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{this is our night}
✰ w/ @Victoria Lahey

C'était presque devenue comme une habitude pour blondie de passer son week-end avec Victoria. Certainement une mauvaise habitude, mais Aurora commençait à l'apprécier de plus en plus cette coutume. Elle ne sait pas réellement ce qu'il c'passe, mais elles ont réussis à retrouver leur rapprochement d'antan, lorsque tout était simple et qu'il n'y avait pas une tonne de questions qui se baladaient dans l'air. Sachant que ça allait être leur dernier week-end ensemble pour le mois, Aurora voulait immortaliser cette soirée comme il se doit. Elle avait achetée plusieurs bouteilles de vin, des grands crûs d'une valeur assez haute. Quand on aime, on ne compte pas c'est bien ça ? La Gardner était bien consciente qu'elles allaient vite se retrouver, mais Victoria lui était importante et elle ne voulait plus vivre sans elle à ses côtés. La distance en évitant tout contact, ce n'était pas pour elle. Avec la belle, c'était si simple. Aurora n'était pas dans la période la plus simple de sa vie et elle avait besoin de voir ce beau sourire lumineux pour recharger ses batteries. Quittant sa voiture, elle rejoignait l'appartement de Victoria pour taper à sa porte une fois en face. Le coeur battant, elle avait hâte de croiser son joli visage. Une nouvelle fois la Gardner s'engouffrait dans le déni et les mauvais choix, prenant le risque de s'attacher, elle avançait la tête la première tout en oubliant ses regrets. Il y avait tellement de questions qu'elle se posait, comme la rose qu'elle avait reçu de sa part, mais elle préférait juste éviter d'en parler pour ne pas tout détruire. Elles se sont crées une bulle de bonheur si fragile qu'elle pouvait être détruite à tout moment.

A son retour de la caserne, Vic prend le temps de faire rapidement du ménage à l'appartement et prévient Eben de ses plans pour la soirée. Si elle sait qu'elle est ici chez elle et n'a donc pas besoin d'une autorisation pour inviter une amie à se joindre à elle, Victoria préfère s'assurer que ça ne le dérange pas. Et une fois qu’elle obtient sa bénédiction, c’est à la douche qu’elle court pour se préparer. Rien de fou, car elles ne vont certainement pas quitter le penthouse ce soir, mais la jeune femme tient à se faire belle. Un minimum. Elle ne se l’explique pas, ou plutôt refuse de se l’expliquer, mais sa relation avec Aurora a pris une nouvelle direction dernièrement et si Vic ne souhaite pas mettre une étiquette, ou ne fus-ce que chercher à comprendre ce qu’il se passe, elle est sûre d’une chose ; elle veut lui plaire. Son amie l’a déjà vue dans les pires survêts qui soient, ou encore avec des cernes énormes sous les yeux suite à une grosse soirée, mais ça ne l’empêche pas de vouloir lui montrer qu’elle peut, aussi, se faire belle pour elle. La blonde est récemment devenue son petit rayon de soleil, celle qui vient mettre un peu de baume à son cœur et illuminer ses weekends. Lorsqu’elle est en sa compagnie, la vie sans Beth est un peu plus facile à supporter et l’air plus respirable. Vêtue d’une longue robe noire, elle s’applique même à se mettre du vernis sur les ongles et sautille jusqu’à la porte d’entrée lorsqu’on sonne à l’appartement. Leia sur ses pas, Vic la prend dans ses bras avant d’ouvrir, afin de s’assurer qu’elle ne s’échappe pas, et adresse un sourire lumineux à la jeune femme qui se tient devant elle. « Leia commençait à s’impatienter. » Dit-elle avec humour, avant de s’écarter pour laisser entrer Aurora dans l’appartement. « Tu nous as ramené de quoi finir à terre ? » Elle commente, amusée, alors que son regard glisse sur les bouteilles que tient la belle au bois dormant dans la main.

