L'esprit se libère quelques instants, puis s'alimente à la source de la quiétude la plus réelle. Le bout de tes dix doigts ont apprivoisés depuis fort longtemps le clavier noir et ivoire de l'instrument à cordes frappées. Ils ont pleine conscience de leur présence comme un aveugle aurait la capacité de repérer autrui à son parfum. Tes mains de virtuose, peut être bien, la certitude d'invoquer la mélodie pérenne, une vérité. La musique n'est pas un réel hasard mais le vecteur d'harmonie qui t'a toujours permis de te ressourcer dans cette bulle que tu protèges si bien. Le toucher léger mais ancré, les accords que tu produis viennent dynamiser l'espace du salon du logement où tu vis depuis plusieurs mois désormais. Un lieu dont la décoration pourrait être une chanson qui te ressemble, une partition hors du commun aux mots bohème mais avec une touche cosy – comme le dirait si bien ta meilleure amie. La dernière ascension du morceau musical se mesure au crescendo d'une furtivité de notes avant de s’essouffler telle une brise éphémère dans un tourbillon d'alizées. Tu te redresses quelque peu avant de poser tes yeux sur la fillette endormie sur le canapé en cuir derrière toi. L'esquisse d'un sourire tendre et bienveillant vient éclairer tes lippes alors que tu lèves pour la soulever doucement dans ses bras. La respiration calme et détendue, la môme a enfin trouver le chemin des songes. Tu montes à l'étage du dessus afin de la déposer dans ton lit en prenant soin de la border. La présence de la fille de ta meilleure amie n'avait jamais été un souci et la garder n'avait jamais été un problème. Mia se sentait assez gêné des imprévus qui s'imposaient à elle mais tu sais qu'elle sentait en pleine confiance lorsque tu lui proposais de veiller sur la gamine. Cette dernière t'adorait passer du temps avec toi et cela était réciproque. Le bruit sourd d'un coup porté à la porté d'entrée te ramène au moment présent et tu quittes la chambre tout en laissant la porte à moitié ouverte. Quelques dizaines d'escaliers et un froncement de sourcils plus tard, tu découvres ton frère aîné sur le pas de ta porte. Ton expression faciale se pare d'étonnement car tu ne t'attendais aucunement à le voir frapper à ta porte. « ça alors ! ». Lui dis-tu en lui donnant une accolade fraternelle avant de t'aventurer en direction du salon sachant dès lors que ton frère te suivra de peu. « Comment ça va ? ». Une interrogation toute simple qu'il justifiera à sa guise soit par la négative soit par la positive.

@Asher R. Langford

Ça fait quelque temps déjà que je suis sous antidépresseur et que j’y ai vraiment prit goût en fait. Peut être un peu trop je dois bien l’avouer mais toute ces cachets mélangé avec tout cet alcool que je peux boire le soir dans les bars, ça me retourne le cerveau. Je sais pertinemment que ce que je fais est mal mais je ne suis pas capable d’arrêter mais je suis encore capable de le cacher à ma famille et mes amis. C’est pour ça que je n’ai pas beaucoup vu Barbie ces derniers temps parce qu’elle vit dans mon appartement et que je n’y suis même pas moi-même le soir. Je dois bien avouer que ça me manque de passer du temps avec elle mais je ne veux pas qu’elle s’inquiète ou quoi que ce soit du genre. Mais une autre personne que je n’ai pas vu depuis longtemps c’est mon petit frère Kobe alors après un grand café et une douche froide je choisis d’aller chez mon frère pour prendre quelques nouvelles. Je viens frapper à la porte de mon petit frère et attend sagement qu’il vienne m’ouvrir. Quand il ouvre je remarque qu’il est bien sûr surpris de me voir ce qui est totalement normal puisque je ne l’ai pas prévenu de ma venue. « ça alors ! » Je souris à mon petit frère et vient le prendre rapidement dans mes bras. « Salut frérot, je te dérange pas ? ». J’avais pas envie de débarqué au milieu de quelque chose et de le déranger. Je ne suis vraiment pas le genre de mec qui s’incruste chez les gens alors s’il est occupé je rentrerais chez moi. Je suis Kobe dans son salon quand il me demande « Comment ça va ? » Je crois que cette question est un peu compliqué pour moi en ce moment si je veux être complètement honnête, c’est surement pour ça que je mens. « On fait aller » une phrase parfaite pour ne pas être trop négatif sans trop mentir non plus. « Et toi alors ? » J’aimerais me concentrer sur lui plutôt que sur moi.

