I'm dreamin' of all the possibilities
★ ─ w/@Alan Landrum

Dans un univers parallèle, tout était probablement différent. J’étais certaine que nos deux âmes étaient liées. Unis depuis notre enfance, je ne me voyais pas m’éloigner de toi, concrètement. Parfois, je regrettais le temps où nous étions ensemble, avant de réaliser que j’étais chanceuse de te compter toujours parmi mon entourage proche. Bien ancrée dans mes habitudes, chaque jour, de chaque semaine, de chaque mois et donc de chaque année, une pensée t’étais dédiée. Parfois avec regret, parfois avec remords, mais toujours placé sous le signe du sourire, tant tu tenais une place importante dans mon quotidien et dans ma vie. La succession d’obstacle qui s’était placé que le chemin de notre histoire, nous avait poussés à se contenter désormais de cette belle amitié. Je t’aimais Alan et probablement que je t’aimerais toute ma vie, de bien des manières différentes, mais dans la finalité, tu resterais toujours ma meilleure moitié. L’unique qui avait su me combler malgré mes penchants libres. Toi seul avais su dompter et combler mon besoin irrépressible de plaire et de susciter l’envie. Je m’approchais de l’entrée du campus où tu m’avais donné rendez-vous, me garant pour finalement t’attendre devant la sortie du bâtiment de ton dernier cours. Mon index s’enroulait autour d’une mèche légèrement dorée par les rayons du soleil, les yeux scrutant mon écran, avant de sentir ta main subtilement se poser sur mon épaule. Les lippes qui s’étirent doucement à la vision de ton visage et mes bras viennent automatiquement s’enrouler autour de l’étoffe de ton haut. « Malgré l’Asie, t’es toujours aussi blanc. » Que je pouffais, avant de poser mes lèvres sur ta joue. « Tu veux qu’on aille se poser chez toi où je te fais visiter la demeure dans laquelle je suis hébergée ? » Quoi que tu n’avais peut-être pas envie de croiser Miles au détour d’un couloir, ou bien Archie, son jumeau.

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Et s'il n'y avait pas eu la distance ? Tout ces kilomètres qui nous ont séparés et nous ont rendus la vie difficile, qui ont fait perler des larmes sur les joues de la jeune femme à chaque retour aux USA. Serions-nous toujours ensemble Ruby ? C'est une question qui hante mon esprit depuis nos retrouvailles. Le soir, dans mon lit, je me prends à imaginer le futur qui aurait pu être le notre si les circonstances étaient différentes. Un futur où nous serions toujours ensemble, un futur où nous serions sans le moindre doute très heureux, un futur où nous aurions des projets de vie à la pelle. Un futur qui n'est malheureusement pas le notre actuellement... Peut-il encore l'être ? Je n'ai pas la réponse à cette question pour le moment, j'ai arrêté de me la poser en vérité, décidant de ne plus me prendre la tête avec ça. Je profite de ta présence qui m'a tant manqué, de ton sourire qui s'affiche sur ce si jolie visage quand je te retrouve à la sortie des cours, de ton odeur quand tu me prends dans tes bras. Je reçois toujours avec autant de plaisir tes lèvres sur ma peau alors que je les connais pourtant par cœur. "C'est même pas vrai ! Regarde comment j'ai bronzé !", que je réponds d'un ton vexé, baissant par la même occasion légèrement mon short pour montrer la ligne de démarcation entre la peau bronzé et le maillot. J'ai passé plusieurs heures sur les plages asiatique, c'est impossible que je sois encore blanc comme un cul. "Vas y montre moi ta piaule qui dois surement quatre fois la taille de ma chambre à la Adams !", que je dis en lui prenant instinctivement la main comme je l'ai si souvent fait pour rejoindre sa voiture. L'autre main, elle, se glisse dans la poche arrière du pantalon de la jeune femme et attrape les clés de sa voiture alors que je m'exclame: "C'est moi qui conduis !". Ouais je ne connais pas la route, mais tu seras ma co-pilote.  

