Elle se demande encore ce qui a bien pu lui prendre comme idée. Ça commencé par une discussion entre ses potes. Une remarque lancée de sa part, se plaignant de difficulté à trouvé sommeil. l'insomnie devenue son amant nocturne. Puis quelqu'un lui lance comme commentaire qu'un petit joint ne lui ferait pas de mal, elle dormirait comme un enfant à la suite. Malgré que ça été dit sur le ton de la rigolade, ça n'a pas empêché de la faire réfléchir. Ce convaincant que ce n'était pas une si mauvaise idée que ça. et puis, à l'époque de ses études, il lui arrivait de temps à autre de fumer, seulement quand on lui proposait. Jamais elle a pris l'initiative de contacter elle-même un dealer. et pourtant, là voilà aujourd'hui, assis sur l'un des nombreux tabourets du bar, dissimuler dans le coin le plus loin, pour ne pas attirer l'attention. et encore, elle n'avait pas choisi n'importe quel lieu. Elle a eu vent depuis un bon moment que le badgirlz avait réputation d'être l'emplacement parfait pour ce genre de truc illicite. Autant dire qu'elle n'a pas pris longtemps à choisir où cette transaction aura lieu. Habillé comme elle lui avait détaillé par sms, elle attend son dealer. En fait, pas vraiment le sien puisque c'est la première fois qu'elle fait affaire avec lui. Bref, elle était complètement à l'ouest dans ce domaine. Espérons qu'elle ne se ridiculise pas. Concentrée sur son téléphone, c'est en sentant une présence à ses côtés qu'elle jette un coup d'œil à son voisin. "c'est toi ?" Demande-t-elle avec incertitude en toisant du coin de l'œil l'homme assis à sa droite.

Après tout, je n’étais qu’un enculé parmi tant d’autre, un enfoiré de connard errant dans le monde comme un millier d’autre, j’étais un pion déposé pas je ne sais qui sur cette terre pour avancer pendant quelques années, puis redevenir poussière. Je ne sais pas si mon existence sur terre avait quelques choses de bénéfique ou non, j’veux dire, j’peux être quelqu’un de gentil, j’sais faire des blagues, j’sais faire plaisir aux gens, j’sais faire le bien autour de moi, mais j’ai un don pour faire tout le contraire pour ne pas vous mentir. Je démarre au quart de tour, j’suis plus impulsif qu'Hulk lorsqu'il s'énerve, une vrai boule de nerf, un provocateur, je parle avec les poings, rien de bien flatteur. J'ai un don pour me foutre dans des merdes plus grosses les unes que les autres, et lorsque tout allait bien, un gros paquet de merde me tombait sur la gueule. C'est bien con, hein ? mais je m'en branle, c'est ma vie, c'est ma façon de faire, de vivre, de grandir, ou plutôt, de stagner. Je m'en sortais plutôt bien, j'avais pas mal d'affaires en cours, pas mal de contrat à honorer. En parlant de ça, j'avais reçu un message dans la journée, un message d'une inconnu qui disait avoir eu mon numéro de téléphone par une de mes connaissances et qui avait envie d'acheter quelques substances pour planer. Avant de répondre, je me suis renseigné, j'ai demandé à la personne concerné si elle avait bien donné mon numéro. On sait jamais, flemme de tomber sur un flic infiltré qui voulait me la foutre à l'envers. Après confirmation, je lui avais conc répondu, à cette inconnu, je lui avais donné rendez vous dans un bar, là où il y a du monde, là ou si il faut prendre la fuite, je pourrais le faire facilement, connaissant le lieu comme ma poche. Etant arrivé bien avant elle, histoire de repéré les lieux, des têtes qui ne m'aurait pas inspiré confiance, j'avais rien vu de suspect, alors j'attendais, un verre devant moi, que je descendait doucement. Elle m'avait détaillé par message la tenue qu'elle porterait, au début, j'avais pensé à une blague, mais lorsque je vis quelqu'un débarquer dans ce bar, vêtu de la sorte, je me rendis vite compte que non, elle était sérieuse. Prenant quand même mes précautions, j'ai attendu quelques minutes avant d'aller la voir, histoire de m'assurer que c'était bien elle, de m'assurer qu'on allait pas me la faire à l'envers et essayer de m'enculer. Me levant, je vais me planter à ces côtés, et elle ne tarde pas à me remarquer. "T'as quel âge, putain ?" Que je lâche, la détaillant de haut en bas. C'est quoi, une gothique ? Une étudiante en pleine crise d'adolescence ? L'argent c'est l'argent, mais quand même.

