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♪ ─ w/ @Gabriella B. Mitchell  

Mes amies je les compte sur les doigts d’une main. Mes vraies amies, sur celles que je peux compter si je ne suis vraiment pas bien. Gabriella est la toute première. Malgré tout son travail, je sais que si je ne vais pas bien, elle me fera tout de même passer en première. Elle mettra tout de côté et me mettra sur un piédestal. Et je ferais exactement pareil si elle n’allait pas bien, elle. C’est à ça que servent les amis. Et avoir des amis juste pour le nombre, ne m’intéresse pas. Je préfère avoir une petite quantité d’amies, mais une qualité hors normes. Je lui souris lorsqu’elle me dit que j’étais la seule qui comptait pour l’instant. J’étais flattée. Elle délaissait les hommes et sa séduction pour moi. Quelle chanceuse je suis. J’en rigole, mais cela me touche vraiment. Gabriella est différente de ma personne, mais des fois, je l’envie. Je l’envie de mordre à pleine dent ainsi la vie. Je suis réellement heureuse avec Marshall, mais au vu de notre histoire, j’ai l’impression d’avoir manqué certaines choses. Les sorties avec les copines. Les flirts, les petits coups d’un soir... une jeunesse quoi. Ou alors, encore une fois, c’est la crise de la quarantaine qui parle à ma place. “Tu sais que si un jour tu veux en parler, je serais là.” Tout comme elle est, actuellement, là pour moi. A m’écouter lui raconter mes conneries, et mon pétage de plomb. Je me sens telle une adolescente qui veut expérimenter toutes les bêtises qu’elle puisse faire. Vraiment. Pourtant je suis loin d’avoir passé l’âge de l’adolescence. Je suis plutôt dans l’âge où la ménopause va bientôt m’attraper et où je me sentirais toute ridée... Bon, au moins quand j’aurais cette fichue ménopause, plus besoin de penser à toute cette contraception. Toujours penser au point positif, Becca. “Je ne voulais pas être séduite par des connards !” Lui répondis-je de but en blanc. Je voulais séduire et être séduite par un homme bon, avec de bons principes et de bonnes valeurs. Pas des chacals qui ne pensent qu’au cul, car clairement c’est ce qu’ils sont, ceux qui s’en contrefichent si la femme est mariée. Enfin, c’est mon point de vue. Chacun fait ce qu’il veut. Moi, je sais que je n’irais jamais vers un homme marié. Tout simplement parce que déjà je ne pourrais cesser de penser à la femme et que je ne veux pas être la maitresse, la seconde, la connasse de l’histoire.

J’écoutais mon amie me dire qu’en écoutant mon histoire, il lui semblait que quelque chose clochait réellement dans ma relation avec Marshall. Je lui laissais le bénéfice du doute. Je réfléchis, au cas où si je me voilais la face. Mais je ne voyais rien. Non. Tout allait parfaitement bien. “Je t’assure que tout va bien.” Je l’écoutais alors me dire qu’elle allait devenir une nymphomane, arrivée l’âge des quarante ans. Je ris. Tout en voulant la rassurant. “Du tout. Je suis sûr que trouveras l’homme qui arriveras à t’assagir d’ici là.” Je me mis à serer sa main. “Si tu le souhaites évidemment.” Ou peut-être qu’elle souhaitait conserver sa liberté jusqu’au bout. Bien qu’avoir un homme ne lui ferait pas de mal.

Quand je lui dis que j’allais peut-être omettre quelques détails à Marshall, elle me reprit tout de suite. Mais où avais-je la tête? Elle a totalement raison. C’est une très mauvaise idée. S’il apprend un jour toute la vérité, il ne me croirait plus et ne croirait pas au fait que rien ne s’est passé. Non, elle avait raison. Si je veux tout lui raconter, il faut que je lui dise tout. Même si je déclenche une tempête dans notre relation. Mais après toutes ces années ensembles, on s’en sortirait. “Oui oui... Tu as raison. Où avais-je la tête.” Alors qu’elle avait terminé sa boisson, je n’avais quant à loi même pas encore bu la moitié. Je bus alors une gorgée pour la terminer. Elle commençait à se faire froide. “Merci... Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. Vraiment.” Surement encore plus de conneries.  

