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I LOVE HARVARD
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    sans toi, je me sens comme toute nue dans la neige (j&e)
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    Lien du postVen 26 Mar - 1:10
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    ❝ sans toi, je me sens comme toute nue dans la neige

    Les lèvres légèrement pincées, je tente un sourire, alors qu’il me dit que je me suis laissée convaincre rapidement. J’ai très envie de lui dire que je n’ai pas envie de débattre avec lui aujourd’hui. Je veux retrouver mon meilleur ami, je veux pouvoir discuter simplement avec lui et ne pas faire montrer le ton ni balancer tous les arguments que je pourrais pour être le chef et non le commis. De toute façon, c’est lui qui m’a beaucoup appris - pour ne pas dire tout - alors pourquoi essayer de prendre son rôle ? Je ne le veux pas vraiment. Ce n’est pas au singe à qui on apprend à faire la grimace, n’est-ce pas ? Et puis, se batailler pour de l’hypothétique, je crois qu’on a bien assez de choses auxquelles penser pour ne pas le faire sur une émission que je ne regarde même pas. Le champagne me manque beaucoup trop… J’ai pas pu faire autrement. Que je dis rapidement alors qu’on monte à l’étage. Et je crois que si le champagne me manque autant c’est pour une seule et unique raison : je suis dans l’attente de savoir quoi faire de mes ovocytes et surtout qu’ils coopèrent. Alors, ça me paraît trois fois plus long et presque vain. Peut-être que si un petit être vivant occupait mon utérus, ça me semblerait moins pénible. C’est même sûre en fait. Parce que pour ça, pour cet être qu’on aurait pu créer ensemble, je serais prête à tout et j’aimerais lui crier. Est-ce que ça changerait quelque chose ? Non malheureusement. C’est cool si ça vient naturellement. Elle va adorer dormir ici, c’est le rêve de toute petite fille cette chambre. Il n’y a qu’à voir celle de Thaïs chez moi. Du rose, des paillettes, des arc-en-ciel. Ce n’est pas qu’elles sont toutes pareilles mais bien parce que c’est ce qui leur tape le plus à l’oeil. Ça brille, c’est joli, c’est toujours agréable. Mes yeux qui filent sur les pièces que je n’ai pas le loisir de visiter, je suis Jeremiah jusqu’à la cuisine avant de filer au salon. Il m’a manqué, terriblement manqué, je ne peux pas le nier. J’aimerais dire que je ne veux plus jamais être séparé aussi longtemps de lui mais je ne sais pas ce qu’il en dirait. Et puisque je ne veux rien démarrer, pas de guerre, pas de reproches, rien, je ferme ma bouche et me contente de boire le contenu de ma coupe en l’attendant au salon. Alors, au lieu de me griller - quand j’ai quelque chose en tête, cela se voit -, je lui dis ces mots souvent répétés par écrit. Et son absence de réponse me fait mal, plus que je n’aurais jamais pu l’imaginer. Alors, avant de m’enfoncer dans cette douleur et de me fermer complètement - pour me protéger plus que par une quelconque volonté - j’enchaîne sur un autre sujet que nous avons aussi abordé par message. Son séjour au ski avec sa fille et la mère de cette dernière. Je garde ma coupe en main et mes doigts ne cessent de glisser sur le pied. Il est très légèrement ébréché mais ça ne doit pas se voir à l’oeil nu sinon il l’aurait jeté. Comme quoi, il n’y a pas que les êtres qui sont ‘full of cracks’ mais tiennent toujours debout, par envie et par miracle. Mes yeux sur les photos, je ris doucement en les voyant défiler. Tu as dû en passer du temps à les relever l’une après l’autre. Que je souffle en continuant de regarder tous ces clichés où Cameron a l’air vraiment heureuse. Je l’écoute et relève les yeux quelques secondes pour observer son visage, pour voir à quel point il est fier et heureux de tout cela. Ella, il va falloir te blinder plus rapidement sinon, cette soirée tu vas la finir à genoux. Vous avez l’air heureux, c’est beau à voir. Un peu de jalousie au fond de mon cœur mais que puis-je dire ? Rien. Un timide sourire sur le visage, je regarde l’écran devenir noir et relève les yeux vers lui, tentant de voir plus que le fantôme de notre relation dans ses yeux. Nous ne sommes