C'est si difficile de se faire comprendre correctement quand les peurs sont tout aussi complexes à nommer. ❝ Non, j'aime ce qu'on a là... Mais tu peux comprendre que je veuille vivre mon couple comme la plupart des gens, non..? Et je ne dis pas que ce qu'on a me déplaît, je pointe juste du doigt le fait de me sentir parfois dans une salle d'attente et tu te doutes que c'est pas toujours agréable. Et que lorsque je suis dans le bureau, c'est quand aucun autre patient n'est là pour voir. ❞ J'essaie de trouver les meilleurs exemples pour exprimer ma pensée, mais je sens que cela ne va pas aider davantage. Il faut communiquer, au maximum, c'est primordial. On passe d'une sorte d'incompréhension, à une révélation avant même que je ne me blottisse contre toi, rassuré de ce dénouement. Tu me prends dans tes bras et j'en suis encore plus ému que quelques minutes auparavant. Tu fais preuve d'une maturité qui n'est pas tienne - ou du moins, qui est toute nouvelle. Et je t'écoute parler alors que nous sommes debout, moi dans tes bras, et que la discussion ne s'arrête pas. ❝ Je sais... On a avancé, je suis... Je suis juste pris dans cette vague d'émotions que quand j'ai des moments où je suis pragmatique sur ce qu'il se passe là, maintenant, j'ai des moments de doute, et c'est naturel... Enfin, je suppose. Ce n'est pas ça qui va me faire partir. Je veux juste être sur d'être bien pour toi, d'être assez pour toi. Même si on parle déjà de gosses et autres, j'ai besoin que tu me le dises. ❞ Tu n'es pas le seul qui n'a pas totale confiance en lui. Et personne ne pourrait me juger de ne pas me sentir légitime à être heureux sur un sujet aussi délicat que celui-ci. ❝ Aussi... Je veux être sur que tu ne me lâcheras pas même si ça devient difficile... Même quand je... ❞ Là, ça me fait mal. Je veux tant pouvoir le dire, pourquoi je n'y arrive pas ? Je me sens bête et stupide, la gorge tranchée par des lames minimes, diluées dans ma salive. Ma voix se baisse drastiquement, au bord du chuchotement. ❝ Même si je m'effondre. ❞ Les murs sont hauts, les murs sont durs mais il me faut les briser pour aller mieux. Il me faut reconstruire une partie de mon empire interne afin de libérer ce sentiment prisonnier qui me ronge sans cesse, un peu, chaque jour.

w/ @Thadee Rothschild

Eben se met à parler en métaphore. Ce n'est clairement pas une bonne idée. Toi tu as déjà du mal à comprendre l'ironie et le sarcasme, alors les métaphores, n'en parlons pas. Il te parle de salle d'attente et de bureau. Tu l'écoutes, les lèvres pincées. Je comprends mais tu ne crois pas que ce que tu vis dans le bureau vaut la peine de passer par la case salle d'attente quelques semaines ? Il y a de plus en plus de monde dans cette salle d'attente et si tu veux qu'on reste dans les images, la porte du bureau est de moins en moins fermée. Tu ne crois pas ? Pour toi, c'est une évidence. Votre situation est temporaire. Tous les jours tu fais des efforts, tu lui montres que votre histoire compte pour toi. Qu'elle a de l'importance à tes yeux. Tu fais beaucoup d'efforts, bien plus que tu n'en as jamais fait pour quelqu'un. Peut-être qu'aux yeux de ton amant, ce n'est pas assez et tu peux le concevoir. Il te faut juste un peu de temps. Tu es bien pour moi, tu es parfait, je n'arrête pas de te le dire. Tu es tout ce que je recherche, tu es beau, gentil, séduisant, tendre, attentionné, tu as toujours les bons mots et ce, peu importe la situation. Tu es patient avec moi ... Tellement patient que tu m'inspires. Regardes-moi, je ne m'énerve pas. Tu fais de moi un homme plus patient, un homme meilleur. C'est grâce à toi que je vis enfin. Ta main remonte dans ses cheveux que tu caresses délicatement. Tu baisses tes yeux alors qu'Eben semble soudainement désemparé. Tu comprends ce qu'il veut sous-entendre à travers ses mots. Il parle de la raison pour laquelle il est abstinent de l'alcool depuis si longtemps. Effondre toi mon amour, je serais là pour te soutenir et te relever. Du moins, tu feras tout ce que tu peux pour l'aider. Quoi qu'il arrive, maintenant que vous vous êtes retrouvés, tu ne veux plus jamais le quitter. Je serais là quoi qu'il arrive, le positif comme le négatif. Tu sais, j'ai bien étudié ce que le prête dit le jour du mariage. Il va me demander si je suis prêt à te prendre comme époux, je vais te promettre de te rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie pour t’aimer tous les jours de ma vie. Tu souris avec fierté de savoir tout ça. Et bien cette promesse, je n'ai pas besoin d'attendre le mariage pour l'appliquer. A la seconde même où on s'est retrouvé, cette promesse s'est imposée à moi comme une évidence. Je t'aime Eben et je vais tout faire pour que notre histoire fonctionne et que tu sois l'homme le plus heureux du monde. Pour toujours et à jamais. Peu importe les sacrifices que cela implique.

