elle aurait sincèrement voulu ne pas en faire un drame. être de celle capable de passer à autre chose, de pardonner en un temps éclair comme si ce n’était rien. et peut être que par le passé elle aurait pu, trop naïve et innocente. plus maintenant. pas quand elle avait été maltraitée trop de fois de multiples façons. elle n’était plus capable de prétendre, de faire semblant.  de laisser quiconque lui marcher dessus sans protester comme si c’était normal, comme si elle pouvait tout encaisser. ❝ j’en sais rien — elle s’était battue pour toi pourtant. pendant longtemps, pendant des mois. à chercher à atteindre ton coeur quand elle pensait fortement que vous étiez fait l’un pour l’autre. rêve idyllique que tu lui avais fait vivre quelques semaines quand enfin t’avais choisis de franchir la ligne. et elle s’en était réjouie eunji. de tout ce que ça impliquait, de passer un été juste avec toi à créer des souvenirs. jusqu’à ce que tout s’effrite une nouvelle fois. c’était plus à elle de se battre pour sauver quoi que ce soit. pas à elle de faire les efforts quand elle n’avait pas cherché à anéantir quoi que ce soit. ❝ si tu le dis. — elle croise ses bras contre sa poitrine, souffle un peu trop fort. agaçant que de ne pas savoir s’écouter. de ne pas savoir s’entendre. ❝ tu juges mais t’es super doué pour reporter les fautes sur les autres — n’est-ce pas ce que tu fais ? à toujours tout ponctuer de mais comme si tes actes n’étaient pas vraiment répréhensible. ❝ et au fond de toi, tu sais que ce n’est pas possible — le dénouement ne serait jamais parfaitement heureux. ❝ si on est ensemble, ahreum souffre — ou es-tu aveugle à ce point pour ne pas saisir l’importance de ce qu’elle ressent ? ❝ et votre amitié me blesse — c’est comme ça, ni plus ni moins.

est-ce qu’il y avait réellement une solution ? peut être pas. elle n’en savait rien, n’était certaine de rien. en réalité, elle n’avait pas de réponse à offrir, elle même complètement perdue dans cette histoire. tout semblait être douloureux, les issus que l’on referme les unes après les autres comme si aucune ne pourrait être vraiment bénéfique. ❝ je suis désolée ? — vraiment. c’était pas ce qu’elle avait voulu te faire ressentir. parce qu’elle avait essayé réellement de faire marcher cette relation. elle avait parfaitement été consciente de toutes tes lacunes. après tout, elle t’avais fréquenté bien longtemps avant que vous ne tentiez quoi que ce soit. ❝ je sais pas sung.. je sais pas — pire des situations. chaque porte de sortie semblait être toujours plus douloureuse. pour les uns comme pour les autres. et elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi est-ce que le destin semblait sans arrêt vouloir la défier. la mettre dans des situations toujours plus compliquées comme si c’était tout ce qu’elle méritait dans la vie ? et pour une fois, n’aurait-elle pas le droit à un peu de répit ? du bonheur en pagaille sans la moindre ombre au tableau ? ❝ je.. — et elle sait même pas quoi dire. part d’elle qui refuse de te voir essayer. qui essaie d’imaginer ce que ça pourrait être si elle n’avait plus le droit de te parler, d’observer tes traits. le coeur qui se serre, devient soudainement douloureux dans la poitrine. et elle fait un pas en avant, léger hochement de tête. elle n’attends même pas en réalité que tu viennes vers elle, fait le pas pour toi. les bras qui enserre ta taille, sa tête qu’elle pose contre ta poitrine. son endroit safe avant l’été. souffle doucement, perle salée qui roule sur les joues. ❝ pourquoi c’est si dur ?— de te dire au revoir ? elle y arrive pas, ne peut pas. pire, elle veut pas que ce soit la dernière fois.

jeu dangereux, pente glissante. celle où elle est incapable de te laisser partir quand ce serait sûrement le mieux. te laisser guérir, guérir elle même par la même occasion. et pourtant, regarde là à accourir pour te sauver au milieu de la nuit. à ne pas être capable de te laisser disparaître, certaine qu'elle y laisserait un bout de son âme si ça venait à se produire. t'es ancrée en elle d'une manière où d'une autre. probablement trop profondément pour qu'elle puisse oublier. et elle souffle doucement dans tes bras, les prunelles qui se ferment, se laisser bercer par les caresses sur ses cheveux, souhaiterait pouvoir rester là et mettre le reste sur pause. tout oublier. repartir à zéro plus loin. et chaque larme chassé de ses joues trouve sa remplaçante quand elle te regarde. le coeur qui hurle à l'agonie alors qu'elle tressaute, incapable d'affronter le moment aux allures d'adieu. ❝ déteste moi. ce serait plus facile si tu me détestais. — si vous vous détestiez assez mutuellement pour ne plus vouloir vous retrouver sur la route de l'autre. alors pourquoi ce n'était pas le cas ? pourquoi est-ce qu'elle ne cessait de revenir vers toi ? et elle reste là, les bras ballants. regarde ta silhouette s'enfoncer dans la pénombre, les policiers qui capitulent, retourne à leur véhicule. solitude. ❝ SUNG — elle veut te retenir, si fort. les pas qui ne suivent pas, reste à sa place sans savoir si tu l'entends, si tu reviendras.