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I LOVE HARVARD
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    alexito - the things we lost in the fire
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    Lien du postVen 16 Oct 2020 - 7:20
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    the things we lost in the fire
    w/ @Alexis Callaghan
    ~~~~
    Et si une partie de moi voulait toujours de toi ? Très grande partie que je tente de camoufler avec de fausses idées ? Que les femmes se lassent et me rejettent, je connais la musique. C'est quelque chose qui arrive à chaque fois. Sans que je sache vraiment pourquoi. Et j'ai jamais osé poser la question. Je laisse ce suspens, me laisse le bénéfice du doute. Laisse le hasard en être le responsable. Qu'est-ce que tu me fais du coup, hasard ? Tu me remets Alexis sur mon chemin, tu nous laisses tranquillement parler et ça t'amuse. J'entends un rire moqueur au-dessus de ma tête. Alors faisons semblant, agissons bêtement, prenons des nouvelles de l'un et de l'autre. Je comprends à travers ses iris que mon déménagement ne l'enchante pas. Je n'ai pas cherché à lui faire du mal, j'ai juste cherché à ne plus m'en faire. Question banale sur mon garage laissé entre les mains des collègues et sa réflexion me fait hésiter. « ça ne se passera pas mal. » je relève le menton. Non, tout ira bien. Y'a pas de raison de m'faire revenir si tôt. La boxeuse sort des mots lourds de sens qui me font un électro-choc de la tête aux pieds. Si bien, que j'en lâche mon café qui me brûle le ventre. Flaque sur le sol, quelques regards se tournent vers nous et je porte mes lèvres à mon index pour calmer la brûlure soudaine. Tu vois Alexis, comme j'essaye de te fusiller du regard mais que j'y arrive pas ? Fallait pas dire ça. Je ne t'en donne pas le droit. Tu l'as perdu depuis bien longtemps. « un peu. » mais crois-moi, ça brûle encore plus sous la peau. Je regarde les doigts agrippés de l'Amazone sur mon t-shirt qui se déplacent jusqu'à mon bras, pour me tirer plus loin. Je marche comme un robot, ne comprenant pas tout de suite où elle m'emmène. Des toilettes. Les lumières qui s'allument m'éblouissent et lorsque je retrouve la vue, j'ai l'impression de revivre une scène déjà vécue. Déjà-vu. Les toilettes d'Harvard, les visages heureux qui se retrouvent, les premiers signaux de l'attirance qui s'installent. C'est à partir de là que tout a commencé. Ne rien montrer, rester distant. « c'est les toilettes des filles, ici. » comme la dernière fois. Sauf qu'à nos retrouvailles, je m'étais trompé de mon plein gré. Ici, c'est toi qui me ramène ici. Je me regarde dans le reflet et soupire en voyant la tâche brune sur mon t-shirt blanc. J'ouvre le robinet pour laisser couler l'eau et je tire sur mon t-shirt pour essayer de le mouiller. Evidemment. Je dois le retirer pour que ça soit plus facile. Je regarde Alexis dans le reflet du miroir puis retire le t-shirt, le fais passer au-dessus de ma tête et mouiller enfin le tissu trempé. Lorsque je jette un autre coup d'oeil vers elle, je vois que son regard est porté sur mon dos. Les entailles, les écorchures, témoins en plus de Callaghan de la souffrance de mon passé. Ce qui est drôle dans tout ça, c'est que j'ai aucune cicatrice physique de toi sur cet endroit. Je pivote brusquement, dépose le t-shirt dans le lavabo et décide de la confronter. « qu'est-ce que tu veux, Alexis ? que je te dise que tu me manques aussi ? » les mâchoires serrées, je me sens tout à coup vulnérable. Oui, vulnérable car même si c'était une interrogation, je confirme qu'elle me manque. Et je hais de devoir lui dire.


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    Lien du postVen 16 Oct 2020 - 8:13
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    the things we lost in the fire
    w/ @Quito Halgrove
    ~~~~
    Enfermé dans tes illusions, dans ce monde nouveau que tu construis, j’me retrouve à la porte. T’as les mains plaquées contre les oreilles pendant que je tambourine contre le bois. Je laisserai quelques trainées rouges, à force de me confronter aux échardes. Comment tu fais pour ne pas voir les murs qui tremblent, et ne pas écouter mon tonnerre ? Alors, j’invente, je tente les fenêtres, le toit, le parquet. Tu veux de la distance ? Je voulais du temps. Deux choses qu’on ne s’est pas accordé, l’un à l’autre. C’est toi qui a commencé à reculer, alors m’en veut pas d’accélérer le pas. De distiller un peu de doute dans tes répliques déjà toutes trouvées, et tes plans bien établis. J’vois bien le schéma, et y a pas d’erreur possible dans cette idée de t’éloigner. Vraiment. J’crois que si on était amis, c’est tout ce que je te conseillerais. Partir et recommencer ailleurs, sur une feuille vierge. Mais on l’a jamais vraiment été. A partir du moment où mes prunelles trainaient trop longtemps sur toi, et que ça réveillait des organes que j’découvrais à peine ; on l’était plus. Et, de l’autre côté de cette ligne, ta feuille vierge, j’vais l’abimer de mes multiples stylos. Te rappeler tes alliés blessés et ce garage à l’abandon. Te rappeler ce que ça fait, nos peaux qui se croisent. Esquiver ton espoir d’un lieu qui perdure malgré ton absence, d’un haussement d’épaule. Je devrais te le souhaiter, mais j’en suis pas foutue. J’ai pas la maturité de t’espérer heureux sans moi, ni l’envie de te pousser vers cette jolie lumière. Il faisait moins froid quand t’étais près de moi. J’ai pris goût à ma peau réchauffée, et mes frissons qui n’étaient plus dû à la fraicheur de la nuit. Alors mes doigts s’agrippent à ton tee-shirt, comme ils ont pu le faire de nombreuses fois. Pour écarter le tissu brûlant de ta peau ; ou pour me brûler à mon tour. T’attirer loin des bruits de l’hôpital pour nous enfermer dans des murs plus proches. Dans des murs que tu pourras mélanger avec ceux d’avant. Souffler sur ton esprit quelques brides de souvenirs, l’aider à se rappeler qu’on a su fonctionner. J’ai un espèce de sourire qui s’accroche aux traits, saupoudré de malice. « Ca t’as pas toujours dérangé. » J’ai trop souvent chargé mon visage de colère, si bien que j’sais même pas si tu te souviens combien il peut être paisible, parfois. Comme ce jour-là. Comme je pince mes lèvres, déviant le regard qu’une seconde ou deux, histoire de faire genre j’respecte ton intimité. Comme j’la respecte plus du tout, à peine tu regardes ailleurs. J’me demande si d’autres cicatrices poussent, si celles que j’ai pansé quand on était plus jeunes, ressurgissent désormais que je te blesse moi. Est-ce que j’ai déjà été bénéfique sur ton chemin ? Est-ce que j’t’ai déjà indiqué la bonne route, quand tu hésitais entre deux ? Les prunelles qui font la route le long des traits, qui se font rappeler à l’ordre, et qui finissent sur ta mâchoire. On la voit mieux se contracter, désormais que tes cheveux sont plus courts. « J’en sais rien. » Ce que je veux, vraiment. Ou comment l’avoir sans foirer derrière. « Tu le penses, au moins ? » Billes sombres vont sur ton reflet dans le miroir. C’est plus simple, ainsi filtré par le verre. « Ou t’as tout laissé derrière toi quand t’es parti ? » Les souvenirs, les mauvais et les bons. « Je veux pas me rendre compte que t’as changé de ville en regardant une photo. Ou qu’on soit des inconnus dans une salle d’attente. » Même si tu veux plus de moi trop proche, si ça fait trop mal de mélanger nos âmes, je veux pas que tu sois trop loin quand j’tends mes doigts vers toi. Je veux pas que tu recules. Les cils s’abattent sur les orbes, et le sourire est presque enfantin, tellement il déborde d’une naïveté qui n’est pas sienne. « Je veux pas que tu m’oublies. » Que tu me rejettes, et qu’on soit plus que des souvenirs, des gens qui ont été et ne sont plus. Une histoire résumée en quelques lignes quand tu parleras de tes exs. Noyées au milieu de toutes. Le sourcil se hausse, et un rire raté passe ses lèvres. « Mais on a pas toujours ce qu’on souhaite, hein ? » Moi, j’voulais juste qu’on s’aime correctement, une fois débarrassée de mon excès de rage. Le projet était trop beau pour être bâclé par mon imprudence.