clairement pas nous même ce soir et je me demande si jouer au petit duo qui tente de renouer nous aide vraiment. Ne devrions nous pas tout envoyer valser, poser des mots sur nos maux ? Pour en dire quoi ? Tu me retournes la tête et le coeur et chaque minute loin de toi me semble insurmontable ? Oh, à quoi ça servirait de s’ouvrir de la sorte ? À voir ses lèvres se pincer comme il y a quelques minutes ? Non merci, ça ira. À ce moment, lorsque mes yeux croisent à nouveau les siens, j’ai l’impression que du barbelé électrifié entoure mon coeur et qu’il a la manette pour balancer l’électricité. Je le vois ouvrir la bouche et je m’attends au pire, les épaules tendues, les jambes croisées et serrées au plus fort pour ne pas laisser voir un quelconque tremblement, pour garder consistance. Et ses mots, je les attendais. Le corset qui m’empêchait de respirer jusque là se desserre et mon corps se détend automatiquement. Je pose ma coupe sur la table basse et souffle Je peux ? J’ouvre légèrement les bras. Est-ce que je peux te prendre dans mes bras, quelques secondes seulement, pour qu”ils retrouvent ce corps qui leur a tant manqué, que je m’imprègne à nouveau de ce parfum que je reconnaîtrais entre mille. Et je ne bouge pas jusqu’à sa réponse. Je pourrais rester des heures à le regarder dans les yeux. Et j’aimerais qu’il puisse lire dans les miens et voir à quel point je suis désolée, à quel point je regrette que mes actions nous aient fait tant de mal. Et j’ai envie qu’il voit aussi que ce bébé, c’est toujours avec lui que je le souhaite. Mais ça, je pense que c’est caché au plus profond de mon âme et à moins de passer la soirée main dans la main et yeux dans les yeux, il ne le verra pas. Si tu veux pas, je comprendrai. Mais tu devras me donner un de tes t-shirts pour que je puisse dormir avec, histoire que ce soit moins douloureux. Ce n’est pas parce que tout ça est de ma faute que ça ne fait pas mal, loin de là. Oh bordel, j’ai peur de sa réponse maintenant. Peur de m’accrocher, peur d’y croire. Mais pour lui, je suis prête à la surmonter, ma peur. Et cet espoir, je vais y rester accrochée jusqu’à ce qu’il me le dise clairement parce que je ne peux pas abandonner cette idée de bonheur auquel je rêve de goûter. Lui. Moi. Notre famille.

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    Lien du postDim 2 Mai - 19:24
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    Je ne parviens toujours pas à savoir si cette soirée est une bonne idée. Ma meilleure amie a beau me manquer terriblement, je ne parviens pas à faire taire ma colère et ma déception et je sais que cela peut nous porter préjudice. Je ressens comme un blocage, qui m’empêche de m’ouvrir à elle comme je l’ai toujours fait. Je ne pense pas avoir un jour été aussi déçu de ses actes et la pilule est difficile à avaler, quand bien même je n’ai au fond rien à dire. Ella n’a jamais demandé, avec des mots, à ce qu’on construise quelque chose ensemble, autre que cette famille. J’ai sauté à cette conclusion tout seul et si je me suis complètement planté, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. C’est le cas, je m’en veux à moi bien plus que je lui en veux à elle, mais je campe sur mes positions qu’elle n’a rien fait pour nous arrêter ou, au minimum, nous faire ralentir. Et ses insinuations par messages n’ont fait que me prouver que je n’ai peut-être pas juste déduit ce que j’avais envie de déduire. « Je comprends. » Dis-je lorsqu’elle me parle du champagne, même si je pense que je pourrais m’en passer de mon côté. La bonne nouvelle est que personne ne me demande d’arrêter… J’aimerais lui demander si elle continue ses traitements malgré ces dernières semaines, si elle possède un plan B, mais je n’ai clairement pas le cœur à l’entendre. Premièrement parce que je sais parfaitement que mon refus de lui faire ce bébé lui fait du mal, mais aussi parce que ma meilleure amie ne recule devant rien et je ne serais pas surpris qu’elle ai trouvé quelqu’un qui ne mettra pas des mois à lui rendre sa réponse. Elle a raison, en soit, car son temps est compté et je suis incapable de ne fus-ce qu’y penser dans l’état actuel des choses.
