je vous incite clairement à aller en parler avec mes employeurs. Je suis certain qu’ils vous écouteront sans soucis. Je la fixe sans gêne. Je déteste passer par la sévérité. Par le rôle qu'on m'a conféré. Je ne demande pas à être complice de leur Vie, juste plus ... Léger dans nos échanges. Mais de toute façon, les rapports de force avec Rosalia ont toujours existé. Alors je doute qu’ils cessent aujourd’hui. Le sac devenant assez encombrant. Je force, à regret, le passage pour aller le déposer sur la première table que je vois. C'est pour votre cousine. Je ne sais pas pourquoi mais je me sens obligé de me justifier. Je vous donne mon téléphone et vous révoquez mon contrat. Je les appelle pour vous. Attendez, j’ai un bouton ligne direct pour votre grand père. Je sors mon téléphone. Je connaissais déjà l’issu d’un tel appel. Mais j’avais pas envie de rire avec la jeune fille. Vous pouvez me détester, être le nuisible de votre Vie. Si je suis là, c’est que vous avez aussi merdé. Alors on va cohabitez. Etre intelligent. Vous avez besoin de moi, je suis là. Vous faites une connerie, je serais là aussi. C’est compris ?

La tension monte en moi en le voyant, lui @Yoni Joseph, lui le je-ne-sais-qui qui  arrivait toujours dans les embrouilles entre Borgia à croire qu'il nous connaissait plus que nous souhaiterions le croire, car il avait le flair de repèrer les instants de discordes. Mais je le croyais parti loin, que la vie avait fait son oeuvre et que la cohabitation avec @Katalia Borgia avait rassuré nos parents. En vain. Pourtant au départ tout s'était parfaitement bien passé, les soirées avec Ottis avaient été charmantes, comme au bon vieux temps, simple, drôle et bon enfant. Puis le coup de grâce de ma cousine avait de nouveau semé la zizanie et cela m'occupait tellement l'esprit que l'arrivée ou du moins le retour de Yoni dans notre vie, m'enchanter encore moins. J'avais qu'une envie, échapper à ma famille, à leurs règles, à leur envie de contrôler ma vie encore et toujours, je redoutais le moment de la confontration avec mon grand père, si fort. Je lève les yeux au ciel à la première phrase du belâtre, alors qu'il force rapidement le passage, pénétrant dans mon royaume, mais what ?! Aucunes gênes, aucunes. Et sinon la politesse, l'intimité n'étaient pas les clauses de votre contrat, puis de toute façon, Kat' va bientôt déménager, donc hors de question que tous ces trucs restent ici ... A peine les avaient il déposé sur la table, que je les mettais au sol pour lui faire comprendre que bon vent lui prenne de les emmener directement à la future adresse de Kattis. Puis les menaces viennent rapidement et son téléphone tendu vers moi avec le nom de mon grand père sur l'écran, je raccroche aussitôt. Non ce n'était pas le moment, ni l'endroit, ni rien du tout.   Je déteste pas la personne que vous êtes, je déteste le peu de liberté que vous nous laissez, le peu d'intimité. Je n'ai pas besoin d'un protecteur, d'un garde du corps, d'un chauffeur, de quiconque qui regarde mes faits et gestes ... enfin ça j'en aurais eu besoin lors de mon kidnapping, à croire que la culpabilité de grand père est elle qu'il vous a rappelé ... TROP TARD ! J'ai su me débrouiller, donc à l'avenir si je vais mal je ne vous appelerez pas et si j'ai besoin de vous ... non ça n'arrivera pas !   Mais sans gênes de nouveau, je le vois porter le verre qui se trouve sur le comptoir à ses lèvres, j'hallucine un instant, c'était quoi ce sketch, faites que je me réveille et vite, alors que mes mains se crispent les ongles dans les paumes, laissant quelques traces, les relans de ma captivité qui ont bien trop hâtisé ma perte de contrôle ...

Explosive. Le mot prend tout son sens avec Rosalia. Je soupire longuement. Je grimace quand les affaires de sa cousine echoue. Regard froid, geste irrespectueux, qui m’irrite. « Vous attendez pas a ce que je les ramasse. Garde du corps n’est pas synonyme de bonniche. Pas dans mon vocabulaire en tout cas. Ca va rester au sol, jusqu’à que vous daignez les ramasser. » Si a ma premiere prise de poste, je me montrais bien plus conciliant, c’était terminé. Je craignais de perdre mon emploi à confronter les filles, mais ce n’etait plus du tout le cas. Je comptais jamais hausser le ton, jamais. Un profond respect pour les deux mais aucune n’allaient me voir plier genou. En plus, ca me fait mal. Bref. Comme je l’avais parié, papy Borgia n’allait pas etre la solution pour mettre fin a son « calvaire ». « Je suis ravi d’entendre que chaque événement vecu tend à faire de vous une femme accomplie et je vous y encourage. Mais ca ne changera strictement rien. Je serais là, de jours comme de nuits. De pres ou de loin. Vous voulez pas demander mon aide, que j’aille vous acheter de la glace quand vous allez mal, c’est votre problème Rosalia. Moi je suis garde du corps, mon metier est d’empêcher qu’on porte atteinte à votre personne. Plus vite, vous l’intègrez, et mieux, on s’en portera. Je serais jamais votre ennemi. Juste un soutien … indésirable, à vos yeux. » Je nettoie le verre, prends le temps de l’essuyer et le ranger. « Vivez la Vie que vous voulez mais je refuse que vous finissiez a l’hôpital et entre quatre planches. » Si ca tenait qu’a moi, elle se promenerait avec arme et gilet pare-balles. Mais c’est une autre histoire.

HRP: