-message lu-

Bonne nuit.

-message lu-

Reviens moi. Aujourd’hui c’est ce que je recherche en t’écrivant ça. Je me sens minable. Tu m’as tellement donné, tellement appris : sur l’amour, sur la vie, sur toi et sur moi. J’ai puisé dans ton cœur, trop fort, et j’en ai volé l’éclat de tes yeux. Tel un égoïste, je me suis emparé de ton âme. Je ne savais pas ce que c’était « d’aimer ». Je m’en pensais d’ailleurs incapable jusqu’à nous. Maintenant tu n’es plus là, et j’ai cette putain d’envie de te serrer dans mes bras. T’es partie et je n’ai plus aucune chance, je crois... Le résultat d’avoir fusillé ta confiance en me leurrant sur la responsable de mon bonheur. J’ai le cœur brisé. Je l’ai foutu devant toi, et tu t’es chargée de l’attaquer à coups de couteaux. Doucement mais sûrement. Tu voulais être sûr que ce soit bien fait n’est ce pas? Me montrer ce que ça fait d’avoir le cœur en miettes? Mais tu vois Ella, malgré ça il bat encore à la simple énonciation de ton nom. C’est fou quand on pense qu’il y a encore pas si longtemps, tu n’étais qu’un visage parmi ces 7 milliards. Et qu’aujourd’hui, tu es le seul visage que je me tue a chercher dans une foule de passants, ce visage sur lequel mes yeux aimeraient tant se poser au détour d’une ruelle.
Je sais que je ne suis qu’un con. J’ai remarqué parfois que je pouvais simplement dire les choses avec les formes, calmement et gentiment. Mais non, moi je le fais plutôt de façon abrupte comme hier. Alors que c’était seulement ma façon d’attirer l’attention. J’ai cette fâcheuse tendance à exprimer mes sentiments très maladroitement et ça m’attire des ennuis. Car ce côté là de moi, ceux qui m’aiment rien qu’en surface ne le comprennent pas. Même avec tous mes mots, il faut que j’emploie ceux qui fâchent, qui gâchent. Non pas par méchanceté mais parce que parfois, je n’ai pas d’autres choix que d’aimer avec mes failles, mes maux et mes craintes.
C’est la seule fois de ma vie que je rampe sans avoir l’impression de le faire sur du verre pilé. Ella, nous n’aurions jamais dû quitter cette chambre au Mexique. C’est vrai. C’était caniculaire, il faisait une chaleur étouffante, mais nous y étions bien. Le monde n’existait plus, et c’était tant mieux. Rien ne nous parasitait, tout était évident, notre amour s’animait dans ses apparats les plus simples. Car l’amour à cet instant, c’était crever de chaud et tout de même, nous serrer de toutes nos forces l’un contre l’autre. C’était laisser le ventilateur souffler dans nos cheveux et faire dévaler cent fois nos doigts dans nos dos nus. C’était faire une insomnie volontaire de trop nos dévisager. C’était nous épuiser de nous, ne pas dormir mais rien de grave. Car le matin, nos corps étaient éreintés, mais nos cœurs eux, courraient des marathons... Dis moi que tu m’aimes je t’en prie. Fais moi les regards réservés à l’habitant de ton cœur. Garde moi comme unique amour de ta vie, déguise moi en « pour toujours ». Fais moi les baisers du début, je te regarderai comme un vieil amoureux. Baisons comme des adolescents et aimons nous comme des vieux.
Parce que je n’ai pas envie de te dire au revoir, ou pire, te dire adieu... ça me terrifie. C’est m’arracher la plus belle partie de moi. Tu es mon âme sœur. Je veux me reconstruire avec toi. Dans un endroit où nos cœurs puissent se reposer tranquillement, qu’ils puissent guérir sans qu’aucune personne ne vienne interférer, sans que l’un de nous deux ne les fasse tomber au sol de nouveau. J’ai envie de recoller tous les morceaux qui se sont brisés. Même laisser apparaître, un peu, toutes ces fissures qui font parties de nous. Je veux qu’on trouve la force de cicatriser ensemble. Parce que moi sans toi, toi sans moi, ça n’existe pas. Terminer de nier l’évidence que je suis fou amoureux de toi.

Dans un film, j’ai entendu que « dans leurs derniers moments, la plupart des gens révèlent qui ils sont réellement. » voilà d’où vient ce cœur de dimanche. C’était pour toi, mon dernier je t’aime dissimulé sous un smiley.

Ps : Le petit prince ne t’en voudra pas d’avoir juré sur sa vie, si jamais.

Nous n’aurions peut-être jamais dû quitter cette chambre au Mexique mais tu n’aurais jamais dû écrire à une autre tout l’été. Tu étais avec moi et tu m’as trompé pendant deux mois, presque tous les jours. San Francisco, le Mexique, l’Italie, Cuba. Tu as à jamais ruiné ces lieux pour moi. Et Paris… C’était la goutte de trop.

Si tu t’es leurré sur celle qui était la responsable de ton bonheur c’est que je ne te l’ai jamais apporté et je suis désolée de cela. Je n’ai pas été assez pour toi et j’ai peur que tu te voiles la face avec ce message.

Il ne m’en voudrait pas, certes. Mais je ne veux pas revenir sur mes mots.

Je suis désolée Wesley. Je sais que c’est dur pour toi de t’ouvrir, de laisser parler ton cœur et cette réponse n’est pas celle que tu attends mais... Je ne peux te dire ce que tu aimerais entendre.

J’espère que tu retrouveras le bonheur et l’amour. Sincèrement.

-message lu-

J’aurais voulu te voir prononcer tout ça. Voir si tes yeux me disaient eux aussi que tu es persuadée de cette idiotie. Que tu n’as jamais été mon bonheur. Ou si c’est seulement ta manière à toi de vouloir te convaincre, afin que ce soit plus facile.

J’aurais du te retenir, mais pas seulement quand tu pars.
Tu es la seule avec qui j’aurais laissé ma peur d’être Brad, s’échapper.

Sois heureuse.

Tu aurais du. Tu aurais voulu. Arrêtons de vivre au conditionnel.

Merci...

Tu as raison.

J'ai toujours raison oui.