Ses prunelles perçantes et jugeuses, il regarde la brune d'un air soupçonneux, mais dont la brune ne s'offense pas, car il n'était pas le premier à réagir de la sorte aux tenues particulières de Valentina. Rien d'être excentrique, mais au ton gothique, on croirait presque une adolescente en pleine crise hormonal, elle le sait et elle s'en fiche. Elle ne s'habille de ce qu'elle veut et non pour donner une bonne expression aux autres. Et puis, il était bien mal placé pour faire un commentaire de la sorte." Assez âgée pour trop proche de la trentaine à mon plus grand malheur. Quoi ? Tu ne me crois pas ? Je peux te donner mon permis si tu veux, mais je ne suis pas assez idiote pour le faire." Elle n'était pas la seule à se méfier. Elle voit bien qu'il est sur ses gardes, croyant qu'elle était une mineure qui tente de s'approvisionner via lui. Elle ne sait si elle devrait se sentir offensée ou être flatté qu'il la croit si jeune. Elle préfère opter ni l'un et l'autre. Autant qu'ils fassent vite l'échange et quelqu'un qui est substitue de la connaître ne la voit ici. " Bon, on n'est pas là pour se taper la dispute. Relaxe okay ? je suis ni un flic et encore moins que gamine de bas âge. Alors autant conclure les choses dans les plus brefs délais , d'accord? T'as apporté ce que je t'ai demandé ? " Dit-elle en croisant les bras d'un air nonchalant. .

Loin d'être né de la dernière pluie, je me méfiais toujours de mes nouveaux clients. Aucune envie de tomber dans un traquenard, un mauvais plan qui aurait été mis en place pour me duper. Toujours méfiant, c'était une déformation professionnel que j'avais acquis au fur et à mesure des années. Flemme de se faire enculer, flemme d'être prit pour un pigeon, flemme de tomber dans la mauvaise embrouille, flemme de devoir frapper des gens, flemme de sortir une arme, flemme de finir au poste de police, flemme de retourner en prison, flemme de toute ces merdes, d'être dans la merde. J'avais réussi à me construire un petit fichier client plutôt bien garni, allant de jeune drogué du coin à quelques hommes d'affaires plutôt friqués. Alors au premier rendez-vous, je me méfiais toujours un minimum. Là, j'étais pas vraiment prêt à tomber sur Mercredi Adams version instagram. Mais bon, en soit, l'apparence m'importe peu, je ne suis pas là pour coucher avec, je suis là pour faire affaire, me mettre quelques billets dans les poches, liquider un verre de plus et partir. "Se faire des faux papiers c'est ultra simple de nos jours, d'ailleurs, si t'en as besoin, tu sais qui contacter maintenant." Oui, je place des pions, sans pour autant avouer quoi que ça soit. Elle m'a pas l'air d'être un flic en civil, elle m'a plutôt l'air d'une jeune qui cherche à se défoncer, qui cherche à découvrir de nouvelles sensations. Mais, elle me parait pressé, et elle fait un peu trop la femme d'affaire à mon gout. Détend toi, oublie pas que la cliente ici, c'est toi. "Assied toi et prend un verre, déjà, fond toi dans la masse si tu veux pas pas avoir l'air suspecte." C'est sa première fois ou quoi ? Je vais devoir jouer les formateurs ? Si elle est pressé, c'est pas mon problème, je travail proprement, et j'honore toujours mes contrats. Je tapote ma poche intérieur pour lui montrer que j'avais bien ce qu'elle voulait. J'allais juste pas sortir ça devant tout le monde. Il fallait se montrer un peu plus discret.  

Elle se doutait qu'il allait lui ressortir comme réplique que des faux papiers se faisaient facilement de nos jours, ce qui la fait rire par de mêmes qu'il doute toujours qu'elle ne dise pas la vérité sur son âge. Et puis, disons qu'elle avait déjà eu recours à ce genre de petite manigance pour avoir un laissez-passer aux boites de nuits. Que dire, les actions idiotiques d'une jeune gamine qui gagne enfin trop de liberté pour faire ce qui lui chante. Maintenant à 24 ans, et une semi-dépression sur les épaules, elle donnerais tout pour redevenir cet enfant en plein essor au lieu d'un être au creux béant à l'intérieur qui préféré s'enfoncer dans sa misère que s'en sortir. « c'est gentil de proposer, mais ça ne me sera d'aucune utilité, contrairement à ce que je veux vraiment» en fixant l'endroit où il avait tapoté sa main , où est précieusement rangé la drogue. Pourtant , il n'est pas le moindrement pressé à lui donner cette dernière, proposant même qu'elle prennent un verre. À pique, il a sûrement perçu son côté nerveux dont elle essaie pourtant de cacher. Elle tire une moue légèrement énervée qu'il la fasse attendre ainsi avant de lever les yeux au plafond et attirer l'attention du barman. « Si c'est toi qui le dit.» Finit-elle par céder. À quoi bon se précipiter, elle ne sait même pas ce qu'elle fera quand elle aura cette drogue en main, débutante sur ce terrain. Il semble avoir capté ce détail. Quand le barman fini par se poster devant eux, elle commande le premier truc qui lui passe par la tête « un cuba libre pour moi et lui...» dit-elle, laissant un silence pour qu'il prenne la parole et prendre ce qui lui souhaite, n'ayant pas demandé d'avance.

