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Lien du postJeu 19 Nov - 3:55
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Ces derniers temps, j'erre plus que j'avance véritablement dans la vie. Ou du moins, c'est l'impression que j'ai. Et malheureusement, ça me laisse avec le goût que ça dure depuis des mois. Cet été, oui, d'accord, je bossais. Je bossais même comme un fou, mais j'avais la tête ailleurs du moment que je me retrouvais seul avec mes idées, une relation bancale qui devait se placer sur un sol droit. Et pourtant, ça m'a lancé sur une pente descendante dont j'ai eu de la difficulté à remonter. Le talent show était censé me remettre sur les rails, l'idée de passer sur les projecteurs me faisait me relever… ouais, bon. Mois de merde, quoi. Et je me paie encore les cauchemars, les crises de panique et je sais pas quoi. Pourtant, j'ai deux petits anges pour me faire sourire. La soeurette qui s'en sort pas trop mal avec le boulot à New-York, mais qui, maintenant qu'elle vit à nouveau près des parents, a muté son habitude à les appeler tous les mardis sur mon numéro. C'est pas nécessairement pour me déplaire. L'entendre rire me remet les pieds sur terre et elle arrive à me tirer le même genre de sons. Et sinon, y'a la belle brune qui me lâche pas d'une semelle depuis que je suis sorti. Elle veille comme pas possible, me réchauffe le coeur et arrive à calmer les crises qui veulent m'étouffer. Parfois juste en étant là. Parfois juste parce que je croise son sourire. Et ça elle le fait depuis des mois. Elle m'offre son épaule pour m'aider à avancer, ses bras pour cicatriser ...et ses baisers à me faire damner. Alors depuis un moment, ça me trotte dans la tête : je veux un nouveau tatouage pour ça. Des cyclamens, fleurs d'italie, ou des lys, parce que c'est ma Lili. L'un, l'autre ou les deux. Parce que c'est souvent ce que je dessine si je pense à elle ou que je veux la représenter.
Le truc c'est que je sais pas encore ce que je veux comme design complet. L'autre problème, c'est que mon tatoueur habituel s'est fait la malle. C'est pas énorme en soit, il a eu une offre ailleurs et c'est super pour lui, moi je dois juste trouver quelqu'un d'autre. Ça retarde un peu le processus d'avoir une nouvelle fois des aiguilles qui perfore ma peau, mais puisque je suis pas décidé sur l'illustration, c'est peut-être pas plus mal. Et clairement, j'avais pas prévu tomber sur quelqu'un en furetant Meetsa. Honnêtement, je sais pas trop ce que je m'attendais à trouver. C'était plus un automatisme pour passer le temps. Parfois, on trouve des perles. Comme là possible. C'est la description qui m'a frappé et m'a amusé, surtout. Sans prétention aucune, de la vérité sans filtre et sans paillettes, j'ai bien aimé, c'était intéressant. Encore plus en sachant qu'elle est apprentie tatoueuse. Et comme la discussion s'est bien passé, je suis vraiment curieux de la rencontrer, de savoir ce qu'elle sait faire et de découvrir son art via son book, mais de l'entendre en parler aussi. C'est là que ça fait souvent toute la différence. On voit la passion transparaître, les yeux s'illuminer, le sourire aux coins des lèvres qui ne peut pas être camouflé totalement… C'est la beauté des gens passionnés. Et c'est ce qui va me décidé à me proposer comme cobaye ou non. Son statut d'apprenti, ça m'effraie pas le moins du monde : on doit tous commencer quelque part. Et si je vois qu'elle a la fibre, ça va me faire plaisir de venir traîner des heures sur sa chaise à me faire injecter de l'encre. J'adore voir les pairs éclore et évoluer.
Poussant la porte du salon, je jette un regard sur le décor, ne connaissant pas l'endroit. Première fois que j'y mets les pieds, je suis pas pour autant déçu. Ça a une bonne ambiance. M'approchant du comptoir, je demande à l'accueil :
- Bonjour, j'ai rendez-vous avec Mizuki, indiquais-je avec un léger sourire.________________________
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Lien du postJeu 26 Nov - 3:11
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Mizuki
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Ce mois d’octobre aura été plutôt mouvementé, à vrai dire. Toute cette affaire de personnes disparues, qui se termina sur une note sombre et grotesque avec cette fameuse soirée de charité qui n’était là que pour nous piéger. Pendant ce long mois j’avais l’impression d’être dans une pièce de théâtre, que j’ai cru être un drame. Je sentais au fond de moi les actes et les scènes avec les différents personnages défilant, mais je me croyais aussi prisonnière du temps, j’avais l’impression, que dans l’ombre, quelqu’un se jouait de nous et nous manipulait. Le temps, je le sentais se tordre, selon la longueur de la scène et le nombre de personnages présents. Évidemment je n'étais pas une des protagonistes, je n’étais qu’un soutien, qu’un personnage secondaire qui tentait de trouver refuge quelque part. On aurait cru qu’un narrateur, un metteur en scène qui s’amuse, se divertit avec ses personnages et leur fait faire ce que bon lui semble nous contrôlait. La scène de fin était à la fois exceptionnelle et absurde, le dernier revirement de l’histoire tant attendu qui aurait pu se finir par la mort de tous, comme dans un bon drame de Shakespeare. Mais, nous sommes dans la vraie vie et à ce moment-là elle en a décidé autrement, c’est pour ça que je peux vous parler aujourd’hui. Le rideau est définitivement fermé et épisode de terreur et d'angoisse enfin terminé j’ai pu reprendre mes habitudes, mais tout n’est pas totalement pareil, un malaise règne encore et c’est normal, l’affaire est encore trop récente. Je m’inquiète aussi pour tous les disparus qui doivent encore être sous le choc d’avoir été séquestrés, et d’avoir été poussés à bout physiquement et psychologiquement. J’aimerai bien les aider d’une manière ou d’une autre mais je ne pense pas être bien placé pour le faire. Mieux vaut que je reste à ma place, que je fasse mon travail, et surtout que je fasse pas de bourde ça doit être trop douloureux pour eux à aborder.
Me revoilà donc, dans mon salon de tatouage, à dessiner, à apprendre mais surtout à encrer (j’avoue je tatoue encore beaucoup de fruit mais j’ai aussi tatoué des gens hein). J’avoue que stresse encore à mort quand je doit tatouer d’autres personnes, j’ai peur de rater et dans ce métier l’échec se voit toute la vie. Maon patron.ne m’a beaucoup aidé, iel m’a donné de bon conseils que j’applique et je dois énormément car iel réduit considérablement mon stress et je peux tatouer plus sereinement. J’aime tellement mon métier que rien ne m’arrêtera, surtout pas le stress, mais j’ai de la chance d’avoir des personnes qui me sont chères qui me soutiennent dans mon travail, je ne serais pas là où je suis sans eux. Depuis que je suis ici j’ai rencontré tellement de personnes exceptionnelles, qui me font rire, qui m’impressionnent, avec qui je me sens bien. J’ai vraiment l’impression d’aimer.
Je dissipe le malentendu tout de suite, j’ai déjà aimé par le passé, j’ai eu des amis, j’ai ma famille mais laissez-moi vous expliquer. Au Japon, je n’étais pas la même, j’étais réservé et je gardais tout pour moi donc parfois je ne voulais pas contrarier mes amis et je me taisais. J’avais l’impression d’aimer par obligation et celle-ci vient de la société. Tu ne dois pas faire face aux gens surtout tes aînés, c’est irrespectueux, tu ne dois pas défier ta famille, ce sont tes parents et tu leur dois à peu près tout, tu dois te courber toutes les cinqs secondes devant tout les gens un minimum importants. Au Japon tu dois paraître mais tu ne peux pas être. Je n’ai donc pas l’impression que mon amour ait été sincère, je ne faisais que dire ou faire ce que les gens voulaient de moi mais pas ce que je voulais vraiment. Voilà vous avez tout pigé (interro dessus dans 10 jours) avec au passage un petit aperçu de la vie au Japon, en tout cas à Tokyo (j’avoue je suis pas vraiment renseigné sur la vie quotidienne dans les campagnes sorry).
Reprenons, c’est une journée plutôt normale, commencée avec les travaux au réveil et le bruit des klaxons, tout pour bien entamer la matinée. Suivi de près par le café qui se reverse sur des dessins (ouf que des copies mais quand même) et des clés qui sont passées près de tomber dans le caniveau. Seulement, rien ne pouvait perturber mon enthousiasme, car aujourd’hui j’ai un rendez-vous pour un projet de tatouage. Comme vous me connaissez un peu vous savez mon excitation et aussi le stress (toujours là lui). Je me sens prête, j’ai préparé un dessin selon les idées du client, et j’attends de voir si ça va lui plaire. J’y ai beaucoup réfléchi car je ne voulais pas le décevoir et je voulais respecter au mieux sa demande et ne surtout pas y enlever la symbolique. J’accorde un maximum d’attention aux clients pour qu’ils se sentent le plus à l’aise possible, que ce soit dans la discussion, au salon ou même après la séance car si le malaise peut gâcher toute l’expérience mais surtout angoisser (et je veux pas que ça arrive ;-;).
Pour l’instant tout va bien, je revois le dessin et apporte quelques modifications sur des détails (conseil de maon patron) et j’attend impatiemment le client. Pendant ce temps là je décide d’aller au petit coin pour ne pas me stopper pendant la séance et c’est évidemment à ce moment-là que j’entend “Bonjour, j'ai rendez-vous avec Mizuki”. Le destin (si c’est vraiment lui) a décidé que c’était le meilleur moment pour qu’il arrive, merci. Je m’empresse donc de terminer, sans oublier le lavage des mains et d’un sprint jamais vu je me dirige en direction du comptoir et de ma voix un peu bancale je m’interpose dans la discussion.
"Salut Nixon, c’est moi, je t’attendais justement, viens dans la salle avec moi"
J’étais si heureuse de l’accueillir, je pense que mes yeux devaient scintiller (comme dans les animes chez pas si vous voyez ce que je veux dire), comme si le bonheur venait de frapper à ma porte et là il avait pris la forme d’un jeune homme tatoué en quête d’un nouveau sentiment à graver sur sa peau.
Me revoilà donc, dans mon salon de tatouage, à dessiner, à apprendre mais surtout à encrer (j’avoue je tatoue encore beaucoup de fruit mais j’ai aussi tatoué des gens hein). J’avoue que stresse encore à mort quand je doit tatouer d’autres personnes, j’ai peur de rater et dans ce métier l’échec se voit toute la vie. Maon patron.ne m’a beaucoup aidé, iel m’a donné de bon conseils que j’applique et je dois énormément car iel réduit considérablement mon stress et je peux tatouer plus sereinement. J’aime tellement mon métier que rien ne m’arrêtera, surtout pas le stress, mais j’ai de la chance d’avoir des personnes qui me sont chères qui me soutiennent dans mon travail, je ne serais pas là où je suis sans eux. Depuis que je suis ici j’ai rencontré tellement de personnes exceptionnelles, qui me font rire, qui m’impressionnent, avec qui je me sens bien. J’ai vraiment l’impression d’aimer.
Je dissipe le malentendu tout de suite, j’ai déjà aimé par le passé, j’ai eu des amis, j’ai ma famille mais laissez-moi vous expliquer. Au Japon, je n’étais pas la même, j’étais réservé et je gardais tout pour moi donc parfois je ne voulais pas contrarier mes amis et je me taisais. J’avais l’impression d’aimer par obligation et celle-ci vient de la société. Tu ne dois pas faire face aux gens surtout tes aînés, c’est irrespectueux, tu ne dois pas défier ta famille, ce sont tes parents et tu leur dois à peu près tout, tu dois te courber toutes les cinqs secondes devant tout les gens un minimum importants. Au Japon tu dois paraître mais tu ne peux pas être. Je n’ai donc pas l’impression que mon amour ait été sincère, je ne faisais que dire ou faire ce que les gens voulaient de moi mais pas ce que je voulais vraiment. Voilà vous avez tout pigé (interro dessus dans 10 jours) avec au passage un petit aperçu de la vie au Japon, en tout cas à Tokyo (j’avoue je suis pas vraiment renseigné sur la vie quotidienne dans les campagnes sorry).
Reprenons, c’est une journée plutôt normale, commencée avec les travaux au réveil et le bruit des klaxons, tout pour bien entamer la matinée. Suivi de près par le café qui se reverse sur des dessins (ouf que des copies mais quand même) et des clés qui sont passées près de tomber dans le caniveau. Seulement, rien ne pouvait perturber mon enthousiasme, car aujourd’hui j’ai un rendez-vous pour un projet de tatouage. Comme vous me connaissez un peu vous savez mon excitation et aussi le stress (toujours là lui). Je me sens prête, j’ai préparé un dessin selon les idées du client, et j’attends de voir si ça va lui plaire. J’y ai beaucoup réfléchi car je ne voulais pas le décevoir et je voulais respecter au mieux sa demande et ne surtout pas y enlever la symbolique. J’accorde un maximum d’attention aux clients pour qu’ils se sentent le plus à l’aise possible, que ce soit dans la discussion, au salon ou même après la séance car si le malaise peut gâcher toute l’expérience mais surtout angoisser (et je veux pas que ça arrive ;-;).
Pour l’instant tout va bien, je revois le dessin et apporte quelques modifications sur des détails (conseil de maon patron) et j’attend impatiemment le client. Pendant ce temps là je décide d’aller au petit coin pour ne pas me stopper pendant la séance et c’est évidemment à ce moment-là que j’entend “Bonjour, j'ai rendez-vous avec Mizuki”. Le destin (si c’est vraiment lui) a décidé que c’était le meilleur moment pour qu’il arrive, merci. Je m’empresse donc de terminer, sans oublier le lavage des mains et d’un sprint jamais vu je me dirige en direction du comptoir et de ma voix un peu bancale je m’interpose dans la discussion.
"Salut Nixon, c’est moi, je t’attendais justement, viens dans la salle avec moi"
J’étais si heureuse de l’accueillir, je pense que mes yeux devaient scintiller (comme dans les animes chez pas si vous voyez ce que je veux dire), comme si le bonheur venait de frapper à ma porte et là il avait pris la forme d’un jeune homme tatoué en quête d’un nouveau sentiment à graver sur sa peau.
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Lien du postMer 9 Déc - 4:44
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Le premier contact est souvent crucial. N'ayant pas passé des heures à chercher les moindres recoins des médias sociaux à la recherche de qui elle est, j'ai préféré me faire une idée en personne de qui elle est. Et je ne sais pas exactement à quoi je m'attendais, mais son accueil arrive à me retrousser le coin de mes lèvres. Petite boule d'énergie vibrant de joie. Elle semble presque pure. Adorable et apaisant à la fois. Aller savoir comment elle fait ça, mais j'apprécie.
- Enchanté, la saluais-je, lui rendant son sourire puisqu'elle arrive à m'en tirer un véritable, chose qui n'est plus donnée à tout le monde ni à n'importe quelles raisons depuis quelques semaines déjà. Trop de semaines déjà.
La suivant sans plus me faire prier, mon regard glisse tout de même sur le décor, attrappe des fragements ici et là de l'environnement. La fibre artistique respire partout, les oeuvres de chacuns personnalisent l'endroit. C'est une mine d'or à qui sait regarder. Je n'ai pas de doute qu'elle pourrait bien évoluer dans cet endroit, en tisser l'âme à sa manière et y ajouter sa touche de manière indélébile. Ce n'est pas simplement parce qu'elle est artiste, tout le monde peut faire ça un peu partout, avec un peu n'importe qui, mais il est vrai que sa vocation vient probablement résonner un peu plus fort chez moi, partageant une partie des intérêts comme le prouve ma peau déjà encrée jusqu'aux phalanges ou simplement les murs, toiles ou autres objets colorés par mes soins que l'on retrouve un peu partout dans mon propre environnement et même au-delà. Mais aujourd'hui, ce n'est pas de mes oeuvres dont il est question, c'est des siennes. Ses créations que j'aimerais qu'elle me présente et son monde que j'ai hâte de découvrir.
- Pas trop stressée d'avoir un nouveau projet ou un nouveau client? La questionnais-je en posant à nouveau mon regard sur elle, cherchant si elle laisse paraître le moindre malaise.
Sans pouvoir chasser tout au complet, y'aura sûrement moyen de faire baisser le niveau de stress ou de nervosité. Pour ma part, c'est la curiosité qui me rend fébrile, pour le reste, je me sens plutôt bien. J'en suis pas encore au point d'être assez habitué pour m'endormir sur sa chaise pendant qu'elle pose les aiguilles, mais peut-être que ça viendra à un moment ou un autre si on jumelle ça à quelques nuits d'insomnie. Après tout, c'est déjà arrivé. ...je sais pas si c'est rassurant ou si je passe pour un total cinglé en disant ça en fait. Vu le doute, je ferais peut-être mieux de m'abstenir.
- Tu sais que ça m'a fait travailler ta suggestion pour le mollet? Lançais-je, amusé. J'aime bien l'idée; ça donne plus de profondeur à la signification, indiquais-je avec un léger hochement de tête.
Elle a réussi à faire avancer l'idée dans mon cerveau. Ça fait encore plus de sens, maintenant. Vu comment Elia m'aide à avancer, vu tout le chemin qu'on a parcouru ensemble, ce n'est que logique. Bon, c'est peut-être premier degré aussi, mais ça, y'aura bien que moi pour le savoir. Et Mizuki quand je lui expliquerai. Au départ, je voulais sur le torse, près du coeur, pour la place qu'elle s'y est clairement taillée, mais je préfère encore l'inspiration de la jeune femme.________________________
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Lien du postMar 29 Déc - 1:55
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Mizuki
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Mon client est arrivé, me suit dans la salle de tatouage je ne le sens que plus sereine pendant mon travail. Je sens la routine revenir, les petites habitudes et le quotidien montrent le bout de leur nez. Les rideaux poussiéreux se rouvrent pour faire place cette fois à deux personnes, dans leur vie de tous les jours, aucuns spectateurs pour les admirer, seulement, eux et leurs sentiments les plus sincères. L’heure n’est plus au doutes, aux hésitations ou à l’angoisse, il est venu le temps de faire ce qu’il faut pour satisfaire mon client. J’ai hâte de lui montrer mon dessin, en espérant qu’il aime, mais je suis toujours prête à faire quelques modifications si nécessaire, évidemment.
Enchanté, répondis-je en admirant son joli sourire discret. J’espère que l’endroit est à ton goût ou du moins que tu t’y sent à l’aise.
Je suis ici depuis un an et pourtant à chaque fois que je foule l’entrée du salon, je me sens émerveillée, heureuse comme s’y c’était la première fois que j’y mettais les pieds. J’aime ces détails, cette petite touche personnelle que chacun y met avec sa sensibilité propre. C’est ce qui rend cet endroit unique. J’aime par exemple ce petit fauteuil à l’entrée avec le petit meubles où sont posés des livres. J’aime aussi ce cadre avec des photos de chats (qui me donne envie d’en avoir un) mais aussi ce petit cactus dans les toilettes qu’on essaie de ne pas faire mourir, je crois que me concernant j’ai pas vraiment la main verte. Mais, je pense que ce que j’aime par-dessus tout, ce sont les dessins des tattoos accrochés au mur qui montrent notre parcours, notre évolution et surtout ce qu’on aime tatouer. Pour ma part, il y a pas mal de fleurs, de mangas et d’autres projets uniques que j’ai eu le plaisir de tatouer.
C’est tout cela qui me plait dans mon travail, le dessin, l’encrage (évidemment) mais aussi les rencontres multiples que l’on peut faire au cours des séances. Il m’est arrivé d’avoir des séances assez calmes voire même sans un bruit à part celle de ma machine, mais c’est très rare et je n’aime pas forcer la conversation, si la personne ne veut pas me parler je peux comprendre. A contrario, j’ai eu des séances qui m’ont paru très courtes tellement j’ai échangé avec la personne. On me raconte tant d’histoires, drôles ou au contraire révoltantes, mais aussi des anecdotes, je raconte un peu ma vie aussi, histoire de combler ne serait-ce que l’espace d’un instant le vide, présent, en chacun de nous. Peut-être, qui sait, aujourd’hui encore, je vais faire la connaissance de quelqu’un avec qui je pourrais passer plus de temps dans le futur, l’inconnu d’aujourd’hui peut devenir l’ami de demain. Le jeune homme entame donc la conversation :
“Pas trop stressée d'avoir un nouveau projet ou un nouveau client?”.
Je lui répondis donc : “Je vais être franche avec toi jusqu'à ce que tu passe le pas de la porte je sentais le stress monter, je suis encore jeune donc chaque nouveau rendez-vous ça se passe comme ça, on s’habitue. Mais maintenant que tu es arrivée je suis plutôt impatiente je dirais, toute l’angoisse est partie d’un coup.”
Il était hors de question que je me montre faussement confiante, c’est vrai je stresse mais c’est parce que je ne tatoue que depuis peu donc c’est tout à fait normal. Je suis sûre qu’en plus ça serait vu que je mentais et ça ne me ressemble pas, je dis les choses comme elles sont point barre. Je préfère me montrer telle que je suis, mentir n’apporte que des ennuis, regardez mon père. Il n'a pas été malin de me cacher mes origines, il voulait seulement préserver son intérêt et rien de plus, tout ça pour un adultère en plus. Je pense que si je le revois je ne pourrais plus le regarder en face. Bref, passons, mes problèmes familiaux ne sont pas vraiment le sujet, surtout que ce n’est pas tellement intéressant. Nixon enchaîna en me disant :
“Tu sais que ça m'a fait travailler ta suggestion pour le mollet? J'aime bien l'idée; ça donne plus de profondeur à la signification.”
“Je suis contente que ça te plaise, il faut trouver l’endroit parfait pour ce joli petit projet. J’ai travaillé dessus avec tant de plaisir et je suis impatiente de te montrer le dessin terminé. Si ce n’est pas indiscret évidemment je voudrais bien savoir ce que tu entends par là ? Peux-tu m’expliquer ce que cela va représenter pour toi ?” Lui répondis-je avec un soupçon de curiosité. “Et dans le même temps, si tu veux bien t'asseoir ici, je vais te montrer le dessin et tu me diras s’il y a des modifications que tu aimerais apporter."
Je lui montre donc le dessin que j’ai fait à partir de ses suggestions et de sa symbolique et attends donc sa réaction pour savoir si j’ai pris le bon chemin ou si j’ai complètement fait fausse route.
@Nixon Sherwood
Enchanté, répondis-je en admirant son joli sourire discret. J’espère que l’endroit est à ton goût ou du moins que tu t’y sent à l’aise.
Je suis ici depuis un an et pourtant à chaque fois que je foule l’entrée du salon, je me sens émerveillée, heureuse comme s’y c’était la première fois que j’y mettais les pieds. J’aime ces détails, cette petite touche personnelle que chacun y met avec sa sensibilité propre. C’est ce qui rend cet endroit unique. J’aime par exemple ce petit fauteuil à l’entrée avec le petit meubles où sont posés des livres. J’aime aussi ce cadre avec des photos de chats (qui me donne envie d’en avoir un) mais aussi ce petit cactus dans les toilettes qu’on essaie de ne pas faire mourir, je crois que me concernant j’ai pas vraiment la main verte. Mais, je pense que ce que j’aime par-dessus tout, ce sont les dessins des tattoos accrochés au mur qui montrent notre parcours, notre évolution et surtout ce qu’on aime tatouer. Pour ma part, il y a pas mal de fleurs, de mangas et d’autres projets uniques que j’ai eu le plaisir de tatouer.