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Peut-être que tout était si simple parce qu'elles n'étaient pas forcement elles-même lorsqu'elles se voyaient ? Elles ont pris l'habitude de sortir avec cette même quête de se mettre la tête à l'envers. Mais ce soir c'était différent, certes elles passeront par la case alcool, mais elles seront seules, personne pour les bousculer ou les aider à dévier un mauvais sujet. Elles le savent, il suffit d'une conversation sérieuse pour que ça dérape. C'est ce qui est arrivé dans le passé, la Gardner avouant à sa belle Victoria qu'elle n'acceptait pas l'arrivée de Beth dans sa vie. Malgré ça, elle avait quand même organisée leur mariage, une nouvelle preuve que la belle n'était pas n'importe qui pour elle. Il suffisait d'un sourire et d'un regard pour dévier et oublier sa rancune. Elle faisait maintenant face à une Victoria célibataire, cela avait comme une bonne odeur du passé avant que les problèmes rappliquent. Aurora ne voulait juste pas répéter ses erreurs, s'amourachant bêtement avec l'espoir de l'avoir rien qu'à elle un jour. Mais cette supposition était remplie de faux espoirs. Un sourire contre les lèvres lorsqu'elle observait sa silhouette féminine, elle avait sortie le grand jeu ce soir. Belissima. On devait sortir ce soir ? Dit-elle d'une légère grimace, la miss était seulement habillée d'un slim et d'un chemiser, rien de bien clinquant. C'est surtout toi qui s'impatiente. Dit-elle de son sourire amusée en l'a pointant du doigt alors qu'elle faisait finalement place dans son appartement. Lorsqu'elle y entrait, elle n'y voyait que des beaux souvenirs. Revenant à l'aube incapable de marcher droit alors que les fous-rires ne pouvait s'arrêter ou bien un petit déjeuner gorgée de soleil pour son anniversaire. Oui, Aurora se sentait bien dans cet endroit. Evidemment chérie, je ne fais pas les choses à moitié. Voici quelques mélisimés des années 80. Dit-elle en prenant sa voix de pompeuse tout en montrant ses bouteilles tel une caviste. T'es vraiment trop belle ce soir, je me sens comme une plouc face à toi. Dit-elle d'un petit sourire en coin en l'a regardant alors qu'elle posait les bouteilles sur la table du salon, elle n'attendait pas pour en ouvrir une et attraper deux verres. Elle avait l'habitude de faire comme chez elle ici.  

Passer autant de temps en présence d’Aurora était étrange, pour la bonne et simple raison que la dernière fois que nous en avions eu l’occasion, c’était pour organiser mon union à Beth. Ca avait été étrange les premiers jours, pour les trois partis, mais Rora m’avait assuré qu’elle était à l’aise avec cette organisation et je lui faisais entièrement confiance. Autant que mon ex fiancée avait accepté que mon “ex” gère notre grand jour. Avec du recul, je me dis que je me suis montrée très égoïste de proposer ça à la blonde, vu la manière dont notre “relation” s’était terminée avec l’entrée d’Elizabeth dans ma vie. Nous n’avions jamais rien défini, mais tout avait pris fin quand la skieuse olympique avait pris une importance non négligeable dans ma vie. Maintenant que tout ceci est derrière nous, ou presque, je suis juste heureuse de retrouver la jeune femme pétillante qui, en plus d’être mon amante, était surtout mon amie. J’ai presque oublié à quel point l’étudiante en médecine peut me faire rire et ça fait un bien fou de retrouver ces moments de légèreté. Aurore est un peu comme un pansement qu’on appliquait sur mon cœur qui, s’il souffre toujours, retrouve un rythme normal en sa présence.  « Non, mais je me suis dit que tu méritais mieux qu’un pyjama. » Lui dis-je en lui adressant un clin d'œil, avant de m’écarter. Ce n’est pas non plus la robe la plus belle de ma garde-robe, elle reste très simple mais sait mettre en valeur ma silhouette.  « Un peu, c’est vrai. » Je souris et caresse la tête de Leia que j’ai accusé, à ma place, de s’impatienter. Je repose d’ailleurs la boule de poil par terre dès que la porte d’entrée est fermée et me dirige au salon, observant du coin de l'œil Aurora aller récupérer des verres dans les placards de la cuisine. J’ai beau n’être dans cet appartement que depuis deux petits mois, la blonde y est venue si souvent qu’elle doit le connaître aussi bien que moi. « Ah carrément ! Il va falloir les savourer, du coup. » Contrairement à ses bouteilles de vin bon-marché du magasin du coin, qu’elle vide sans aucun scrupule devant une série télévision. Là, ça mérite de le déguster un petit peu.  « N’importe quoi. C’est une robe toute simple, et tu pourrais encore porter un sac poubelle que tu serais toujours la femme la plus belle à cent kilomètres à la ronde. » Je dis sincèrement, lui adressant un sourire. « Et je ne dis pas que tu portes un sac poubelle ! Ce chemisier te va à ravir. » Et je ne peux m’empêcher de penser qu’il lui ira encore mieux lorsqu’il sera déboutonné.

