Chicago • dans la nuit du 9 au 10 avril…
Les plus proches amis de ma mère commencent à partir tandis que nous, les plus jeunes, sommes loin de finir nos verres, de mettre fin à nos danses ainsi qu’à nos bavardages et crises de rire. Après une énième chanson, je lâche enfin les mains de ma cousine la plus fêtarde et la plus hyperactive, décidant d’aller récupérer ma petite Alba – que mon cousin semble beaucoup apprécier. L’idiot. « Bon allez, t’arrêtes un peu de draguer et de monopoliser ma meilleure amie ? Je te la pique, j’espère que tu ne m’en voudras pas, lui dis-je en riant, passant mes bras autour de ses épaules avant de l’entraîner dans la cuisine avec moi. Je te ressers quelque chose à boire, miss ? » Honnêtement, je crois qu’il faudrait qu’on arrête parce que depuis le début de la soirée… on va dire que ça y est allé, au niveau boissons alcoolisées. Guilty as charged. Mais je ne sais pas, je veux m’assurer qu’Alba soit bien traitée ce soir. Qu’elle puisse grignoter, boire, danser, chanter, s’amuser à sa convenance. Nous nous sommes toutes les deux rencontrées il y a plusieurs mois déjà, avant de se perdre un peu de vue… jusqu’à ce que je saisisse l’occasion d’embarquer un +1 pour Coachella, choisissant ma meilleure amie d’office. Je lui dois bien ça. Et puis, j’avais envie de recommencer à passer du temps avec elle, comme avant. « Je sais que je te l’ai déjà dit, mais je suis vraiment trop contente que tu aies accepté de m’accompagner et de me laisser t’emmener à Chicago d’abord ! » Je lui offre un grand sourire avant de la ramener contre moi dans une forte étreinte, une bouteille d’alcool neuve à la main.