situation de crise. et arlie n’aimait pas les situations de crise, ou du moins pas cette situation où elle ignorait comment gérer. pourquoi ? pourquoi elle se sentait si stupide pour la première fois dans sa vie ? comme si les flots de paroles qu’elle semblait contrôler en temps ordinaire - ou du mieux qu’elle le pouvait du moins - ne répondaient plus à ses directives, devant lui. oui, juste devant lui. c’était ridicule. et stupide. sying lui avait déjà tapé sur les doigts mais elle ne contrôlait rien, par manque d’expérience ? elle ignorait arlie. mais c’était le lendemain de cette chasse au félin aux côtés de taeil et elle se sentait tout bonnement ridicule et quelque peu frustrée. son reflet dans son miroir l’avait presque réprimandé ce matin, et elle avait tournoyé sur elle-même, espérant se transformer en jolie princesse héroïne de son propre conte en un claquement de doigts. que nenni. juste elle et ses traits tiraillés par l’agacement contre soi-même. et c’est avec cet air agacé, exaspéré mais paradoxalement déterminé qu’elle avait débarqué en trombe devant la porte de son ami arlie. trois coups rapides et secs contre le morceau de bois. avant qu’il n’ouvre et qu’elle partage sans attendre, avec énergie, le résultat de ses réflexions troublées. « kian rothschild, tu es un garçon du coup tu dois répondre à ma question. comment je fais pour qu’un garçon me remarque ? pourquoi c’est siiii dur ? » fidèle à ses habitudes avec le brun dont elle était proche, elle s’était invitée sans sa permission dans la pièce, passant même devant lui telle une tornade pour s’affaler sur le siège le plus proche.

unravel me,
@Arlie May Hayes
sommeil dérangée par des coups à la porte. apparition d'une furie du nom d'arlie. j'ai même pas le temps d'émerger qu'elle rentre dans le vif du sujet. "t'es une fine observatrice d'avoir remarquer que je suis un garçon. bravo, tu ferais une bonne enquêtrice. ou pas. il est difficile de ne pas te remarquer, arlie may hayes." je ne l'avance pas mais je ne sais pas quoi lui répondre de plus non plus. pour l'instant, j'étais encore à assimiler l'idée qu'un garçon l'attire. ensuite je me rend compte de ce qu'elle vient de faire. c'est sérieusement à moi qu'elle demande des conseils de séduction alors que je suis loin d'être maitre dans la matière ? si y'a un domaine dans laquelle je peux prétendre au titre, c'est bien celle de la friendzone. elle semble désespérée et j'essaye de me creuser les méninges malgré mon ignorance. c'est bien parce que c'est elle et que ça a l'air d'être une situation d'urgence. je voudrais l'aider à minimum. ce serait déjà pas mal. j'y tiens. parce que c'est mon rôle d'ami et que je voudrais pas qu'elle pense que je la suis inutile. qu'elle regrette d'être venu me voir plutôt que n'importe qui d'autre. "va falloir que tu me résumes la situation. qui c'est ? vous vous connaissez déjà ou pas du tout ? depuis quand ça dure ? depuis pas longtemps j'espère. ne me dis pas que je suis le dernier au courant ? t'as pas intérêt. c'est comme ça que tu m'annonces crusher sur quelqu'un, t'es grave." je suis quand même content pour elle. si elle sort de sa zone de confort, c'est que le concerné a dû bien toucher son cœur. à présent redressé sur le dossier du lit, tout attentif à entendre ce peut-être début d'histoire d'arlie et de ce garçon qui m'est encore inconnu.