C’est tout cela qui me plait dans mon travail, le dessin, l’encrage (évidemment) mais aussi les rencontres multiples que l’on peut faire au cours des séances. Il m’est arrivé d’avoir des séances assez calmes voire même sans un bruit à part celle de ma machine, mais c’est très rare et je n’aime pas forcer la conversation, si la personne ne veut pas me parler je peux comprendre. A contrario, j’ai eu des séances qui m’ont paru très courtes tellement j’ai échangé avec la personne. On me raconte tant d’histoires, drôles ou au contraire révoltantes, mais aussi des anecdotes, je raconte un peu ma vie aussi, histoire de combler ne serait-ce que l’espace d’un instant le vide, présent, en chacun de nous. Peut-être, qui sait, aujourd’hui encore, je vais faire la connaissance de quelqu’un avec qui je pourrais passer plus de temps dans le futur, l’inconnu d’aujourd’hui peut devenir l’ami de demain. Le jeune homme entame donc la conversation :
“Pas trop stressée d'avoir un nouveau projet ou un nouveau client?”.
Je lui répondis donc : “Je vais être franche avec toi jusqu'à ce que tu passe le pas de la porte je sentais le stress monter, je suis encore jeune donc chaque nouveau rendez-vous ça se passe comme ça, on s’habitue. Mais maintenant que tu es arrivée je suis plutôt impatiente je dirais, toute l’angoisse est partie d’un coup.”
Il était hors de question que je me montre faussement confiante, c’est vrai je stresse mais c’est parce que je ne tatoue que depuis peu donc c’est tout à fait normal. Je suis sûre qu’en plus ça serait vu que je mentais et ça ne me ressemble pas, je dis les choses comme elles sont point barre. Je préfère me montrer telle que je suis, mentir n’apporte que des ennuis, regardez mon père. Il n'a pas été malin de me cacher mes origines, il voulait seulement préserver son intérêt et rien de plus, tout ça pour un adultère en plus. Je pense que si je le revois je ne pourrais plus le regarder en face. Bref, passons, mes problèmes familiaux ne sont pas vraiment le sujet, surtout que ce n’est pas tellement intéressant. Nixon enchaîna en me disant :
“Tu sais que ça m'a fait travailler ta suggestion pour le mollet? J'aime bien l'idée; ça donne plus de profondeur à la signification.”
“Je suis contente que ça te plaise, il faut trouver l’endroit parfait pour ce joli petit projet. J’ai travaillé dessus avec tant de plaisir et je suis impatiente de te montrer le dessin terminé. Si ce n’est pas indiscret évidemment je voudrais bien savoir ce que tu entends par là ? Peux-tu m’expliquer ce que cela va représenter pour toi ?” Lui répondis-je avec un soupçon de curiosité. “Et dans le même temps, si tu veux bien t'asseoir ici, je vais te montrer le dessin et tu me diras s’il y a des modifications que tu aimerais apporter."
Je lui montre donc le dessin que j’ai fait à partir de ses suggestions et de sa symbolique et attends donc sa réaction pour savoir si j’ai pris le bon chemin ou si j’ai complètement fait fausse route.
@Nixon Sherwood
- HJ :
- Désolé pour la lenteur de la réponse, entre les révisions, les partiels et les fêtes je ne trouvais pas le temps
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Lien du postDim 3 Jan - 0:00
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Faisant la connaissance de celle qui est présentement en liste pour devenir ma prochaine tatoueuse, j'hoche la tête à sa question concernant le décor. Ouais, c'est clairement pas mal! J'aime les endroits qui respirent d'inspiration et de créativité, qui ont une âme propre et collective et, ici, c'est clairement le cas. Ça sent dans la personnalisation, dans les oeuvres qui ornent l'espace. J'ose croire que ça fait un peu le même effet lorsqu'on passe la porte de chez moi. Bien que l'appartement complet ne soit pas un studio, j'aime croire qu'une âme s'est installée dans cette coquille vide que j'ai découvert quand je suis arrivé à Boston. À l'époque, déjà, je lui trouvais une vibration. C'est différent depuis le temps, puisque Nadia n'y est plus pour égayer le tout avec ses pas de danses et son rire à tout moment, aussi que Monsieur O'Malley ne court plus partout en me piquant ci ou ça. Neal ne squatte plus pour des raisons évidentes et c'est plutôt mon italienne qui y apporte sa touche. Mais clairement, les choses sont beaucoup plus calmes depuis mon retour à la maison. Depuis cette liberté retrouvée.
Un sourire amusé étire mes lèvres devant sa franchise, mais je respecte. L'excitation du nouveau projet est clairement palpable et semble chasser le stress. J'imagine que ça fait la même chose pour un jeune acteur avant de monter sur scène. C'est l'image que j'utilisais lorsqu'on me demandait pour mes premières murales. La peur de se lancer. Encore aujourd'hui, même si j'ai l'habitude, un certain tract est encore présent, par moment. Jusqu'à ce que je pose le premier coup de peinture.
- C'est le départ, remarquais-je avec un sourire compatissant. Faut tous commencer à un point, mais ça prouve que tu tiens à ce que tu fais, constatais-je avec plaisir.
Sa petite confession, en toute franchise, et l'impatience qu'elle dit avoir la fait grimper en grade, me la rendant encore plus sympathique, me donnant encore plus le goût de lui laisser sa chance pour découvrir de quoi elle est capable pour la voir fleurir et s'épanouir en tant qu'artiste. Si je dois ralentir la cadence de mes tatouages pour m'adapter au sien, je ne dis peut-être pas non.
