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I love You, PM ♪♫♪
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w/ Cambridge - Habitations
@A. Snow Burns
C’est un jeu de rôle, rien de plus et à ce titre je crois pouvoir me prétendre bien meilleur que lui, habitué à dissimuler la vérité au regard d’autrui. « Tu connais la règle. Tu me touches, je te bouffe. » Alors même si ses yeux en disent long sur son appréhension à nous voir grimper tous les trois là-haut avec mes idées à la con, je le laisse volontiers passer le premier et affronter ses craintes pour dans son dos me marrer, soufflant, tout en regardant où poser les pieds par crainte d’abimer ce tapis qu’il faudra de toute façon virer. « Mais je ne demande que çà. »L’étage enfin atteint l’hôte de la maison nous fait visiter ce qui s’apparente à corridor mais Snow en décide autrement lorsqu’il se la joue perso en ouvrant la première des pièces à sa portée. « Une salle de bain. » Si tôt après les escaliers ? Pourquoi pas, c’est pas déconnant comme idée de l’avoir au beau milieu du couloir, à équidistance peut-être des chambres dans un souci de partialité. « C’est la seconde j’imagine ? Non pas que je n’apprécie pas les douches à deux, mais j’aime aussi la tranquillité d’un bon bain. » Cela dit lorsque je me suis rapproché pour y jeter un œil moi aussi, suivi de près par le propriétaire venu nous donner davantage d’infos, je me suis arrêté avant en sa compagnie pour lui souffler la tête baissée, comme honteux de devoir lui confier ce secret : « Oui, parce que j'complexe un peu. » Et de mes mains j’ai mimé la taille de son organe en le décuplant un peu…. Beaucoup. D’ordinaire je suis plutôt le premier à revendiquer le fait d'avoir la plus grosse de nous deux. Mais cette fois-ci je lui laisserais cet intime honneur parce que constater le regard envieux du proprio qui s’épanche soudainement et avec avidité sur son entre-jambe, çà… ça n’a pas de prix les amis. Puis d’un pas sur le coté j’ai tout de même levé le regard sur une peinture comme si elle était d’un quelconque intérêt pour m’arrêter dessus, tentant de réprimer un fou rire de dos à eux. Allez Snow, un bon geste. Qui sait, on pourrait peut-être avoir une petite ristourne sur le prix.
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« Mais je ne demande que çà. » Trop loin. Beaucoup trop loin la petite blague. Parce qu’il ne sait pas lui, à quel point elle est forte, mon imagination. Combien elle peut partir au quart de tour à la moindre chose, ou provocation. Et je n’ai franchement pas l’envie de l’imaginer en train de me toucher. Presque j’en ai envie de vomir. Je vous jure que je suis capable de gerber dans l’escalier de cette foutue baraque dont l’achat me paraît de plus en plus éloigné. Mime une factice pudicité. « Pas devant des inconnus, voyons. » que je lui réponds. Parce que même en ayant envie de dégobiller, je ne sais, tout simplement, pas m’arrêter.
L’étage atteint, je prends donc la poudre d’escampette jusqu’une salle de bain. Et explique que détremper dans de l’eau bouillante, j’aime bien. Oui, bon, on va laisser de côté, le fait que rester une heure dans son propre jus peut dégouter. Moi je pense juste au fait qu’avec Mila on va pouvoir bai… « Oui, parce que j'complexe un peu. » Malheureux.
Mais là, je le sens, que l’anguille, pas les nôtres, s’entend, elle n’est pas sous la roche. J’en rate presque le coche. Connard qui n’a que trop peu sa langue dans sa poche. Etrangement je préférais – et ce largement – le cheminement de mes pensées.
Parce que lorsque je me retourne vers le con qui me sert d’amis, et aujourd’hui de petit, je le vois qui détourne le regard, tandis que le proprio lui, semble le glisser vers l’objet du traquenard. Cauchemar. Il en faut, vraiment, je le jure qu’il en faut dans la vie pour me faire perdre ma légendaire repartie. Pour réussir à me faire fermer cette bouche que je revendique trop grande pour le commun des mortels. Seulement, ici, tout de suite, j’ai juste envie que toutes, et je dis bien toutes, les parties qui composent ma personne soient très petites. Parce que je ne l’ai peut-être pas vue venir sa connerie, et j’en paye tout de même le prix, face à l’envie que dans ses yeux, je lis.