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Avant Gabriella je n’avais pas jamais eu réellement de copines à qui me confier de la sorte. J’avais comme copines les femmes des amis de Marshall. Je les aime, mais ce n’est pas la même chose. Je ne les ai pas choisis : elles sont dans ma vie via Marshall. Gaby, je l’ai choisi. Elle est dans ma vie car je l’ai choisie et que j’ai décidé de l’avoir à mes côtés. Et plus le temps passe plus je suis heureuse de cette décision prise au tout début de notre amitié. Je l’ai tout de suite su qu’elle allait compter pour moi et qu’on s’entendrait bien. Ça avait été une évidence. Gabrielle était mon évidence. Avec elle je pouvais être qui je suis, pas besoin de me cacher derrière un masque, de jouer aux faux-semblants. On a toutes les deux des défauts, et on s’accepte comme on est. Malgré nos différences, on s’aime. Les contraires s’attirent, non ? Elle me demanda alors de qui il s’agissait. Je ravalais ma salive. Prête à le lui dire. Peut-être qu’elle le connaissait. Elle allait peut-être pouvoir me dire s’il était vraiment le vilain dans l’histoire. Je l’écoutais me dire qu’il pouvait s’agir peut-être d’un connard. J’en souris. Elle avait toujours les mots qui font sourire. “Il travaille à l’administration. Thaddeus.” Gabriella s’y connait mieux en homme que moi. Moi je suis seulement bonne en Marshall. Le reste des hommes, je ne m’y connais pas. Je ne saurais distinguer un bon d’un mauvais. Mon regard n’a été que pour Marshall durant vingt ans. Peut-être que je suis tombée sur un charmeur oui. Un, qui malgré mon mariage, s’est laissé charmer. Je n’en savais trop rien. Mais moi il m’avait eu l’air d’être plutôt gentil. De faire partie des bons. C’est aussi pour cela que j’ai joué avec lui et non un autre. Comme je l’avais dit plus tôt ; mon intérêt n’avait pas été de séduire des cons. Ils sont bien trop faciles. Ça, je le sais. “Je vais y réfléchir... promis ma belle.” Que pouvais-je lui dire d’autres ? J’avais beau y penser maintenant, tout me semblait aller bien. Mais peut-être avait-elle raison. J’étais peut-être aveuglé par mon amour pour Marshall. Mais pour lui faire plaisir j’allais y réfléchir. J'allais y réfléchir après lui avoir annoncé la nouvelle aussi. J’allais voir sa réaction. Mais le connaissant, je savais comment il réagirait. Si je le connais bien. Si tout va réellement bien, je sais déjà comment tout cela allait se terminer. Une petite tempête avant le calme et l’amour. Il nous arrive d’avoir des disputes, évidemment. Nous ne sommes pas le couple parfait sans disputes. D’ailleurs, je n’y crois pas à ces couples. Il est normal d’avoir des disputes. Il ne faut pas prendre cela pour des échecs. “Moi je suis sûr que tu trouveras le bon un jour. Il faudra juste que tu ne passes pas à côté.” Avec ton caractère de cochon, avais eu-je envie de rajouter. Mais pas besoin. Je savais qu’elle savait que j’avais eu envie de rajouter cela. Je vous l’ai dit : on s’aime malgré nos petits défauts. “On peut aussi parler de toi... ce n’est pas moi que ça va déranger.” Lui dis-je en souriant. Je savais très bien que c’était plutôt elle que ça bloquait. Mais je savais surtout qu’il n’allait pas la brusquer. Elle me parlerait quand elle le sentira. La preuve : j’ai appris aujourd’hui qu’elle avait été mariée. Après tout ce temps. Je ne lui en veux pas de ne pas tout me raconter. J’ai pu comprendre que tout n’avait pas été rose dans son passé. Elle n’avait pas eu la même chance que moi. Alors je suis patiente avec elle. “Tu as raison.” Elle avait su me dire que je n’avais pas raison. Je n’en attendais pas moins d’elle. Peu importe que l’on ne soit pas d’accord l’une avec l’autre, on sait que l’on dira toujours ce que l’on pense. Même si cela doit froisser l’autre. Evidemment j’aurais aimé qu’elle me dise que j’avais raison, que c’était la bonne façon de dire. Mais elle ne l’avait pas fait et je l’en remerciais. Décidemment, son amitié m’est bien trop précieuse. J’hochais quand la tête quand elle me demanda si je voulais autre chose. “La même chose... avec un petit donuts nature s’il te plait.” Je lui tendis mon verre. Non pas pour qu’elle le jette mais pour qu’ils réutilisent le même. On y pense au recyclage. En l’attendant, je sortis mes deux portables. Je les avais mis tous les deux en silencieux, pour ne pas être déranger pendant mon petit date avec Gaby. Je vis alors plusieurs appels manqués sur le professionnel. Je lu les messages. C’était important. Une affaire. Je soufflais. J'allais devoir couper court à mon petit moment avec Gaby. Je les rangeais de nouveau. Ça pouvait bien attendre cinq minutes.  