Son énergie contagieuse me garde dans une bonne ambiance et j'accepte sans la moindre hésitation de lui livrer que notre discussion sur l'emplacement de mon futur tatouage me plait de plus en plus. Sa curiosité m'amuse, mais je ne la trouve pas déplacée, en sachant ce que ça représente, elle y transmettra un peu plus de vie et de ressenti en l'encrant sur ma peau. M'asseyant sur la chaise prévue à cet effet, je la laisse chercher le croquis d'après ce qu'on a discuté.
- Beaucoup de mes tatouages sont pour des souvenirs spécifiques, ou une mémoire pour quelqu'un, même - et surtout - si la personne est encore à mes côtés, expliquais-je tranquillement. Ma mère, ma soeur, mon parrain, mon copain à l'époque, fis-je avant de faire un signe de la main pour dire que la liste continue même si je ne les nomme plus. J'ai jamais vraiment trouvé ce que je voulais faire pour représenter ma meilleure amie. Je dessine souvent des lys, parce que c'est ma Lili. Ou des cyclamen, parce que c'est une belle italienne qui a assez de caractère pour supporter le mien. Mais depuis quelques mois surtout, elle m'aide à avancer. À me lever chaque matin au lieu de sombrer. À faire un pas devant l'autre pour remonter la pente. Alors le mollet…
Je me tais, haussant les épaules et laissant Mizuki faire la fin de l'association toute seule. C'est très premier degré, mais c'est pas pour autant que c'est mauvais. La simplicité rend parfois meilleure justice que la complexité. Et je me dis que si c'est simple, mon cerveau acceptera peut-être de s'y accrocher un peu plus pour chasser les tourments qui me font vriller sans contrôle.
M'étirant pour voir le croquis, j'ai un rapide regard d'ensemble avant que mes yeux ne s'attardent sur les détails, la finition, son coup de crayon qui paraîtra dans son coup d'aiguille. J'ai demandé quelques fleurs sans pour autant vouloir avoir la jambe remplie, préférant cumuler et répartir la surface, sachant que je n'en ai pas à l'infini. J'ai demandé un tatouage en noir seulement, autorisant du gris, puisque c'est ainsi que je les préfères sur ma personne. Et l'apprenti qu'elle est a réussi à combler plus que mes attentes. Chaque attention qu'elle a posé me font sourire un peu plus largement, m'emplissent un peu plus de hâte que cette pièce orne mon épiderme, jusqu'à me faire lever mon regard d'océan vers l'artiste.
- On commence maintenant? La questionnais-je, un large sourire trahissant clairement ma propre excitation.________________________
mots : 548 • nightgaunt
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Lien du postJeu 14 Jan - 5:40
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Mizuki
Inked memories
Je me sentais comme au premier jour, on aurait pu convertir mon excitation en aura et voir qu'au fond j'en avais autant à revendre que Goku avant le combat avec Freezer. Je me sentais littéralement gonflée en énergie prête à tout que j'aurais pu déplacer le Mont Fuji. C'est grâce à elle, on peut dire, que je peux avancer que je continue de me surpasser et que j'ai pu m'en sortir jusque là. Je peux affirmer sans aucun doute, sans me lancer de fleurs, que j'ai une volonté de fer, inébranlable. J'ai beau être une nouvelle dans ce milieu, je suis persuadé que je peux y arriver, c'est le chemin que j'ai choisi et je compte bien le suivre jusqu'au bout.
En y repensant je me revoie dans ma chambre à Tokyo passant des heures à dessiner, regarder des tatoueurs sur les réseaux et me dire que ça pourrait être moi. J'ai donc fait ce que j'ai pu, j'ai appris ce qui concerne les machines, la profondeur, les aiguilles, l'hygiène ect… J'ai même réussi à voir des tatoueurs et leur parler de mon projet et je leur posais pleins de questions. Même si je savais au fond de moi que je devais partir pour pouvoir concrétiser mon rêve et perdre les attaches que j'avais avec mon pays. Mais cela en valait la peine, j'ai un apprentissage, un boulot, un chez moi et quelques amis et je ne suis là que depuis peu. À tous ceux qui me lisent, continuez de croire en vos rêves et saisissez les opportunités que l'on vous offre (mais faites attention quand même aux faussaires). Mais surtout faites-vous confiance et ne lâchez rien. Comme ça on dirait un dicton de papy Yves retraité, mais croyez moi c'est pas que des belles paroles dénuées de sens.
"Oui, tu as raison", répondis-je. "Il y a de ça un an je débutais tout juste avec seul moteur ma passion et mon acharnement. On doit tous commencer quelque part et ce à n'importe quel âge. Merci, j'essaie de transmettre cette passion à ma manière et en tentant d'être la plus bienveillante possible. Sur ce, je vais chercher ton dessin", dis-je avec mon soupçon d'impatience habituelle.