w/ @Eben Wolford

Dans un soupir, je me rends compte que tu as raison. Ressasser tout ceci ne va en rien aider à nous faire avancer. Je veux simplement que tu comprennes que je suis toujours un peu effrayé car entre nos discours et la réalité, il y a un fossé. Nous pouvons rêver d'une vie incroyable mais pour la réaliser, il faut pouvoir la vivre pleinement. ❝ C'est vrai... Tu as raison, et je le sais... J'ai juste des moments où même si on avance, mon premier fantasme, celui qui a toujours été, c'est celui d'être visible avant tout. Mais, on y arrive. Je le sais, vraiment. ❞ Je me sens un minimum apaisé, réconforté. C'est tout ce dont j'ai besoin de ta part, que tu me rassures aussi bien que je le fais avec toi. Tous tes mots me pénètrent comme des shots d'adrénaline, et le sourire revient progressivement. Tu sais me mettre si bien, me faire m'envoler dans tes bras auprès des anges. ❝ Merci, merci mil fois... ❞ ronronne-je contre toi, sentant ta main parcourir mes cheveux. Et je t'écoute continuer à parler, ma tête bien trop lourde pour tout emmagasiner. Certains passages me marquent, et m'émeut, je ne sais même plus comment gérer tout ça. ❝ Wow... ❞ Je mets ma tête en arrière pour pouvoir voir ton visage, et je me sens faiblir sous tout cet amour avec lequel tu me couvres. ❝ Je t'aime, je t'aime, mais je t'aime tellement... Tu es si bon pour moi, plus que quiconque autour de moi. ❞ Je me redresse et me dresse pour atteindre ton faciès, baisant ton menton. Tu me souris en baissant ton visage, et j'en profite pour capturer tes lèvres. Instinctivement, mes bras s'agrippent à ton cou, mon corps s'alourdit sur le tien. Les émotions se confondent et mon esprit se perd. Il y a comme un déclic, une absence soudaine de toutes ces questions, de toute cette noirceur. En quelques discours amoureux, tu m'as reconverti à la passion, et me voilà déjà grogner contre tes lèvres mais d'une manière légèrement différente. Il n'y a aucun sourire de ma part, les yeux sont fermés et mes membres sont plus secs qu'à l'accoutumé. ❝ Je... ❞ Je baise violemment ta bouche, ❝ ... T'aime. ❞ Et celles-ci replongent à nouveau. Je capture ta flamme sur tes deux lunes roses, l'embrase à t'en rendre dingue. J'ai une seule envie, celle de passer du mal au bien, du soir au matin. ❝ Panse mes blessures, mon coeur. ❞ Une vague de tendresse revient entre quelques coups de langue incontrôlés. Je ne peux te résister, il y aura toujours cette chaleur que ton être cherche à provoquer et à laquelle mon âme est condamnée.

