Cela faisait un petit moment que tu n’avais pas fait de sortie père-fils parce que tu es assez occupé avec ton autre travail. Certes tu évites au maximum de repartir en mission ailleurs mais tu aides de ton mieux tes camarades pour la réussite de leurs propres missions. Fin août, tu es revenu d’une mission mortelle donc tu ne comptes pas te remettre aussi vite en danger même si tu aimes ça. Mais tu te rappelles constamment que tu n’es plus seul en ce bas monde : tu as un fils à protéger en plus de ta petite sœur donc pour eux, tu dois apprendre à rester en vie. Qu’importe, avec Otavio bien installé sur ton dos, vous vous promenez dans un magasin pour bébé mais tu t’arrêtes soudainement lorsque tu vois au loin une jeune maman qui essaie tant bien que mal d’attraper un truc en haut. Certes, ce n’est pas si haut mais elle est tellement « petite » que ça devenait un obstacle infranchissable pour elle. Du coup, ton côté « bon samaritain » fait surface et tu te hâtes de venir l’aider. « Permettez-moi de vous aider ! » lances-tu en t’approchant d’elle et en tendant tes longs bras pour récupérer ce qu’elle tentait en vain de prendre. « Voilà pour vous ! »

La vie était toujours faite de surprise et pour cela, il fallait sortir un maximum de sa zone de confort. C’est ce que tu as décidé de faire aujourd’hui ! Tu voulais passer un peu plus de temps avec ton fils et lui montrer la beauté de la ville de Boston. Cela faisait des années que tu y vivais mais jamais encore, tu n’avais autant profité de tes moments en ville. A cause de ton travail particulier, tu n’étais jamais là… Ta sœur t’a gentiment rappelé le néant total de ta vie sociale, alors qu’à tes yeux tu avais des amis proches et tout. Mais en réalité, ce n’était pas du tout le cas ! En effet, à part ta sœur et quelques personnes de ton entourage comme Carla ou encore Rosalia, tu ne sortais jamais… De toute façon, qui passerait du temps avec un type qui pouvait passer du plus beau sourire du Brésil à un fou furieux qui pourrait vous étrangler en un rien de temp ? Fin bref, tu es là dans ce magasin pour bébé et une situation amusante s’offre à toi. Une jeune femme désespérée essayait tant bien que mal de récupérer un truc à une hauteur peu évidente pour sa taille. Alors ton côté bon « samaritain » t’ordonne de l’aider et c’est ce que tu fais immédiatement. Mais tu finis par rire lorsqu’elle te fait savoir que ce n’était pas le bon. « Mais bien entendu, très chère ! » souris-tu en remettant le premier article à sa place, puis tu cherches rapidement celui de douze mois et tu le récupères avec un grand sourire. « Tenez ! C’est bien du douze mois cette fois. ». Tu adresses un grand sourire à sa petite princesse qui semblait être très intéressée par Otavio, qui gazouillait dans ton dos. Posant l’objet de convoitise de ton interlocutrice, tu récupères tendrement ton fils pour le prendre dans ton bras et qu’il puisse regarder sa nouvelle amie. « Petite princesse, je te présente Otavio. Mon ange, je crois que tu as une nouvelle amie ! N’est-elle pas jolie ? » dis-tu à ton fils qui affiche ce grand sourire angélique, qui te fait toujours autant craquer.

En venant dans ce magasin aujourd’hui, tu ne t’attendais pas à tomber sur une jeune maman, en plein désespoir parce qu’elle ne parvenait pas à récupérer la combinaison bébé. Dure la vie des personnes de petite taille ! Et c’était encore pire pour la jeune femme, puisqu’elle essayait tant bien que mal de tenir sa fille ! Du coup, même si la scène t’a arraché un sourire amusé, tu es venu l’aider tel un bon samaritain. Tu as tellement l’habitude d’aider les autres que tu ne fais plus trop attention maintenant ; c’est dans ta nature ! Fin c’est ce que tu espères faire croire aux gens pour ne pas griller ta couverture… Bref, elle t’a fait savoir que ce n’était pas le bon âge, donc tu remets l’article précédent à sa place avant de prendre le bon cette fois et à sa réponse, tu pousses un soupir de soulagement. « Ah super ! Mais de rien, c’est normal » souris-tu d’un air amusé avant de t’intéresser à cette mignonne petite scène entre ton fils et la fille de ta demoiselle en détresse. Du coup, tu n’as pas pu t’empêcher de présenter ton petit blondinet de fils à cette jolie princesse et même de le prendre dans tes bras pour que les deux bébés puissent se regarder, s’admirer et tout. Elle est trop mignonne cette scène, n’est-ce pas ? Aux mots de la mère, ton fils émet un petit rire qui t’amuse. « Je crois qu’il est d’accord avec vous ! » ris-tu avant d’acquiescer d’un signe de tête lorsqu’elle demande si Otavio est bien ton fils et elle rajoute qu’il est très mignon. « Oui, mon petit bébé d’un an maintenant ! Heureusement qu’il tient de sa mère pour sa beauté ! » rajoutes-tu sans te défaire de ton sourire amusé, puis tu rajoutes en regardant la petite Rose. « Ta fille est belle comme un cœur ! ». Comme sa mère d’ailleurs ! Oh mais tu viens de passer au tutoiement avec facilité mais tu détestes vouvoyer une personne de ton âge. « Si tu le souhaites, je peux t’aider pour d’autres articles. Nos petits bouts sont en train de faire connaissance haha. »

Tu pouffes légèrement de rire à sa réponse lorsque tu fais remarquer que ton fils ressemble beaucoup à sa mère, ce qui est véridique. Par la suite, tu décides de passer au tutoiement parce que c’est mieux ainsi et tu remarques aisément qu’elle en était surprise. Du moins au début puisqu’elle prend bien le wagon par la suite et votre conversation reprend de plus belle. Son rire est pas mal et très communicatif, puisque tu ris à ton tour de sa remarque. « Je ne trouve pas que ça soit un malheur ! Son père va devoir la fermer dans une Tour d’ivoire lorsqu’elle sera plus grande. Si elle a la beauté de sa mère, elle va en faire des jalouses » fais-tu remarquer avec un sourire amusé. La mère est magnifique, la petite aussi et tu te dis que dans quelques années, elle le sera d’autant plus. Par la suite, tu proposes à la jeune femme de poursuivre ses emplettes, tout en offrant ton aide pendant vos enfants jouent ensemble. « Otavio va à la crèche mais en dehors, il ne voit pas beaucoup d’enfants non plus. » réponds-tu alors que vous cheminez entre les rayons pour enfants. Tu hoches la tête en signe d’approbation à la remarque de la jeune femme. « Les enfants grandissent trop vite ! La garde-robe d’Otavio, je la change presque tous les mois maintenant. Je me rappelle encore quand il est né, je ne pensais pas qu’il deviendrait aussi grand. » dis-tu d’une voix attendrie tout en ébouriffant légèrement la chevelure blonde de ton fils. La jolie inconnue se présente enfin. « Enchanté ! Moi c’est Sandro. Tu fais des études à Harvard, j’imagine ? » simple déduction puisque vous vous trouviez non loin du Campus.