C’est de bonne guerre, ce qui prouve qu’il est le meilleur des frères. Que je ne suis certainement pas bien pour la famille Burns originelle, mais que si on l’achète ensemble cette foutue maison, l’amitié n’en sera que plus belle. Et mes paroles fendent mon égarement trop mielleux. « Comme si tu pouvais t’en plaindre. » Que ma queue soit assez grosse pour te casser en deux.
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Et tandis que je le laisse à ses emmerdes, il se sort de ce traquenard avec une répartie exemplaire. « Comme si tu pouvais t’en plaindre. » Cà, faudra que je pense à le demander à la fameuse Mila lorsque nous serons enfin confrontés l’un à l’autre… Du coup des deux je suis passé du rang du décisionnaire à celui du petit râblé passif qui lui permet de se défouler. L’idée est très dérangeante et pourtant, maitre dans l’art du déguisement, je ne peux qu’en rire subitement, la gêne sur mes traits pouvant être de différentes manières interprétée. « C’est pas faux. » Alors pour en revenir à cet achat que beaucoup qualifieraient de compulsif parce que d’autant d’espace un couple n’en aurait certainement pas besoin, mais deux oui, le maitre des lieux se rapproche pour nous confier que « Tout a été refait lors de notre emménagement en 2013, boiserie, charpente, vitrage. Il y a même un sous-sol. » Un sous-sol… Tout serait parfait si seulement elle n’était pas mitoyenne des deux côtés, ses deux façades se conjuguant au quotidien de parfaits étrangers qui seront très prochainement nos voisins. Un détail des plus anodins avec lequel il faudrait forcément jongler. Puis je pars de mon coté pour contempler la première des chambres croisées : grande, boisée, tapissée de motif baroque qu’il faudra à tout prix supprimer et un pan de feutre derrière lequel deux bras viennent élégamment de se lever. « Merde.. » Sans comprendre, j’ai tenté de faire machine arrière, accélérant le pas vers la porte lorsqu’une main a tiré la feutrine derrière laquelle elle se dissimulait, belle blonde dans une robe d’été redessinant la perfection de ses courbes, légèrement translucide, copie juvénile de celle qui se noie dans l’alcool au rez-de-chaussée. Pour une fois que je ne pensais pas à mal, j’ai détourné rapidement la tête lorsqu’elle a commencé à crier et levant les mains comme pour tenter de me dissimuler, je me suis moi-même étonné avec ce qui d’ordinaire m’aurait écorché de prononcer : « j’suis gay ! J’suis GAY ! »
Fier et vicieux, quand je le regarde et que sa réaction première est de se mettre à rire, un peu nerveux, comme un amant bien heureux. C’est qu’il ne faut pas croire, grâce à moi, il est béni par un dieu. Tout du moins, c’est comme ça que je décide de le voir, son petit air gêné, traduit simplement le fait que c’est un homme parfaitement comblé. Allez, on approuve mon tout beau. « C’est pas faux. » C’est quoi que t’as pas compris ? Mais je note tout de même que Cooper se fait soudainement tout petit.
Alors j’écoute ce que le propriétaire des lieux a à nous dire sur le sujet, même si Dutch et moi, je le sais, on est assez barges pour s’être déjà décidés. Cette maison, bien sur qu’on va l’acheter. « Tout a été refait lors de notre emménagement en 2013, boiserie, charpente, vitrage. Il y a même un sous-sol. » J’en hoche le visage, plusieurs fois, mon regard se posant ici et là. Dutch en profite pour se tirer, me laisse en tête avec ce taré qui pourrait très certainement me bouffer. Et malgré tout ce qui a été dit, non, cela ne me plaît.
Je me décide à combler le silence en ouvrant la bouche quand derrière nous, dans le couloir, explose un foutrement bon tintamarre. « j’suis gay ! J’suis GAY ! » La vie est injuste, tu vois. Parce que bordel, qu’est-ce que j’aurai aimé pouvoir filmer ce moment. Et lui refoutre en pleine gueule de temps en temps. Forcément, on se précipite vers le hurlement, et j’ai les boules, franchement.
