je nouerai des ficelles à tes souvenirs qui s'étiolent
★ ─ w/ @Tommy Walton  

Elle a ri. Sarcastiquement et presque douloureusement quand lui on a annoncé la nouvelle. Elle ne sait pas réagir autrement quand elle doit se montrer vulnérable, quand elle doit encaisser une aussi mauvaise nouvelle. Son cerveau qui l'a toujours complexé se dégrade, encore plus qu'il ne l'est déjà. Et rien ne pourra arrêter sa chute. Elle a fini par sortir trop rapidement du bureau avant même qu'il ait fini pour se cacher dans sa voiture et fumer trop de clopes, l'une à la suite de l'autre, oubliant qu'elle pleure et que son mascara fuit. Trop orgueilleuse, elle se glisse contre son banc pour qu'on ne la remarque pas à travers la vitre de sa voiture. Lou n'est pas dramatique, Lou n'a pas tendance à imaginer le pire, mais pour la première fois de sa vie, elle y croit un peu. Alors après presque une heure à encaisser, à s’époumoner sur la nicotine elle reprend le volant pour se diriger devant la maison de Tommy. Son double, son partenaire qui saura lui donner le sourire un moment. La blonde essuie toute trace de larmes, de maquillage qui a coulé avant d'attraper la bouteille sur le banc arrière et son sac à main. Elle cogne ou plutôt elle tambourine, oubliant qu'il a aussi une vie. Et avant même de comprendre sa venue, elle rentre en trombe dans la demeure, brandissant sa bouteille. «Champagne, t'aimes, non ?» elle dépose cette dernière sur la table basse, continuant son chemin vers la cuisine pour trouver ce dont elle a besoin avant de laisser sur le sofa. «Je t'interdis de me mettre dehors stp Tommy...» sa voix se casse presque tandis que son regard reste sur le sol, déposant ses coudes sur genoux et son manteau contre ses mains.

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{je nouerai des ficelles à tes souvenirs qui s'étiolent}
✰ w/ @Lou Beaufort

Une journée plutôt banale pour le Walton, assis sur son canapé depuis bien trop longtemps en face de sa console, il n'avait pas fait grand chose. C'est souvent ce qu'on peut appeler une journée ennuyante, mais ça lui faisait aussi du bien de se poser le temps d'un moment et de ne rien faire. Puis, il avait de quoi boire, manger et il était accompagné de ses chiens qui lui tenaient chaud sur le canapé, ça lui suffisait à Tommy. Il fronçait ses sourcils en entendant sa porte toquer, il n'attendait personne ce soir. Il voyait maintenant cette venue comme un divertissement parce que malgré tout, un peu de compagnie ne lui faisait jamais de mal. En ouvrant il fut surpris de voir débarquer Lou qui ne prenait même pas le temps de le saluer pour directement proposer son champagne et se poser le canapé. Il fronçait ses sourcils incompréhensif, il avait l'habitude de l'a voir débarquer sans prévenir, mais il n'avait pas l'habitude de l'a voir si peu souriante. Depuis quand je te mets dehors ? Jamais. Dit-il en secouant sa tête alors qu'il s'approcha pour venir s'asseoir à ses côtés, il observait son visage et il remarquait les marques de mascara qui venaient de couler. Il l'a connait sa Lou et c'est bien la première fois qu'il l'a voit dans cet état. Il savait que c'était une coriace et qu'il venait certainement de se passer quelque chose pour qu'elle paraisse aussi triste. Ca va pas ? T'es triste ? Dit-il un peu perdu, il n'était pas très bon pour réconforter les gens, mais il voulait au moins essayer de comprendre ce qui l'a tracassait.

je nouerai des ficelles à tes souvenirs qui s'étiolent
★ ─ w/ @Tommy Walton  

Les deux pieds dans l'appartement, son corps qui s'échoue sur le sofa, elle comprend son erreur. Elle comprend qu'elle devra se livrer, car elle n'est pas dans son état normal. Elle a oublié quelques traces de mascara près de ses yeux, elle a oublié ses traits affaissés et ses sourires malicieux évanouis qui caractérisent la Lou qu'elle est. D'autant plus qu'elle lui refuse de se la mettre dehors. Alors elle ne relève pas son dernier dialogue, frustrée contre elle, de se livrer, aussi facilement. Il s'échoue à côté d'elle, le regard soucieux, celui que le médecin avait envers elle, le regard de pitié qu'elle déteste et qu'elle refuse de voir sur les gens qu'elle aime. Elle n'a jamais fait pitié et ça ne commencera pas aujourd'hui. Il était si désemparé, Tommy. Il avait l'habitude de leurs conneries, de la Lou qui lui réclame un roadtrip et qui le taquine sur le fait qu'il ne l'aura jamais. Pas celle qui s’effondre sous ses yeux. Les conséquences déjà entamées, elle laisse retomber sans aucune introduction. «J'ai l'Alzheimer...» elle lâche un rire nerveux en secouant la tête. «J'imagine que tu ne me crois pas ?» se retourne-t-elle vers lui, en se trouvant si ridicule. «J'ai 80 ans faut croire finalement. elle sort une clope rapidement, se détachant de son regard et de ses sarcasmes, en tentant de l'allumer, mais le briquet lui glisse des doigts. Elle le regarde un moment, sur le sol, avant de donner un coup de pied sur celui-ci, incapable de contenir sa rage, et faire bonne figure plus longtemps.

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