Alijca&Marso • Plus dur de se mettre à nu que de se mettre à poil

Et voilà une fois de plus l'histoire de ma vie qui se répète encore et encore. Quand je désire quelque chose, quand je me trouve à deux doigts de l'obtenir, un évènement vient me foutre un coup de pied bien placé dans les couilles pour m'en empêcher. Et c'est clairement ce qu'il venait de se passer. Nous avions d'un côté Alicja, celle qu'on pourrait comparer à la tentation, à cette envie de céder à ces côtés, de se laisser aller, et encore plus depuis ce baisé rapide que l'ont venait d'échanger. Tension constante entre nous deux, pulsions qui ne demandent qu'à être assouvis. Une envie d'elle, de la connaitre encore plus, d'explorer chaque parcelle de son corps, de nous laisser allez sans se poser aucune question, juste pendre notre pied. Comme deux adultes consentants, comme deux adolescents en chaleur qui ne désirent qu'une seule et unique chose, s'envoyer en l'air. Et de l'autre côté, nous avions Grazyna, celle avec qui j'avais merdé, celle que j'avais laissé de côté par peur de m'attacher, celle avec qui j'avais une légère envie de voir plus loin, celle qui pourrait m'apporter quelque chose, celle qui allait surement me donner d'autres envies, des envies bien différentes d'aller coucher à droite et à gauche. Une jeune femme avec qui je pourrais envisager quelque chose de sérieux, ouais, moi, Marso, j'y avais pensé. En soit, j'aurais pu en avoir rien à foutre, me laisser aller avec Alicja, ne me poser aucune question sachant pertinemment qu'elle ne l'aurait jamais su, mais là était le problème... Elles étaient sœur, et ce détail, c'est moi qui l'avait ignoré depuis tout ce temps. Jusqu'à maintenant ou la réalité est venue me gifler comme une merde. Comme si cet appel était fait exprès, comme si cet appel était venue pour me ramener à la réalité, dure réalité que je n'avais pas envie de voir pour le moment. Elle reprend sa place, je n'ose même pas la regarder, par peur de flancher, par peur de faire n'importe quoi. Je l'écoute tout simplement me parler, me parler de Grazyna, de son comportement. Mes mains jouent avec mon verre, comme si ça allait me permettre de reprendre le contrôle, comme si j'allais trouver une solution. "Rien... Enfin, t'inquiète pas grand chose..." Juste que je connais ta sœur, c'est tout. Je vois qu'elle est perturbé, j'arrive à reposer mon regard sur elle, et je soupire à sa question. "Non, c'est pas ça... Mais..." Allez, pour une fois dans ta vie comporte toi comme un mec bien. Porte tes couilles. "En fait... J'ai vraiment envie de continuer ce qu'on vient de commencer là, sérieusement... Mais... Ta sœur, je la connais, je la connais très bien même..." Et par respect pour elle, je ne pense pas pouvoir continuer. Putain fait chier, pourquoi sérieusement ? Toutes les filles de cette famille m'attirent ou ça se passe comment ?

Feat @Alicja Blossom

Putain c'est pas possible. Bordel, j'ai la haine. J'ai envie de tout casser, de tout envoyer chier. Pourquoi ? Pourquoi ça doit arriver maintenant ? Pourquoi on doit se rendre compte de se détail que ce soir ? Elle aurait pas pu l'appeler plus tard ? Ou bien un autre jour ? On aurait pas pu ne rien savoir ? Non. Bien sur que non. C'était bien trop simple autrement, c'était pas drôle. Parce que je ne sais qui a décidé de contrôler ma vie et de me mettre même plus des bâtons mais des putains de tronc d'arbre dans les roues. C'est ça, le problème, c'est qu'à chaque fois que je vais pouvoir avoir quelque chose que je désirais, t'as un petit truc, un infime petit truc qui va venir tout niquer. Et en beauté. Putain là c'est en beauté. Je m'étais déjà imaginé ramener Alicja chez moi, passé une nuit à explorer nos envies et nos besoins. Mais ça ne se ferait pas, parce que je connaissais sa sœur, et qu'au vu de la relation que j'avais avec elle, si elle apprenait que j'avais couché avec, c'était foutu pour moi. J'allais devoir garder mes envies, ranger mes pulsions, cacher mon désir. "Bah... Je sais pas comment expliquer mais je la connais bien ouais..." Ouais, je la connaissais même depuis plusieurs mois, mais il n'y avait rien eu, pour l'instant, jamais il ne c'était passé quoi que ça soit entre nous. Je m'étais juste rendu compte que je l'appréciais, et que j'avais peut-être envie de voir plus loin qu'une simple partie de jambe en l'air qui pourrait avoir lieu. Putain, pourquoi on peu pas fumer à l'intérieur ? Parce qu'une clope m'aurait été utile là. Je repose mon regard sur la jeune femme, léger soupire qui sort une fois de plus de mes lèvres. "On se connait depuis quelques mois, y'a jamais rien eu entre nous en soit, mais je l'apprécie bien..." Et putain ça me fait chier, ça me trou le cul parce que j'ai vraiment envie d'aller continuer la soirée avec Alicja, je la regarde, je continue de la détailler, d'en avoir envie, mais je dois me retenir, je ne dois pas flancher. "Je suis désolé, je pensais pas que ce genre de situation pouvait arriver, je savais même pas qu'elle avait une sœur ..." Et si j'ai envie de la séduire, je ne peux pas me permettre de coucher avec sa sœur, enfin, je pense...