    La visite commence par le bas et finit à l’étage, dans la chambre de Cameron. Quand je m’autorise à me poser cinq minutes pour réfléchir à ma vie actuelle, toute la situation me semble encore complètement absurde. Moi, papa d'une petite princesse de trois ans. Une relation de plus en plus forte, qui se rapproche doucement mais sûrement de la “normalité” malgré les années perdues entre nous. J’ai longtemps crains de ne jamais pouvoir nouer un lien fort avec elle mais je commence à me dire que, peut-être, ces deux années ne feront pas de différence lorsqu’on regardera en arrière d’ici dix ans. J’espère, en tout cas. « J’espère… Elle a été un vrai petit chef de chantier, elle a pratiquement tout choisi. » Le problème est que Cami est une vraie girouette et risque de me dire d’ici trois mois qu’elle n’aime plus les arc-en-ciel, mais on verra bien. Après tout, je n’ai pas l’impression que la chambre qu’elle a chez sa maman ai changé depuis qu’elle est bébé.
    De nouveau à l’étage du bas, j’enfourne les lasagnes - non sans les détailler, fier que Ella s'améliore à ce point en cuisine. Ma meilleure amie savait à peine faire cuire des pâtes il y a peu, le progrès est réel et je n’ai aucun doute que ce sera délicieux. Si ça l’est pas, je ferai comme si, conscient qu’elle s’est donné beaucoup de mal. Malgré toute ma bonne volonté à avancer dans sa direction ce soir, je me fige lorsqu’elle me dit que je lui ai manqué, incapable de prononcé le moindre mot. Ce n’est pas que la réciproque est fausse, bien loin de là, mais la colère prend automatiquement le dessus. Je ne peux que l’imaginer, bloquée plusieurs jours au manoir lorsque le monde entier lui a spécifiquement demandé de ne pas y aller et l’a avertie des conditions météo. Et il n’y a rien à faire, je bouille. J’ai autant envie d’hurler que je n’en avais envie au moment des faits parce que je ne la comprends pas et ne souhaite pas la comprendre. Je saute sur l’occasion de parler d’autre chose lorsqu’elle m’offre cette porte de sortie et lui raconte nos très courtes vacances avec Beatriz et la petite, photos à l’appui. « Oui, je n’ai fait que ça. Je crois que Bea m’a un peu maudit. » Dis-je avec un sourire, car la maman de la petite avait sans le moindre doute passé un bon moment elle aussi, même si je l’avais entendue pester assez souvent le premier jour. J’offre un nouveau sourire à Ella et pose le téléphone sur la table avant de lui souffler les mots que je vois qu’elle attend depuis mon absence de réaction. Je ne le dis pas pour lui faire plaisir mais bien parce que je le pense, ce dont elle ne devrait même pas douter une seule seconde. Bien sûr qu’elle me manque. On a passé plusieurs semaines ensemble pratiquement chaque nuit, chaque jour et puis plus rien. Juste l’absence. Que j’ai choisi de nous l’imposer ne rend pas la situation facile pour moi, que du contraire. Je lutte tous les jours pour ne pas lui envoyer un message, ou la rejoindre, mais j’ai besoin de guérir et accepter les derniers événements avant tout. Perdu dans mes pensées, je ne comprends pas tout de suite ce qu’elle me demande et me contente de plonger les yeux dans les siens, avant de les baisser vers ses bras ouverts. J’humecte nerveusement mes lèvres et me penche pour l’attirer contre moi, les lèvres posées contre sa tempe alors que je la serre doucement dans mes bras. Je t’aime tellement, tu seras ma perte Ella Marriott. Je le pense si fort mais reste muet, la gardant contre moi.  

    TOPIC TERMINÉ.

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