beyond our limits
★ ─ w/ @Peyton Lodges  

pas qui le mène comme une routine, vers cet endroit qu’il côtoie habituellement. starbucks du campus, client habitué comme des centaines d’autres. écharpe autour du cou, pensées qui vagues vers ezra, honey. vers le silence d’alexander, le fait qu’il ne le croise pas, plus. la colère vient tirailler ses tripes, couler dans ses veines quand il repense à margot. ce premier amour du genr féminin, l’abandonnant en bulgarie, sans même lui dire au revoir. liaison dangereuse, qui déclenche le chaos. tellement d’événements qui lui donnent envie de se labourer le crâne, de s'échapper de cette ville l’espace de quelques heures, quelques secondes. cependant, il reste là, bien présent. il ne fuit pas, même si l’amertume grandit. il contrôle ses propres émotions, d’une façon ou d’une autre. il continue sa routine, ne montre rien de ses tourments, de ses regrets. ezra, son plus grand, avec qui il s’est retrouvé lors d’une nuit après plusieurs années d’abandons. si ça avait changé quelque chose? non, le manque est toujours là, les démons ne font que revenir, encore et encore, dans ses assauts meurtriers. la porte s’ouvre, la file est assez longue mais pas insensée. un soupire vient passer ses lèvres, alors qu’il se place derrière un couple qui semble bien épris l’un de l’autre. il en ricanerait presque. si seulement ils savaient, que cette passion allait se faner avec le temps. les secondes s’écoulent quand, enfin, il arrive devant le bar, commande sa boisson chaude. iris bleues qui parcourent l'assemblée, il repère une tête aux cheveux dorées qu’il connait bien. peyton. studieuse, qui connait ses limites, qui a tendance à se brider. pauvre petite chose amère, qu’il veut absolument pousser dans ses retranchements. défi piquant, passionné. sourire en coin qui caresse le coin de ses lèvres. il paye sa consommation et se dirige vers elle, prenant place juste en face de la demoiselle, sans demander, sans attendre d’y être invité. “encore en train de travailler, belle peyton?” nonchalance flagrante. il appuie son dos contre le dossier de la chaise, son café fumé aux arômes de cannelles devant lui, entre les doigts de sa main gauche. son regard ne quitte pas les traits de la belle, mais ne cherche pas à la charmer, la draguer. non, il est lui, en quelque sorte, bien qu’il se demande si c’est encore une chose faisable. il préfère ne pas y songer, éviter la question, c’est plus facile ainsi.

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