La famille a toujours été un terme à la sonorité étrangère, détentrice d'un sens inégal. Elle est une géométrie variable à l'écho d'un passif sur lequel tu ne dialogues jamais. Il n'y a pas eu une demi-mesure sur l'antérieur depuis la disparation de ta mère biologique. Un emblème du passé, un vecteur de mémoire qui ne s'est pas effacé à ta mémoire, pas même au détriment de tes parents adoptifs. Ces derniers ont été des piliers de ton enfance déjà vivement amoché sur la conscience mature que tu possédais déjà. Et puis, tu as su donné au fur et à mesure du temps une description à l'image nette de la famille. Un mot qui a pris de la valeur à leur contact mais également à ceux de tes frères aînés et de tes cadets. L'étonnement de la présence de ton frangin sur le palier de ta porte est posé car tout comme toi, Asher est d'un rythme imprévisible mais surtout authentique à certaines habitudes. Il est rare de te voir débarquer à l'improviste chez autrui tout comme c'est le cas chez Asher. « Salut frérot, je te dérange pas ? ». Son interrogation t'arrache l'esquisse d'un sourire mutique et tu te contentes de balayer sa réplique d'un geste de la main. C'est vrai que tu appréciais le silence et les vertus sereines de la solitude, pour autant tes expériences de vivre en colocation avec tes camarades ne faisait que confirmer ta facilité à t'adapter à chaque situation quoi qu'elle puisse en imposer – ou non.  Le claquement sourd de la porte d'entrée qui se referme derrière ton frère, t'informe que celui ci est entré à l'intérieur. Tu jettes une brève œillade en direction de l'étage où dort la petite blondinette.  Susie étant doté d'un sommeil relativement lourd, elle ne risquait guère de se réveiller aisément. Alors que tu lui demandes comment il se porte, sa réponse te laisse quelque peu soucieux. « On fait aller » Une réponse mi figue mi raison qui trouve son juste équilibre en son juste milieu. Un brin négatif, un brin positif, tu as seulement la certitude que ton lien fraternel dissimule bien des non-dits derrière des banalités assez suffisantes pour ébranler la curiosité. Tu détournes quelque la tête en sa direction par dessus ton épaule pour le toiser en silence. « Et toi alors ? ». Tu fronces un sourcil mine de rien avant de rebondir sur sa propre question. « Pas grand chose de nouveau, la vague coutumière entre le boulot, les études et les passages à la clinique. ». Si ton timbre de voix est d'un calme tempérant, il n'entache en rien cette quiétude qui t’habite depuis toujours. Une âme ancienne au sein d'un corps de prime jeunesse. C'est un enfant particulier qui peut vous paraître étrange. Les mots de la directrice de l'orphelinat te reviennent à l'esprit, des dires que la vieille femme fatigué avait annoncé au couple Langford à l'époque de l'adoption. Ta maladie cardiaque est devenue une arcane de ton essence, un attrait que tu as su apprivoiser depuis le temps. Pour autant, tu ne l'évoques que très peu et bien souvent tu évites le sujets – tout dépendait des personnes qui abordaient le sujet. « Je te sers quelque chose ? »