Je me mets donc à la recherche du dessin pour mon client, j'en suis plutôt fière, j'espère qu'il va aimer. De son côté, Nixon a de ce que je peux voir, emballé par mon dessin, je peux voir son petit coup d'oeil rapide qui ne me semble, à première vue, pas déçu. Imaginez moi, avec un grand sourire et des petites fleurs tournant autour de ma tête. Nixon m'expliqua qu'il y avait une symbolique derrière ses tatouages, qu'il y avait une personne chère à ses yeux pour chaque tatouage. Je trouve toujours ça touchant, cela veut dire qu'on aime les personnes au point de les graver à jamais sur nous en plus de graver leurs souvenirs dans nos mémoires et dans notre cœur.
"Je vois très bien ce que tu veux dire. Et même si je suis pas dans le milieu depuis longtemps j'ai l'impression que la symbolique des tatouages compte beaucoup et rapprochent les personnes plus qu'on ne le pense. De ce que tu me dis la personne à qui tu penses pour ce tattoo t'aide à avancer dans la vie et on avance physiquement grâce aux jambes, au pieds ect… La symbolique est claire mais elle n'en gâche en rien le tattoo au contraire elle l'embellit et le complète parfaitement."
Bon je me suis un peu emporté mais qu'importe je suis comme ça et puis s' il se moque tant pis, mais j'ai pas l'impression que ce soit son genre. Au contraire, le jeune homme me demande si on commence la séance ce à quoi je répond :
"Si tout est bon pour toi et que tu ne veux pas faire de retouche sur le dessin, on peut y aller. Allonge toi pour que je puisse voir la zone."
Je lui montre donc le siège pour la séance et je finis de faire les derniers réglages sur ma machine, on va enfin pouvoir passer aux choses sérieuses.
@Nixon Sherwood
En y repensant je me revoie dans ma chambre à Tokyo passant des heures à dessiner, regarder des tatoueurs sur les réseaux et me dire que ça pourrait être moi. J'ai donc fait ce que j'ai pu, j'ai appris ce qui concerne les machines, la profondeur, les aiguilles, l'hygiène ect… J'ai même réussi à voir des tatoueurs et leur parler de mon projet et je leur posais pleins de questions. Même si je savais au fond de moi que je devais partir pour pouvoir concrétiser mon rêve et perdre les attaches que j'avais avec mon pays. Mais cela en valait la peine, j'ai un apprentissage, un boulot, un chez moi et quelques amis et je ne suis là que depuis peu. À tous ceux qui me lisent, continuez de croire en vos rêves et saisissez les opportunités que l'on vous offre (mais faites attention quand même aux faussaires). Mais surtout faites-vous confiance et ne lâchez rien. Comme ça on dirait un dicton de papy Yves retraité, mais croyez moi c'est pas que des belles paroles dénuées de sens.
"Oui, tu as raison", répondis-je. "Il y a de ça un an je débutais tout juste avec seul moteur ma passion et mon acharnement. On doit tous commencer quelque part et ce à n'importe quel âge. Merci, j'essaie de transmettre cette passion à ma manière et en tentant d'être la plus bienveillante possible. Sur ce, je vais chercher ton dessin", dis-je avec mon soupçon d'impatience habituelle.
Je me mets donc à la recherche du dessin pour mon client, j'en suis plutôt fière, j'espère qu'il va aimer. De son côté, Nixon a de ce que je peux voir, emballé par mon dessin, je peux voir son petit coup d'oeil rapide qui ne me semble, à première vue, pas déçu. Imaginez moi, avec un grand sourire et des petites fleurs tournant autour de ma tête. Nixon m'expliqua qu'il y avait une symbolique derrière ses tatouages, qu'il y avait une personne chère à ses yeux pour chaque tatouage. Je trouve toujours ça touchant, cela veut dire qu'on aime les personnes au point de les graver à jamais sur nous en plus de graver leurs souvenirs dans nos mémoires et dans notre cœur.
"Je vois très bien ce que tu veux dire. Et même si je suis pas dans le milieu depuis longtemps j'ai l'impression que la symbolique des tatouages compte beaucoup et rapprochent les personnes plus qu'on ne le pense. De ce que tu me dis la personne à qui tu penses pour ce tattoo t'aide à avancer dans la vie et on avance physiquement grâce aux jambes, au pieds ect… La symbolique est claire mais elle n'en gâche en rien le tattoo au contraire elle l'embellit et le complète parfaitement."
Bon je me suis un peu emporté mais qu'importe je suis comme ça et puis s' il se moque tant pis, mais j'ai pas l'impression que ce soit son genre. Au contraire, le jeune homme me demande si on commence la séance ce à quoi je répond :
"Si tout est bon pour toi et que tu ne veux pas faire de retouche sur le dessin, on peut y aller. Allonge toi pour que je puisse voir la zone."
Je lui montre donc le siège pour la séance et je finis de faire les derniers réglages sur ma machine, on va enfin pouvoir passer aux choses sérieuses.
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