Une nouvelle année venait de commencer et malgré les multiples souhaits concernant ce millésime, il n’empêche que l’impact de ces paroles est moindre. On finit une année de merde et on redémarre une autre qui s’annonce aussi pourri voire pire. Et pour preuve dans l’histoire mon meilleur pote avait fui la ville depuis quelques temps. Cependant si de base je ne m’étais pas inquiété à son égard, je dois avouer que les messages échangés il y a quelques jours avec Andy ne me rassures pas vraiment, les messages qu’il a laissé sont pour le moins étrange et ça ne présage rien de bon pour lui. Malgré les quelques informations que m’avait donné la blonde, j’ai tout de même essayé de l’appeler sur toutes ses lignes possibles, anciennes comme récentes et non je n’ai pu avoir personne, il cherche à faire le mort et c’est bien ça qui me dérange dans cette histoire. Ce n’est pas tant le fait qu’il parte, mais bien celui qu’il ne veuille pas être recherché par son harem. A présent je me retrouvai a devoir gérer les choses, faire en sorte qu’Andy et peut être aussi Danae gardent de la distance avec cette nouvelle et qu’elles se reconstruisent sans lui. Ce soir justement j’ai donné rendez vous à la première d’entre elles au People’s Republik pour me rejoindre et boire un coup histoire de ne plus penser à ça et de vivre comme si de rien était. En termes de conseil je suis probablement le moins bien placé pour cela, me trouvant toujours dans l’abus peu importe ce qu’il se passe dans ma vie. Cette nuit encore je risque de jouer avec les limites, réduisant encore un peu plus ma durée de vie dans ce bas monde à base d’alcool fort notamment et même de joints. En attendant la jeune blonde, comme à mon habitude je me sers un verre à l’abri des regards entre deux commandes, les yeux rivés sur mon portable, les lèvres qui épousent parfaitement les contours de mon verre, les papilles et ma gorge qui se délectent de cette saveur puissante qui s’écoule. Aucun doute, cette soirée sera celle de tous les abus entre l’enfant terrible que peut être Andréa et moi-même. Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre et ce n'est pas ce soir que ça va commencer.

Ces derniers temps, c'est difficile pour toi. D'abord, il y a eu l'accident de voiture suite auquel tu n'as eu aucune séquelle physique mais, psychologiquement, on ne peut pas dire que ça n'ait eu aucun impact puisque dorénavant, il est hors de question que tu rentres en voiture après une soirée. Ensuite, il y a eu les fêtes de fin d'année avec l'absence d'Arwen à Noël qui a mis tout le monde sur les nerfs et bien évidemment, ton anniversaire mais également celui de ton frère jumeau, décédé depuis plusieurs années maintenant. Une sale période pour toi ! Tu t'es dit que 2021 serait meilleur et bien, non ! Non puisque Carter n'a toujours pas compris que tu avais des sentiments pour lui, que tu souhaitais une seconde chance, que tu étais prête à changer pour lui. Ajouté à cela le fait que Ricky se soit mystérieusement barré du jour au lendemain, te faisant comprendre qu'il était hors de question que tu le contactes. Son départ a été comme un électrochoc pour toi. Tu t'es finalement dit que l'amour n'était pas fait pour toi. Que si Ricky partait, Carter en ferait de même. Que si Ricky ne pouvait pas te supporter, Carter en serait loin également. Si un mec qui te ressemblait autant disparaissait de ta vie, tu ne voulais pas prendre le risque de faire rentrer ton ex à nouveau. Tu ne voulais pas qu'on te brise le coeur deux fois en si peu de temps. Alors, tu enchaines les conneries ! Tu sors, tu bois, tu fumes, tu consommes tout et n'importe quoi, tu fréquentes des types que tu ne devrais pas rencontrer. Bref, ce soir encore tu es de sortie mais cette fois-ci, c'est Isaac que tu rejoins au People's Republik. Il t'a proposé de passer et si c'est pour avoir quelques verres gratuits, pourquoi pas ? Tu termines ton joint et écrases le mégot avant de pénétrer à l'intérieur du bar. Tu gagnes directement le comptoir avant de le trouver. Sourire qui se dessine sur tes lèvres alors que tu t'éclaircis la voix pour signaler ta présence. Promis, je balancerai pas à ton boss ! Tu balayes d'ailleurs la pièce du regard. Il y a pas mal de monde ! Comme tous les vendredis, tu supposes. Tu n'as pas l'habitude de fréquenter ce bar, tu préfères les lieux comme le Badgirlz où tu peux vraiment faire ce que tu veux et consommer tout ce qui t'arrange sans qu'on ne vienne te faire la morale !

