qu'est-ce qui lui restait sinon l'espoir ? à s'y accrocher parfois pour ne pas totalement sombrer, à vouloir croire qu'un jour, tout s'arrêterait. le calme après la tempête. elle y aurait le droit elle aussi. à quelque chose de paisible pour oublier qu'elle avait déjà trop subit, pas vrai ? ça marche pas comme ça yukhei c'était jamais aussi facile. et pour être famille d'accueil, il fallait remplir certaines règles, des procédures si longues qu'elle serait probablement majeur avant même qu'elle ne soit habilité. je sais les opales qui s'humidifient quand les lippes se joignent doucement, baiser au goût des larmes pour apaiser le coeur torturé. tu me protèges déjà bébé d'un milliers de façon. à lui donner un peu de lumière dans un quotidien trop sombre, à rester dans les parages quand c'est la solitude qui la gagne. mais tu peux pas tout faire parce que vous n'étiez que deux enfants, déjà dépassés par la vie. à vouloir gagner toutes les batailles quand vous ne compreniez même pas la partie. et sûrement que c'était votre fougue qui vous poussez à agir de la sorte mais à la fin de la journée, vous ne faisiez aucun point contre les adultes ayant les pleins pouvoirs. ça pourra pas être pire que là à se dire que l'enfer avait déjà été traversé, qu'on ne pourrait pas l'envoyer dans pire que ce qu'elle avait été.

étais-ce utopique que de penser de cette façon ? à vouloir si fermement imaginer le meilleur quand dans la finalité, rien ne pourrait s'arranger ? et elle essaie juste de se rassurer -rassurer les autres. à vouloir autre chose que ce qu'elle avait déjà traversé quand le monde semblait se montrer bien trop cruel envers elle. ne les avaient-elle pas déjà affrontés les épreuves ? n'avait-elle pas fait preuve de force à se relever malgré son jeune âge ? poupée désarticulée qui souhaiterait juste un peu de paix, le loisir de ne plus regarder derrière son épaule menacée par les ombres des adultes autour d'elle. yukhei.. et ça lui déchire le coeur à princesse. les salines prête à se déverser une nouvelle fois quand elle ressent ta propre détresse. tu t'en rends pas compte mais tu le fais déjà l'éloigner des cauchemars, lui offrir les moments de paix dans les détresses du quotidien. et peu importait le nombre de fois où vous pourriez vous battre, peu importait les guerres que vous meniez contre l'autre, il y avait toujours l'instant où tu étais celui permettant qu'elle oublie un peu. je t'aime. tu sais que je t'aime. parfois mal, mais je t'aime. et n'avais-ce pas été toujours de la sorte ? tu peux rien faire à part rester là et.. c'est tout ce que je demande de toi que tu restes à ses côtés pour panser ses blessures à défaut de pouvoir les effacer. que tu sois là pour sécher les larmes à défaut de pouvoir les empêcher. elle demande rien de plus sun sur l'instant présent. elle ne demande rien de plus que toi.

y avait rien qui pourrait changer les choses. rien qui pourrait réellement la sortir de tout ça. parce que même si la justice se décidait enfin à agir, les souvenirs resteraient là. ancré dans son esprit, à peut la tirer vers le bas quelque fois. qu'est-ce qu'elle en savait en réalité ? le futur trop flou quand elle peinait à trouver sa place. la colère ayant tendance à prendre le dessus sur le reste, le besoin de s'en prendre au monde entier quand elle était incapable de gérer ses propres problèmes. et sûrement qu'elle n'avait pas eu de chance sun, les circonstances loin d'être de son côté quand le destin n'avait décidément pas envie de lui offrir le moindre happy ending. et si beaucoup ne comprenait pas, elle avait en réalité toutes les circonstances atténuantes du monde pour justifier ses comportements excessif, les crises de colère ou l'anxiété venant l'habiter un peu trop souvent. et elle souffle, ferme les yeux. à te laisser venir contre elle pour s'apaiser un peu. à ne plus vouloir parler, juste rester là et oublier les circonstances de sa venue ici. repousser au loin les problèmes, les questions, prétendre pendant une seconde que tout allait bien, que plus rien ne pourrait jamais venir la heurter.

rp terminé