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Étais-je pleine de désir inavoué et inavouable à ton égard ? Dès que je te retrouvais, j’étais submergée d’une certaine façon par nos retrouvailles, par le souvenir de notre passé commun. Et ouais Alan, je n’arrivais pas à décrire réellement ce que je pouvais ressentir pour toi. Est-ce que c’était simplement d’un doux souvenir auquel je m’accrochais, à l’espoir de te retrouver ou simplement à toi ? Une partie de mon cœur était toujours tiens et le serait toujours d’une certaine façon, alors peut-être que je devais simplement arrêter de me poser des questions ? Pas évident pour moi de mettre mon cerveau en pause et d’arrêter de faire chauffer mes méninges. Peut-être que ma nouvelle façon, d’appréhender l’amour depuis toi, m’inquiétait, tant j’étais incomprise. Si mes yeux semblaient figés sur mon écran, mon esprit lui était focus sur toi. Ta main sur mon épaule, mon sourire et c’était d’une remarque taquine que je te saluais. « Tu rigoles ? » Soufflais-je, avant que mes yeux longent ton torse pour s’arrêter sur la petite marque de ton bas-ventre. « Bon, j’avoue, t’as légèrement caramélisé. » Et je disais ça sans arrière-pensée, quoi que… T’étais obligé d’être équivoque dans tes gestes, sans même t’en rendre compte ? « La maison est extra, mais je t’assure, c’est plus cosy que grand. » Miles avait bon goût et m’avait offert la possibilité de me retirer une épine du pied en m’invitant chez lui. Finalement, c’était la maison parfaite, pour moi en tout cas. Ta main dans la mienne qui m’attirait avec toi jusqu’à la voiture et ensuite je sentais ton autre main glisser le long de mon dos, puis sur le haut de ma fesse avant de saisir mes clés et me les subtiliser. « Moi qui pensais que t’allais en profiter, j’suis presque déçue. » Je riais doucement, avant de me décrocher de toi, pour prendre place du côté passager. « J’te préviens, tu fais attention à ma merveille. » Non pas parce qu’elle m’avait coûté un bras, mais elle avait une valeur sentimentale inestimable, personnalisée par le fabricant à mon effigie. « ET PAS DE FRAYEUR DANS LES RONDS POINT. » Que je pestais d’avance, toujours inquiète quand ce n’était pas moi qui avais le contrôle.

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Dieu seul sait à quel point j'aimerais en profiter... Le petit diablotin sur mon épaule gauche me crie à longueur de journée de céder à la tentation qui s'est réveiller depuis que mes yeux ont retrouvé tes opales envoutantes, tes courbes séductrice. Le petit ange sur mon autre épaule me conseille, lui, de faire attention, de me rappeler de ce qui s'est passé la dernière fois que j'ai céder à une autre demoiselle, l'état lamentable dans lequel je me suis retrouvé. Et crois-moi Ruby, je suis heureux que tu ne m'ais pas vu dans ces moments pitoyable de la fabuleuse d'Alan Landrum. Alors j'en profite par petite touche, lentement mais surement, par cette petite bise que tu pose sur ma joue, par cette main qui se glisse dans cette poche arrière de ton jean, mais surtout, par ces moments que je passe avec toi. "Ne me tente pas petite coquine sinon je te mets carrément une fessée !", que je laisse échapper avant de monter dans la voiture, ignorant par la suite les inquiétudes de la jeune femme à mes côtés. Se rappellerait-elle de la fois où nous avons bouffer un arbre, où j'ai finis à l'hôpital pendant plusieurs et, par chance, qu'elle s'en ait sortis quasiment indemne ? Je prends la route, je conduis prudemment, je sens le regard de la jeune femme sur moi, prête à me faire une remontrance à la moindre folie que je voudrais tenter avec sa voiture. Si jamais je monte à 52km/h au lieu de 50km/h, je me ferais surement taper. "Et du coup...", mon regard qui se pose sur la beauté à mes côtés une fois arrêté à un feu rouge avant de reprendre: "Ce Miles... Tu couches avec ?". Serais-tu jaloux si c'était le cas Alan ? Possible...

