@Liam Gremlins
Vêtue d’un costume blanc, avec une chemise d’une couleur crème que l’on pourrait qualifier davantage de haut en soie, je me rends au tribunal avec des chaussures plates, toujours, à cause de mon handicap. C’est en taxi que l’on m’y dépose et une fois que je me trouve face à l’immense édifice, je m’interroge. *Est-ce que je vais devoir grimper tout un tas de marches ? Est-ce que cela va être un véritable supplice ?* Ses questions, je me les pose chaque fois que je souffre lorsque je viens ici et c’est le cas aujourd’hui. Alors, poussant un soupir, je me dis que je dois déjà monter celles qui se présentent devant ce bâtiment. « Je n’en ai pas le courage, du tout. » Je murmure pour moi-même lorsque j’aperçois un homme, brun, que j’ai déjà vu, il me semble. Fronçant les sourcils, j’essaye de me remémorer où et quand, lorsque je réalise qu’il doit être indubitablement avocat ou encore juge, quelque chose de ce type, puisqu’il est là devant cette immense bâtisse et ça ne peut pas être un hasard. *Professionnelle, Lena.* Je me souffle, puisque je ne dois me lier d’amitié avec qui que ce soit ici, étant donné que si j’arpente les couloirs de ce lieu, c’est uniquement pour faire mon travail. Sur cette pensée, je grimpe les marches avec lenteur, car je claudique quelque peu et c’est avec une grimace que je parviens aux portes de ce superbe bâtiment où le destin de nombreuses personnes changent, de part la décision de jurés et juges.

@Giulia Lena Wood
Liam est de ceux qui observent. Il aime observer le monde parce que bien souvent il se sent en décalage avec lui, ou plutôt il préfère ne pas s’en mêler et choisir qui gravite autour de lui. La plupart des gens cherchent à être apprécier de tous. Pas le Gremlins. Lui il savait se rapprocher des gens de valeur, des gens qui le mérite, des gens qui comme lui avait une certaine force de caractère. Depuis qu’il était enfant, Liam agissait en étant fasciné par les choses et leurs fonctionne. Il voulait apprendre. Connaitre. Découvrir. Si c’était facile d’apprendre le fonctionnement des choses, ça l’était nettement moins quand il s’agissait des gens. Aussi c’était… fascinant. La nature humaine le fasciner et il adorait observer. Pas de clope pour occupé son cerveau de surdoué en mal de stimulation, c’est vers une jeune femme que ce porta son intérêt.  Elle semblait avoir une grosse difficulté à gravir les marches, ça se voyait physiquement, mais c’est son visage qu’il observa. Elle ne cilla pas une seconde. Malgré la douleur qu’elle devait ressentir elle faisait preuve de force d’esprit. Un fin sourire se dessina sur les lèvres de Liam. Elle avait suscité son intérêt et il gravit les marches à son tour pour la rejoindre. «  Bonjour, vous auriez des cigarettes par hasard ? »  

@Liam Gremlins
Durant ma longue ascension, je pense à la raison pour laquelle je suis ici. Ce n’est pas ce que je préfère dans mon métier : être questionné en ce qui concerne ce que j’apprends sur les personnes décédées que j’autopsie. Seulement, elles ont droit à leur vérité. Notamment, lorsque je passe les portes de cet immense bâtiment, car dans d’autres cas, je rédige un compte rendu pour affirmer qu’il a s’agit d’un arrêt cardiaque et cela s’arrête ici. Cependant, c’est une toute autre paire de manche lorsque je reçois une convocation afin d’être interrogé. J’en suis toujours nerveuse, bien que lorsque je me trouve assise, face à tous, je ne cille pas. Jamais. Je suis sûre de mes analyses, de mes conclusions et j’aime mon travail, même si on peut s’en poser des questions. Puisqu’après tout, qui aime la présence des morts à la place de celle des vivants ? Moi. On en apprend beaucoup plus sur une personne sans parler, en l’analysant plutôt qu’en s’évertuant à discuter. Je le sais et je l’affirmerais toujours, car à ce sujet, j’ai raison. Mais les avocats et juges, je ne peux pas devenir leur amie. Je me vois mal ne pas garder cette barrière que j’ai érigée entre le travail et ma vie personnelle. Jamais je ne suis sortie avec l’un de mes collègues, comme pour être en couple et jamais cela n’arrivera, bien que l’adage dise qu’il ne faut jamais dire jamais. C’est sur cette pensée que je suis dérangée par cet homme brun auquel j’ai jeté un coup d’œil plus tôt. « Bonjour. » Je prononce donc, sourcils légèrement froncés, pour revenir à cet instant et mettre mes songeries de côté. « Non. Je n’ai pas de cigarettes. » Je termine, j’achève, dans un franc sourire pour poser ma main sur l’immense porte afin de l’ouvrir et de pénétrer le lieu. « Je suis certaine que vous trouverez des personnes qui fument, à l’intérieur. » Je me surprends à prononcer, comme pour m’excuser de ne pas posséder ce qu’il me demande alors que j’aie tout à fait le droit de ne pas en avoir étant donné que je ne fume pas. Le fait est que je suis ainsi, toujours prête à satisfaire ceux qui m’entoure que je les connaisse ou non.