w/ @Thadee Rothschild

C'est vraiment toi qui viens de dire tout ça Thadee ? Visiblement oui. C'est incroyable. Impensable. Tu joues les gros durs, le mec insensible mais en réalité, tu es en train de dire le discours du prête, presque mot pour mot. Tu es vraiment surprenant comme gars. Comme quoi, il n'y a qu'avec Eben que tu te laisses réellement aller. Tu ne réfléchis pas à ce que tu dis, tu sais qu'il ne va pas te juger. Si tu es dans un contrôle de toi et de ta vie en permanence, ce soir tu lâches prise. Tu as envie d'être autant mignon dans tes mots que lui. Tu ne sais plus quoi lui dire pour le rassurer et lui faire comprendre qu'il est l'homme de ta vie. Celui que tu aimes. Celui qui occupe toutes tes pensées, les pures comme les impures. Je viens de te clouer le bec ou je rêve ? t'amuses-tu à dire alors qu'il semble émerveillé par tes propos. Pour une fois que tu fais cet effet-là à Eben, tu profites. Ce n'est pas souvent que tu gagnes en confiance ainsi. Je t'aime aussi abruti, que tu réponds-avec la plus grande des tendresses. Le blondinet se recule et dépose un chaste baiser sur ton menton, ce qui te fais immédiatement baisser la tête. Tu viens récupérer les retombées de ton discours d'amour. Eben se jette à tes lèvres et t'embrasse langoureusement. Ses bras retrouvent ton cou, retrouvent leur place. C'est là qu'ils sont le mieux. Tes bras à toi s'enroulent autour de sa taille et le rapprochent de toi. La température grimpe d'un seul coup. L'ambiance prend une tournure à laquelle tu ne t'attendais pas. C'était si tendu à son arrivé. Maintenant, c'est devenu beaucoup plus intense et palpable. Vos langues s'entremêlent et t'empêchent de parler. De lui répondre. Et quand enfin Eben se recule pour vous laisser une chance de respirer, tu en profites pour te pencher légèrement et dévorer son cou. Je sais comment te prouver que je veux qu'on avance et que toi et moi, c'est pour la vie. Ta langue glisse sur sa peau. Ton souffle chaud se reflète dans son cou. Tu te sens revivre. A chaque fois que tu auras un doute sur nous, tu pourras repenser à ce que je vais te proposer. Ca devrait dissiper tous tes doutes ... mon bébé. Tu redresses ton visage pour capturer ses lèvres. Les yeux toujours fermés, tu te permets de murmurer ces quelques mots, fais-moi l'amour.

w/ @Eben Wolford

Tu es surprenant. Dans tes gestes, tes mots ou tes actes, tu es la surprise incarnée. En un long discours de promesses et d'amour, tu m'as soulevé de quelques mètres pour me lâcher dans le vide. La chute, par chance, ne fut en rien douloureuse. Bien au contraire, elle fut douce comme effrayante, à m'en arracher quelques battements. ❝ Oui... J'ai été eu ❞ plaisante-je presque. Oui, tu m'as eu. Dans tes filets, dans tes futurs, dans tout ce que tu comptes entreprendre, tu m'as capturé. Je suis le pokémon dans tous tes trajets, l'ombre et la lumière inondant tes pensées. Tu as gagné, et j'admets ma défaite, et de toi, jamais, je ne veux me défaire. La tête me tourne, dans le bon sens, à m'en faire devenir fou et te sauter au cou. Quelle drôle de folie me prend, on pourrait nous confondre. Tu te fais Belle et moi la Bête, et tes formes me font fondre. Nos lèvres se perdent à t'en couper le souffle pendant que nos langues s'emmêlent et, de se donner, souffrent. Tu arrives à capter un moment de répit, dans lequel mes yeux ne sont animés que de cette envie de te dévorer tout entier. ❝ Ah oui..? ❞ demande-je dans ce jeu, la voix grave, la gestuelle animale. Le corps se tend sur ta bouche dans mon cou, et mon pantalon se raidit d'un seul coup. Pour toi, avec toi, je suis faiblesse, je suis impuni, mon sort entre tes mains et ta vie mise à prix. Tes mots sonnent, résonnent, et me font écarquiller les pupilles dilatées sur ta peau doucement ambrée. ❝ Oh... ❞ Doute-je ? Aucunement. Le sourire vorace affronte ton affront. ❝ Tu veux jouer, hein ? ❞ Qu'est-ce qu'il me prend ? Je te veux tout pour moi, là. Du sensible au coeur fragile, je suis devenu dur au corps ferme. Les bras ne cherchent plus appui, agrippent ton col et je t'amène vers moi, et t'entraîne près du fauteuil. D'une sèche poussée, je te fais trébucher et tomber dessus. Tu es à ma merci, tu t'avoues vaincu. Devant toi, je retire mon ma veste, mon sweat, mon tee-shirt et dévoile devant toi le volcan qui fait feu. Et je fonds sur toi, l'amour au bout des lèvres, les bras sur tes hanches et les jambes entre les tiennes. Entre quelques grognements s'envolant sur ta bouche, je murmure un ❝ je t'aime ❞ avant de délaisser mon velour.