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Jouant avec les limites, je peinais à m’arrêter aux règles imposées par notre société. Avoir une bonne conduite semblait bien plus facile sur le papier que lorsque mon esprit me suppliait de céder à la tentation. Le savais-tu, Alan, que t’étais ma plus douce torture ? T’étais si près de moi aujourd’hui, mais aussi très loin à la fois. Tu avais réussi là où tous les autres avaient échoué, me combler au point de me rendre fidèle. Un exploit quand on connaissait mon penchant volage et libre. Puis tes gestes, cette manière que tu avais de glisser ta main dans la mienne, de subtiliser mes clés dans ma poche arrière, ça avait le don de faire revenir à la surface cette complicité unique que nous avions auparavant. Les habitudes d’antan toujours ancrées malgré le tournant qu’avait pris notre relation. « C’est tentant… » Soufflais-je en roulant des yeux, la bouille faussement innocente. Mais l’ambiguïté, jouer avec le feu, ne devait plus prendre place entre nous, mais pouvais-je stopper ça ? Pouvais-je te regarder sans cette lueur dans le regard ? T’étais au volant et malgré les réprimandes auxquelles tu ne répondais pas, mes yeux ne quittaient pas ton profil. « Tu peux accélérer un peu, j’ai confiance. » Et c’était vrai, mais en effet, j’avais en mémoire le mal que notre accident avait pu te faire, quand de mon côté, j’étais restée à ton chevet, inquiète. J’observais de temps à autre la route, avant de manquer de m’étouffer avec ma salive à la suite de tes mots. Miles. Coucher. « Mh, c’est arrivé une fois ou deux. » Quelque chose avait changé depuis Beau Soleil, la faute à mon allure de femme que je n’avais pas avant. « Pour combler le vide. » Le regard fuyant, je posais mon coude contre le rebord de la fenêtre pour maintenir ma tête de la paume de ma main. « Tu m’en veux ? » D’être intime avec un autre et de te le dire sans prendre de pincette ? Le tact ce n’était pas mon fort, mais au moins j’étais parfaitement honnête avec toi, depuis toujours.

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"Non...", répondais-je à la jeune femme en détournant les yeux, une pancarte avec écrit "MENSONGE" en gros pourrait sortir de ma tête comme dans les cartoons tellement c'est flagrant. Je ne sais pas mentir, pas avec elle en tout cas. Et même si je savais, elle le saurait instantanément, elle détecterait ses petits signes chez moi qui lui ferait dire que je mens. C'est ça quand ne personne vous connait par cœur, et Ruby, elle me connait sur le bout des doigts. Avoue le Alan que ça te fais chier. Fut un temps, j'était tout pour elle, et elle était tout pour moi. Certes, un inconvénient que l'on appelle la distance a finis par nous séparer bien que nous avons gardé contact, mais ce sentiment de protection ou de possessivité que je pouvais avoir à son égard durant nos jeunes années, il est toujours resté ancré dans ce palpitant, caché, enfouis, attendant de refaire surface et de montrer le bout de son nez au moment où la demoiselle revient dans ma vie. "En fait si, ça me fait chier", dis-je finalement dans un léger rire en retrouvant subrepticement le regard de la belle à mes côtés avant de reprendre: "Je n'aime pas savoir qu'un autre gars, que plusieurs même, t'ont touché comme je le faisais auparavant.". Pardonne moi cette jalousie mal placée Ruby mais je n'y peux rien, elle se manifeste automatiquement quand il s'agit de toi, comme si nous étions toujours en couple depuis toutes ces années. C'est bizarre non ? Quoique... Le nombre de fois où j'ai pensé à toi dans les moments les plus difficiles de ma vie, ces fois où j'aurais aimé t'avoir près de moi peuvent en partie expliquer cela. Enfin, je crois. "C'est con non ?", finissais-je par te demander pour savoir si je suis complétement à l'ouest ou pas...