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Maintenant qu'Aurora était là, elle devait simplement mettre son cerveau de côté pour passer une bonne soirée. C'est comme ça que ça marche et c'est aussi comme ça qu'on évite de se faire du mal. Parfois la Gardner se détestait d'être si sensible, elle aimerait juste serrer son coeur entre ses doigts et lui interdire de battre aussi vite pour quelqu'un. Mais elle est comme ça blondie, amoureuse de l'amour, la solitude ne lui convient pas. Malgré que ces moments aux côtés de Victoria se trouvent mémorable, lorsqu'elle n'était pas sous l'enivrance de l'alcool et qu'elle l'a regardait, elle ressentait un léger pincement au fond de son coeur. Ce pincement qui traduisait la souffrance qu'elle avait ressentie en comprenant que Victoria ne serait jamais à elle. Donc oui, oublions ce genre de pensées, buvons quelques verres et éloignons nous de la noirceur de ces mauvaises pensées. Au pire, je méritais un pyjama en satin, mais pas plus. Dit-elle amusée toujours aussi subjuguée par la belle ce soir. Il n'y avait pas besoin d'artifices, sa beauté était simplement naturelle, c'est ce que Rora aimait tellement chez elle. Ne tardant pas à sortir ses bouteilles de vin pour les exhiber, elle sentait que ces élixirs allaient fair leur effet ce soir. Après avoir récupérée des verres, elle ouvrait la bouteille pour directement les servir. Levant son verre après lui avoir donnée le sien, elle souriait en regardant la belle.A nous, à cette soirée et à notre amitié qui perdure encore aujourd'hui ? Dit-elle alors qu'elle ne quittait pas son sourire, vous voyez qu'elle est bien trop sentimentale, il faut obligatoirement qu'elle sente le besoin de trinquer à cette soirée qui est pourtant sensé être comme les autres. Arrêtes, t'abuses ! Dit-elle en secouant sa tête et tirant sa langue tel une enfant lorsqu'elle complimentait sa beauté. Ce n'était pas la première fois qu'elle recevait ce genre de compliment, mais lorsque ça venait de Victoria, voilà qu'elle souriait comme une gamine aux joues roses. Ah oui ? Il te plait ? Dit-elle d'un sourire en coin en déviant son regard entre le regard de la blonde et son chemisier. Il fait toujours aussi chaud ici, je devais ouvrir quelques boutons. Dit-elle de son sourire innocent alors qu'elle déboutonnait deux boutons laissant entrevoir le haut de son soutien gorge. On s'installe ? Dit-elle alors qu'elle lui tendant sa main comme si elle était prête à l'emmener au bal alors qu'elles n'avaient qu'à rejoindre le salon aha.