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    Lien du postVen 16 Oct 2020 - 9:55
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    the things we lost in the fire
    w/ @Alexis Callaghan
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    L'esprit en alerte. Deux âmes perdues dans ces toilettes de l'hôpital, endroit restreint, plus intime. Tout ce que je suis sensé fuir. J'ai l'impression d'étouffer dans cette cage mais bizarrement, je m'y sens bien aussi. Surement parce que je suis en sa présence. Je suis torturé, déchiré entre deux émotions opposées. Moi qui pensais qu'elle n'en avait plus rien à faire de moi depuis la rupture, là voilà qui s'inquiète d'une potentielle brûlure sur le ventre. Les échecs de ma vie m'ont appris à m'endurcir, à me former une carapace que je n'avais pas avant. J'arrive à repousser les mots qu'il ne faut pas entendre, les regards explicites, les frissons qu'elle me procurait d'un simple touché. Je suis presque immunisé. Encore quelques mois et je vous assure que je vais m'en sortir. Moi et ma nouvelle vie. Moi, sans elle. Car je refuse de lui donner de nouveau de l'importance pour qu'elle puisse jouer avec ce que je ressens comme si c'était normal. M'attraper et me chevaucher quand je lui dis que je l'aime, puis me repousser quand je veux l'embrasser. C'est pas stable, c'est pas nous. Le nous est parti il y a bien longtemps. Le jour où tu as commencé avec ton mensonge, le jour où tu m'as quitté. Mais elle s'accroche, la Callaghan. Je le sens, vous savez, ses fins doigts qui pressent si fort ma peau qu'ils en laissent une trace. Et si on faisait les choses différemment ? Si en fait, ces toilettes étaient justement l'endroit où on doit tout arrêter. On s'est retrouvé dans celles du campus, on va se quitter dans celles de l'hôpital. Je cesse de nettoyer mon t-shirt et lui fais face. Stop. Juste... stop. Si elle veut me parler sérieusement, qu'elle le fasse clairement, sans de sous-entendus. Je lui laisse cette opportunité et ce sera la seule. Quand elle dit qu'elle n'en sait rien, je lâche un petit rictus en levant les yeux au ciel. Forcément, tu n'en sais rien, c'est ta meilleure réplique, celle que tu utilises dès que je t'offre l'occasion de t'expliquer. « c'est pas la première fois que j'arrive à vivre avec le manque de quelqu'un. » que je réponds presque sèchement. L'air de dire, oui, tu me manques, mais qu'importe, je continue de vivre. Deuxième phrase qui me pique le coeur. Ma mâchoire se détend et je fronce les sourcils. J'essaye de la comprendre mais je crois que je n'y arriverai jamais. Je bouge négativement la tête et lève mon index vers elle, d'un air accusateur. « je t'arrête tout de suite. stop. arrête de faire ça. » j'ai réduis la distance entre nous, sans m'en rendre compte. Je plonge mes yeux dans les siens. Mes yeux remplis de rage et de tristesse. « ne m'fais pas des yeux doux, ne m'balance pas des jolis mots que tu n'penses même pas juste pour que j'accours de nouveau à tes pieds. » je m'énerve oui, car ma patience a des limites. « n'essaye même plus de jouer avec ce que je ressens juste pour ton petit plaisir sadique. t'entends ? je veux plus être ton jouet, que tu prends, puis que tu laisses quand t'en as marre. » ma voix se lève et mon front confronte presque le sien, laissant mes yeux se brouiller. Tu m'as fait tellement souffrir Alexis, est-ce que tu t'en rends compte au moins ? T'entends l'âme détruite qui hurle sa peine ? J'veux plus être ton souffre douleur. Je suis fatigué. Alors laisse-moi vivre, laisse-moi.