@Isaac Payne merci de l'avoir commencé désolé, c'est pas ouf ! je suis ko

Depuis sa mort, tout part en sucette dans ma vie et il n’y a pas une année ou je ne vis pas une épreuve d’une façon ou d’une autre. Bien entendu aucune de ces épreuves n’a été plus douloureuse que celle de la perdre, de perdre mon monde mais il n’empêche que je n’ai pas eu le droit à une bride de bonheur. Bien entendu j’ai quelques amis comme Sofia qui sont toujours là pour essayer de me donner le sourire mais malgré qu’elle fasse tout ce qui est en son pouvoir pour m’arracher un maximum de rictus, il n’empêche que c’est pas suffisant et que le négatif prend toujours le pas. Cette année je n’aurais pas eu à attendre bien longtemps pour vivre une désillusion puisque c’est mon meilleur pote en personne qui a pris ses clics et ses clacs pour disparaitre dans des conditions relativement étrange qui interrogent. Bien entendu que ça ne me laisse pas de marbre mais là aussi la peine n’est pas comparable. Je suis dégouté certes mais pas au point de lâcher ma larme. En revanche pour ce qui est d’Andréa que j’ai invité ce soir à passer, je pense que la tâche ne doit pas être évidence, la pilule difficile à avaler car dans un sens elle doit se sentir trahi de ce départ soudain, brusque sans même être passé par chez elle. Sauf qu’il sait bien qu’elle l’aurait retenu et qu’elle aurait réussi à le faire rester à Boston. N’étant pas un bon conseiller, je lui ai dit de se foutre du monde, de faire comme moi, de faire ce que bon lui semble même si cela signifie repousser ses limites et aller encore plus dans l’extrême qu’a l’accoutumé. Ce n’est clairement pas ce que je devrais lui dire mais je ne suis pas forcément la meilleure des fréquentations que l’on puisse avoir lorsque l’on est dans un mood de déprime c’est évident. Pour preuve, ce soir encore je suis de service au bar et pourtant je continue de me servir et de boire plus que les clients. Alors que je me sers mon verre, j’entends une petite voix m’interrompre et je redresse la tête avant de sourire face à la jeune femme, hochant la tête de gauche à droite « Tu as intérêt si tu veux continuer de boire à l’œil à l’avenir » Tant qu’à faire autant faire profiter un maximum de monde avant que je ne me fasse virer quand mon boss se rendra compte que ses bouteilles et ses fûts baissent anormalement vite comparé aux rentrées d’argent dans la caisse. « Alors j’te sers quoi ? Mojito ? Bière ? Scotch ? »

En fait, ce n'est pas tellement l'envie de tout oublier. Quand t'y réfléchis, c'est bien plus que ça. C'est bien plus qu'un souhait quelconque. T'as envie de disparaitre. On pourrait t'enterrer six pieds sous terre que t'en aurais rien à battre. La douleur est telle que tu as besoin de te faire du mal pour te sentir un minimum heureuse. C'est le fait de souffrir qui fait que tu existes et, lorsque ça s'arrêtera, cela voudra dire que ton esprit brûle au coeur des enfers. Et c'est ça que tu souhaites actuellement. Disparaitre. Sauf que t'as trop de fierté pour l'avouer et que tu es beaucoup trop lâche pour te faire du mal directement. Tu préfères la douleur douce, sur le long terme. L'alcool qui te brûle l'oesophage, les pilules qui te retournent le cerveau, la coke qui te fait planer et toutes ces merdes qui réduisent ton cerveau en bouilli à mesure du temps et refroidisse un peu plus ton âme en perdition. Carter mérite mieux qu'une meuf qui suit les conseils d'un barman prêt à perdre son job pour sa dose quotidienne. Pourtant, un sourire se dessine sur ton visage lorsque tu lui fais la remarque en t'appuyant contre le comptoir qui vous sépare. T'es pas une balance et ça, tout le monde le sait. Sers-moi plutôt un whisky s'il te plait. J'suis plus une gamine. Assez de siroter des mojitos en parlant de la pluie et du beau temps. De toute façon, tu ne te rappelles même pas être passer par cette case un jour. Tu sais si ça vend de la came dans le coin ? Surement que tu ne devrais pas parler de ça à voix haute de savoir si directe. D'ailleurs, la fille d'à côté te regarde de haut en bas et tu lui adresses ton plus beau sourire hypocrite pour qu'elle aille voir ailleurs. Les gens te font vraiment halluciner. Tous plus pitoyables les uns que les autres. Tu termines ton service à quelle heure ? Tu pianotes sur l'écran de ton portable pour savoir si Monroe ne serait pas dans le coin à tout hasard, sait-on jamais qu'il ait des trucs pour toi ! Tu relèves finalement la tête vers Isaac. Tu ne le voyais pas vraiment derrière un bar avant aujourd'hui. A vrai dire, tu ne connaissais pas grand chose de ce mec si ce n'est que c'était le meilleur ami de Ricky. Peut-être qu'il deal aussi, après tout. Ça serait une chance pour toi ! @Isaac Payne