« Laisse moi me faire belle pour toi, ça me fait plaisir. » Dis-je lorsque Aurora me dit qu’elle méritait, au mieux, un pyjama en satin. Pas de pyjama du tout, si je dois donner mon avis, mais je m’abstiens de faire la remarque. Je le sens que notre amitié dévie doucement, que ni l’une ni l’autre ne peut s’empêcher de flirter par moment, mais ce serait mentir que de dire que je n’apprécie pas l'ambiguïté de notre relation. Je n’ai pas forcément envie de glisser d’un côté ou de l’autre, marcher sur le fil, sur cet équilibre fragile, me plait. Je ne peux nier notre passé et ne souhaite certainement pas la perdre à nouveau, car s’il y a bien quelque chose que j’ai découvert ces dernières semaines, c’est que la blonde a énormément manqué à mon quotidien. Je ne peux pas lui en vouloir d’avoir pris ses distances lorsque mon histoire avec Beth a pris de l’importance, puis est devenue exclusive, mais égoïstement, j’aurais aimé pouvoir garder les deux jeunes femmes dans ma vie, à des postes bien définis. Nous nous sommes toujours éclatées avec Rora, nous sommes sur la même longueur d’onde et peu importe ce que l’avenir nous réserve, je tiens à préserver notre amitié avant toute chose. C’est d’ailleurs à celle-ci que la jeune femme trinque et mes lèvres s’étirent dans un sourire lorsque que je cogne le crystal du verre au sien. « A notre amitié. Tu m’avais manqué. » J’admets et lui adresse un sourire sincère avant de boire une première gorgée du délice qu’elle nous a dégoté pour la soirée. « T’es tout de suite un peu moins charmante avec une telle grimace. » Je me moque et lui adresse un clin d'œil, avant de laisser mes yeux glisser de son visage à sa poitrine qu’elle me dévoile volontairement. « Mets-toi à ton aise. » Je parviens à murmurer avant de me pincer doucement les lèvres et glisser ma main dans la sienne pour rejoindre le salon. « Tu n’es pas du tout subtile Aurora Gardner. » Dis-je dans un rire, alors que je pousse doucement sa cuisse avec mon pied. Je ramène mes jambes contre moi avant de me rasseoir correctement en réalisant que je suis en robe. A pieds nus pour pouvoir me placer confortablement dans le canapé, mais je dois tout de même faire attention à ma position si je ne tiens pas à tout lui dévoiler. Peut-être que je devrais, car Aurora, elle, n’hésite pas à laisser un peu plus de peau apparaître. « Prête pour le spring break ? » Je rêverais presque de m'envoler avec elle mais je n’ai ni le temps ni l’argent pour ça, j’ai passé l’âge des colonies de vacances avec des étudiants.

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✰ w/ @Victoria Lahey

Tu n'es clairement pas la seule à qui ça fait plaisir. Dit-elle de son sourire d'aguicheuse, elle en faisait trop ? Sûrement. Mais faut croire que la drague et la tentation faisait entièrement partie de leur amitié. Puis un jour, ça ira trop loin et les limites seront dépassés. Blondie ne préférait pas penser à ce genre de conséquence et simplement profiter du temps passé aux côtés de sa belle. C'était précieux pour elle, comme si chaque instant était le dernier. Peut-être qu'elle était effrayée de retrouver cette distance qui les a éloignées pendant bien trop longtemps. Souriante et lumineuse, elle levait son verre à cette belle amitié. Elle ne le disait pas, mais elle levait aussi son verre à la personne merveilleuse qu'était Victoria, le genre de femme qui vous tape à l'oeil et qu'il est difficile d'oublier. Toi aussi, je ne veux plus qu'on s'éloigne comme ça. J'crois que c'est définitif, j'ai besoin d'une Victoria dans ma vie. Dit-elle les joues rosées par cette vérité. Bah quoi ? Elle est pas belle ma langue ? À une époque tu adorais l'embrasser. Dit-elle d'un petit sourire amusée alors qu'elle mordait le coin de sa lèvre, elle est partie, impossible de l'arrêter la blonde, la preuve, voilà qu'elle avait déboutonné quelques boutons de son chemisier pour attiser son regard. Un réel plaisir de jouer avec le feu, ça sera moins plaisant lorsqu'elle se prendra le retour des flammes en pleine face. Retrouvant le salon à ses côtés, elle s'installait sur le canapé tenant sa tête de sa main accoudée sur le dossier, ne quittant pas ses yeux bleus des siens. Désolée, c'est parce que je suis contente de te voir, faut que je me calme. Souriante de son air désolée, il était difficile de lui en vouloir ou de ne pas craquer. Haussant les épaules lorsqu'elle lui demandait un peu plus d'informations sur le spring break, elle ne savait pas vraiment ce qui l'attendait, mais elle savait qu'elle allait prendre ce séjour comme des vacances reposantes, du repos, c'est peut-être ce dont elle avait le plus besoin en ce moment. Oui, je suis contente de partir et de voir un peu autre chose, parfois j'en peux plus de cette ville. J'vais essayer de pas trop m'amuser et me reposer. Dit-elle alors qu'elle récupérait son verre pour y prendre une gorgée. Et toi ? Tu es quand en vacances ? Un petit peu cet été au moins ? Elle disait ça parce qu'elle espérait passer du bon temps à la plage avec elle ? Peut-être.

