Enième soupire qui s'échappe de ses lèvres au son de la musique qui résonne un peu trop fort dans ses oreilles. Il a la haine Taeil, d'avoir choisi de rejoindre une confrérie, à cet instant précis. C'est la fête qui bat son plein au rez-de-chaussée, les bruits qui l'empêchent de se concentrer sur sa lecture du soir et son estomac lui, qui crie famine. Dix minutes qu'il se retient de sortir de sa chambre, se préparant mentalement à devoir côtoyer la stupidité et la perversion humaine pour un paquet de céréales. Mais c'est la faim qui l'emporte, comme toujours, le poussant à sortir de sa bulle et traverser un étage et un salon sans dessus dessous, bousculant les gens au passage sans se retourner ni même s'excuser. Les pensées focus sur son objectif ultime : atteindre la cuisine et récupérer sa bouffe. Y a rien d'autre qui compte pour Taeil en cet instant précis alors imaginez un peu sa déception lorsqu'il ouvre la porte de l'armoire et qu'il n'y trouve... rien. Aucune trace de céréales ou même de tout autre chose, y a que des miettes et du vide, à l'intérieur. Nouveau soupire alors qu'il tourne lentement sur ses talons, ses yeux qui parcourent la pièce à la recherche d'un indice. Mais y a rien, nul part. Sauf une fille toute seule, un peu paumée visiblement, près du frigo. Déterminé, il s'avance vers elle, s'accoudant au plan de travail pour éviter de se trouver trop près d'elle. "Salut... Tu saurais pas où sont passés les céréales qui se trouvaient dans cette armoire par hasard ?" Pointe du doigt en direction du lieu du crime, pas gêné le moins du monde par cette approche... originale. Mais il en a rien à faire T, de ce qu'elle pense de lui, parce que c'est pas une technique d'approche non, il tient vraiment à les retrouver, ses foutus céréales.

*poum poum poum*, la musique résonne entre les murs et tout autant dans la tête de evelyn qui tente en vain de ce concentrer sur les dernières pages de révisions, l'angoisse du devoir commun qui l'attend le lendemain et l'impossibilité de se concentrer au vue de la petite fête improvisée à l'étage du bas ne font qu'accentuer ses tics, ce qui l'angoisse encore plus. après une bonne demi heure de combat elle jette les armes, elle relira tout ça demain matin avant de se rendre en classe et elle verra bien ce que ça donnera. en attendant, elle a trop besoin d'un verre d'eau et la bouteille qu'elle garde dans sa chambre est complètement vide, et puis elle a un petit creux donc pas le choix, elle doit se diriger vers la cuisine. elle enfile un long gilet pour camoufler ce qui lui sert de pyjama et elle se met en route vers le saint graal. bien sur, elle doit auparavant traverser le salon, plongé dans le noir et simplement éclairé par des néons en fin de vie, remplis d'étudiants bourrés, où en train de s'embrasser goulument, evelyn essaye de se frayer un chemin, ne voulant déranger personne, la brune se sent oppressée et ne peux contrôler ses tics, elle croise malencontreusement le regard d'un type qui n'appartient pas à la adams d'ailleurs, elle est physionomiste et lui elle ne l'a jamais vu, et pile pendant se eyes contact elle se met à cligner des yeux de manière incontrôlée, "foutu tic..." pense t-elle, parce que ce dernier pense vraiment que la demoiselle est en train de flirter avec lui. elle s'éloigne donc rapidement du salon, arrivant enfin à la cuisine après ce parcours du combattant, elle remplit d'abord sa bouteille, prenant une gorgée au passage, puis elle se met à fouiller les placards qui se trouvent être ... quasi vide, à l'exception de conserves entamées ou de miettes de gâteaux, ce qui ne donne pas trop envie à evelyn. elle va donc voir au frigo si jamais une meilleure chose peut s'y trouver mais ce dernier a été réquisitionné pour accueillir des bières. dépitée, elle reste cependant un petit temps dans la cuisine, pas encore prête à retraverser le labyrinthe lui permettant d'accéder à l'escalier. toujours en train de boire son verre d'eau, perdue dans ses pensées, c'est une voix masculine qui vient la faire redescendre sur terre. elle se tourne en sa direction et remarque un air accusateur sur son visage, les céréales elle aurait bien aimé les trouver vu comme son ventre gargouille à croire qu'elle a avalé un orchestre. "...euh...j'en sais rien, sans doute dans le salon..." elle n'a pas tellement l'habitude de discuter avec des inconnus, enfin même si elle l'a déjà croisé ce garçon, plus d'une fois, mais sociabiliser l'inquiète un peu, surtout du fait de ses tics qui sont assez voyant et perturbant au premier abord.

Vraiment, il n'aurait pas pu imaginer pire que ça, pour un samedi soir. Un salon suintant l'alcool et la transpiration humaine, des échanges langoureux dénués de pudeur aux quatre coins de la maison et puis surtout : rien à se mettre sous la dent. Comment voulez-vous qu'il survive, dans un environnement pareil ? Pas en comptant sur les autres visiblement, puisque la seule personne qui paraisse aussi normale que lui ce soir ne lui sera définitivement d'aucune utilité. "Tu supposes ou tu affirmes ?" Parce que c'est pas du tout la même chose et il ne va clairement pas se risquer à fouiller de fond en comble le salon pour au final, revenir les mains vides. "Peu importe, pas question que je mette les pieds là-bas de toute façon." Il ne doit déjà plus rien rester des céréales alors à quoi bon se torturer pour rien ? Il se commandera une pizza ou alors... y a peut-être encore des trucs intéressants dans le cellier ? Ouais, bonne idée. "Ok... Ça va te paraître bizarre mais t'aurais pas une pince à cheveux en métal sur toi ?" Elle va définitivement le trouver bizarre, comme tous les autres. Lui et ses idées farfelues. "T'inquiète je suis pas en train de te draguer, je veux juste ouvrir la porte du cellier." Et pourquoi se compliquer la vie à retourner toute la maison pour en trouver la clé quand jouer les cambrioleurs pourrait suffire ? Enfin, encore faudrait-il qu'elle ait de quoi déverrouiller la serrure sur elle.