♛ Behind blue eyes

I dreamed I was missing, You were so scared, But no one would listen, Cause no one else cared, After my dreaming, I woke with this fear, What am I leaving, When I'm done here?, So, if you're asking me, I want you to know

@Marlon Humphrey #theme song - green day

Le cœur au bord du gouffre. Le corps au bord de l’asphyxie. Tentation qu’il insuffle mais qu’il reprend car n’en démord. Jeu initié par sa simple présence lors de ce match de football. Ashley le sait, ce n’était pas jamais anodin. Sa venue n’a jamais été qu’une manœuvre détournée pour le revoir. Lui parler. L’entendre. Le toucher. La frontière entre les pensées et la réalité est depuis longtemps tombée. Il ne suffit qu’à se remémorer les évènements de la soirée : vision du passé qui les trouble tous les deux. Regard d’acier qu’ils partagent conduisant à cette rencontre hasardeuse sur un brancard. Proposition de rendez-vous avec aucun déguisement. De la bouche de celle qui fuit d’autant plus risible. Rapprochement certain quand il lui prend la main et qu’elle réplique en l’embrassant. Baiser « en tout amitié ». Ridicule. Pathétique. Des amis ne se comportent de la sorte. Une amie, ça chamaille, ça taquine, ça peut câliner mais ça n’embrasse. Une amie, ça ne se prend guère la tête avec des futilités aussi simples que celle d’un œil non maquillé. Ca ne se prend pas la tête avec la proximité. Avec l’autre. Ca rit, ça joue, ça sourit. Ca peut pleurer mais jamais ça ne s’éloigne. Ashley voulait – veut – être une amie. Son amie. Son double. Sa complémentarité et plein d’autres mots dont le dictionnaire regorge. Regard attendri empli d’un mielleux déconcertant offert à l’homme. Simples prunelles portées sur sa stature qu’elle dévore déjà. L’absence qui ronge, gagnée par l’envie de chaleur. Le feu qui fait fondre la glace. Situation ô combien troublante mais qu’elle ne troublera plus avec ses réponses évasives et aléatoires. Exit les prises de tête.

L’absence de réaction du bellâtre la fait sourire. Etirement certain de ses lèvres à chaque commissure. Sourire innocent qui semble presque rattaché à l’enfant qu’elle était. L’enfant qu’elle redevient grâce à lui. Il n’y a plus de tension, il n’est plus question de choses à assumer mais juste de se laisser porter. Même sourire qui communique désormais sur le visage du jeune homme. Il n’est plus son égal mais se tient fier, sur ses pieds. Massive silhouette qui l’observe. Qu’elle observe. Chaleur qui se disperse dans chaque parcelle de son corps. De son cœur. De son âme. Aura presque palpable entourant le jeune homme. Des nuances de couleurs irisées qui projettent des éclats persistants dans les orbes déjà bien éclairées de la belle. Ce magnétisme dont il faut preuve. Ce n’est plus l’enfant qu’il était. C’est un homme qui lui fait face avec tout ce que cela adjoint : virilité exacerbée, musculature développée et ce visage empreint d’expressions qu’elle ne tente même pas de décrypter car il s’est levé. Il est là pour elle. Pas malgré elle. Rôles inversés. Ashley n’est plus celle qui offre sa compagnie mais c’est bel et bien le brun qui s’est invité chez elle. Sur sa demande évidemment.

Ce jeu de regard qu’elle commence à adorer. Ces doigts qui font vibrer sa peau et tanguer un peu plus ses sens vers un point de non-retour. Crépitements qui naissent sur ses pommettes sûrement de rouge teintées. Bras qui s’élèvent presque sous la tension qu’il y  exerce. Dualité retrouvée et quémandée par Marlon, de son index posé sous son menton. L’embrasement qui prend entre eux menace de déflagrer l’appartement. Devraient-ils se risquer à prévenir les voisins que ces flammes ne sont que fictives ? Invisibles mais tangibles. L’air habité par des milliers d’étoiles, d’odeurs et de sons nouveaux. Son de ses lèvres contre son nez. Musique de leurs souffles pas encore mêlés. Tempo de ses mots contre son oreille. De son front contre le sien. Appui qu’elle cherche et contre lequel elle repose désormais, les yeux clos.

