Déraper une seule fois, mais c’était déjà la fois de trop. Depuis ce n’était plus pareil, tu prenais tes distances avec cette jeune femme que tu considérais comme ta propre soeur. Elle était la soeur de ton meilleur ami que tu connaissais maintenant depuis des années. Tu l’avais vu grandir cette petite, et il est clair, qu’elle pouvait faire tomber raide dingue n’importe quel homme. Elle avait un magnifique corps et elle savait très bien mettre en avant ses atouts. C’était bien ce qui s’était passé lors de cette soirée, un peu trop d’alcool, un peu de drogue et tu avais succombé à son charme. Elle t’avait fait un peu de rentre dedans, et tu étais tombé dans le piège. Tu avais passé la soirée en sa compagnie, découvrant un corps que tu n’aurais jamais du voir, passant peut-être l’une de tes meilleures nuits. Cependant, le lendemain à ton réveil, ça avait été la douche froide. Malgré le fait qu’il te restait encore quelques grammes, tu avais bien compris la connerie que tu avais fait… Tu avais eu du mal à te regarder dans une glace à la suite, tu avais arrêté de lui répondre à ses messages, évitant de la rencontrer dans des endroits que tu côtoyais souvent et elle également. Jusqu’à aujourd’hui, elle t’avait envoyé un message, encore un et ça te faisait un peu de peine de ne pas lui répondre. Tu avais donc essayé de garder des distances, mais finalement, elle avait très bien compris d’où venait ce malaise. Certes, elle, c’était passé, mais pas pour toi. Elle voulait te voir, puisqu’elle partait après pour l’un des festivals, ça t’agaçait de la savoir loin de toi, sans pouvoir venir à son secours ou autre. Tu avais promis à son frère de bien s’en occuper, d’avoir toujours un oeil sur elle, et de là ou tu étais, tu ne pourrais pas le faire. Pas le choix d’accepter de la voir, du coup rendez-vous dans ce bar. Tu avais terminé ta journée plus tôt que prévu pour pouvoir être à l’heure à ton rencard, tu n’avais pas changé de tenue, pas le temps. Tu avais marché jusqu’au lieu de rendez-vous, un coup d’oeil à l’intérieur, elle n’était pas encore là, de quoi te permettre de fumer un coup. Tu remontais un peu les manges de ta veste, déboutonnant quelques boutons de ta chemise, avoir l’air un peu plus décontracté.

La vie était toujours compliquée, impossible à comprendre. Tu ne savais pas de comment c’était venu, mais ça s’était fait et tu le regrettais. Peut-être qu’elle le regrettait également, mais le pire dans l’histoire, c’est que tu en avais envie. Est-ce qu’elle te plaisait ? Est-ce que tu désirais plus que cette relation? Ces questions ne faisaient que de tourner dans ta tête, compliquant encore plus la situation. Tu te triturais l’esprit, tu étais ainsi, toujours à te poser des questions, toujours à voir le plus négatif dans une simple histoire de sexe. Un léger soupire s’échappait de ta bouche, continuant à fumer tranquillement dehors. Il faisait beau, autant en profiter avant de s’enfermer dans une salle. Tu avais déjà passé toute ta journée dans ton bureau, alors tu profitais un peu de l’air extérieur. Même si finalement tu t’encrassais les poumons avec cette cigarette. C’était ainsi, tu ne te voyais pas arrêter de fumer, du moins pas encore, pas pour le moment. Tu trouvais toujours une bonne excuse pour repousser le moment venu, tu n’étais pas prêt et ça servirait à rien, au contraire tu fumerais certainement encore plus après une privation. Comme les enfants, privé de gouter, et ils explosent la boite de madeleine, c’était un peu la même chose avec toi. Encore un petit enfant sur certaines choses, mais bon, une addiction reste toujours très difficile à stopper du jour au lendemain. Ton regard balayait l’endroit, et se posa sur cette jeune femme qui arrivait à l’angle du bar, tu pouvais la reconnaitre entre mille. Cette demoiselle que tu connaissais depuis si longtemps, un léger sourire s’affichait sur tes lèvres. Malgré la discussion que tu avais eu avec, tu avais toujours ces questions dans ta tête. Elle s’approcha de toi, pour te faire la bise, tu ne reculas pas, restant là ou tu étais. « Bien le bonjour mademoiselle. » soufflais-tu tranquillement. « Je vais bien, fatigué mais ça va & toi ? » ton regard se posa sur la jeune femme, elle devait certainement aller bien au vu de son futur programme : Coachella.