@Asher R. Langford

Je crois que j’avais besoin de voir mon petit frère, ça faisait un moment que je ne l’avais pas vu. Je sais que je suis en train de m’enfermer dans une spirale infernale qui me tire vers le fond mais j’ai aucune envie d’aller inquiéter ma famille avec ça. C’est à moi de gérer ma propre vie pas à mes frères et sœurs. Je suis leur frère ainé, c’est à moi de les protéger. Alors oui j’ai décidé de passé à l’improviste, voir Kobe, juste pour un café histoire de discuter de tout et de rien, de prendre de ses nouvelles. Je ne sais même pas s’il est là, s’il est seul ou pas, je verrais bien en frappant à sa porte. Je demande bien entendu en arrivant si je le dérange parce que c’est bien une chose dont j’ai horreur de déranger les gens. Je souris à son geste en guise de réponse et bien le prendre rapidement dans mes bras. Question banal, savoir comment je vais, même moi je ne le sais pas du tout. Alors je dis simplement qu’on fait aller, je ne lui dis pas à tord que je vais bien mais je ne veux pas l’inquiéter en lui disant que je vais mal et je lui retourne rapidement la question. « Pas grand chose de nouveau, la vague coutumière entre le boulot, les études et les passages à la clinique. » « La routine à ce que je vois, ça se passe bien pour toi à la clinique ? » Moi qui n’ai actuellement plus de boulot c’est important pour moi que le quotidien de mes cadets se passe bien. Je sais que je devrais leur en parler mais je n’en suis pas capable. Je connais les antécédents médicaux de mon petit frère, je sais aussi qu’il ne veut pas en parler mais je ne peux pas m’empêcher de toujours avoir cette petite part d’inquiétude en moi. « Je te sers quelque chose ? » Je suis mon frère jusqu’au salon. « Je veux bien un café ou un jus de fruit selon ce que tu as. » Je dois dire qu’en ce moment pour contrer l’alcool et tenir debout je bois beaucoup de café, ça me réveille et ça me fait du bien.

« La routine à ce que je vois, ça se passe bien pour toi à la clinique ? ». L'interrogation est légitime, teintée d'une inquiétude pour laquelle tu ne tends jamais à t'en faire alors que les tiens, ceux qui forgent cette famille si solide et entière, ont tendance à se soucier de ta santé. Ta maladie cardiaque n'a rien d'une fatalité à proprement parlé, mais elle sommeille en elle cette vague de risque zéro qu'il n'y a pas. D'une nature tantôt cartésienne, tantôt épicurienne, tu as toujours réfléchis avec une maturité qui n'a cessé de croître et qui prononce une conscience tempéré que cela soit dans le temps ou encore dans l'espace. Tu as appris a vivre avec cette carence cardiaque avant d'apprendre à faire avec là où beaucoup d'autres auraient fait l'inverse. Ton traitement est une mesure de prévention qui vise à protéger, ton hygiène de vie étant une autre mesure nécessaire à la prolongation de ton existence d'une part et à une certaine qualité de vie d'autre part. Les bilans à la clinique sont devenus hebdomadaire avant d'être mensuel puis trimestriel. Une lourdeur de charges financières que tu avais du allégé l'année dernière mais qui ont du reprendre de manière plus avancé depuis le début de l'été. Ton médecin préconisé désormais un suivi tous les mois, histoire de ne pas faire de faux pas et de respecter le célèbre dicton dont tu étais peu friand – mieux vaut prévenir que guérir. «  Disons que les résultats stagne sur une constante à laquelle il faut se fier. ». Une affirmation évasive mais explicite sur la régularité de l'évolution de ta maladie. Tu hausses instinctivement les épaules, un geste nonchalant pour accompagner la fin de de ta réplique. Tu proposes alors à ton frère quelque chose à boire et tu atèles  à lui préparer un café a la machine. Tu attrapes une tasse dans l'un des nombreux placard de la cuisine avant de la glisser sous la machine. Tu ouvres le réfrigérateur pour en sortir une bouteille de thé de jus de fruit que tu fais glisser sur l’îlot central. «  Le choix j'essaie de l'avoir le plus possible surtout quand je garde la fille de Mia. ». Lui dis-tu tout en esquissant un mince sourire aux coins des lèvres. Voilà presque presque quatre années passé que tu aidais à t'occuper de la fille de ta meilleure amie et certaines habitudes avaient élu domicile dès lors. Les effluves de caféine viennent chatouiller tes narines, presque embaumer la grande cuisine ouverte sur le salon. Tu soulèves la tasse emplit de café pour la déposer devant ton frère. Tu toises furtivement ce dernier avec attention et il ne t'en faut pas plus pour cerner certains maux qui demeurent dans le silence. Tu ne juges pas, personne n'est prompt à le faire. « Ash, bien que tu sois l’aîné, n’oublie pas que nous sommes également là. ». le timbre de ta voix est d'une pérennité agréable mais surtout ancré dans une vérité tangible, honnête.