Le plus important reste la jeune femme qui sort de la chambre, et mon envie cuisante de lui demander combien ça lui a fait mal de devoir hurler qu’il est gay. Plus fort que moi, et instinctif, mon rire traverse la scène, un fou-rire qui frôle la déraison. Et je crache entre deux sursauts, et mes poumons par la même occasion. « Ca va mon chaton ? » On se remet de ses émotions.
Et j’en crache encore un peu, a demi plié en deux, avant de me redresser et d’enfin – vraiment – la regarder. Faute d’être gay, je dois me rappeler que pour ma part, je suis maqué. Que sur les jambes de la blonde il y a écrit « attention pas toucher. » peut-être dans une autre vie, mais on n’est pas là pour ça aujourd’hui. « T’as trouvé ta chambre ? » Notre chambre. Notre, bordel.
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Mais même ce prétexte ne suffit à calmer la furie qui empoigne une babiole sur la commode à coté de laquelle elle se positionne et commence à violemment la brandir, menaçante dans ses gestes alors qu’elle en connait très certainement l’excessivité du prix. Les deux paumes levées devant mon visage, genoux fléchis et près à m’écrouler au sol pour l’éviter, elle a baissé les armes la première tandis que je suis resté figé. J’aurais pu me confondre en excuses si seulement j’en avais sur le coup eut l’idée avant de la voir sortir le pas empressé sous le regard de son père venu nous retrouver. Et gêné même si je ne suis en rien fautif dans l’histoire, c’est sous le rire déchainé de Snow que j’ai fini par réaliser du pathétique de la scène. N’en fais pas trop quand même… « Ça va mon chaton ? » Les yeux alors brusquement reportés sur lui, je me suis retenu de lui faire remarquer que j’avais failli être abattu par un équidé constitué de porcelaine et ai préféré lui souffler: « J'ai vu une grosse bête » pour toute justification. « T’as trouvé ta chambre ? » Et de sa phrase je n’ai même pas relevé la connerie, me suis seulement permis de rester de marbre contrairement au propriétaire dont les traits se sont de plus bel obscurcis. « Horaires décalés » et toujours là pour le rattraper. Il n’a pas eu l’air de broncher, plutôt compréhensif même, fait étonnant lorsqu’on l’imagine aux rênes d’une succursale vu le train de vie qu’ils ont l’air de partager. Alors nous avons fait le tour du propriétaire, très sommaire, du premier étage tous les trois en compagnie de leur fille qui étrangement ne nous a pas lâchés du regard, comme deux bêtes de foire venues se donner en spectacle à domicile. Trois chambres dont une aux allures de bureau qu’il est toujours possible de transformer, une salle d’eau avec deux vasques de marbre et une douche italienne pour terminer sur un salon en mezzanine qui ne paye pas de mine. D’un hochement de tête approbateur j’ai laissé deviner ma prise de position au beatnik avant de redescendre vers le salon où la maitresse des lieux regardait encore tristement le fond de son ballon.
Encore sur le coup de mes ricanements, c’est pratiquement à demi que je l’entends , « J'ai vu une grosse bête » T’as croisé ton reflet dans un miroir et tu as donc vu ta tête ? En secouant le visage alors qu’on se retrouve à nouveau à trois. « Horaires décalés » Ah oui, c’est vrai, j’en ai presque oublié l’espace de quelques secondes qu’ici nous sommes tous les deux pédés. Alors j’en secoue le visage durant leurs regards échangés, le propriétaire actuel apparemment, pour nous, vachement désolé. T’inquiètes pas, vieux frère, ce n’est pas pour autant que le couple que nous sommes ne consomme. Non, non, c’est durant des heures qu’on se la donne. Ce délire est en train, dans mon esprit, d’aller beaucoup trop loin.
Et parce que je me sens épié par la jeunette qu’il a fait sortir de son terrier sans même la chasser. Je ne m’éloigne plus de mon coéquipier pour le reste du temps qu’il nous reste afin de visiter. Et c’est indubitable, cette baraque, elle me plaît. Alors lorsqu’on se retrouve à nouveau au milieu du salon, j’en lance un regard complice à mon compagnon, puisqu’il me semble qu’il ne nous reste plus qu’une chose à faire pour en arriver à la conclusion de notre intrusion. Commencer, comme il se doit, les négociations.