C'est loin d'être la première fois que j'ai à faire à une débutante. Depuis le temps que je suis dans ces affaires, j'en ai vu, des têtes défiler. J'en ai vu des personnes bégayer, tenter de jouer les gros bras. Plusieurs fois j'ai refusé de servir, juste parceque la tête de la personne ne me revenait pas. C'est ça mon truc, je ne sert plus n'importe qui. Par méfiance, pour éviter tout problème, pour éviter d'avoir une overdose sur le dos. J'ai déjà un meurtre à mon actif, on va éviter d'en ajouter d'autres. Mercredi Adams, elle a du répondant, mais ça se voit que c'est sa première fois. Est-ce qu'elle sait au moins, ce qu'elle fait ? Est-ce un délire ? Une envie passagère ? Une envie de changer de vie ? Je ne sais pas ça, et au final, ça ne me regarde pas tant que ça. "C'est quoi ton but, alors ? Première fois si je me trompe pas ?" Je demande quand même, même si ça ne me regarde pas, je demande, histoire de comprendre ce qui pourrait la pousser à rentrer dans ce monde. Je l'invite à s'asseoir, pour éviter d'attirer l'attention. Il y a des caméras, ici, mes yeux ont le dons de tout repérer en arrivant dans une pièce, dans un endroit. Je suis à la bonne place, en plein dans des angles morts. Bravo les gars, fixer les caméras sur un bar, c'est la chose à faire dans la logique, là... Vous ne l'avez pas été, à mon avantage. "Un Wiskhy." Elle s'éxécute, elle prend place à mes côtés, commandant un verre. Ouais, tu vas passer quelques minutes ici en ma compagnie, tu vas faire comme si tu t'amusais, comme si tu passais un bon moment, et je te glisserais ce que tu voulais sous le bar, rapidement, pour que tu puisses vaquer à tes occupations. Que tu puisses aller découvrir les plaisirs de la drogue, que tu découvres ce monde que tu ne connaissais pas.

Coincée. Il a clairement vu dans ce jeu. Dans cette prétention de tout connaitre, mais ne sachant rien du tout, un homme comme lui, qui en connaissait beaucoup plus qu'elle, est parvenue en quelques minutes à percer sa vérité. Elle refuse de croiser le regard, mais en agissant ainsi elle lui donne raison. À quoi bon le cacher maintenant ? Ce n'est qu'une perte de temps, il la cramée, autant qu'elle soit honnête maintenant. «effectivement, c'est ma première fois.» confesse-t-elle finalement, en lui jetant un regard oblique. «ça se voit tant que ça ?» elle soupire d'un air lasse, marre tenir figure quand elle se retrouve au pied du mur. «essayer de dormir. j'en ai marre de fixer le plafond de ma chambre toute la nuit et être exténuée au levé du soleil.» lui relève-t-elle, car elle s'en fiche bien qui le connait le trouble qui perturbe ses nuits. ils sont pas des potes, qu'un dealer et une cliente. pourtant, c'est plus facile de révéler ces choses à un parfait inconnu que sa propre famille. « quoi ? tu t'attendais un truc " ah ouais j'avais trop envie de me défoncer" ah bah non, désoler de te décevoir.» dit-elle sur un faux ton rieur en prenant place à ses côtés. Leurs verres servis, elle paie pour eux deux, avant de prendre le sien et caler presque la moitié de son contenue. « t'en fait pas, je sais tenir mon alcool.» le rassure-t-elle ,car elle avait consommé ce dernier comme s'il s'agit d'un simple verre d'eau. «alors, tu me conseilles de faire quoi pas après, comme je m'y connais pas. » dit-elle en croissant des bras et se tournant légèrement en sa direction.

Je ne me souviens pas de ma première fois, de la première fois que j'ai mis un joint entre mes lèvres. J'ai été élevé là-dedans. A peine né que la fumée de la drogue venait déjà titiller mes narines. Que l'odeur de l'alcool me montait au crane. C'est triste, c'est vraiment triste quand t'y penses. Toi, gamin, qui est défoncé sans pour autant avoir pris quoi que ça soit, juste parceque tu ne sens que ça à longueur de journée. Alors maintenant, je sais reconnaitre une personne qui n'a jamais touché de drogue. Comme si c'était écrit sur son visage, comme si elle avait une grosse pancarte accroché autour de son cou. "Bah... Vu ton style on pourrait croire que tu prends des trucs bien plus perché, mais ça se sent, et là-dessus, tu peux pas me mentir, j'ai des années d'expériences." Malheureusement. Mais ça, je ne le dirais pas. Elle n'avait pas besoin de savoir tout ça, non, on allait se contenter de faire cette transaction. J'allais me contenter d'honorer ce marché, mais bien, on allait faire les choses bien. Sa raison à tout ça ? Mieux dormir la nuit. "Fait du yoga." Que j'avais lâché, instinctivement, ne croyant pas une seule seconde à ces merdes. La spiritualité tout ça, je m'en cogne. Nos verres d'alcool servie, je la remercie, et je continue de l'écouter, de se justifier, et surtout, de me demander quoi faire après. Débutante. "Je vais pas contrôler ton taux d'alcoolémie, tu fais bien ce que tu veux..." Tant que tu gueules pas sur tous les toits que je suis celui qui t'as fournis ta première défonce. "Juste, je te conseil de pas être seule. On sait jamais comment le corps peu réagir au début." Alors trouve quelqu'un en qui tu as confiance, pour t'assister.