« Les artifices ça permet aussi de montrer à quel point la situation nous plait. Parce que tu me plais Marlon. » Mots dérisoires tandis que ses yeux s’allument. Paupières ouvertes, cils battants. Joignant le geste à la parole du ténébreux, Ashley ne répond mais abdique par l’affirmative. Ses mains embrassent celles de Marlon contre ses hanches pour que la pression s’accroisse. Délicieuse vague qui provoque un frisson le long de son corps. Joues du jeune homme qu’elle gratifie de deux baisers sommaires, innocence incarnée. Déplaçant les mains de l’homme jusqu’au dos d’Ashley pour qu’il l’encercle. Pieds qui avancent pour le faire reculer. Canapé contre lequel ils se heurtent. Silhouette qui repose désormais contre l’être anciennement aimé. Aujourd’hui toujours adoré. Elle repose désormais contre lui. Respiration saccadée comme si elle venait de courir un marathon. Mais la coureuse ne s’arrête en si bon chemin. Escapade de ses doigts dans la crinière ébène d’Humphrey. Sillon de ses baisers contre le cou du bellâtre. Baisers au ralenti pour ne faire grimper que ce sentiment qu’ils partagent. Et oublier. Oublier ces chaines qu’elle lie à ses poignets pour simplement profiter. Instant partagés qu’elle lui vole mais qu’il ne réclamera certainement pas. Proie jalousement gardée entre ses griffes. Un brin téméraire, trop peut-être ? Bulle de douceur qu’elle dépose en même temps que sa tête contre le torse du jeune homme, restant plusieurs instants immobile à écouter son palpitant. Accords d’une musique qui monte et empli la pièce. Berceuse éphémère et presque inaudible pour l’oreille non avertie car, de loin, il est impossible de l’entendre. Léthargie dont Ashley s’extirpe pour dire : « Tu me fais peur Marlon. Tout ce qu’il y a là me fait peur et en même temps, j’ai tellement besoin de toi. » Aveu conforté par sa tête redressée et ses doigts qui encerclent sa nuque désormais. Regard qu’elle ne laisse figé qu’une seconde avant de porter ses lèvres contre celles de l’élu. Moment magique qui inonde son esprit de papillons volubiles. Chaleur qui se ravive. Ondes de choc qui la transpercent. Le baiser innocent demeure car elle sait ce qu’il attend d’elle. Ou du moins le devine-t-elle mais comme il l’a si bien fait, elle patiente au bord de ses lèvres taisant finalement ce contact d’un sourire amusé, alors que son visage repose à quelques millimètres de l’homme pour souffler sur sa bouche. « Alors, beau ténébreux, la soirée te plait ? »

♛ Behind blue eyes

I dreamed I was missing, You were so scared, But no one would listen, Cause no one else cared, After my dreaming, I woke with this fear, What am I leaving, When I'm done here?, So, if you're asking me, I want you to know

@Marlon Humphrey #theme song - can you feel the love tonight

Il y a plusieurs raisons à cet amour. Il est plusieurs raisons à ce moment. Invisible est ce lien aux yeux du monde mais presque possible de l’attraper pour leurs deux mains lorsqu’elles sont nouées. Sensations décuplées. Sensations d’avant mêlées à celles de ce présent, encore plus fortes. Il fut le premier. Premiers émois. Prémices d’une adolescence qu’il a embellie. Prémices de sentiments naissants. Prémices de la vie. Il a ouvert ce livre vierge qu’elle était, a tatoué de cette encre qu’il maitrise aujourd’hui à la perfection sur ses rêves imparfaits. Page après page, jour après jour, il a été. Passé, présent. Futur aux accents enrobés d’un parfum doucereux. Amoureuse elle l’était. Amoureuse elle le redevient lorsqu’il frôle sa peau de ses doigts. Toucher le plus magique qu’elle connaisse. Possession qu’elle compte garder. Partage qui ne sera possible. Pensées qui d’éphémères deviennent matérielles. Adage ancré à son esprit qui y voit plus clair. Trop de temps perdu sans lui. Du temps qu’ils doivent rattraper. Jeu qui a déjà trop duré. Si la petite fille qu’elle était minaudait et expérimentait, il n’est, pour l’heure, guère question d’avancer pour mieux reculer. Pour tester. Ce n’est pas un test mais une nouvelle aventure qui ne se soldera pas par la séparation de leurs deux êtres. Car, quoi qu’il advienne si les jours ne sont pas dans ses bras, ils seront à ses côtés même comme deux amis qui ont, un jour, été unis.