« Tant mieux, c’est le but. » Dis-je avec un sourire espiègle, me retenant de rire. Tant Aurora que moi sommes conscientes que nous jouons à un jeu dangereux mais pour l’instant, je ne souhaite pas me poser de questions sur ce qui nous attend. Je prends plaisir à chacun des moments qui nous est donné de passer ensemble et suis ravie d’avoir retrouver mon amie, bien que notre relation a toujours été un peu plus que ça. Finalement, même si j’aurais aimé pouvoir la garder proche de moi lorsque j’étais en couple avec Beth, je pense qu’au fond de moi, je sais parfaitement que ce n’est pas possible. Ce n’est pas juste pour elles deux, car la blonde ne me laissera jamais totalement indifférente, peu importe tout l’amour que je porte à Beth. Jamais je n’aurais fait un pas de travers mais à la place de ma fiancée, je n'apprécierais pas avoir un(e) de ses exs dans notre entourage proche en sachant qu’il ou elle lui plait toujours. « Une Victoria ? Genre n’importe laquelle ? » Je demande, clairement à la pêche aux compliments, en adressant un large sourire à Aurora. Sourcil arqué lorsqu’elle mentionne sa langue, qui n’a que trop souvent danser avec la sienne, je me pince doucement les lèvres et lui dit narquoise : « Oui, mais ça c’était avant. » Je lui passe la langue à mon tour, avant de me diriger vers le salon, sa main dans la mienne. Je suis à peu près certaine qu’Aurora a compris qu’il n’y avait pas un mot de vrai là-dedans, parce qu’à chaque moment que nous passons ensemble, j’ai un peu plus envie de goûter à nouveau à ses pulpeuses.
Assise dans le fauteuil, mes yeux glissent sur son décolleté avant de remonter vers son visage, me retenant de rire face à sa fausse innocence. « Tu veux dire que je te donne chaud ? » Je questionne en penchant doucement la tête sur le côté. « Si ce n’est que ça, je peux t’aider à te débarrasser de ton chemisier. » J’humecte doucement mes lèvres et essaye lamentablement de masquer mon sourire. Je sais parfaitement que ce petit jeu ne nous engage à rien et qu’il y a un monde entre nos mots et nos actes. On se cherche depuis plusieurs semaines sans se trouver et ne pas savoir lorsqu’une craquera a quelque chose d’excitant. Lui retirer son chemisier le serait tout autant, mais je suis prête à jouer encore un peu, quitte à me brûler.
Je dévie la conversation sur le spring break parce que ma belle s’évade bientôt et j'avoue que je l’envie un peu, même si je ne suis de retour que depuis quelques mois à Boston. « Te reposer au Spring Break ? Tu as bon espoir. » N’est-ce pas la période idéale pour finir en boîte de nuit jusqu’à pas d’heure et ensuite passer la journée au lit avant de répéter le même schéma le soir tombé ? Et puis Aurora aime tellement s’amuser, j’ai du mal à l’imaginer se reposer pendant que ses amis se déchaînent. « Aucune idée. C’est récent à la caserne donc je ne sais pas encore quand est-ce que je pourrai poser quelques jours. On verra. » Je lève les épaules, car ce n’est pas ma plus grande préoccupation actuellement. J’aimerais descendre voir mes parents quelques jours à New-York si l’occasion se présente mais en dehors de cela, je n’ai aucun plan de vacances dans un avenir proche comme lointain.