@Asher R. Langford

J’ai toujours eu cette tendance à m’inquiéter pour mes frères et sœurs et les aller-retour à l’hôpital pur Kobe je les ai vécus avec lui parce qu’il était hors de question que je le laisse y aller tout seul, enfin oui nos parents étaient là mais je voulais être là pour lui. Aujourd’hui il est bien trop vieux pour que je l’accompagne encore. Je suis persuadé que s’il avait un soucie il me le dirait alors je ne m’inquiète pas trop non plus. Mais bon il est passé à la clinique alors j’aimerais bien savoir ce qu’il en est. « Disons que les résultats stagne sur une constante à laquelle il faut se fier. » « Tant que tout va bien moi ça me va aussi, si t’as un changement ou quoi tu sais ou me trouver » Je suis toujours le premier à répondre quand une personne de mon entourage m’appelle, qu’il ou qu’elle ai besoin de moi ou juste de discuter, je serais toujours là. Mon petit frère me propose de boire quelque chose, c’est un café que je choisis, en proposant l’alternative du jus de fruit si jamais il n’en a pas même si j’en doute un peu. Il me lance un café à la machine avant de me donner une bouteille de jus de fruit. « Le choix j'essaie de l'avoir le plus possible surtout quand je garde la fille de Mia. » Je souris à mon frère avant de lui répondre : « Tu t’entraines à devenir un super papa ? » dis-je en riant légèrement. Un jour ou l’autre l’un de nous aura un enfant, on sera donc tous lié à cet enfant qui sera surement le plus gâté du monde. Je prends finalement la tasse de café et remercie mon frère. « Merci bro » Je prends un petit sucre et commence à touiller un peu pensif quand mon petit frère me lance : « Ash, bien que tu sois l’aîné, n’oublie pas que nous sommes également là. » Je lève la tête pour regarder mon frère. Je n’ai pas tellement l’habitude de parler de moi, de me reposer sur ma famille, depuis toujours. « Je… Je sais ça, mais... ça va » Non Ash ça ne va pas putain. Mais ça je ne suis pas capable de l’admettre, je sais que je me voile la face au fond. J’ai perdu mon taff, j’ai plus un rond et je mens à la fille que je suis presque sûr d’aimer alors que je suis juste coincé dans le passé. Ce n’est pas le genre de chose qu’on dit à sa famille, enfin pas moi.