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Ta réponse, m’ôtait les mots de la bouche, laissant alors mon esprit divaguer avec les nombreux flots d’informations que mon esprit m’envoyait. Les yeux fixés sur la route, je sentais la déception m’envahir, quand j’étais sensée être soulagée. Qu’est-ce que cela pouvait bien dire ? Que j’utilisais les autres hommes parce que j’étais incapable de reconnaître qu’une grande partie de moi était toujours à toi ? Je levais les yeux au ciel, soupirant, sans prendre la peine de te regarder. Toi aussi, tu pouvais ressentir la tension qui semblait palpable tant elle était présente ? « Ok… » Que je finissais par répondre simplement, en tirant nerveusement sur ma ceinture. Je me sentais oppressé d’un coup, avant de me relâcher en comprenant la suite de tes mots. Je pouvais reconnaître que j’avais un grain, mais je me remémorais ma conversation avec Lou, celle où j’avais appris pour vous deux, celle qui m’avait brisé, sans pouvoir même l’avouer. J’le savais au fond que j’attendais davantage de ta part, que cette belle amitié. Que pouvais-je te répondre, quand tes mains, tes lèvres et ton cœur ne m’appartenaient plus ? « C’est ton ego qui parle alors. » Quoi d’autre, quand ton discours semblait systématiquement me mettre à la place d’amie ou d’ex. « Je ne suis pas d’accord, j’trouve pas ça con, sachant que j’ai pété les plombs quand j’ai su que tu couchais avec Lou. » Pas parce qu’elle était mon amie, l’une de mes plus proche d’ailleurs, mais simplement parce que s’était une autre que moi. Je tournais la tête vers toi, pour chercher à comprendre. « Peut-être que c’est juste parce qu’on a laissé la distance choisir de notre sort. Tu crois qu’on aurait dû essayé de continuer ? »Trouver des solutions, ou laisser la distance nous détruire, mais au lieu de ça, on avait laissé la raison décider.

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L'ego ? C'est surement ça oui... Une touche d'ego saupoudrée de jalousie pour donner ce mix qui me force à détourner le regard quand quelqu'un est bien trop proche de toi à mon goût. C'est comme ça depuis toujours, depuis que j'ai posé les yeux sur toi la première fois, depuis qu'on a partagé notre premier baiser, depuis qu'on fais le mur de ton pensionnat en Suisse pour passer la nuit dehors, depuis qu'on a couché ensemble pour la première fois. Ce sentiment, ce mix d'émotions, il sera à jamais ancrés dans mon cœur et je ne pourrais jamais réagir autrement. En vérité, ça me fait peur, cela m'effraie, parce que je n'ai pas la moindre idée de comment je pourrais réagir si jamais je te voyais dans les bras d'un autre. Tu sais, ce genre de film où l'ex devient un psychopathe, traque son ancienne petite-amie et tue son nouveau mec. Je ne serais pas capable d'une telle chose n'est-ce-pas ? Ouais... C'est surement ce que je me dis le soir pour me rassurer et me convaincre quand je pense à nous deux. Ce que je me dis avant même de penser à quel point je suis un imbécile de ne pas porter mes couilles et de te récupérer, là, tout de suite. De te faire mienne pour l'éternité et d'éviter toutes ces tergiversations. "Desolé Ruby... Je ne savais pas que c'était ton amie. Si j'avais su...", dis-je en retrouvant le regard de la belle. Vraiment Alan ? Tu n'aurais pas succombé aux courbes de mademoiselle Beaufort si tu avais su ? Tu n'aurais pas penser avec ta bite comme tous les mecs ? J'en doute fortement. "Tu crois qu'on aurait tenus toutes ces années ?", répondais-je à sa question par une autre. "C'est de ta faute aussi Ruby", lançais-je dans un rire en la bousculant un peu avant de reprendre: "Pourquoi tu ne m'as pas dis que tu reviendrais aux USA un jour !". Bravo Alan, c'est très gentleman de tout mettre sur le dos de la jeune femme.