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    Lien du postLun 19 Oct 2020 - 17:05
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    the things we lost in the fire
    w/ @Quito Halgrove
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    On s’est écrit les rôles, on s’est donné quelques belles lignes, des traits harmonieux. Dans notre livre, on était de ces personnages attachants. On l’est toujours, quand je nous conte du bout de la langue à mes songes. Mais la langue brûle, quand c’est toi qui nous dépeins. D’héroïne je deviens marâtre. Face au miroir, je perds ma beauté. Les ailes carbonisées ne m’amèneront plus bien loin. Lâche cette allumette, cesse de jouer quand c’est toujours moi qui perds. Parce que regarde ma poitrine qui halète, qui se soulève trop vite et cherche une respiration qui galère. J’étouffe sous tes doigts. Qui manquent puis qui étranglent. Les yeux révulsés et le corps qui réagis. La main part, directement, confronter ta joue. Pas le temps d’en gérer la force ni le bruit. C’est comme ça, le bruit de deux cœurs qui s’entrechoquent ? La chair chauffée, te pousse un peu, à peine, le squelette est fatigué. « Tu me prends pour qui ? » Elle siffle, car la respiration manque dans cette silhouette qui prend feu. C’est à peine entendue, dans cette pièce qui bientôt fait raisonner son cri : « TU ME PRENDS POUR QUI ? » J’retiens les poings et le reste, j’t’assure que je retiens tout ce que je peux ; les ongles qui s’enfoncent dans la chair de l’intérieur de mes mains, pour éviter de céder davantage à la violence. C’est qui, cette fille que tu décris ? Pas celle qu’on pourra juste désigner du doigt, comme celle qui a essayé mais n’a pas réussi. Celle qui a cru, sans le montrer suffisamment. « Comment tu peux croire UN PUTAIN D’INSTANT que je joue avec toi, et que j’suis cette espèce de garce que tu décris ? » Le sel s’amuse à rester dans le coin des yeux, mais la colère retient l’eau, ne persistent que les yeux rougis par un mélange subtile de déception et de tristesse. Jolie tristesse mélancolique, de cette histoire que tu balayes. J’avais encore des nuances de roses dans l’ventre, voilà que tu les vois gris, fades et amers. Recule d’un pas, le dos qui vient se confronter contre l’une des portes. Les yeux hallucinent, et la tête oscille doucement de gauche à droite. Le palpitant se calme, et presse sur la colère pour la maitriser. La voix s’étouffe : « Tu me connais pas. » J’pensais que j’te méritais pas, mais finalement, Jude a peut-être raison, c’est toi qui faillis. J’me suis mal exprimée, j’ai trébuché, brillée par mon absence ou mes excès, mais j’ai jamais été ce que tu décris. J’suis pas cette fille. Pas avec toi, en tout cas. Toi, tu devais le voir. Tu devais sentir la peau qui cède sous tes doigts et le cœur qui s’emballe. Tu devais sentir que t’étais pas comme les autres. Depuis le début, t’es la lumière de mes ombres ; de ma chambre vide. « J’suis amoureuse de toi Quito. » Un rictus qui vient ponctuer le ridicule de cette situation, de cette déclaration qui ne rime à rien. De mots qu’on susurre trop tard, dans des chiottes qui puent l’hôpital ; à la fin du bouquin, quand tout le monde a arrêté de lire. Mais ça m’ôte un poids de le confesser. Péché ultime. Qu’importe si t’en crois pas un mot, pas même une syllabe. J’aurai pas de regret. « Mais c’est peut-être encore une de mes combines sadiques, hein ? » Les dents viennent mordre l’inférieur, et l’acidité dégueule des lèvres. « C’est surement ça. » C’est ce que ferait cette fille que tu dessines la nuit, qui n’existe qu’à l’heure des cauchemars. Un, deux pas, les doigts qui attrapent le tee-shirt encore posé sur le bord et qui le pose contre le torse ennemi. Relâche le tissu, et abandonne. « Pars de Boston. » Les prunelles se posent à peine sur les tiennes, et se détournent. C’est tout le corps qui se détourne, et la silhouette qui quitte les lieux. Sur ce terrain, t’es le guerrier le plus efficace. Tu voulais d’endurcir ? Félicitations, t’es devenu un tyran.