Il y aura bientôt quatre années que cette fichue maladie cardiaque s'est révélée et ce comme un cheveu sur la soupe, une lettre à la poste que certains ont eux tantôt du mal à croire, tantôt du mal à accepter. A l'époque, tu couvais un simple rhume qui s'est engouffré sur le chemin d'une pneumonie. Des examens en entraînant des autres, le diagnostic est tombé comme un fait, une réalité. Tu sais que de tes deux parents, seule ta figure maternelle peine à cacher son inquiétude sur ton état de santé. Elle donne le change pour ne pas alourdir l'ambiance, causer des maux à l'ensemble de la famille cependant elle également conscience de ton sens des responsabilités et ta maturité n'a jamais cessé de la rassurer – un peu trop d'ailleurs. Cette faiblesse de corps, tu l'as apprivoisé à force de temps afin de mieux vivre et on peut dire présentement que tu ne t'en sors pas trop mal. Après tout, il y a pire que toi dans la vie. Tu hoches la tête lorsque ton frère te dit que cela lui convient tant que tu te portes bien. Il sait que tu ne lui mentirais pas même si les choses étaient différentes. Bien évidement, tu emprunterais un discours de diplomatie mais tu ne cacherais rien à ton entourage. Tu ne peux t'empêcher de réprimer un rire moqueur et nonchalant lorsque son interrogation s'élève. « Non, loin de là. Mia est ma meilleure amie et j'adore Susie mais non le projet des enfants n'est pas encore au programme. ». Lui dis-tu tout en prenant place sur l'un des tabourets de l’îlot central, les coudes posés sur ce dernier. Depuis ta rencontre avec la jeune femme il y a des années, sa gamine faisait partie de ta vie d'une manière innée qui pouvait prêter à confusion. Les enfants semblaient apprécier ta présence et la réciproque était véridique. Susie était une fillette pleine de candeur et de bienveillance, elle était un écho de cette innocence que tu n'as jamais touché du bout des doigts. Mais de là avoir devenir une figure paternelle alors que les projets sont en esquisse, une écriture qui prend de la raison chaque jour ? Non, ce n'était pas dans tes intentions pour le moment et puis pour cela te fallait il encore trouver la bonne personne avec qui te lier – ce qui était compliqué. Un infime silence de quelques minutes s'installe avant que Asher ne finisse par prononcer deux, trois paroles que tu perçois comme hésitantes, dissimulant une ou des incertitudes qui le taraudent. Tu fronces légèrement les sourcils tout en prenant le temps suffisant pour l'observer. Une fois de plus, ton instinct t'a mis sur la bonne voie, ton grand-frère, celui là même qui lors de ton arrivé au sein de la famille à veiller sur toi fait cavalier en solitaire sur une route chahutée de maux. Tu sais qu'il a toujours pris sur lui, intériorisant ses sentiments, se débrouillant seul – en cela vous auriez pu être frère biologiquement parlant. « Bien alors, je vais t’énoncer les choses plus simplement Ash, si jamais tu as besoin, je suis là okay ? ». Une question que tu souhaites emplit d'espérance, mais aussi une porte ouverte à ses tracas car s'il a besoin de toi, tu seras là.

@Asher R. Langford

Je suis sincèrement content de pouvoir passé du temps avec mon petit frère. Je pense que Kobe a longtemps été celui sur lequel j’ai le plus veillé, celui que j’ai le plus aider à s’ouvrir quand il est arrivé à la maison. Je sentais à l’époque qu’il avait besoin de moi. Maintenant c’est un adulte et je sais qu’il n’a plus besoin que j’assure complètement ses arrières. La preuve en est, il vit ici à Boston, il s’occupe de la fille de sa meilleure amie comme un chef, Kobe est génial. Je fais d’ailleurs une petite blague à mon frère lui demandant s’il s’entraine pour devenir un super papa. Sa réaction me dit encore plus rire. « Non, loin de là. Mia est ma meilleure amie et j'adore Susie mais non le projet des enfants n'est pas encore au programme. » « Frangin, je te parle pas de devenir le papa de Susie mais de t’échauffer pour le moment où tu le sera. » Je souris. Je serais le plus heureux du monde de devenir tonton, de n’importe quel de mes frères et sœurs, en temps voulu et quand il ou elle sera prêt(e) surtout. Je m’installe avec mon frère dans sa cuisine récupèrent gentiment mon petit café ajoutant un sucre et touillant tranquillement avant de souffler un peu pour le faire refroidir. Je fus un peu surpris quand mon petit frère repère ce sentiment d’incertitude qui m’envahis au moment où il me dit que lui aussi peut très bien être là pour moi. Je lui indique un peu difficilement que ça va. Au fond je sais que ça ne va pas mais je ne peux pas lui dire absolument tout ce qui ne va pas. Ce n’est pas mon genre d’accabler mes cadets de mes problèmes, je suis l’ainé je dois de tenir cette fratrie debout je ne peux pas m’écrouler. « Bien alors, je vais t’énoncer les choses plus simplement Ash, si jamais tu as besoin, je suis là okay ? » Je viens boire une gorgée de café avant de souffler un peu et baisser les yeux sur mes doigts. « J’ai… J’ai perdu mon boulot » Je sais au fond que ce n’est pas mon seul problème, mais c’est le seul dont je peux lui parler.