w/ @Thadee Rothschild

Cela ne fait aucun doute. Tu penses avoir la réponse à tous ces doutes. Tu sais qu'il n'est pas prêt pour ce que tu t'apprêtes à lui dire. Tu veux le rassurer et pas juste pour ce soir. Tu veux qu'il n'ait plus aucun doute quant à votre avenir. Tu le vois avec lui et personne d'autre. Et pour lui prouver, tu lui demandes de te faire l'amour. Tu ne le montres pas mais tu sens un stress de dingue t'envahir. Tu souris légèrement à son ohh mais à l'intérieur de toi, tu n'es pas serein du tout. Il te demande si tu veux jouer. Tu n'as pas le temps de répondre que déjà il t'embarque dans votre salon. Il te fait reculer et te pousse sur l'un des fauteuils. Tu te laisses faire, tu n'émets aucune résistance. Tu le regardes enlever toutes ses couches de vêtements, jusqu'à ce qu'il vienne se poser sur toi. Tu déglutis difficilement avant d'accueillir ses lèvres sur les tiennes. Je t'aime aussi, réponds-tu contre ses lèvres. Tu enroules tes bras autour de son cou pour la première fois de ta vie mais tu es clairement raide comme une planche. Il s'enjaille sur toi. Il s'excite mais tu n'es pas dans le même mood. Attends... dis-tu pour le faire reculer. Attends Eben, je suis sérieux. Tu ne plaisantais pas. Je ne suis pas aussi à l'aise que toi. Tu n'imagines pas que vous puissiez faire comme vous avez fait à Rome. T'es pas prêt pour ça. Tu veux bien essayer mais doucement. Doucement !

w/ @Eben Wolford

Les élans flamboyants se taisent sous le vent que tu m'envoies en pleine figure. Je me fige, interdit, légèrement choqué par cette raideur, tant dans tes mots que dans tes membres. L'animal est touché et s'écroule dans mon être, et la biche forme mes yeux alors que ma mine tombe nette. ❝ Désolé... ❞ dis-je, déçu de t'avoir brusqué, honteux de m'être emporté. Je me laisse glisser et tomber, jambes pliées sur le sol au point que mon torse tombe entre tes jambes. Et ce sentiment désagréable d'avoir merdé, d'être bête me prend soudainement. ❝ Je n'allais pas te prendre comme ça, tu sais... C'était juste de l'excitation... ❞ C'est la première fois que tu me rejètes depuis tant d'années, et c'est comme si je me retrouvais où nous en étions auparavant. Il ne s'agit que de quelques secondes de souvenirs, assez désagréables du moins pour me faire bien vite redescendre. Je respire profondément, ose un sourire timide avant de me relever et m'assoir à côté de toi, posant ma tête sur ton épaule. ❝ Désolé. ❞ Ma voix est terne, et je ne m'en rends pas compte. Je me sens vide, en partie. Triste que tu aies eu si peu confiance en moi, croyant que j'allais rester sur cette même longueur. C'est comme si tu ne me connaissais pas, et peut-être que tu ne connais pas tout de moi comme je ne connais pas tout de toi. Je relève le visage vers toi, embrassant avec tendresse ta joue. ❝ ... Je t'aime.  ❞ La joie est si maigre, infimement présente. Je suis blessé de t'avoir blessé, et d'avoir osé. Le lion est dans sa cage, coucouche panier. Machinalement, je me redresse, comme inanimé, indécis entre regarder la télévision ou me confondre avec les draps du futon.

w/ @Thadee Rothschild

En réalité, tu ne t'attendais pas à ce qu'Eben réagisse comme ça. Il a réagit aussi impulsivement que toi en fait, tu ne pensais pas qu'il aurait cette réaction. Tu as été surpris et clairement, tu as paniqué. Tu lui fais comprendre que tu n'es pas à l'aise et qu'il faut baisser légèrement l'intensité. Mais là encore, tu ne t'attends pas à une telle réaction. Il se laisse tomber et se recroqueville contre lui-même. Eben... murmures-tu en te redressant. Tu t'assois correctement sur le fauteuil. Je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai ... j'ai paniqué, avoues-tu en le regardant au sol. Tu te sens con. Mais d'un côté, sa réaction est un poil démesurée. Même toi, tu la trouves excessive. Ton homme se relève et vient s'assoir à côté de toi. Il s'excuse encore mais cette fois, tu sens au timbre de sa voix que quelque chose ne va pas. Il y a de l'abus là. Tu ne comprends pas. Tu ne le reconnais pas. Eben qui est toujours si prévenant avec toi, si patient et tolèrent. Là sa réaction est surprenante. Ca va, c'est bon. Je t'ai arrêté pour que tu ralentisses un peu, pas pour que tu te roules en boule par terre. C'est nouveau pour moi, je ne m'attendais pas à ce que tu te mettes sur moi directement et que tu me pousses. Tu lui expliques ce que tu ressens mais tu fais peut-être pire que mieux. Tu essaies d'être transparent. Moi aussi je t'aime. Eben se lève. Tu roules des yeux en le voyant aussi peu expressif. Comme si tu venais de le casser. Tu soupires et attrapes sa main. Tu vas où comme ça ? Reste là... Tu tires sur sa main pour l'attirer vers toi. J'ai vraiment envie d'essayer .. alors on va oublier ce qu'il vient de se passer il y a dix secondes et on va reprendre là où on en était. Tu plaques ta main dans sa nuque et bascules sur le côté, l'entrainant avec toi.