A vrai dire je n’aime pas vraiment ce métier et je ne le fais pas plus pour l’attrait financier puisque pour le moment je n’ai toujours pas eu à payer le moindre loyer en vivant chez mes grands parents, mais mon amour ou plutôt cette dépendance pour l’alcool qui me pousse à ne pas claquer la porte. Toute personne censée fuirait loin de ce bar, de ce comptoir pour essayer de se maintenir à flot, pour se reprendre en main, mais cette personne ce n’est pas moi et ça ne sera pas plus Andy, ce soir encore ce liquide va se diluer dans mes veines comme du poison, le laissant me détruire sans broncher, appréciant même ce moment et je serais en bonne compagnie pour partager cela. « Tu n’es plus une gamine ? Alors dans ce cas j’te serre un double » Toujours dans la surenchère nocive, rien de surprenant à tout ça. Au fond elle devrait prendre ses jambes à son cou mais on est sensiblement dans le même mood en ce moment et ça ne présage rien de bon. Je serre donc la jeune femme et je me verse la même chose dans mon verre afin de trinquer avec elle. Petit haussement d’épaules suivi d’un sourire alors que je repose la bouteille, l’air faussement innocent et désolé alors que je saisi le contenant de ce liquide ambrée « Ouais y’a toujours deux trois dealeurs qui trainent le soir dans le coin. Ton sourire pourrait t’aider à avoir une petite ristourne mais montre toi plus convainquant devant eux » Léger rictus avant que je vienne percuter son verre à l’aide du mien, apportant par la suite la liqueur au bord de mes lèvres, la laissant se frayer un chemin dans mon système digestif déjà bien entamé. « En général c’est entre deux et trois heures. Mais les horaires c’est un peu comme la consommation au boulot. Normalement c’est strict et finalement je ne respecte pas toujours » Bon je respecte plus souvent mes horaires contrairement à la consommation d’alcool. On se connait pas vraiment elle et moi, à vrai dire je la connais uniquement à travers les folles histoires de cul de Ricky pour être tout à fait sincère. « Tu as l’intention de me kidnapper quelque part pour me demander mes horaires ? » L'air amusé, mon verre que je pose sur le comptoir alors que sa copine si l’on peut dire ça ainsi, à qui elle a donné son plus beau sourire, me commande un verre que je lui sers avant de revenir à la blondinette « C’est pas croyable, on ne peut même pas être tranquille au boulot. D’ailleurs j’espère que tu n’as rien de prévu demain du genre repas de famille et tout » Oui parce que vu la cuite que l’on risque de se mettre ce soir, je ne suis pas sûr que la sirène soit bien fraiche.

Tu finis par rejoindre Isaac au People's Republik parce qu'il travaille là-bas. Tu n'as pas forcément l'habitude de t'y rendre parce que ton QG, c'est le Badgirlz, ambiance un peu plus hard et berceau central de l'interdit, de toutes les corruptions. Mais, tu ne doutes pas sur le fait que tu vas passer une bonne soirée malgré tout. Tu arrives à l'heure enfin, si on peut dire. Y avait pas forcément d'heure d'arrivée, pas vrai ? Tu demandes un whisky plutôt qu'un cocktail de fille distinguée. Forcément toi ce que tu recherches dans le fait de boire, c'est l'ivresse et non le mal de tête incompréhensible qui pourrait potentiellement te faire dire n'importe quoi et regretter le lendemain. Non ça, c'est vraiment pour les débutants. La gueule de bois, c'est limite si tu connais ! Un double c'est parfait ! Que tu rajoutes en te penchant vers lui, sourire aux lèvres. Le verre arrive et tu le cognes contre le sien avant de tremper tes lèvres. Cette sensation qui te fait à peine grimacer. L'acidité qui se mélange à tes sentiments détruits. Parfaite combinaison. Je sais parfaitement m'y faire pour obtenir ce que je veux. C'est l'un de mes rares talents. Tu te mets à rire. C'est surement suite à cela qu'on remarque que tu es une véritable toxico non assumée. Prête à tout pour un rail de coke ou quelques pilules. Un sketch ambulant cette fille, j'vous jure ! Tu termines ton verre assez rapidement, trop rapidement. Haussant les épaules suite à ses dires, tu fais semblant de réfléchir à ses propos. Peut-être bien ou peut-être pas. J'en sais rien. Je suis une meuf imprévisible tu sais ! Tu ne sais jamais ce que tu vas faire plus de quelques minutes auparavant. Prévoir à l'avance ce qu'il va se passer, c'est beaucoup moins excitant que de se laisser bercer par l'inconnu. Je comprends pas comment ça se fait que tu ne te sois toujours pas fait virer. Après tout, il boit au boulot, il sert des verres gratuitement et pour combler le tout, il quitte quand bon lui semble. Si on t'avait dit que c'était ça le taff, peut-être que tu serais déjà rentrée dans la vie active finalement. Il file servir la voisine avant de revenir vers toi. Tu joues avec ton verre vide, secouant la tête de gauche à droite. Pas de repas de famille non. Avec qui ? Ta soeur qui ne donne pas de signe de vie ? Fallon avec qui tu ne t'entends pas ? Julian trop occupé avec sa nouvelle copine ? Tes parents à l'autre bout du monde ? Malgré tous les efforts qu'ils peuvent faire, tu ne vous considères plus comme une famille depuis bien longtemps. Et toi alors ? Quoi de prévu pour la suite du week-end ? @Isaac Payne