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DES NOUVELLES AUTOUR D'UN STARBUCKS.

@Rebecca Walsh

Ma Rebecca compte énormément pour moi, alors je m’essaye vraiment à la comprendre, à l’aider aussi, puisque je m’y connais en déboires question couple, seulement, son niveau est bien gentillet en comparaison à ce que j’ai vécu et fort heureusement pour ma belle. Le truc, c’est que malgré tout, je me sens perdue. Je m’essaye à réfléchir, à trouver les mots, les bons, mais je ne cesse pas de lui poser tout un tas de questions, pour justement être certaine de ce que je vais bien pouvoir proférer. Je n’ai pas envie qu’elle fasse une bourde à cause de moi, qu’elle dise à son Marshall tout ce qu’elle a fait, vécu, pour qu’ils se séparent et divorcent par ma faute, mais le truc, c’est que si je connais très bien ma Rebecca, ce n’est pas vraiment le cas de son époux. Je pense même en avoir entendu parler, mais ne l’avoir jamais rencontré. Il faut dire que lorsque l’on sort, c’est entre filles et lorsqu’il y a du monde, je termine toujours pompette, à cause de l’alcool, mais étant donné que je gobe les antidouleurs - ce qu’elle ne sait pas - je me trouve également sous substances et je ne me rappelle pas souvent de grand chose lorsque je mêle le tout, à forte dose. « Thaddeus. » Je répète, comme pour l’intégrer dans mon esprit, afin de ne pas l’oublier, puisque parfois, j’ai des allures de Doris, la jolie poisson bleue dans Némo, que j’affectionne tout particulièrement puisqu’elle souffre de perte de mémoire immédiate, la pauvre petite chose. « Thaddeus. » Je répète encore, pour en revenir à ce dernier et affirmer à Rebecca qu’il ne faille pas prendre cet homme pour un type bien, un ange, puisqu’il pouvait connaître son statut marital et ainsi se jouer d’elle, simplement et aimer la draguer. Après tout, quelle personne n’a jamais joué à ce jeu stupide de séduire une personne parce qu’on lui a demandé de le faire en lui lançant un pari ? Je l’ai fait, pour l’amusement et aussi parce que je suis une tête brûlée, mais heureusement, fort heureusement pour moi, pour tous, le commun des mortels n’est pas comme moi ! « Oui, réfléchis. » Je dis, dans un doux sourire, pour acquiescer dans un léger mouvement de tête et garder sa main dans la mienne. Réfléchir, je sais que Rebecca va le faire, seulement, je la connais ma brune et je sais aussi qu’elle se persuade que ce n’est rien. Alors, en agissant ainsi, elle ne trouvera rien, elle ne comprendra pas et ne se remettra pas en question. J’aimerais qu’il en soit autrement, qu’elle mette le doigt sur ce qui ne va pas, mais je crains que cela n’arrive pas. Cependant, je garde espoir. Après tout, elle pourrait avoir un éclair de lucidité, ma belle Becca chérie, non ? Suis-je soudain trop optimiste ? Aller savoir. En attendant, je la soutiens puisque quoi qu’il arrive, qu’elle ait tort ou non, qu’elle soit en mauvaise posture, je serais toujours de son côté. Puis je me mets à songer à ma vie, au fait que jamais je ne trouverais le bon, puisque j’y ai cru et que j’ai reçu des coups à la place d’amour. Comment y croire quand on a été humilié physiquement ainsi que psychologiquement parlant ? Je suis brisée, seulement, personne ne le voit, car je lui cache cet aspect-là, derrière mes sourires et ma bonne humeur aveuglante. « Ouais, ne pas passer à côté. » Je répète, peux certaine d’y parvenir puisque j’ai changé. Je ne suis plus la jeune femme romantique et fragile que j’étais à Boston, avant ma rencontre avec Francisco. Je suis une femme blonde, qui use de ses charmes parce qu’elle n’a plus que cela. Je suis meurtrie, je souffre non seulement par ma pathologie, mais aussi par ce que j’ai vécu et s’il y a bien deux choses dont j’ai peur, c’est de recevoir à nouveau des coups, des injures, mais aussi de tomber éperdument amoureuse. « Non, non. » Je secoue ma main libre. « On parle de toi là. Pas besoin de causer de moi. » Je secoue la tête, mon visage de poupée, négativement. « Puis je n’ai rien d’intéressant à raconter. » J’ajoute, ce qui est le cas puisque je ne fais que collectionner les coups d’un soir ou encore les plans dragues, sans que cela n’aboutisse en quoi que ce soit. Lorsque viens l’instant où elle me dit qu’elle taira certains passages de sa « tromperie », je lui annonce qu’il faille qu’elle dise tout ou rien, puisqu’elle ne peut pas donner à moitié sa vérité. Alors, dans un sourire compatissant à sa réponse, ma main resserrant ma prise sur la sienne, je termine de lui souffler que j’ai un petit creux, puis aussi que je désire boire à nouveau. Il faut dire que je suis une ogresse sur pattes et peu de personnes le savent, bien que ma Becca fasse partie de ceux qui ont la primeur d’en avoir connaissance ! Du coup, une fois debout, je l’interroge et lui souris avant de refaire la queue, pour reprendre commande. Devant le serveur, je souffle ce que nous voulons déguster, quand, après avoir payé et patienter, je retrouve notre table et ma chère Rebecca, qui semble bien contrarier. « Qu’est-ce qu’il y a ma chérie ? » Je l’interroge, reprenant place face à elle. « OH. Tu as du boulot en tant qu’avocate, c’est ça ? » Je lui demande, pour ajouter : « Tu dois sauver le monde, ma super-héroïne, je ne peux pas te retenir. » J’en souris, puisque je le pense. Elle est badass ma meilleure amie et que c’est aussi pour cela que je l’ai choisi. « Aller, file. » Je lui assure, dans un clin d’œil complice pour ajouter : « Si tu ne veux pas de ton donut, je le dévore à ta place. » Grande gourmande devant l’éternelle, toujours, et cela, ne changera jamais.