Sang qui ne fait qu’un tour lorsque sa phrase prononcée fait écho à la sienne. Il faudrait être aveugle pour ne voir cette alchimie qui prend le pas sur la retenue dont elle a essayé de faire peur. Marlon la connait, toute entière. Les bons, comme les mauvais jours. Il n’y a rien à cacher. Pas de relation avortée qu’elle cache dans ses bras, pas d’enfants dissimulés, pas d’accidents qu’elle fuit. Blanche de tout affront, prête à le reconquérir et à l’attendre voilà où ses pas l’ont menée. « Alors tu vas devoir me supporter aussi longue que sera ta vie Marlon. » Accentuation sur chacun de ses mots. Prénom divisé pour mieux régner. Appréhension qui n’en est plus une. Plaisir de pouvoir prononcer ce mot et qu’on lui réponde. « Marlon. Marlooooon » clame-t-elle à tue-tête comme une mélodie sur un air divaguant. Ses pieds ne touchant désormais plus terre. Soulagée de cette gravité qui maintient ses idées en place. Lestée de ce poids. Vivante entre ses bras. Ses jambes resserrent leur étreinte autour de son corps afin de ne pas glisser tandis qu’elle repose entre ses bras. Vision nouvelle de son appartement sous cet angle des plus appétissants. Comment ne pas réagir à l’appel de leurs corps mêlés en une danse plus que risquée ? L’issue, si elle ne se révèle fatale devra pourtant être débattue. Mettre des mots sur leurs actes. Plus tard. Ou jamais car l’innocence du moment hors du temps ne peut rivaliser avec la dangerosité du quotidien. Un aparté des plus délectables. Les bras de la belle s’ancrent autour de la nuque de l’homme où d’imperceptibles messages sont déposés sous forme de massages. Elle laisse courir sa seconde main le long de son dos sous ce pull de trop dans toute cette histoire. Soirée qui monte d’un cran ce qui n’est pour déplaire à Ashley. D’ordinaire mesurée et pragmatique, ce soir libérée et audacieuse. « Je sais déjà tout ça Marlon. Je te connaissais par cœur. Je crois encore te connaître par cœur. Rien n’a vraiment changé. J’ai envie d’être une femme. Une vraie femme et pas cette image du passé. » Sous-entendus clairs qui n’enlèvent rien à sa fragilité lorsqu’elle resserre son emprise contre le foobtalleur. Peau contre peau, joue contre joue. Mots placés au creux de son oreille, comme un secret qui ne doit être dévoilé à voix haute mais murmuré. « Il y a quelque chose qui me fait encore plus peur. » Mine qu’il ne voit point car teintée de multiples couleurs. Honte qu’elle n’a mais malaise palpable. S’ouvrir. Parler aussi sincèrement et en même temps de façon aussi osée avec un homme ne lui ressemble pas. Pas avec les autres mais avec Marlon c’est une autre histoire car c’est de leur histoire qu’il s’agit.

« Tu me perdras si tu me laisses tomber. Regarde-moi ces épaules, t’es presque devenu un dieu du stade. » Visage à nouveau face à lui. Sourire qui flotte sur ce dernier. « J’insiste sur le presque car je n’ai pas vu encore tout le matos. » Langue déliée. Complicité retrouvée. Absence de règle. Absence de restriction. Tête désormais inclinée sur le côté. Mèches de cheveux qui bloquent son regard rabattues vers l’arrière alors qu’elle tend son visage vers la gauche et la droite dans un geste rapide laissant s’échapper un rire cristallin. Minois qu’elle rapproche un peu. Index qu’elle pose sur les lèvres d’Humphrey. « On a deux options pour éviter le massage cardiaque pour tenter de te réanimer. Soit tu m’embrasses, soit je t’embrasse. Je vois que c’est encore aux dames de tout faire. » Regard presque menaçant qu’elle ne tient pas longtemps avant de se radoucir. Index qui court maintenant dans les cheveux du bellâtre alors que ses lèvres cherchent celles de Marlon. Baiser chaste, sans aucune anicroche. Peau contre peau. Contact anodin. C’était avant qu’elle comprenne ce qui avait manqué. Qu’elle comprenne que ce n’était pas possible. Qu’elle comprenne qu’elle ne pouvait faire que ça. Qu’il fallait ce début pour mieux envisager la suite. Il ne serait jamais question de ça…car il serait question de toujours plus. Ashley en voudrait toujours plus. Encore plus. A jamais et pour toujours. Et qu’on la qualifie de rêveuse ou sotte, qu’importe. Un seul baiser aura suffi. Ses lèvres s’enflamment et déposent de millions de petites étoiles contre celles de Marlon. Baiser qui s’intensifie lorsque sa langue cherche le contact de sa bouche toute entière. Dents qui frôlent sa lèvre supérieure. Minutes qui s’étirent et qu’elle ne trahit que pour prononcer ces mots, le souffle court : « j’espère que tu as récupéré de ton coup à la tête. Je voudrais pas te briser… » énième baiser déposé dans l’expectative de sa réponse.