Un long soupir, un durcissement de mes traits, j’en perds un peu de ma verve légendaire. Le temps de jauger laquelle serait la meilleure, des manières. D’ailleurs, je réalise qu’avec Dutch nous n’avons même pas parlé d’un budget, comme d’habitude, je n’ai absolument rien calculé. Mais je sais que pour ce côté-là, je peux m’appuyer sur le malfrat que j’héberge depuis des mois. « Ecoutez, » j’amorce le fil de mes pensées, en regardant la patronne de biais « sans vouloir vous vexer, » je déteste quand je dois lécher des culs que je ne connais, « on est intéressés. » je me permets d’affirmer sans pour autant l’avoir verbalement consulté.
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Elle aimerait, oui, pouvoir remonter le temps et ce verre le voir différemment, plein comme il l’était il y a de çà quelques minutes encore mais les souhaits ne se réalisent pas toujours malheureusement. Son regard pleurant se part brusquement de ce voile teinté de colère et de mépris dès qu’elle nous entend fouler le salon. Snow quant à lui semble satisfait de ce qu’il a pu voir jusque là et j’avoue que nous en arrêter là dans la visite me convient également. Après tout, que cette baraque puisse compter deux salles de bains ou trois, je m’en contrefous littéralement du moment qu’elle soit assez spacieuse pour ne pas avoir à supporter de son chien les halètements. « Écoutez, » Tiens il prend les devants… Et moi le regard accrocheur sur les bouteilles qu’elle n’a daigné nous présenter gentiment tout à l’heure, je ne peux m’empêcher d’en épier les écris de loin afin d’en écorcher visuellement les noms… « Sans vouloir vous vexer, on est intéressés. » Très intéressés je dirais même parce que cette fiole là-bas aux nombreuses facettes et à l’étiquette champlevée, j’en boirais volontiers bien quelques gorgées. Si seulement elle nous l’avait proposé…
Alors reprenant mes esprits, vers eux deux ma tête s’est braquée pour les dévisager tour à tour et trouver dans le regard complice du beatnik cette lueur qu’il n’a que lorsqu’il se trouve sur son rafiot. « Votre prix sera le nôtre. » Inutile de marchander parce que c’est ce que je fais à longueur de temps, de mes soirées, et qu’il me plait pour une fois tout autant de ne pas montrer les dents pour obtenir quelque chose qui me plait. J’estime pouvoir l’acheter amplement, sans causer le moindre désagrément, cette masure, et bien évidemment Snow y contribuera à hauteur de ce qu’il peut verser selon ses moyens et engagements, son seul nom apposé sur l’acte de propriété. Un geste de confiance qui recèle aussi une part de nécessité qu’il comprend parfaitement. Alors à peine la trentaine il se retrouvera clefs en mains heureux possesseur d’une baraque, d’un yacht, d’une voiture et d’une moto, situation que beaucoup jalouseraient et dont d’autres se méfieraient. Ce sera donc le dernier achat conséquent avant longtemps.
Quant au proprio? Il paru surpris sur le coup pour se raviser à la vue de nos traits statiques et se diriger vers son canapé avant de nous y convier, sa mégère aux aguets, épiant le futur discours annoncé. " Huit cent mille huit cent cinquante ". Le prix est tombé et curieusement il ne m'a pas semblé exorbitant, sans doute la faute aux sommes que j'ai pour habitude de voir transiter mais pour Snow la pilule sera peut-être plus difficile à faire passer.
Pas besoin d’en dire plus, pour que la compréhension passe entre nous. Rien que dans la rue, on savait déjà, qu’elle allait devenir la nôtre. Ce n’est pas comme si on était venus simplement pour passer un bon moment entre potes. Surtout que je me dis qu’on aurait pu le pousser un peu plus loin, le bouchon de notre relation qui simule deux hommes, la nuit, se faisant du bien. Et c’est toujours aussi déroutant, putain. Non, nos limites, elles étaient parfaites. Je ne sais pas pourquoi, il y a autant de bordel, dans ma tête.
