les mots idiots qui sortent des lèvres, à pas vraiment savoir par où commencer quand il semble difficile de communiquer avec toi. et c'est presque trop soudainement que tu l'attires, l'entraîne, la pièce qui ne devient plus qu'un vague souvenir quand le froid vient frapper l'épiderme, course folle au milieu de la nuit. ❝ d'accord — et elle le connait le silence minha, sûrement trop bien parfois. ❝ cap — à vouloir l'ivresse quand les pas s'élance sur les lignes blanche, fragile enfant qui s'allonge sur le sol et ferme les yeux. ❝ et en une fraction de seconde, ça pourrait être la fin. — un automobiliste qui grille le feu, eux qui ne se redressent pas assez vite, l'infinité de possibilité pour prouver que la vie n'était qu'un amas de question sans jamais donner la moindre réponse.

stupidités qui glissent si facilement sur mes lèvres, à vouloir échapper à les pièces qui érige les murs - dans l'incapacité de savoir communiquer. môme sûrement trop intimidé, par la beauté qui saurait lire en moi. et pourtant, scellé par on ne sait quel sort, les mots que je refuse qu'on lise - l'histoire n'est pas assez plaisante, ni belle, ni laide, n'a rien d'une comédie, comme rien d'une tragédie. alors dans un éclat de jeunesse frivole, je l'invite à la rue, là où boston s'illumine des rayons lunaires, des lampadaires tamisés. le froid qui craque l'épiderme, le sourire niais - et naïf - sur les lippes. " cap aussi. " et s'allonger sur le bitume froid, les doigts qui effleurent sa main - effroyable peur que rien ne puisse qu'être un souvenir, les étoiles comme dernier repas des prunelles. " et en une fraction de seconde, tout pourrait cesser d'exister. " nous, deux mômes inconscients. le visage tourné vers elle, à l'admirer sous les éclats de la nuit. " et ça te fait pas peur ? " qu'en une fraction de seconde, dans un néant bouffeur, on puisse ne plus rien être.

et peut être étais-ce jouer avec le feu. les probabilités trop nombreuses pour pouvoir déclarer que c'était sain de s'allonger au milieu de la rue comme si rien ne pourrait arriver. ❝ la peur ça empêcherait de faire des milliers de choses — parce que tout était effrayant dans le monde. parce que chaque action pourrait créer un cataclysme. poupée qui plonge ses yeux dans les tiens, à oublier le monde, à tout mettre sur pause pour quelques instants. les doigts qui caressent doucement les tiens quand le corps s'apaise, à juste rester là pour une infinité. ❝ t'as peur, toi ? — à rester ici comme si de rien était, à prétendre que le danger était loin quand il était peut être à quelques mètres.

le bitume s'imprègne sur le tissu, blesse presque l'épiderme à même les peurs qui rongent - presque, parce que rien n'est réellement certain, parce que le regard l'observe, elle, les paroles qui paraissent si réelles. on ne pourrait clamer, ce qui est bien, ce qui est mal, quand c'est ici que notre inconscience s'étale, sur le feu qui n'a de cesse de jongler entre le rouge éclatant ou le vert pétant. les lumières qui s'alternent, comme une boîte de mauvaise qualité, où vibre dans les tympans une musique de piètre qualité. " on se croirait presque dans un rêve, et tout peut s'effondrer... boom. " canines qui caressent les lippes, sourire coupable - je sais, le danger, quand il n'est qu'à quelques mètres, les voitures au loin qui semblent éviter de se confronter à deux gamins en quête de sensations. alors oui, je suis terrifié, des remords qui me rongent, des horreurs tard le soir, à nourrir mes insomnies. " la vie entière, me terrifient, minha. " sous les airs de joli garçon. les doigts qui sertent les siens, pression automatique, dans le besoin éternel de contact.

et qui n'aurait pas peur en réalité ? de l'absence de réponse à des questions pourtant essentielles. ❝ peut être parce que t'es quelqu'un de rationnelle — rationalité qui poussait à la peur. à toujours tout envisager, réfléchir aux possibilités. le pouce qui caresse doucement la paume de ta main, se redresse doucement. ❝ viens — à te tirer avec elle, échappe aux dangers quand elle t'entraîne dans le quartiers connus par coeur, les rues déserte qu'elle contourne. tire l'échelle de sécurité à l'abri des regards, l’ascension qui débute pour rejoindre les toits d'un bâtiment déserté. ❝ ça, c'est mon endroit préféré — à pouvoir observer les lumières de la ville en toute solitude, quiétude parfois difficile à trouver.

et c'est sûrement ça. être trop rationnel, les pensées qui se bousculent - parfois, elles s'y blessent, y'a trop de choc. les épaules haussées, elle a raison, même un peu trop. elle passionne, les mots qui glissent si joliment sur ses lèvres, c'est presque à convaincre les plus idiots. et le corps suit, aveugle, pourvu que je puisse sortir de moi-même. les dangers que l'on abandonne - pour ceux de la chute. à observer la vue à couper le souffle de boston - les lumières qui s'alternent tantôt vives, tantôt tamisées. tête hochée, dans le silence, les pieds qui s'approchent du vide, iris qui observent avec curiosité. l'enfant trop inconscient, à approcher le danger pour savoir se sentir en vie. " de là-haut, on sent presque qu'on peut s'envoler. " l'innocence sur un sourire, le corps qui se retourne, fit face à celle qui me fait m'échapper. " tu trouves pas ? " tu sais, minha, je ne sais plus réellement quels mots glissent sur mes lèvres - et ça m'effraie.

les besoins de solitudes parfois omniprésent chez la poupée aux traits délicats. à mal supporter les foules, le monde. se sentir trop vite submergée par les autres, par le monde. les difficultés à évoluer dans un monde qui lui pompe son énergie en tout temps. ❝ si seulement on pouvait le faire — voler, survoler les belles lumières et ne rien sentir d'autre que le vent qui s'engouffre. plume ou bien oiseau, liberté différente. ❝ t'as pas envie parfois.. de t'évader ? avoir un échappatoire et tout plaquer — être quelqu'un de différent, vivre autre chose, changer chaque détail pour peut être être mieux. et elle se demande souvent minha ce que ça ferait. de vivre réellement et pas à travers les autres. de ressentir pour elle plutôt que pour le monde.

et elle sait, minha, comme parfois la foule est oppressante. les iris qui observent le vide - et le néant, le chaos, ce qui vient après s'être évadé. les pas qui s'approchent sûrement un peu plus, la brise qui ose faire gonfler les poumons - et savoir enfin savoir respirer, quand je me perds parfois un peu trop dans la négativité. solaire, et pourtant égaré. c'est la foule, qui me terrifie parfois, aux fêtes mondaines insupportables, aux autres regards sur la fantaisie qui m'effraient. " mais on peut tomber. " s'évader sûrement autrement. se faire mal, jusqu'à vivre autre chose. une nouvelle histoire. et le corps se recule, l'attire presque à moi, besoin avide d'un contact trop longtemps échappé. " si, j'en ai envie, trop souvent. pas toi ? " parce qu'on a l'air, des fois, de se ressembler. les iris à se plonger dans les siennes, à m'échapper en elle, pureté qui m'attire, me happe, et me fait oublier.