scared to be lonely,,
@Elsie Barlow
mes rétines se font attaquer par une lumière éclatante, celle de la lampe torche d'elsie. c'était si fort et si brusque que je fronce l'oeil et prend un instant avant de pouvoir être capable de voir normalement. jusqu'à présent, depuis quelques heures, mes yeux ne supportaient que les faibles lueurs de bougies. "la technique d'aveuglement c'est pour les méchants, pas les gentils. si j'ai des problèmes de vue qui se manifeste, c'est de ta faute." je rigole doucement et la première chose que je fais c'est de lui faire un câlin. elle est gelée, tremblante comme tout juste rentrée de l'extérieur. pas étonnant vu que toutes les sources de chaleur sont coupées. les pièces sont des chambres froides. au moins, la chaleur corporelle existe et ne risque pas de s'éteindre elle. ce petit espace de lit nous permet pas d'être très confortables, on est même presque collés. ça n'a pas l'air de déplaire à elsie, même si je suis pas sûr qu'elle l'ait remarqué. à moi non plus. c'est pour ça que je ne dis rien. bien qu'être proche d'elle à ce point me déstabilise légèrement. "assez oui." que je réponds simplement à sa question. être accompagné rend la situation moins dure à vivre. c'est le cas à l'instanté pour elle. je la sens déjà plus apaisée que quand elle était en solitaire avant que je n'arrive. "les autres ne me dérange pas mais à choisir, si on est encore amenés à rester enfermés moi aussi je préfère l'être avec toi. juste nous deux." sa présence dégage une aura particulière, un bien être inexpliqué en moi. je me sens bien avec elle. mes joues doivent virer au rose mais la pénombre me sauve. "sans me jeter des fleurs, je suis un peu ton super dju. il me manque juste la cape. tu crois que ça m'irait ?" elle est sur le point de répliquer que le souffle bruyant du vent frappe violemment les fenêtres une nouvelle fois. un fracas qui pourrait faire croire que les vitres vont se fissurer et se briser. ça l'a fait sursauter et se réfugier contre moi. "tu risques rien. t'es en sécurité, els." mes mains caressent ses cheveux châtains. je sens une sorte de balafre au toucher et mon inquiétude grimpe. "tu t'es ouverte le crâne pendant l'accident ? tu m’as dit que c'était juste des contusions superficielles..." elle m'aurait pas cacher ça, si ?

@Julian Davenport Loin de toi l'envie de lui ôter la vue, pourtant dans l'empressement du moment tu lèves ta lampe un peu trop haut. Ses mots qui te font doucement sourire et les excuses qui arrivent ; il te faut après quelques secondes pour que tes pupilles ne se réhabituent à l'obscurité lorsqu'il vient se glisser avec toi sous tes couvertures. T'avais froid, t'étais gelée depuis tout à l'heure et t'as même été prendre les couvertures de Birdy en plus des tiennes. Pourtant aucunes de l'une d'entre d'elles n'avait jusqu'alors réussi à te provoquer cette chaleur qui te parcourt le corps de le sentir plus proche que jamais de toi. T'as le sang qui te monte dans les joues, le battent qui s'accélère et ton amie la pénombre sait dissimuler ce que t'aurais été incapable de cacher toi toute seule. "oui moi aussi." ton sourire s'entend dans ta voix, gamine heureuse qu'il soit sur la même longueur d'ondes que toi. Ce dernier ne se déloge pas de ton visage et tes lèvres qui s'entrouvrent pour répliquer mais c'est le sifflement du vent qui vient te voler les mots. Tes yeux qui s'ouvrent très grand, un sursaut lorsque quelque chose dehors frappe violement la fenêtre et ton visage qui va s'enfuir contre son torse dans l'espoir d'oublier tout le monde autour. T'as de sales souvenirs de tempêtes, de bruit du vent qui s'engouffrait malgré les murs, qui faisait vivre la maison de ton enfance de peur et de tourments. Sa voix peine à arriver à tes oreilles, encore plus à ta raison, mais tu l'entends quand même et du moins tu tentes de le croire lorsqu'il dit que tu ne risques rien. T'es bien trop perturbée pour réagir lorsque ses doigts glissent sur l'arrière de ton crane, là où tu laisses d'habitude personne aller pour ne pas les laisser remarquer. Remarquer la raison pour laquelle tu relèves jamais tes cheveux en chignon haut, la raison pour laquelle tu laisses toujours tes cheveux relâchés, laisser tes mèches cacher la petite ligne où elles ne repousseront plus à cause des points de suture. Tu recules quelque peu, portes tes doigts à l'arrière de ta tête pour retirer sa main en mordant dans ta lèvre. "non c'est… c'est pas ça. ça fait longtemps que j'ai cette cicatrice, c'est pas de l'accident." qu'il attrape le sujet de l'accident, ou n'importe lequel autre d'ailleurs. Tous sauf celui de l'histoire qu'a marqué ta peau pour toujours.