♛ Behind blue eyes

I love you, I love you, I love you, I love you
Mon amie, au mois de mai, vient le moment où je renais
Mon chagrin s'en est allé, soufflé par tous les vents sacrés.
Vive la vie, je t'aime fort, chaque jour c'est comme un trésor
Je t'invite au voyage dans mon linceul lit-cage quand revient l'été.

@Marlon Humphrey #theme song - quand revient l'été
Prénom qu’il murmure telle une caresse. Voix parfaitement entendue alors que pourtant, son ton est bas, à peine perceptible. Echo qui résonne en force dans sa tête. Sur sa peau et dans son corps. Ils sont rares ceux qui ont eu le luxe de cette proximité mais jamais pareille alchimie ne l’a étreinte. Avec Marlon, toutes les sensations pourtant anodines, tous les gestes imperceptibles du quotidien sont décuplés. Difficile de comprendre. Science mis au point par l’être humain ? Code génétique qui se ressemble et donc s’assemble ? Ou peut-être l’explication est-elle plus spirituelle. Une communion de deux âmes jumelles dites « sœurs » qui se sont enfin retrouvées. Imaginer les séparer serait supplice et tenter l’aventure dans d’autres bras perdrait probablement de sa saveur. Saveur grisée lorsqu’il la touche et que ses mots lui parviennent. Peur de cette relation qui s’installe aussi pure qu’avant mais avec des codes adultes. Mal à respirer face à l’évidence. Comment peut-on ressentir autant d’émotions en l’espace de seulement quelques minutes ? Les connexions du cerveau peuvent-elles soutenir pareille déflagration qui s’empare des sens de l’enveloppe corporelle ? Ou la vérité est-elle ailleurs ? Interrogations pensées, jamais murmurées et dont elle aimerait connaître le ressenti. Son ressenti. Celui de Marlon.

Chaque point de contact entre leurs corps laisse une marque invisible sur la peau d’Ashley qui se dissipe sous plusieurs secondes. Minutes ? Rester inactif n’est point permis car la menace de ne pas se réveiller et de sombrer dans une commotion due à ce trop-plein de sentiments qui la submerge pourrait presque lui être fatale. Balade muette de ses doigts sur son corps. Recherche de l’interdit. Quête inédite dont elle ne se lasse au contact de cette peau ô combien agréable. Audacieuses sont ses paroles toutes autant que celles du bellâtre qui migre plus dans la retenue. Cœur qui se serre face à ses paroles. Guère craquelé mais recollé et battant solide lorsqu’il se tient à ses côtés. L’étau se restreint. Délicates attentions qu’il lui confère lorsque ses lèvres se posent sur son index. Baiser solide et franc. Premier d’une très longue lignée tant l’extase qui en ressort décuple les sensations d’Ashley. Dos qui se cambre lorsque des frémissements s’élèvent sur sa peau nue de tout vêtement, seulement habitée par le passage des doigts de l’homme. Car enfant il n’est plus. Cette frontière est depuis longtemps franchie entre eux. Plus de faux-semblants, plus de timidité. Soit elle sera déguisée. Soit elle sera un jeu mais plus jamais la belle ne taira ce qu’elle a envie de dire pour se montrer timorée. « Si j’ai l’autorisation…toi d’abord. J’ai parlé en premier »  sermonne-t-elle l’air faussement sévère. Sourcils froncés qui ne restent désormais dos contre le canapé. Souffle qu’il coupe de ses lèvres contre son cou, net. Soupir d’aise qui s’échappe d’entre ses lèvres alors que ses mains s’accrochent à son échine où elles sont toujours placées lorsqu’il la dépose sur le canapé. Face à face sensuel qu’elle compte briser de leurs deux corps rapprochés. « Je dois avoir un ventilateur qui traîne dans un placard, au cas où. Pour toi, ça devrait aller. Les footballeurs ont de l’endurance quand la tension monte sur le terrain, il doit aussi faire chaud. » Contrecoup à ses mots. Ce serait à celui qui le premier entrerait dans la danse initiée par la brune. Moments de supplice qu’elle ne veut pourtant pas alléger car intérêt vif développé pour la suite. Ashley qui se redécouvre ? Possible.

