plus les jours passent et plus je me laisse porter. beaucoup moins dans le contrôle, à peser le pour et le contre avant d'agir. tout le temps, je prends l'excuse de mon travail et de mes études par rapport à ma faible vie sociale alors que c'est juste que je fais pas d'efforts. des prétendantes, c'est pas ce qui me manque. sauf qu'aucune ne m'intéresse vraiment. je crois au destin et en quoi il me réserve. rencontrer elsie était écrit. le feeling passe extrêmement bien et on passe de plus en plus de moments ensemble. ce soir, j'ai pris l'initiative de lui proposer de sortir en dehors du campus. on traîne tout le temps à la currier house et je me demande ce que ça peut donner à l'extérieur. on sera plus tranquilles, à l'abri des regards. libres d'être nous-même, plus relâchés. je l'appelle pour lui signaler que je suis arrivé. dès qu'elle sort, je remarque qu'elle est différente. ses traits ressortent, dû au maquillage. on est loin de la soirée pyjama, au naturel. ça me fait plaisir de me dire qu'elle s'est préparée pour moi. "bonsoir els. t'es très jolie." sincère compliment. "prête pour ta première en moto ?" et à nos premiers vrais moments à deux. je me décale légèrement pour qu'elle puisse voir mon deux roues adoré. elle fait toujours effet. "tiens, enfile ça." dit-je en lui tendant le second casque de protection destinés à mes passagers. je le garde tout le temps dans le coffre. bien que je suis souvent seul, ça me sauve pour des soirées improvisées comme celle-ci. "t'as fière allure." même si on aurait dit qu'elle a triplé de volume de tête avec, la sécurité passe avant tout. "laisse-moi t'aider." en bon gentleman, je l'assiste pour monter. une fois bien installée, c'est à mon tour de grimper, face au volant. elle est dos à moi. elle m'a dit ne pas avoir peur mais je tiens à la rassurer : "je ferai attention au compteur de vitesse, promis." moteur allumé, je conduis jusqu'au fameux endroit que j'ai gardé secret. garé face au bâtiment de la caserne, je me tourne vers elle et observe sa réaction. "tu t'y attendais pas, hein ? t'es pas au bout de tes surprises." je déverrouille la porte de garage avec les clés. tout est plongé dans la pénombre. pour cause, on a eu un problème d'électricité mettant notre caserne hors service pour la journée et engendrant notre transfert provisoire ailleurs. "donne-moi une minute." c'est à contre cœur, mais je laisse elsie pour entrer grâce à une lampe torche de poche. je m'empare de plusieurs bougies que j'allume avec un briquet qui traîne toujours dans le coin et les place à distincts endroits stratégique. j'ai fait aussi vite que j'ai pu. c'est pas organisé mais je n'ai pas eu le temps d'anticiper. j'espère que mon invitée ne m'en veut pas. "c'est mieux. bienvenue à la firehouse 51 autrement dit mon autre chez moi." et je précise, au cas où elle se demande pourquoi j'utilise pas les interrupteurs. "on a eu une coupure générale. aucun risque qu'il y ait qui que ce soit d'autres que nous ici. idéal pour un slow, n'est-ce pas ?"

@Elsie Barlow

@Julian Davenport Dire que tu n'es pas stressée par ce rendez-vous serait un mensonge. Ca fait combien de temps que tu n'as eu de vrai rendez-vous ? Avec un gars bien tu veux dire. La réponse se compte en année. Tous ces mecs qui t'ont déçus depuis la rentrée ne comptent pas. Et peut être que tu regretteras un jour, de mettre tant d'espoir dans le lien que vous êtes en train de créer avec Julian car lui aussi montrera son vrai visage, mais pour le moment il n'en est aucuns signes et il s'est toujours montré irréprochable avec toi. Alors tu le laisses te complimenter et lui offre un sourire, enfiles vite le casque pour cacher la gêne sur tes traits et ris lorsqu'il commente ton allure avec l'équipement. "prête !" tu réponds à ses mots avant de lui laisser t'expliquer quoi faire et surtout où te mettre. Une fois sur la moto et comme convenu par message, tu passes tes bras autour de lui, scelles tes poignets en haut de son ventre. Officiellement pour la sécurité, officieusement de contente de cette proximité où il ne peut pas voir la timidité dans tes yeux car ceux-ci sont cachés sous la visière. T'entends à peine ses mots lorsqu'il démarre et au bout de quelques minutes, vous arrivez devant une caserne. Tu retires le casque et lisses tes mèches qui s'envolent à cause de l'électricité statique, pourtant tes yeux brillent et tu hoches la tête de haut en bas lorsqu'il te demande d'attendre un peu dehors. C'est enfin le moment de rentrer et tu découvres l'éclairage tamisé, les légères ombres qui dansent sur les murs avec la lumière des flammes. C'est magnifique, tu regardes partout, en prend plein les yeux, et puis il y a surtout le fait d'être dans un endroit pareil avec lui en fait. "c'est génial, jamais j'aurais pensé pouvoir voir ça, merci !" T'es super contente et le sourire qui étire tes lèvres ne se cache pas. T'es même encore plus excitée que lorsqu'il te proposait des soirées crêpes et disney. "oui c'est idéal." tu réponds doucement en tournant la tête vers lui. Entre une pièce pleine de regards et cet immense bâtiment aux éclairages tamisés et n'appartenant qu'à vous pour ce soir, c'est sur qu'il n'y a pas photo.