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    Lien du postLun 19 Oct 2020 - 18:35
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    the things we lost in the fire
    w/ @Alexis Callaghan
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    Tout est sorti de ma bouche. Toutes mes craintes, toutes mes peurs. Je les lui ai jetées au visage d'une façon que je n'aimerais pas qu'on me fasse. Mais elle doit savoir. Elle doit savoir ce qui se bouscule dans mon esprit quand je pense à nous deux. Les bons souvenirs, j'en suis incapable de m'en rappeler. J'ai que la douleur, que la colère et la peine. Je voulais pas faire ça, je ne voulais pas lui dire ce que je pensais d'elle mais elle ne m'a pas laissé le choix. C'est monté crescendo. Un regard tendre de sa part, un mot en trop, puis un autre en plus et c'est le volcan qui me serre de machine qui a déraillé, et qui verse sa lave partout autour de moi. Les murs sont couleur sang, le sol, le miroir. Elle. Ses phalanges rencontrent ma joue et je la regarde, stupéfait. Comme si je n'étais pas assez marqué au fer rouge par elle, il faut qu'elle rajoute l'empreinte de sa main sur ma peau. Là, je la reconnais. Elle est blessée, piquée à vif. Elle est sincère quand elle use de ses poings. Je contracte ma mâchoire, ferme un instant les yeux pour ne pas monter en pression tandis que ses mots résonnent dans mon crâne. « parce que t'agis comme une GARCE ! » que je finis par cracher, sourcils froncés et les lèvres qui tremblent. Je hais monter le son de ma voix. Elle est calme, douce et je me surprends moi-même de redécouvrir le bruit que ça fait lorsque je crie. « je suis désolé si t'as pas conscience de ce que t'as provoqué chez moi ces derniers-mois, mais tu n'as rien d'une sainte à mes yeux. t'es même... tout le contraire. tous ceux qui s'approchent de toi et qui te donnent TOUT finissent par pourrir. » les mots sortent, à une vitesse folle. La rage m'emporte et fait couler des larmes entre mes deux yeux. « t'es un poison Callaghan. » j'ai plus d'air, plus de salive, plus de souffle pour formuler d'autres paroles blessantes. J'ai tout donné et je m'en veux déjà terriblement. Je reprends mes esprits, chasse mes larmes du t-shirt abandonné. Mes oreilles se dressent, comme un animal aux aguets. Amoureuse. Bon sang. Cette phrase, cette déclaration, je l'attendais depuis trop longtemps. Il y a longtemps. Me lâcher ça maintenant c'est vraiment pour m'enfoncer encore plus six pieds sous terre. J'ouvre la bouche, fronce les sourcils, puis referme cette dernière. Incapable de prononcer quoi que ce soit. Ma tête me brûle mais mon coeur revit. Non, pourquoi tu revis ? T'étais bien enfermé dans ta cage. Elle m'aime alors. Pendant quelques secondes, je suis absent. Je suis là physiquement mais pas mentalement. Elle me donne mon t-shirt d'un geste brusque, quitte mon champ de vision et je me réveille de ce spasme bien plus tard. Elle n'est plus là, plus à côté de moi. La panique qui me prend les tripes. Je quitte les toilettes, remets maladroitement mon t-shirt sous les yeux intrigués des passants et cherche la boxeuse du regard. Mais elle n'est plus là. Elle s'est envolée. Pourquoi ? Pourquoi s'envoler juste au moment où elle m'a redonné espoir... J'ai tout gâché, j'ai dit des choses horribles. En effet, Boston n'est plus ta maison maintenant.


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    FIN ? :TT:
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