Quand ses pieds touchent le sol, sa tête se met à tourner un peu, la faisant vaciller un peu. C’est le tronc de l’arbre qui lui sert d’appui pendant quelques secondes, avant qu’elle lève les yeux au ciel en voyant Andréa revenir, clope au bec. À première vue, elle a pu faire sa petite vie pendant qu’Hayley faisait attention de ne pas se ramasser en descendant l’arbre.
« Ah ta gueule, pouffe-t-elle en s’éloignant de l’arbre, accueillant l’air frais sur son visage une fois de plus avec grand plaisir. Elle dénude ses épaules de nouveau, histoire d'en profiter encore plus. Le principal, c’est qu’on ne se soit pas fait gauler et qu’aucune de nous n’ait fini à l’hôpital… Hey, attends-moi ! »
La canadienne commence déjà à se faire la malle, guidée par son ventre criant famine et l’appel de la bouffe. Hayley la suit à l’aveugle, vagabondant à travers quelques rues, lui tapant la discut’ jusqu’à la gonfler très probablement. Parce que la californienne est une pipelette dans l’âme, et que même l’alcool et la drogue ne semblent pouvoir inhiber cette caractéristique-là. Elle parle, sourit, rit, rétorque quand Andréa se moque pour la énième fois d’elle. Jusqu’à ce qu’une vague de chaleur l’envahisse à nouveau, au point qu’Hayley sente le bas de son dos commencer à perler. Une impression (plus ou moins) qu’elle déteste, et encore plus lorsqu’elle est suivie d’un sentiment de nausée, de haut-le-cœur. Ugh.
« J’te laisse aller manger ton kebab toute seule, je suis… vraiment pas au top de ma forme, en fait. Un peu comme si son corps, après cette parenthèse originale, se réveillait et réagissait à tout ce qu’il avait consommé, tout ce qui a pu le parcourir et le parcourt peut-être encore. Et ça se voit. Elle est quelque peu pâlotte. On se revoit bientôt de toute façon ! Je suis sûre que tu vas me traîner dans une autre soirée d’ici peu de temps. »
Elle s’éloigne, lui adresse un sourire ainsi qu’un signe de la main un peu moins dynamique que d’habitude. Qu’Andréa décide de l’accompagner pour être sûre qu’elle soit bien rentrée ou qu’elle préfère aller soulager son estomac affamé, une chose est sûre : une fois rentrée, celui d’Hayley va se vider de lui-même (pour le peu qu’il y a à vider) et, après un brossage de dents express, la blondinette va s’écrouler sur son lit sans prendre la peine de se changer. Avant de succomber au confort et à la douceur de sa couverture, pour quelques heures de repos bien méritées.