L'image de Asher âgé de moins de dix ans t’apparaît soudainement à l'esprit comme pour y accompagner d'un souvenir ancien votre discussion sur l'idée d'être père. Une hypothèse qui est loin d'être un projet mais qui te rappelle combien ton frère aîné a été présent pour toi lorsque vos parents t'ont adoptés il y a de cela bientôt vingt années. Il veillait sur toi peu importe la distance et d'autant plus lorsqu'il s'agissait de t'aider à ton nouvel environnement. Aujourd'hui, quand bien même le temps a filé, quand bien même vous avez évolués, votre lien lui n'a cessé de se renforcer avec certitude et force. Son assertion ne demeure ni plus ni moins qu'une réalité tangible que seul l'avenir peut décidé mais tu ne perçois pas les choses de la même manière. A dire vrai, tu n'as jamais vue, ni cerné la vision sur le même chemin que la généralité. Devenir père n'a jamais été dans tes projets  - non pas que tu n'en veux pas – que cela soit à cause de ton passif d'une part mais surtout parce que tu ne vises jamais au lointain du futur d'autre part. « ouais, je vois ce que tu veux dire mais c'est pas demain la veille. ». Réponds- sans pouvoir te départir d'un rire moqueur tout en songeant à la jeune coréenne pour qui ton myocarde semble s'éveiller au sentiment de cœur.  Puis furtivement tout en buvant quelques gorgées de ta boisson vitaminée, tu observes ton frangin qui se bat intérieurement pour être cet aîné qui se doit d'être un roc pour ses pairs. Finalement, tu décides d'être plus éloquent en franchise dans ta réplique afin que Asher comprenne bien que toi – comme l'ensemble de vos frères et sœurs – vous êtes là pour lui. Le regard rivé sur ses deux mains, il finit par t'en dire un peu plus sur ce qui le tracasse quand bien même tu sais que cela n'est pas tout. Mais c'est déjà un premier pas le connaissant. Tu fronces les sourcils, une expression impassible se dessinant sur tes traits. « Okay, cela arrive à tout le monde Asher, on va trouver une solution. ». Et rapidement le filon de réflexion se fait à ton esprit. « Je peux parler à mon patron si tu veux, il recherche quelques personnes si cela te dit ? ». l'interrogation est posée avec sérieux et calme. Ton patron est un homme avec du cœur mais surtout avec une conviction objective. Il faisait parti de ceux qui avaient commencés au plus bas de l'échelle pour gravir des échelons à la seule force de sa détermination et de son apprentissage. C'est lui qui était venue de te chercher jusque sur le campus afin que tu bosses pour lui. Il te confiait des fermetures et des paperasses à faire, et tu savais qu'actuellement il embauchait, la preuve étant que c'est toi qui passait les entretiens.
@Asher R. Langford

« ouais, je vois ce que tu veux dire mais c'est pas demain la veille. » « Je crois que nos parents vont déprimé, aucun de nous n’est disposé à devenir parent maintenant » riais-je. Je sais que nos parents qui rêvait d’une famille nombreuse en adoptant plusieurs enfants, rêvent aussi d’avoir plusieurs petits enfants. Personne j’avoue que je commence à ma poser la question mais ce n’est pas en étant seul que je vais être capable de faire un enfant tout seul clairement. Un jour je trouverais la femme de ma vie et les choses s’installeront toute seule je pense. Kobe en vient a me questionner à plusieurs reprise, me poussant à lui en dire plus. Je n’ai aucune envie de lui parler de tout mes problèmes mais l’une des choses que je peux lui dire c’est que je viens de perdre mon boulot. Ce n’est pas le genre de chose que je vais assumer comme ça facilement en fait. « Okay, cela arrive à tout le monde Asher, on va trouver une solution. » « Je sais mais je sais pas si je suis actuellement dans les meilleures conditions pour trouver un boulot » J’ai pas envie de lui parler de mes problèmes d’alcool mais je sais que si je me suis fais virer c’est parce que j’étais pas spécialement présent quand j’allais au boulot. « Je peux parler à mon patron si tu veux, il recherche quelques personnes si cela te dit ? » « Non, je veux pas te porter préjudice, je vais me débrouiller » Quel serait la réaction de son patron envers lui s’il lui propose son frère, un mec complètement accro à toute sorte de substance qui n’ont rien de professionnel. Je ne veux pas que mon petit frère ai des problèmes à cause de moi, c’est pour ça que je veux pas les mêler à tout ça.