@Alexis Callaghan & @Aidan Nesbitt
(11.04.2021)

petite soirée tranquille prévu entre nous. j'ai pas tellement envie de sortir en ce moment. je me sens dans un mood un peu particulier. parfois j'ai envie de faire la fête et parfois j'ai juste envie de trainer dans mon lit, me lever et me rendre compte qu'Aubrey est de retour, qu'elle se tient dans le salon et qu'elle rentre à la maison pour de bon. sauf qu'à chaque fois le salon est vide ou alors il n'y a que Jax ou Preston. elle est pas là et elle me manque, un peu plus chaque jours qui passe, malgré les sms. ce soir j'ai envie de bouger un peu mon cul. alors je t'ai proposé un petit truc qui que tout less deux. les gars sont sortis alors j'en profite pour sortir notre super table à beer pong. sauf que je remplis les verres de whisky. parce que je préfère ça et aussi parce qu'on a plus de bières. bonne raison hein ? pizza commandé, je vais prendre une douche en vitesse avant d'enfiler un t-shirt et un jean et de venir t'ouvrir la porte quand tu arrives, la serviette encore sur la tête pour me sécher les cheveux.  « Mademoiselle Callaghan, bienvenue dans mon antre » quand on s'est connu, t'étais encore à la pfo, on avait des chambres là bas, la tienne était d'ailleurs à côté de la mienne. maintenant je vis dans une putain d'appartement luxueux avec mes deux meilleurs potes et toi je crois que t'es avec ton mec. faut dire que je m'en fous un peu de lui. il m'intéresse pas. ce qui m'intéresse c'est la déesse face à moi. « je sais qu'on avait juste prévu de boire un coup, mais je connais ton côté compétitrice, le même que le mien. du coup je me suis dit qu'un whisky pong ça pourrait être plus.. amusant » petit clin d'oeil avant de récupérer ta veste et de la poser sur le canapé.



  

@Alexis Callaghan & @Aidan Nesbitt
(11.04.2021)

J’sais même pas pourquoi j’suis là. J’peux t’inventer des excuses, des raisons grattées sur un morceau de papier, mais j’arrive pas à trouver un truc crédible. J’ai peut-être envie, parfois, de me rappeler ce que ça fait, cet autre monde auquel je n’appartiens plus. Celui de la liberté, de l’imprévu, et surement celui de la vie étudiante. Quittée dans la précipitation, sur un coup de tête, j’avais claqué la porte de cette existence-là. Examens pas passés, diplôme pas obtenu. La Pforzheimer n’était pas assez imposante pour réussir à contenir mes excès de colère ; et puis, Roxane était une raison suffisante pour ne pas trop exposer cette confrérie à mes faits d’armes. Les valeurs, plus si partagées. Mes pas se sont ainsi éloignés des membres de cette maison, et rapprochés d’autres. Ceux qui comptent. La vie sociale, concentrée sur ces personnes-là, et les membres du club. Alors, j’t’ai mis dans le lot de ceux qui restent, même si je continue à osciller entre plusieurs émotions te concernant. J’suis peut-être là pour ça, finalement. Pour voir si tu vaux la peine que j’continue à perdre mon temps en t’envoyant des messages. T’as cette légèreté qui me manque, et cette rage dans les poings qui nous rapproche. Putain, et qu’est-ce que t’as l’air con avec cette serviette sur la tête. « C’est pour les personnes aux cheveux longs, ça. » Les doigts manucurés attrapent un morceau du tissu, et tirent dessus pour libérer .. rien du tout, puisque t’as pas la chevelure de Raiponce. Puis, le corps s’enfonce dans l’appartement. Première fois. « C’est papa-maman qui te paye cet appart ? » Les billes vont autour, et observent. L’appart est sublime. « Un Whisky pong ? » Un sourire s’étire sur les lèvres amusées. « Genre.. comme un beer pong, pour les riches ? » Deirdre te maudirait pour ça, de bousiller du Whisky de la sorte. Mais par chance, moi j’m’en tamponne de ce genre de considération. « Et qu’est-ce qui se joue ? » Y a toujours un enjeu, pour rendre la victoire plus belle. Surtout quand c’est la mienne.  