HJ - J'archive ma nounoursette chérie ou tu veux répondre une dernière fois ?  

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Ce moment avec Gabriella me fit énormément de bien. Je pense bien que j’en avais besoin de cette conversation, afin d’être sûr de ce que je souhaitais faire vis-à-vis de Marshall. Je savais que ma jolie blonde serait totalement honnête avec moi. Et fort heureusement car si je m’étais écouté, j’aurais surement fait la bêtise de révéler la vérité à mon mari, tout en omettant certains détails. Chose qui, par la suite, pourrait se retourner contre moi. Heureusement que ma meilleure amie était là pour me dire clairement les choses et éviter de me mettre dans des situations compromettantes. Malheureusement toute bonne chose a une fin et alors qu’elle allait nous récupérer une deuxième tournée, je reçus un message du travail. A son retour, en voyant ma tête dépitée, elle comprit tout de suite. Je fis une petite moue, triste, et me levais. Je la pris dans mes bras pour lui faire un énorme câlin et dire “Je suis vraiment désolée.” Puis je lui déposais un baiser amical sur sa joue. Je rassemblais mes affaires. “Pour me pardonner, je te laisse mon donut.” En revanche, je pris ma boisson avec moi. “On se revoit très vite ma chérie.” Puis, je la repris dans mes bras, comme je le pouvais, avec mes affaires et ma boisson dans la main. “Et encore merci pour tout. Tu es la meilleure.” Et sur ces belles paroles, je sortis dehors pour aller au tribunal, là où l’on m’attendait.

the end.

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