confusion mélangée à la panique la fit s’extirper au dernier moment du moment final. la facilité déconcertante qu’il avait d’accepter sa requête sans sourciller semblait la troubler plus que de raison. était-ce vraiment une bonne idée ? « Non ! » par contre, ça elle en était certaine, elle ne voulait pas d’interrogatoire.  « Savoir pourquoi j’ai besoin de cours c’est me poser une question et poser une question, c’est le début d’un interrogatoire donc c’est un interrogatoire. Tu te contredis ! » air suffisant, à peine caché après ce flot de paroles cachant sa montée de stress, la petite boule au ventre qui l’attaquait. elle commençait réellement à se rendre compte de sa requête ou même ordre, comme dirait-il. une partie d’elle avait envie de prendre les jambes à son cou, lui ordonnant - encore - d’oublier ses inepties, par peur de se ridiculiser, de ne pas être assez bien, de probables moqueries. puis se souvint qu’elle était venue à eli pour une raison, qu’elle lui faisait pleinement confiance. sa fierté l’empêchait de bouger aussi, et la petite provocation du brun n’aidait en rien. « Tais-toi, j’ai pas peur ! c’était sans aucun doute une tactique de sa part mais ça fonctionnait. farouche, déterminée, elle se saisit de son shirt pour l’attirer a elle et grimpa sur le bout des pieds pour atteindre son visage. et une seconde plus tard, ses lèvres finirent par s’accrocher aux siennes.

Provoquer il aime bien, s'amusant de ses manies et de ses traits qui animent la petite brune qui s'emporte. Elle est à la fois prise en panique autant qu'elle est intriguée, avant qu'elle ne s'offusque quand il pose enfin des questions comme elle l'a demandé. Il pourrait s'énerver, pendant qu'elle change d'avis aux cinq secondes, mais Eli est doux et il trouve un moyen de jouer dans tout ça, malgré qu'il cherche à prendre soin d'elle avant tout. Il n'ose plus rien répondre, gardant ce sourire amusé scotché à ses lèvres, hochant la tête, riant par moment, écarquillant même les yeux à nouveau à chaque intonation. La provocation de trop, pris de cours, il se penche vers elle, trébuchant un peu sur ses pieds, tandis que leurs lèvres s'unissent. C'est là que la danse automatique s'exerce. Sur un terrain connu, il glisse une main contre sa nuque, caressant du même pouce cette joue d'il y a quelques secondes, cherchant à lui offrir un baiser des plus assurant et doux. Les gamins qui se dissipent, il lui sourit malicieusement, lui glissant un clin d'oeil. «Alors c'était très bien, mais un peu farouche pour commencer. Tu peux y aller plus doucement comme ça.» Et avant même qu'elle ne comprenne, ses doigts viennent cueillir son menton la ramenant à lui pour un second, tout aussi délicat.

@Arlie May Hayes