Une clope entre tes lèvres, la fumée qui s’échappe de ta bouche, une fumée qui s’évaporait dans le ciel. Tu n’avais pas fumé de joint depuis plusieurs jours, ce n’était pas une grande perte. Tu devais faire attention avec ça, tu levais un peu le pieds sur la drogue, tu avais des responsabilités. Tu n’étais plus un petit étudiant ou simple salarié, mais plutôt la casquette d’un patron. Elle arrivait, toujours aussi belle et bien habillé, elle savait faire tourner la tête des hommes. D’ailleurs, c’est un peu pour ça que tu t’inquiétais pour son départ à Coachella. Tu connaissais bien les festivals, tu savais les conneries qu’ont pouvait y faire et surtout les histoires de drogue, de viols, il y en avait un paquet. Heureusement pour elle, que tu n’avais pas une place sinon tu y serais allé juste pour la surveiller. « Ça me fait plaisir de te voir aussi. » un léger sourire sur tes lèvres, tu finissais rapidement ta clope. Ecrasant le mégot sur la poubelle pour le jeter dans la poubelle. Ton regard se plongea sur elle, puis dans ses yeux « mais de rien. » lançais-tu doucement. Haussant les épaules, tu faisais comme tu pouvais, même si tu n’étais pas le plus à l’aise. Elle était comme ta soeur, ta petite soeur « Des nouvelles de ton frère? » cela faisait un petit moment que tu en avais pas eu, mais il était tellement pris par ses études, tu le comprenais. Tu ne voulais pas le déranger, il ne faisait pas des petites études, il avait besoin de calme et surtout ne pas être dérangé en permanence. Tu préférais donc le laisser te contacter, ainsi tu étais certain de ne pas le déranger dans l’une de ses révisions.

Il est vrai que chacun faisait sa vie de son côté, lui avait décidé de repartir pour ses études et elle, rester ici. C’était son choix et tu pouvais la comprendre, sa vie était ici et non pas ailleurs. Tu avais toujours été dans cette ville et sa comté, tu ne te voyais pas forcément tout quitter pour un autre continent, un autre pays. Une fois qu’elle termina sa clope, il était temps de rentrer, tu ne comptais pas passer ta soirée dehors sur le trottoir. « Je vois, je ne sais pas comment il fait pour faire encore et toujours des études. » lançais-tu en rigolant, tu avais quitté les université depuis un petit temps maintenant, tu appréciais le fait de pouvoir travailler. C’était bien différent, mais une chose, tu ne changerais en rien, retourner en cours, c’était pas pour toi. Tu avais toujours été un peu trop fêtard, même si tes notes étaient excellentes. Une table vide, spécialement faite pour nous, tu prends place sur l’une des chaises, la demoiselle en face de toi. « Je vais prendre une bière, je vais rester tranquille ce soir. » soufflais-tu tranquillement. Pas besoin d’abuser, tu faisais beaucoup trop de connerie, entre elle et ta stagiaire, ça commençait à faire beaucoup. « Et toi ? » retournant la question pour savoir ce qu’elle désirait pour pouvoir commander.

Tu étais toujours autant impressionné par lui, tu en avais fait des études, mais au bout d’un moment tu avais arrêté, tu ne te voyais pas faire plus de sept années dans une université. Surtout que dans le fond tu avais une place d’assuré au sein de la société de ton père. C’était peut-être pour ça que tu avais quitté l’université et surtout que tu avais cette vision des choses. Ça aurait peut-être été différent si tu n’avais pas cette sureté derrière. « Il a bien raison, il n’y a que comme ça qu’on y arrive. » il en fallait de la motivation pour tenir et ne pas lâcher. Alba était finalement sur le même chemin, du moins, elle prenait la même direction. Une fois autour d'une table tu as déjà fait ton choix sur la boisson, préférant rester soft en sa compagnie, ne voulant pas recommencer comme la dernière fois. « Un virgin mojito alors. » un léger sourire sur tes lèvres, elle te faisait rire cette petite. Et dire qu’elle avait pratiquement l’âge de ta petite soeur, quand tu prenais le rôle de protecteur très à coeur ce n’était pas réellement étonnant. « Je dirais beaucoup de travail, beaucoup trop. Je vais certainement devoir recruter un peu d’ici quelques semaines. » , ce qui expliquait ta fatigue permanente, assurant le travail des personnes qui manquait. « Mais sinon, ça va parfaitement bien ! » un léger sourire sur tes lèvres. Les boissons arrivaient et bien évidement, tu pris la note pour la régler plus tard. « Et toi la danse ? » cela faisait un moment que tu n’avais pas parlé de ses études.