Crâne que je tourne vers mon compère pour l’entendre prononcer, tout enjoué. « Votre prix sera le nôtre. » Ouais, enfin, Crésus, on va se calmer ? Non parce que les termes du contrat, entre nous, on ne les a pas tout à fait réglés. Il est question d’une moitié-moitié ? Parce que vois-tu, mes travails, contrairement aux tiens, ils sont clairement du côté du légal. Et mes économies elles ont prit un petit coup faute d’un True Love acheté sur un coup de tête déjà démodé.
Et voilà, dans ses yeux, je le vois, qu’il va l’annoncer, la douloureuse. Elle me fait presque déjà mal au niveau du porte-feuille. " Huit cent mille huit cent cinquante " Okay. Les trafics d’organes c’est par où ? Je jure que je vais me l’arracher moi-même mon rein, et je veux bien, filer le deuxième aussi, enfin, rien qu’un bout. Comme un con, sonné, je hoche la tête plusieurs fois, yeux écarquillés. Huit cent mille huit cent cinquante dollars. Merde, j’ai soudainement un coup de cafard.
Alors je tourne la tête vers mon acolyte, m’attends presque à ce qu’à la vue de mon visage blême il m’insulte de petite bite. « Et bien… » Je me gratte le front, de ma main, pour conclure d’un « Dans la vie, on n’a rien sans rien. » Ou pour huit cent mille huit cent cinquante dollars. Qu’on se le dise, je veux qu’on m’enterre dedans, que je sois ici éternellement.
Rapide accord signé, pour faire valoir notre futur droit sur la demeure, pour retrouver l’extérieur. Et nous revoilà, dans la voiture. « 30/70… » que je prononce en rigolant. « Et je suis les 30. » pourcents. Je déconne, on va ne pas se mentir, on fait déjà compte commun pratiquement… Mais s’il accepte, je n’irai pas non plus chercher la petite bête !
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« Et bien… » Referme ce qui te sert de claque merde s’te plait, il pourrait y voir tes amygdales et ça lui donnerait des idées… Visiblement le prix lui est resté en travers du gosier lorsqu’il me fait ses yeux exorbités. Difficile à faire passer mais si on lui demande un peu de vaseline à l’autre, qui sait…. Je ne doute pas qu’il doit en cacher quelque part au premier dans ce qui lui sert de garçonnière, cette pièce exiguë qu’il n’a pas pris le temps de nous présenter, nous la désignant comme un simple débarras dont il se sert pour engranger ses affaires personnelles, sans le moindre intérêt. « Dans la vie, on n’a rien sans rien. » T’es sûr de toi ? C’est ce qu'il se dit lors de telles occasions ? « No pain, no gain. » Et l’acte notarial déjà presque remplit il nous fait signer, frères et complices dans la supercherie sous l’œil dégoutée de la future ex Madame … Coup d’œil rapide sur le paraphe qu’il y a déposé…ex Madame Malcolm. Un nom qui ne m’est pas étranger mais cette tignasse et cette silhouette, jamais croisées. Si tôt dehors et presque fauchés, les poches largement allégées, nous nous sommes dirigés vers la voiture sans mot dire, le temps de digérer. C’est à l’intérieur, une fois les Ray Ban sur mon nez que je l’ai entendu de nouveau retrouver l’usage de la parole. « 30/70… Et je suis les 30. » Et parce que je sais qu’il n’en a pas vraiment les moyens et que de nous deux je suis celui qui n’a pas vraiment de lendemain, sans domicile fixe et sans identité, qui dépend entièrement de lui et de notre amitié, j’acquiesce positivement à sa requête même si ce n’était que pour plaisanter. « Comme tu voudras… » Et la clef sur le contact le moteur se met à hurler sous le regard encore médisant de la rombière qui nous scrute au travers de sa baie vitrée, un nouveau ballon de rosé à la main, nous faisant un geste comme si elle souhaitait mielleusement trinquer en nous voyant démarrer. « Mon lapin. » Jusqu’au bout je l’aurais tenue, cette comédie mais maintenant, il est temps pour les deux tantouzes de rentrer.
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