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I LOVE HARVARD
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    I don't care if it hurts.
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    Lien du postJeu 8 Oct - 20:43
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    Ne pas dormir, laisser la nuit me bercer. La tête dans les étoiles, les yeux posés sur les stroboscopes de la boite de nuit qui éclairent la piste de danse. J'aime cette folie douce, j'aime la foule qui ne s'intéresse pas à moi : ce corps appuyé contre le bar, errante comme une âme en peine. J'ai bu, un peu, plus à la folie. C'est terminé tout ça, enfin, je crois. Je fais en sorte. Je jette mes pupilles sur les bouteilles de whisky qui m'appellent comme le chant des sirènes. Une coquille vide.
    Lui, il me rendait vivant malgré qu'il soit le créateur de certains de mes cauchemars. Mikke me manque terriblement mais je suis certaine qu'il est bien mieux sans moi. Et c'est pareil pour Monsieur Ewart. Sa bouche sur la mienne est un doux souvenir qui écorche mon cœur déjà mal en point. Je secoue la tête, laisse mes cheveux flotter au rythme du vent. Je pourrais envoyer un sms à Mikke, mais je ne veux pas l'embêter avec ça. Le portable dans la main, les doigts glissent sur l'écran. Juste quelques mots, au cas où, avec cet espoir sourd qu'il réponde qu'il ne fait rien, qu'il peut me rejoindre. Il ne répondra pas, malgré les longues minutes à surveiller les notifications.
    Rien.
    Sortir, prendre l'air rapidement, sous la lune. Mes pas me guident jusqu'au bout, la nuit déjà bien au dessus de la baie de Boston, la lune éclairant faiblement l'eau. Errer sur le port. Cette impression de vide m'envahit alors que je descends sur le ponton, avançant entre les bateaux amarrés. Je n'arrive pas à distinguer la ligne d'horizon, et m'y concentre pourtant quelques longues minutes. Puis, les yeux se rapprochent de l'eau juste devant moi. Le clapotis des minuscules vagues me bercent. L'alcool me tient dans ses bras comme une figure maternante. Elle m'apaise, me détend et me maintient dans cette semi confiance. Sans réfléchir, je retire mes escarpins, dans une danse un peu sordide pour ne pas tomber directement à l'eau. La robe longue frappe mes jambes comme pour m'applaudir d'avoir réussi mon geste. Pieds nus contre les planches de bois, je fais un nouveau pas en avant. Les orteils dépassent. Que fais tu Nienke? L'eau est elle profonde à cet endroit ? Sauter ? Rien ne va. Juste se sentir libre. Libre de quoi ? De tout, de rien. Les pensées divaguent. Et si je tombais, là maintenant.
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    Lien du postMar 13 Oct - 8:36
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    ★ ─
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    w/ @Nienke van Dijk


    océan qui murmure à ses oreilles. besoin de fuir cette maison trop grande, trop admirable, trop vaste. une sensation d’étouffement, de suffocation dans ces pièces qui ne possèdent pas de vie, pas d’âme. l’océan, les vagues qui chantonne au loin lui donne l’impression d’être ailleurs, un peu, durant quelques heures, sûrement. c’est pour cette raison qu’il a investi dans un bateau, dont la couleur éclatante ne s’écaille pas, dont trois suites ne font qu’attendre d’être comblées. c’est pourtant sur le pont qu’il se prélasse dans l’air nocturne, son regard océanique posé sur l’horizon, s’imaginant des paysages différents, des paysages moins complexes, moins lugubres. la noirceur est pourtant belle, d’une façon ou d’une autre, rappelant la voûte céleste qui s’étend au-dessus de sa tête blonde aux traits froids et charmants. la solitude est une bonne camarade, seulement si elle ne s’éternise pas, seulement si elle reste éphémère et vagabonde. comme une maîtresse qui, au levé du jour, s’est enfuie sans laisser de mot.

    un bruit susurre, sur les quais. une forme apparaît alors qu’il porte son attention sur la droite. elle est là, englobée d’une robe, chevauchant le bois d’un pas mal avisé. elle se fige, observe l’eau qui danse lentement, qui semble l’envouter. il fronce les sourcils, alors qu’elle enlève ses chaussures, oscille un peu, comme si la brise froide venait de la pousser. il se redresse lentement, avant de réaliser, que l’inconnue est stupide, bourrée et probablement, inconsciente du danger. si la chevalerie n’est pas dans ses gènes, il ne peut observer sans réagir, sans broncher. alors, il accélère brusquement, ses gestes, ses actes. il descend les escaliers qui mènent vers le bois, non loin où l’inconnue flirt avec les profondeurs marines. et il l’attrape par le bras au moment où elle manque de faire le pas de trop, l’entraînant plus loin de ce danger imminent.

    “il n’est pas prudent de se baigner à une telle heure, mademoiselle. l’océan est capricieux.” qu’il sourit simplement, relâchant la pression de ses doigts sur le bras de la blonde au visage enroulé dans la nuit. l’heure est avancée, l’alcool lui colle à la peau, sans grandes surprises. femme dont la douleur est presque palpable, ça en est goûteux. “vous ne devriez pas vous promener aussi près du bord, à cette heure avancé. ça peut s’avérer très dangereux, si je peux me permettre…” après tout, il n’est rien, personne. mais pour ce soir, il peut être celui qui l’empêchera de s’enfoncer dans des abysses.



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