« Je sais ce que je veux là, maintenant. Je crève d’envie de toi pour reprendre tes mots Marlon. » Nul besoin de se sentir gêné car c’est avec un sourire qu’elle accueille ses nouvelles paroles. Baiser qu’elle vient lui voler avant que ses mains quittent son dos pour vriller vers l’avant, attrapant au passage le revers de son haut et tirant dessus en remontant les bras. « Tu m’aides ? » Torse bientôt dénudé sous ses à-coups presque sauvages. Fiévreuse de pouvoir voir ce qui se dessine. Iris qui détaillent chaque parcelle de sa peau lorsqu’elle se redresse pour pouvoir déposer d’innombrables baisers sur son épiderme à présent visible. Cercles décrits. Cœurs affirmés puis autres constellations dont elle ne connait le nom. Peut-être imaginaires mais qu’importe. L’art et la manière d’opérer n’a de saveur et d’odeur qui si on s’y attèle avec ardeur. Programme télévisé qui continue à tourner en boucle et dont elle tait le son d’un geste affirmé sur la télécommande balancée pour l’heure sur le tapis. Chute qui se termine en un bruit étouffé. Mains qui glissent dans ses propres cheveux car Ashley commence à ressentir cette douce chaleur la noyer. Perles qui vrillent presque sur son front tant l’atmosphère est brûlante. Brasier insensé alors que le chauffage n’est même pas allumé. Jamais elle n’a connu ça. Jamais elle n’avait envisagé ça. Le stress lorsqu’on monte sur les marches du podium lors des concours n’est rien à côté de celui qui la gagne. C’est un stress mêlé d’un intérêt vif. Une angoisse teintée d’envie. De la luxure qui n’est en point car elle ne voit le mal dans ce qu’ils font. Caresse du soleil qui s’est imposé au-dessus de leurs deux têtes. Littéralement et lumière à moitié close, obscurité qui ne règne mais qui pourrait tout autant l’être qu’elle verrait à travers la nuit les traits de celui qui la surplombe. Et dans un geste plus marqué, elle tire sur les épaules de ce fantôme de la réalité pour qu’il repose contre son corps de tout son long. Sensation énamourée qui se lit dans ses yeux grands ouverts. Lèvres gonflées par l’envie de ses baisers. Par l’envie de lui. Etoiles qui pétillent. Joues rosies par l’exaltation et la passion de ce moment partagé.

« Est-ce que c’est trop pour ce soir ? » paroles avisées qu’elle pense et en même temps fuit. Difficile de cerner ce moment. A peine retrouvés, déjà un moment presque volé. Cela est trop rapide et beaucoup de filles seraient qualifiées de « faciles ». Ce n’est pas son cas. Ca ne le sera jamais avec Marlon. Il faut qu’il l’entende pour qu’elle s’en assure même si ces mains flirtent déjà sur un territoire de non-retour. Doigts à la frontière de son pantalon qui tracent un chemin horizontal sans ouvrir aucune porte. Pas encore. Lèvres qu’elle mélange. Voraces. Séductrices et dotées d’une ambition non dissimulée. Mots qu’elle pose à l’orée de son oreille mordillée : « Tu me fais complétement vriller. C’est quoi ton super pouvoir ? »

♛ Behind blue eyes

I love you, I love you, I love you, I love you
Mon amie, au mois de mai, vient le moment où je renais
Mon chagrin s'en est allé, soufflé par tous les vents sacrés.
Vive la vie, je t'aime fort, chaque jour c'est comme un trésor
Je t'invite au voyage dans mon linceul lit-cage quand revient l'été.

@Marlon Humphrey #theme song - quand revient l'été

♛ Behind blue eyes

I love you, I love you, I love you, I love you
Mon amie, au mois de mai, vient le moment où je renais
Mon chagrin s'en est allé, soufflé par tous les vents sacrés.
Vive la vie, je t'aime fort, chaque jour c'est comme un trésor
Je t'invite au voyage dans mon linceul lit-cage quand revient l'été.

@Marlon Humphrey #theme song - some sea - nea