@Alexis Callaghan & @Aidan Nesbitt
(11.04.2021)

je dirais pas que je suis proche des autres pfo, je dirais qu'on est dans la même confrérie et que c'est cool, on passe de bon moment mais c'est pas mes potes à la vie à la mort. j'ai pas beaucoup d'amis, des gens en qui j'ai confiance, à qui j'ai envie de me confier ou de passer du temps. toi t'en fait partie et je sais toujours pas vraiment comment on a pu en arriver là. quoi qu'on est pas si différent. on a peut-être eu des enfances différentes mais dans notre façons d'évoluer on se ressemble. deux êtres blessés par la vie, avec un gros problème de colère, deux âmes seules qui ne se sentiront jamais complètement apaisée, toujours un peu vide à l'intérieur. c'est pour ça que je continue à entretenir ce je ne sais quoi avec toi, parce que tu me comprends, je le sais qu'au fond tu me comprends. et ça fait un bien fou de savoir qu'on peut être compris sans avoir à parler. porte qui s'ouvre sur ton visage, sourire qui nait sur mes lèvres quand tu entres dans mon appartement. la grande Alexis Callaghan chez moi, on aura tout vu. tes doigts qui s'emparent de ma serviette alors que je râle doucement. « eh. ils sont peut-être pas long mais j'ai des cheveux ! » que je dis en passant ma main dedans. comme dans une pub l'oréal. « oui c'est papa et maman Nesbitt ainsi que ceux de mes deux meilleurs potes. je vis pas tout seul » là c'est propre et rangé parce que t'es là. mais en général c'est une garçonnière le truc. les dimanche matin y a des cadavres de bières, des bout de pizza et des string abandonnés sur le canapé. « ouais.. je soir je t'offre un beer pong pour riche » que je dis en rigolant. je te fais signe de t'installer, je ramène les pizza sur le comptoir du bar américain, qu'on ait pas à aller les chercher à chaque fois. « des gages ! à chaque fois qu'on met la balle dans le verre adverse, non seulement le perdant boit le contenu mais en plus, il doit faire un gage. » parce que c'est beaucoup plus amusant quand les enjeux sont importants.


  

@Alexis Callaghan & @Aidan Nesbitt
(11.04.2021)

Allez, regarde, voit comme c’est toujours un peu triste à l’intérieur. Y a des trucs cassés partout, et j’sais que c’est pas mieux chez toi. J’suis même pas sûre que ça soit mieux ragé dans ton esprit. On est flingué, et j’suppose que c’est pour ça qu’on se maintient dans la vie l’un de l’autre. Sans autre raison. La confrérie a été gommée il y a quelques temps ; même quand j’y étais, clairement, je n’avais que peu de respect et de confiance en mes acolytes jaunes. Trop lisses en apparence. Il faut gratter, ôter la pellicule dorée pour découvrir le métal dessous. Toi, là, avec ton sourire de petit con, j’peux capter le battant douloureux. Nous ne sommes que des enfants qui jouent aux grands, avec plus ou moins de succès. Qui approchent les doigts des flammes, pour se rappeler la chaleur de la brûlure. Pour se sentir vivants. « Un jour, les petits oisillons devront apprendre à voler. » Sourire délicieusement moqueur empruntant la joue. On a la même essence, les mêmes défaillances, mais tout le reste n’est fait que de chemins différents. Enfin, visiblement, on a les mêmes goûts concernant les pizzas. Une part que je récupère, déjà mordue. Un sourcil qui se hausse, quand les règles sont énoncées. Y a rien qui m’étonne là-dedans, t’es pas de ceux qui se cantonnent à un jeu sans autre intérêt qu’une alcoolémie passagère. « Les limites ? » Le problème, c’est que j’suis pas foutue de les énoncer. Mauvais rappel de ce que j’étais. De ce que je suis surement encore un peu. Et compter sur toi pour être raisonnable, n’est assurément pas un bon pari.

@Alexis Callaghan & @Aidan Nesbitt
(11.04.2021)

lueur brisé qui danse dans tes iris, miroir de mon propre regard. je crois que c'est ça qui m'attire le plus chez toi, outre ton physique de déesse grec. c'est que t'es aussi fucked up que moi et qu'étrangement y a quelque chose de réconfortant à être avec quelqu'un qui me comprend sans même que j'ai le besoin de poser des mots sur ce que je ressens. j'aimerais bien savoir comment tu la vois ta relation avec ton mec. si toi aussi malgré le bonheur que c'est d'être avec quelqu'un que tu aimes, il y a parfois l'ancienne toi qui revient toquer à la porte, pour te rappeler à quel point c'était bon la liberté, à quel point t'es possiblement pas faite pour penser pour deux, à quel point tu peux pas t'empêcher parfois de merder parce que c'est ça que tu aimes. le conflit, les sensations qui s'embrase, le picotement au bout de tes doigts quand tu te prends cette liberté en pleine gueule. toi et moi, on se ressemble tellement en réalité. toi t'as juste réussis à faire taire cette partie de nous. mais pour combien de temps Alexis ? « jamais. être adulte c'est pas un concept qui m'intéresse. » sourire de petit con qui prend possession de mes traits. j'te suis, attrape une part de pizza et croque dedans. regard qui se met instantanément à briller quand tu me demandes les limites. « les limites ? aucunes. les limites c'est pour ceux qui ont peur et qui n'ont pas de cran. c'est pas pour nous ça. » pas des petits joueurs, quand je joue c'est pour de vrai, quitte à en laisser des plumes. « ce qui se passe en soirée reste en soirée Alexis, ça a toujours été comme ça. » je me mords la lèvre, attrape la petite balle que je lance en premier, visant les gobelets rouge : les tiens. échec total, la balle atterrit au sol et moi je me mets à rire. « j'ai fait exprès, je voudrais pas gagner tout de suite » oui bien sur aidan.