w/ @Eben Wolford

Je secoue la tête comme un enfant. C'est drôle ce sentiment de honte de s'être laissé prendre par le jeu et se faire stopper rapidement. Et il en faut pour toucher mon égo, mais lorsque ma zone de confort est loin, ma fragilité est à fleur de peau. Je m'en veux. ❝ Non, non, c'est pas ta faute, c'est moi. J'ai pas mesuré ❞ Suis-je aussi un potentiel monstre ? Est-ce que tout le monde a la faculté d'outrepasser l'autre par pur impulsivité ? Cela me terrifie. ❝ C'est nouveau pour moi aussi... Je suis comme sorti de moi-même, ça m'a juste... Fait bizarre. ❞ Il vaut mieux en rester là sur les dires, rien ne sert de s'étaler sur la chose. Je veux cesser ce malaise, mais tu me prends la main et m'attire vers toi. Tu sembles ne pas en avoir fini avec ma présence. ❝ Tu es sur..? ❞ Je ne sais même pas si j'en ai encore envie, mais bien vite, tu m'agrippes et me fais rouler à côté de toi. Dans tes mains, je me sens plus à l'aise. La position de dominateur n'est surement pas faite pour moi. La timidité sur ma peau frémit au contact de tes doigts, et mes yeux se ferment pour chasser les idées noires. J'enfouis ma tête dans ton cou, baise ce dernier avec une pureté sans égale. Le moteur est froid, et il ne peut être brusqué cette fois-ci. Il est comme toi quelques minutes auparavant. Tu m'as fébrile, en position de faiblesse. Doucement, je retrouve un peu de chaleur dans mon coeur en redécouvrant la peau sur ta clavicule, alors que ma bouche passe au delà de ton haut pour goûter ton épiderme. Je me sens si timide et en même temps si emballé par ta douceur. Cela vaut mieux, que nous soyons doux. La dureté n'est plus, elle reviendra sans doute, le temps que la flamme renaissance à l'allumer d'amour. Ma bouche remonte jusqu'à ton oreille, et en toute légèreté, je souris un peu plus. ❝ Mon coeur ❞ murmure-je en me sentant à nouveau pousser des ailes. Petites, certes, mais bel et bien présentes. Tu es le jardinier de mon âme, en toutes circonstances.

w/ @Thadee Rothschild

Tu lâches un faible sourire alors qu'il annonce que pour lui aussi c'est nouveau. Je sais mon bébé et c'est justement parce que c'est nouveau pour tous les deux qu'il faut qu'on soit indulgent l'un envers l'autre. On cherche notre équilibre, on se rend compte des choses que l'on a trop ou pas assez dosé. Il arrivera un temps où tu pourras me sauter dessus, t'amuses-tu à dire en rigolant un petit peu. Tu tentes de détendre l'atmosphère comme tu le peux. Tu as l'impression que depuis quelques jours, Eben est perturbé avec un rien. Mais que diable peut-il se passer dans sa tête pour qu'il soit aussi instable ? Tu te poses réellement la question. Alors quand ton homme s'en va en mode zombie, tu lui attrapes sa main pour le retenir. Il est hors de question que tu le laisses partir, surtout dans cet état-là. Tu le forces à venir sur le canapé, allongé à côté de toi. Sur et certain, que tu murmures avec un faible sourire sur tes lèvres, tout en te rapprochant de lui. Tu sens bien qu'il y a une petite tension entre vous. Que tes mots l'ont blessés et calmés. Tu ne sais pas si vous allez retrouver l'excitation mais au moins, il ne se renferme pas trop sur lui-même. C'est une victoire en soi. Tu frissonnes alors qu'il murmure ton doux surnom dans ton oreille. Son souffle chaud te provoque une décharge électrique dans tout le corps. Ma vie... réponds-tu en baissant la tête. Tes lèvres retrouvent machinalement le chemin des siennes. Tu te rapproches de son corps pour y coller le tien. Et alors que votre baiser gagne en intensité, tu glisses ta jambe sur la sienne.



w/ @Eben Wolford