Feat @Alicja Blossom

Dans quelle situation je m'étais mis putain ? On en arrive donc à ce point de non retour ? A ce moment ou nos chemins vont se séparer, au moment ou on va devoir se dire au revoir. Alors c'est ça, être honnête ? Ce mot te pousse à te séparer de gens sans que tu en ai l'envie ? C'est le moment ou je vais m'en prendre plein la gueule, le moment ou je vais être vu comment le méchant de l'histoire, et j'assumerais, parce que clairement, j'allais pas mentir, pas à elle. "A aucun moment mon but c'est de la faire souffrir... Mais pour l'instant y'a rien, juste une attirance..." Que je lui répond, m'enfonçant un peu plus dans ma chaise comme un gamin qui aurait fait une connerie et qui allait se faire engueuler pendant de longues minutes. Je le vois bien qu'elle est déçu, qu'elle aurait aimé que tout ça se passe autrement, mais moi aussi, elle n'est pas la seule, elle est loin d'être la seule à ressentir ça. Ouais, ça me fait chier, ça m'emmerde, je ressens un léger énervement envers cette situation. "A aucun moment on le savait par contre..." Ouais, à aucun moment je savais quelles étaient sœur, autrement jamais je ne me serais approché ni rapprocher d'elle. Allez Marso, prends en plein la gueule, mais dans cette histoire, je n'ai pas à me sentir coupable, elle non plus. J'ai fait quoi de mal ? Parce que une fille me plaît, je devrais me concentrer à cent pour cent sur elle et oublier toutes les autres ? Je sais que la plupart des personnes fonctionnent comme ça, mais pas moi, tant qu'il n'y a rien de concret, de sérieux, je ne vais pas m'empêcher de vivre, parce qu'au final, est-ce qu'un jour il y aura du concret ou du sérieux ? Est-ce qu'un jour j'arriverais à dépasser ce stade et à accepter ce genre de relation ? J'en ai aucune putain d'idée. Alors elle sort, elle prend la fuite sous prétexte qu'elle a besoin d'air, je peux le comprendre, qu'elle fasse, qu'elle aille prendre l'air, si ça peu lui faire du bien. "Et merde." Fait chier, j'arrive pas non plus à rester en place, il faut que j'aille la retrouver, c'est plus fort que moi, j''y peux rien. Je lui fais face, je viens me planter devant elle, cherchant quoi dire, cherchant comment me justifier. Mais c'est pas simple. Je viens m'adosser contre l'un des murs, cigarette que je porte à mes lèvres, je l'allume, comme si faire tout ça aller retarder l'échéance. "J'aurais jamais pu penser que vous étiez sœur, si ça avait été le cas, je t'aurais pas approché... Mais t'es sûre que tu préfères tout arrêter ? Qu'on prenne chacun un chemin différent ?" Dernière tentative de garder contact avec elle, tirant sur ma cigarette, aspirant cette fumée, je viens la tendre en sa direction, comme si ce tube rempli de merde allait pouvoir signer un traité de paix.

Feat @Alicja Blossom

Jamais je n'aurais pu le savoir, pas un seul putain d'instant j'aurais pu me douter qu'un lien de parenté existait entre ces deux jeunes femmes. C'était pas voulu, même si je pouvais parfois me comporter comme un connard, jamais je n'aurais voulu ça, tenter de séduire des sœurs. C'est directement foncé dans un mur, le lien entre sœurs sera toujours plus fort qu'une simple histoire de cul avec un mec. La famille avant la bite ou une connerie comme ça, je ne sais pas quel est le slogan des filles à ce sujet là. Je me retrouve donc face à une impasse, dans l'obligation de lui avouer, parce que je n'ai pas envie de faire du mal à qui que ça soit. Ouais, moi, Marso, j'ai pas envie de blesser quelqu'un, pas ce soir, pas elle, et ni elle... J'étais conscient qu'en lui avouant, c'était finit pour moi, que j'allais rentrer la queue entre les jambes, que j'allais devoir faire une croix sur elle, oublier toute les idées qui venaient de me traverser l'esprit il y a de ça encore dix ou vingt minutes. Alors je goute à la saveur de ces lèvres pour devoir lui dire au revoir à jamais ? C'est que ça serait presque poétique. "Prend pas ce risque alors, fait passer tes sœurs avant tout, c'est le plus important." Parce que je savais que Grazyna était une bonne personne, ces autres sœurs, inconnu pour moi, mais si elles étaient toutes comme les deux que je connaissais, je me devais pour cette fois d'accepter la réalité et de ne pas tenter plus, de lui donner ce conseil qu'elle mettait déjà surement en pratique. Je ne serais pas l'élément perturbateur de leur relation, et puis, on va pas se mentir, ça me foutrait carrément dans la merde avec Grazyna, et ça, ça ne m'intéresse pas, alors on oublie tout ça. Je l'ai suivi dehors, dans tous les cas, je ne l'ai pas laissé partir seul, elle et ces quinze milles questions qu'elle devait se poser, elle et ce bordel qu'elle devait avoir en tête. J'aurais aimé continuer de pouvoir la voir, mais je pense qu'un jour on aurait finit par rechuter, qu'un jour, sous l'effet de l'alcool, l'adrénaline et les envies auraient prit le dessus pour nous pousser à commettre l'irréparable. On va donc s'arrêter là, et je vois dans son attitude, dans sa façon de se tenir, de se comporter, qu'elle n'est pas à l'aise avec cette idée. Pff... Fait chier. Oh et puis merde en fait, c'est bon. Je m'approche d'elle, sans vraiment trop lui laisser le choix, je viens la serrer dans mes bras, comme une dernière étreinte avant de l'abandonner, avant de choisir un chemin qui serait différent pour chacun d'entre nous. "C'est le mieux à faire je pense, je suis désolé..." Désolé de l'avoir entrainé là-dedans, désolé de ne pas pouvoir lui donner ce qu'on aurait voulu. Alors profitons de ce dernier geste d'affection, car là-dedans, il n'y a rien de mal.