@Alexis Callaghan & @Aidan Nesbitt
(11.04.2021)

Capable du pire comme du meilleur, je danse dans les flammes, quelques cendres dans les doigts, et le corps qui ondule. La vérité, c’est que j’aime quand le regard s’attarde, qu’il stagne sur mes hanches en imaginant combien il serait jouissif de les faire trembler. Ce que j’aime, c’est décider si tu expires ou tu inspires. Combien la souffrance sera intense. Combien la mienne sera salvatrice. Ne se sentir à l’aise que dans le chaos. Provoquer les planches, les faire tanguer jusqu’à chuter. Toi, tu comprends. Y a peu de gens qui saisissent l’urgence d’une vie, l’ultime besoin de ressentir sa peau vibrer. Mais, t’es juste un gosse putain. T’es un gosse et j’ai pas envie de te sauver, de te dire de prendre une autre voie. T’es un gosse et t’es déjà foutu. C’est pour ça qu’on évolue sur la même route, qu’on s’casse la gueule sur les mêmes erreurs, et que je sais que sous la carcasse, ça dégueule en hémorragie. Joue pas aux idiots qui ressentent rien. On ressent trop ; surtout les ombres. « Ca t’arrivera dans la gueule un jour. » Scandé, un large sourire aux lèvres. J’sais pas. J’ai jamais eu le droit à la naïveté d’être enfant un jour ; élevée dans la guerre. Mais, ma vie prend une tournure étonnante. Ca fait des gosses, ça se marie, et moi, j’me sens conne à vouloir ça aussi un jour. Peut-être juste pour le bonheur de faire cramer l’autel. Jouer avec son avenir, le regarder en face, et voir combien de temps tout ceci va tenir. Se battre avec son ombre. « Parce que t’as jamais peur, toi hein ? » Les prunelles s’attardent, le sourcil se hausse. « Parait que la peur, c’est ce qui nous différencie des tarés. » Et, j’ai envie de rire contre cette part de pizza. Parce que j’ai peur pour Elle, pour Il, mais jamais pour moi. J’me suis déjà faite planter, et j’m’étais résignée à crever là. Scoop ; j’ai survécu. Un jour, ça sera plus le cas. Pour toi non plus. C’est ça le problème Aidan, on a aucun instinct de survie. « Prépare déjà tes mensonges pour les marques sur ton corps, alors. » J’ai pas dis comment elles seraient administrées, j’ai pas encore choisi. J’te l’ai dit, y a un combat et j’ai pas encore décidé qui gagnait. Enfin, entre nous, c’est moi quand tu foires ton lancé. Rictus amusé. « T’aurais peut-être dû trouver un jeu dans lequel t’es bon. » Pas dit que j’sois meilleure, mais qu’importe. Une balle, un lancer. Echec, langue qui claque contre le palais.

@Alexis Callaghan & @Aidan Nesbitt
(11.04.2021)

toi comme moi, on a se besoin presque palpable de tout contrôler. se de dire que si les foudres, le ciel et la tempête nous tombent sur la tête, c'est parce qu'on l'aura bien cherché. triade apocalyptique qui rythme nos journées, nos pensées, nos vies. on se délecte parfois de nos propres malheurs, comme cherchant à gratter la plaie jusqu'au sang, juste pour avoir mal parce que le bonheur anesthésie les coeurs mais la douleur elle, nous rend plus vivant que jamais. ce soir je veux creuser ma tombe, je veux saigner, je veux avoir mal. je veux me rappeler que mon palpitant tambourine toujours dans ma poitrine. et pour ça, tu es la meilleure partenaire.  « j'encaisserais, comme toujours   » parce que je fais que ça ? encaisser les coups de la vie, encore et encore. tomber à genou, me relever, me battre, chuter à nouveau et tout recommencer.  « faut croire que je suis pas sain d'esprit » ma peur, c'est la peur elle même. j'ai peur d'avoir peur et de ne plus bouger, d'être paralysé. j'ai peur de l'après, d'être dans le noir, de ne plus la voir.. mon ombre. celle qui me tient compagnie sans les plus sombres moments. sourcils que j'arque quand tu me dis de préparer mes mensonges pour les marques que tu vas laisser sur mon corps. tu devrais faire la même chose Alexis, parce que je vais pas être tendre avec toi. « ah ah ah, j'en ai pas choisi un où tu brilles non plus  » je souris, récupère le verre et le lance à nouveau dans un des verres de ton côté.