(01) Ses origines sont claires et confuses à la fois. Il sait que ses ancêtres paternel-le-s viennent de Serbie et du Monténégro, une famille juive avec laquelle il a pas de contact. Une scission semble s'être faite au niveau d'une branche familiale, remettant en cause l'héritage culturel auquel il n'a malheureusement pas accédé. Son père et sa belle mère se proclament protestants, mais Ethanaël n'a jamais senti la religion comme fondamental au sein de son foyer. Bien qu'il fut curieux à de nombreuses reprises, les tensions familiales eurent raison de ses questions jusqu'à maintenant. Quant à sa mère, décédée alors qu'il était très jeune, il n'en connaît que peu de choses. Il apprit à ne pas vivre dans le passé, à se focaliser sur le présent pour avancer vers le futur, mais les années passant, un besoin d'avoir la paix vis à vis de son histoire se fait ressentir. Cela fait deux générations que cette partie des Zerah vit à New York et semble s'être émancipée du reste de la fratrie. (02) Si le journalisme n'était pas sa passion originelle, il fut rapidement intrigué et attiré par cette voie. De nombreux points de ce métier font écho à plusieurs capacités qu'il maitrise. Au début de ses années universitaires, sa prise de position s'est faite de manière fluide, et il n'a jamais remis en cause sa décision. Cela ne l'empêche pas de pratiquer ses sports en parallèle, et cet équilibre lui permet d'être en paix avec sa destinée. (03) S'il y a bien une chose qu'il assume alors qu'on pourrait s'attendre à le voir enterrer entre honte et mal être, c'est bel et bien son orientation sexuelle. Il ne se considère pas comme hétérosexuel, point. Ses attirances, ses désirs ne sont jamais fixes. Si personne ne semble pouvoir voler son coeur, tout le monde peut prétendre voler de sa chair, le temps d'une liberté maudite. Et ceci est une chose que ses parents ont accepté sans trop d'appréhension. Qu'il charme, qu'il plaise, qu'il gagne : ceci est leur devise. Du moment qu'il ne déraille pas de ses objectifs, le reste importe peu. (04) Chaque été, et ce pendant plusieurs semaines, plusieurs familles dont la sienne se réunissent sur une île privée. Ces dernières forment une société secrète appelée Sublimati dont le culte de la beauté est au centre. Outre les moments de détente, les réunions s'organisent autour du marketing, de la communication, des partenariats et autres. Loin d'être un secte, ce groupe relève principalement de la consolidation et l'étendue de l'influence de ce dernier afin de dominer plusieurs marchés dont la racine est la mode. (05) Chaque personne possède une partie sombre, enchainée en soi et qui demande à sortir. Cette partie en question, Ethanaël n'en a pas toujours pleinement conscience et s'il y a bien une peur qu'il peut citer, c'est bien celle de la découvrir, de la révéler. Il n'a jamais manqué de rien, a toujours su réussi ce qu'il entreprenait malgré les efforts et, parfois, les échecs. Il ne fume pas mais il boit. Le cannabis n'est pas son ami mais la cocaine peut l'être. Le sexe est souvent banal mais toujours protégé. Mais en dehors de l'adolescence, il n'a pas connu de rébellion. Ni celle envers la société et encore moins celle envers lui-même. Il n'a pas peur d'avoir un monstre au fond de lui, mais de ne pas s'être découvert pleinement, d'avoir enfoui des morceaux de lui dans les abysses de son inconscient.