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Pouvais-je réellement dire quoi que ce soit ? Pouvais-je exprimer mes plus profondes pensées, alors que je n’étais même pas certaines de ces dernières ? Tantôt déçue, tantôt blessée, n’était-ce pas le signe que je refoulais sans cesse mes véritables sentiments à ton égard ? J’étais paumée au point de me sentir prisonnière de mon esprit. D’un tempérament libre et un tantinet différent, à cet instant, après le mélange d’émotion que tu me procurais, je me sentais fébrile. Devions-nous assumer pleinement qu’un lien fort nous unissait toujours ou devions-nous prendre nos distances, pour laisser le passé là où il devait être : derrière nous. Ça aurait dû être facile, ça l’était toujours pour moi… Sauf quand il s’agissait de toi. « On a déjà eu cette conversation, tu n’as pas à t’excuser, aucun de vous ne me doit quoi que ce soit. » Puis l’attirance, c’était quelque chose que tu ne pouvais pas contrôler, c’était physique, chimique et parfois même irrationnel. Notre relation représentait bien les deux âmes abîmées que nous étions, à cause des vestiges de nos passés respectifs. « Je crois que le véritable emour peut se relever de n’importe quel obstacle, mais il aurait fallu essayer. » On ne l'avait pas réellement fait, fatigué de devoir se battre contre le manque. Je gardais juste en tête que des années après notre première rencontre, on était encore là l’un pour l’autre. C’était une évidence Alan, que t’étais ma plus belle histoire. « C’est vrai, mais de la tienne aussi. » Répliquais-je automatiquement. C’était de notre faute, sans vraiment l’être. « Parce que tu sais que demain, je peux prendre mes valises et partir en Russie ou en Argentine. J’aime ne pas avoir de plan. » Tête qui se tournait vers la tienne, remarquant qu’on arrivait dans la rue de ma nouvelle demeure, que je pointais directement du doigt. « Juste là. » Que je soufflais excitée, avant d’envoyer un message sur la convo avec les jumeaux, pour m’assurer que tu n’aurais pas à croiser celui, ou le double de celui, dont tu étais jaloux quelques minutes avant. « Ca ve te changer de la adams, hein... » Soufflais-je taquine, avant de sortir de la voiture, ouvrir le portail avant et te laisser t’approcher de la porte.

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Avec des "si", le monde serait en effet bien différent. Pas de Trump à la maison blanche, pas de guerre dans le monde, tout les habitants de cette planète mangeraient à leurs faims et les animaux cesseraient d'être en voie de disparition. Mais le plus important, avec des "si", nous serions possiblement encore ensemble Ruby. Il est vrai que nous aurions peut-être dû essayer, tenter le tout pour le tout plutôt que de se raviser, d'abandonner tout espoir et d'en arriver à la conclusion que l'on connait tous les deux. "Si tu décides de partir, rien à foutre, je te séquestre dans une cage de verre au fond d'un sous-sol pour t'empêcher de filer chez les buveurs de vodka !", que je laisse entendre suite à ta remarque, trop inspiré par les séries que je peux regarder la nuit sur ce service de streaming démoniaque que peut être Netflix par moment. Je me gare suite aux indications de la jeune femme à mes côtés. Si l'extérieur de la baraque en met déjà pleins les yeux, je me doute qu'il en sera de même, voire beaucoup plus, à l'intérieur. "Je balancerais à tout le monde que tu dénigre la Adams House, tu deviendra le bouc-émissaire pour une tel affront !", dis-je en bousculant légèrement la belle, rendant sa tâche d'insérer la clé dans la porte un peu plus compliquée. Porte qui s'ouvre, demoiselle qui me laisse entrer le premier et un incontrôlé "Nom d'une pute !" qui s'échappe de mes lèvres, traduisant parfaitement mon étonnement. En fait Ruby, tu vis dans un château !  Tu as un donjon gardé par un dragon dans lequel tu attends que ton preux chevalier vienne te libérer c'est ça ?  Une pièce après l'autre, ma surprise ne redescend pas, toute aussi grande les unes que les autres. "C'est le genre de baraque où tu tentes des défis du genre faire l'amour au moins une fois dans chaque pièce !", lançais-je subitement, me retournant vers mon amour d'enfance qui me lance un regard circonspect: "Quoi ? Tu t'es pas lancé ce défi ?", ajoutais-je dans un rire.